Mission Knut, l’anti-jeu vidéo

Critique – La dernière fois je vous parlais de Candy crush saga en tant qu’interface d’accès à la recherche en mathématiques appliquées sans prérequis culturel. Cette fois-ci, j’ai envie de discuter de ce qui fait le fun dans le jeu, et d’éducation. Nous en viendrons à Mission Knut, qui représente à mes yeux un Amoco Cadiz vidéo-ludique.

Mais vous savez quoi ? Jouons, on parlera après.

Celui où on est seul

Nous sommes aux sources du casse-tête : votre cervelle contre la difficulté de la configuration proposée, stou. On aime ou on n’aime pas.

Les règles ? Non hein, ça vient tout seul. Et au pire, vous savez que vous pouvez cliquer sur le p’tit point d’interrogation. Le jeu c’est aussi une culture et des codes.

Celui qui vous parle

Encore des carrés, mais là, c’est un peu différent.

Copie d'écran d'une partie de Game about squares. Pour jouer c'est là-bas que ça se passe http://gameaboutsquares.com/ (et toujours sans pub).
Capture d’écran d’une partie de Game about squares. Pour jouer c’est là-bas que ça se passe (et toujours sans pub).

Celui-ci illustre à merveille la notion de progression (pourtant présente dans le précédent). Très régulièrement, les solutions qui vous ont permis de passer au niveau suivant ne suffisent plus, il faut trouver un truc en plus. Bé oué, s’il n’y avait aucun enjeu, on s’ennuierait et clac, on passerait à autre chose. Or, relever un défi, c’est fun. À l’opposé, si on devait commencer par le dernier niveau, pfff, laissez tomber, inabordable (en tout cas pour moi !).

Toujours sans fioriture. Pas de pub ni temps de chargement, accès immédiat, règles du jeu intuitives. Il vous parle de vous entre les niveaux… et ça n’est pas anecdotique. Vous les écoutez vous les gens qui passent leur temps à parler d’eux-mêmes ?

Celui qui a fait le buzz

Si vous l’avez loupé celui-là, c’est que vous avez dû passer les derniers mois à hiberner. Accès immédiat, commandes fluides, graphismes ultra-clairs. Quand on ne voit que la qualité du concept, c’est que tout le reste est au rendez-vous.

Capture d'écran d'une partie de 2048
Capture d’écran d’une partie de 2048, pour tester, c’est là-bas que ça se passe.

Dixit l’auteur, 2048 est dérivé de 1024 de Veewo studio, lui même dérivé de Three, qui s’inspirait des mécaniques du Taquin… Oui, le jeu c’est aussi du recyclage. Parlez-en avec les ayants-droit de My way, le concept d’adaptation, ils adorent. Seule différence pour le jeu vidéo, du fait d’un statut juridique délicat, les mécaniques ne sont que très peu voire pas protégeables. De ce fait, elles restent librement (et gratuitement) réutilisables. Ahah, ça vous en bouche un coin hein?

Pourquoi un principe est-il fun et pas un autre ? Il est parfois possible de l’expliquer a posteriori. Mais soyons sérieux, dans la conception du cocktail qui fonctionne, il y a une bonne partie de mystère. Toujours est-il qu’avec 2048, des millions de gens se sont éclatés à réviser la suite des 2n, sans même parler du fait qu’ils ont abordé des problématiques de ressource limitée, gestion de l’espace etc.

Celui qui console de celui qui a fait le buzz

Vous avez testé 2048, et vous galérez comme un chien mort. Ou alors vous y étiez presque, et paf, un 2 qui pope au plus mauvais endroit. Vengez-vous avec 8402.

Vengeance! Capture d'écran d'une partie de 8402. Pour jouer ça se passe là-bas https://sphere.chronosempire.org.uk/~HEx/8402/
Vengeance ! Capture d’écran d’une partie de 8402. Pour jouer ça se passe là-bas.

En matière de vengeance, on a déjà vu mieux. C’est qu’elle a de la ressource cette evil AI player, de quoi filer des complexes. Bon, on peut faire son/sa susceptible certes, mais une fois la claque digérée, observez puis revenez à 2048.

Hey, vous avez remarqué ? Avec 2048 et son pote, en fait, on joue contre l’ordinateur. Il n’est plus question seulement d’une difficulté statique posée par une configuration à résoudre. Y’a de l’IA.

Celui qui achève ceux qui font les malins avec 2048

Vous faisiez les malins ? Pour moins la ramener, c'est là-bas que ça se passe.
Vous faites les malins avec 2048 ? Pour moins la ramener, c’est 2048-hard, et c’est là-bas que ça se passe.

Voilà, voilà. Vous venez de vous prendre la notion d’équilibrage en plein dans la face. S’il y a IA, il est possible d’ajuster la difficulté. Un jeu qui vous défonce, c’est pas marrant. Et si un jeu n’est pas marrant, il ne concerne que quelques indiens perchés sur leur montagne.

De l’intérêt de connaître le public que l’on vise et de s’adapter à lui.

Celui qui fait la guerre

Okay, le même topo fonctionne avec un autre concept. Amateurs de jeux de stratégie, inutile de perdre votre temps. À ceux qui ne connaissent pas, ça peut faire une bonne intro.

Tout le principe du jeu de strat en 3 graphismes : c'est là-bas que ça se passe.
Capture d’écran de Dicewars. Tout le principe du jeu de strat. en trois graphismes : c’est là-bas que ça se passe.

Quand on n’y connaît rien, on attaque par la configuration à deux joueurs, puis on progresse. Ah ça fonctionne bien, y’a des ptits bruits sympas, un peu de hasard, les différentes IA ne réagissent pas de la même façon tout ça.

Celui qui laisse complètement perplexe

Passons au niveau supérieur. Le jeu qui créé un lien affectif pour faire un truc avec.

Capture d'écran d'une partie de Don't shoot the puppy, jouable là-bas.
Capture d’écran d’une partie de Don’t shoot the puppy, jouable là-bas.

Désolée, j’aurais voulu ne sélectionner que des trucs sans pub, mais je n’ai pas d’équivalent à celui-là qui remplisse le critère. C’est juste énorme, et ce pour plusieurs raisons selon moi.

Ce jeu-là vous saisit par les sentiments pour mieux vous rendre idiot. Vous pouvez trouver ça complètement absurde, inutile etc. Perso, j’ai pris ma clickeuse folle intérieure en flag’ : surtout ne rien toucher alors que j’en crève d’envie. Même si vous vous demandez à quoi ça rime, j’vous jure, testez, allez jusqu’au bout et observez ce que ça génère en vous. C’est passionnant.

Autre élément, après avoir passé huit minutes à déjouer les plans machiavéliques des concepteurs, vous savez ce qu’envie veut dire. Seul bémol, il est possible que la mayonnaise ne prenne que sur les gamers. Nous en revenons à la culture…

Celui qui est beau

À entrer dans le monde de l’agilité, autant le faire de la plus belle des façons.

Aura, par le collectif One life remains (jeux expérimentaux)
Capture d’écran d’Aura, envol disponible là-bas.

Juste owi \o/

Notez bien que pour un tel résultat, le jus de cervelle ne suffit pas. Il faut que ce soit celui d’artistes… accompagnés de développeurs qui maîtrisent. La façon dont les commandes répondent est juste puissante.

Art, ah y est, le mot est lâché.

Celui qui fait pulser l’adrénaline

One life remains, même collectif que précédemment joue encore (ça se sent que j’ai les nerfs d’avoir loupé leur installation en gare de Brest ?).

Pacmad par le collectif One life remains, ça se joue là-bas. http://oneliferemains.com/game.php?game=pacmad
Capture d’écran de Pacmad qui se joue là-bas.

Croquer les ptits pour avoir la ressource d’échapper aux gros quand vous vous prenez les pieds dans le tapis, ça vous parle ? Ajoutez à cela un rythme ultra rapide, et vous obtenez un vrai discours aussi dense que complexe. Inutile d’aller claquer une 3D invraisemblablement réaliste et des équipes de 80 personnes pour ça.
Ça fait de la flippe hein ? Qui a dit que l’art ne suscite que des émotions confortables ?

Voici donc quelques jeux qui m’ont accrochée sur le net. Aucune prétention d’être exhaustive. Il en existe sans doute plein d’autres dans la même veine, le seul défaut expliquant leur absence étant de ne pas s’être trouvés sur ma route. Mon critère pour cet article était que les jeux présentés soient accessibles gratuitement et sans délais.

Techniquement, 99 % des lecteurs ont lâché ce papier pour rester sur un des jeux présentés. Ils louperont donc ce que je peux avoir à dire maintenant. Bon, je pense qu’ils devraient survivre quand même. Pour les autres, la suite porte sur le fait que dans serious game, il y a game.

Celui qui a fait saigner mon cœur

Si j’ai pris la peine de raconter tout ça, c’est aussi pour en arriver à quelque chose qui m’a fait froid dans le dos il y a quelques jours. Maintenant que nous avons quelques éléments en commun, nous pouvons y aller.

Je viens de découvrir Mission Knut. C’est un jeu destiné à faire connaître les pourquoi et les comment du Parlement européen. C’est donc un serious game. Comme le disait notre ami Confucius : « Dis-moi et j’oublierai, montre-moi et je me souviendrai, implique-moi et je comprendrai ». Le fun comme outil pour impliquer les gens, jusque là, tout va bien.

D’abord le trailer.

Je ne peux m’empêcher de penser que quand on n’a pas le budget pour une grosse prod’, on en évite la rhétorique, d’autant qu’en matière de super-héros, le commissaire européen, c’est pas ce qui vient à l’esprit en premier lieu. Erf. Admettons.

Puis vient le jeu à proprement parler (rappel, il est là-bas). J’ai chronométré, en ne lisant rien et en passant tous les textes dès qu’il est possible de le faire, il faut quatre minutes pour poser sa première question (c’est la base du gameplay). En lisant, dommage, c’est indispensable pour comprendre les règles, nous arrivons donc à un bon dix minutes. Dix minutes de culture et de codes technocrate-centrés à ingurgiter, quand on s’adresse à des gens qui eux sont dans le jeu vidéo. Non. Non, définitivement non.

S’il y en a qui jouent pour de vrai, qui ressentent quelques chose en dehors d’un ennui profond, et ce sans faire partie des indiens perchés sur leur montagne (au hasard, les créateurs ou les corps de métiers présentés), qu’ils me contactent. Ça n’est pas une blague. J’ai vraiment envie de savoir. Si de telles personnes existent, ce qu’elles ont à m’apprendre dépasse mon imagination.

Mission Knut Journaux - La Déviation

Revenons à mon steak. La critique est facile certes. Pourtant je ne peux m’empêcher de penser qu’un truc reprenant un peu le principe de Sim city (à ne pas confondre avec Les Sims) aurait bien mieux fonctionné. Peut-être que je sous-estime les temps de développement, que ça n’était pas faisable pour des questions de coût. Dans ce cas, je ne saurais que suggérer de faire appel à des gens tels que ceux à l’origine des exemples précédents.

En fait, je pense avoir une petite idée de ce qui a mené à ce jeu. Ptet qu’il serait judicieux de déposer un dossier de financement auprès de la Commission européenne pour un dispositif destiné à sensibiliser les acteurs de la sensibilisation sur ce qu’il est possible de faire, et ce qu’il faut à tout prix éviter, nan ? (C’est dit sur un ton ironique, malgré tout…)

En écrivant ce papier je pense aussi aux dégâts à moyen-terme d’un tel projet. Avec des précédents de ce type (ne me dites pas que des gens jouent, je n’y crois pas), autant dire que la planche est savonnée au dernier degré pour les artistes et game designers de talent qui auraient un projet à présenter. Tout ça les éloigne encore un peu plus du vrai rôle d’utilité publique qui pourrait leur revenir. À la place, ceux qui arrivent encore à tenir bon se trouvent confinés dans un ghetto de confidentialité.

Mission Knut écolo - La Déviation

Bien sûr qu’il est déterminant se sensibiliser les masses au fonctionnement des institutions. Si pour ça on doit permettre aux gens de mettre à feu et à sang le trafic maritime mondial dans un jeu, et bien pourquoi pas ? Je vous parie un resto que ça ne créera pas une génération de psychopathes qui vont se fader dix ans d’études puis grimper patiemment les échelons afin de se trouver en position de mettre leur projet diabolique à exécution.

PS : si un tel jeu se met en place, envoyez-moi le lien SVP. Moi aussi j’veux mettre le trafic maritime mondial à feu et à sang !

Image à la une : Fun par Elizabeth Hudy, licence CC-BY-ND disponible sur Flickr.

13 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Avant toute chose, j’aimerais souligner que je suis au niveau 26 du premier jeu, “gridlock”. Ça m’a pris suffisamment de temps pour en arriver là qu’il fallait que je le partage.

    Mission Knut est indéniablement un gros raté. Pour s’en convaincre il suffit de taper le nom du jeu sur Twitter et de regarder le nombre d’occurrences. A priori, personne, hormis des gens de la Région Bretagne, n’en a parlé.

    Seulement, il faudrait distinguer les genres. Certes, il s’agit dans tous les exemples présentés ici de jeux occasionnels (“casual game”), mais ce sont soit des jeux de réflexion (“2048” et consorts), soit des jeux d’action (clairement “Shut them up” comme Pacmad), soit des concepts hybrides comme (Don’t shut the puppy).

    En fait, seul Mission Knut diffère car c’est un jeu d’aventure graphique en “point-and-click”. Ce qui ne le disqualifie pas a priori, même si c’est vrai que c’est un genre en déclin depuis 20 ans. On n’en attend pas les mêmes mécanismes que dans les jeux précédents. Ici, normalement, c’est la profondeur du scénario qui prévaut.

    Mon hypothèse c’est que dans l’intention même, Mission Knut est raté d’avance. Mettre les joueurs dans la peau d’un commissaire européen, quand ce sont les institutions publiques qui sont derrière, le ver est dans la pomme.

    On ne peut pas rendre le fonctionnement opaque de l’Union européenne transparent par la magie du jeu vidéo, ni par n’importe quel autre procédé d’ailleurs. C’est comme si on voulait rendre Cahuzac honnête, les meilleurs communicants n’y arriveront pas.

    La question que pose Mission Knut est donc politique. Au-delà du problème des graphismes pauvres, du didacticiel trop long, du son présent dès l’écran de démarrage qu’on ne peut pas couper…

    C’est une tentative de duperie : “regardez comment travaille un commissaire européen, comme il mène une enquête de façon non partisane, comme il consulte des interlocuteurs différents”… alors que la commission européenne est physiquement prise d’assaut par les lobbys des multinationales qui mettent des millions à préserver et pousser leurs avantages. Alors que le Parlement européen est un écran de fumée de la démocratie…

    A moins d’en faire un jeu vidéo critique voire satirique, pourquoi pas en point and click, Mission Knut ne pouvait être qu’un échec. Et la question qui se pose devient : combien la Région Bretagne a payé la boîte de développement pour le réaliser ?

  2. Alors pour te répondre Sylvain, oui, j’ai choisi des jeux casuals aux concepts très délimités. C’est parce qu’ils étaient selon moi suffisants pour faire toucher du doigt les notions que je souhaitais mettre en évidence. Autre avantage, l’accessibilité. Comment “démontrer” si chaque point avait du faire l’objet d’un investissement important de la part du lecteur pour aller voir par lui même.

    Je ne crois pas que le ver soit dans la pomme (naïveté quand tu nous tiens, c’est possible). Par contre, oui, je crois qu’il existe de nombreux obstacles à ce que ce genre de projet prenne sa pleine dimension. C’est parce que je suis convaincue qu’ils ne sont pas indépassables que je prends la peine de faire ce genre de papier.

    À mon sens les obstacles sont liés au fait que ce genre de chose ne relève pas du champ de compétence des chargés de mission qui les portent (ils sont spécialistes de leurs domaines, pas du jeu vidéo ou de la communication) + une culture de la sacralisation de la fonction + les digital natives ne sont pas encore aux manettes.

    Certes le parlement européen est le siège d’un intense lobbying, pourtant, on voit des choses protectrices du “petit” en émerger à intervalle régulier. Je pense par exemple aux questions liées aux droits du consommateur.

    Rendre transparent le fonctionnement de l’UE, non, je ne crois pas que ce soit l’objectif. Je crois par contre que le but est de dire aux gens Hey, ces décisions là sont prises à l’échelle européenne, ça se passe comme ça. Alors oui votez pour les élections, c’est important même si ça semble loin. Impliquez vous, faites porter votre voix, n’hésitez plus à aller à la rencontre de vos élus et représentants.

    À vue de pif, ce jeu a du coûter dans les 50 000 boules. Selon moi, elles auraient été bien mieux employées en faisant d’autres choix. Or ces choix ne peuvent pas avoir lieu tant que les faiseurs de jeux vidéo sont considérés comme des techniciens-exécutants. En fait, de mon point de vue, tant que la nature de l’appli est vue comme technique, on a pas affaire à un jeu vidéo mais un objet interactif. La technique là dedans, c’est l’outil, mais elle ne fera jamais le fond. Need du fond, du fond redigéré pour le mettre dans la culture de l’utilisateur. Need du fun, et je pense avoir montré que l’apprentissage et la réflexion ne représentent en aucun cas un obstacle à l’amusement, bien au contraire. Si pour avoir les moyens de faire ce travail de digestion/conception on doit revoir l’ambition sur la forme, et bien allons-y!

    1. Pour résumer ma pensée en une phrase :

      Au lieu de chercher à comprendre comment fonctionne cette institution volontairement fermée aux citoyens (cf. constitution européenne imbuvable) changeons l’institution !

  3. PS : moi je l’ai finis Gridlock, et aussi 2048 et Game about squares (ouiiii je fais ma maline :))

    1. Y’a combien de niveaux à Gridlock ?

      1. 40 niveaux, quand on passe le dernier, la numérotation s’incrémente à 41 mais il n’y a plus de briques.

  4. Eric Tabourier dit :

    Pour ma part, j’atteins 180 bpm en mode H16 sur mon RMP5 et je compte améliorer mon score, mais je ne pense pas que ça vous parle. Ce n’est pas grave, je ne fais pas de prosélytisme.
    Je suis tombé par hasard sur votre site, et je viens mettre mon grain de sel.
    Mission Knut s’adresse à des lycéens. la connaissance des institutions européennes – ô combien lointaines – s’inscrit dans les programmes scolaires et personnellement, je ne vois rien de répréhensible à ce qu’on donne une vision, même partielle, de “comment que ça marche à l’intérieur”. Alors bien sûr, si vous considérez tout ce qui est politique comme suspect, vous pouvez excommunier Mission Knut.
    Je suis d’accord avec vous sur un point : la jouabilité. Si vous attaquez une partie, vous devez la terminer, impossible de l’enregistrer en cours et de la reprendre. Les intros sont parfois longues mais elles ne m’ont pas découragé. Il faut dire que j’ai été biberonné à Soulreaver donc je suis blindé.
    Quant à la culture technocratique, je m’excuse, mais elle est plutôt sommaire. Vous devez élaborer un projet de loi organisé en quatre domaines (actions immédiates, prévention, gestion du trafic, sanctions et indemnisations…) ; vous avez sous la main une douzaine d’interlocuteurs qui vous proposent des solutions selon leurs domaines de spécialité ; vous validez les mesures que vous jugez les plus appropriées en vous basant sur des sondages d’opinion ; vous répondez aux questions des députés européens. On vous mâche le boulot : les mesures sont déjà rédigées, tout comme les réponses que vous apportez aux parlementaires. A vous de choisir…
    En somme, il faut prendre le temps de lire…
    Visiblement, vous n’êtes pas allée au bout du jeu puisque vous parlez de mettre le trafic maritime à feu et à sang. Sauf votre respect, je me demande dans quel état psychique vous vous trouviez lorsque vous avez rédigé ces lignes. Moi qui y ai joué plusieurs fois, je peux vous dire qu’une fois qu’on a compris le truc, on fait passer sa loi à tous les coups. Pas de quoi fouetter un chat.
    Bien à vous

    1. Bonjour

      J’imagine que l’intro vise à expliquer que vous êtes un gamer. Message bien reçu.

      Personnellement je ne vois rien de répréhensible non plus à donner un aperçu intérieur des institution, voire même comme j’en fais mention dans l’article, je trouve que c’est déterminant.

      Ici à La Déviation, nous avons une pluralité de points de vue. Vous en avez ici un exemple avec Sylvain qui considère que dès lors que cela vient du politique, le vers est dans la pomme alors que personnellement je ne le pense pas.

      Si j’ai écris cet article c’est justement parce que je suis peinée de voir cette initiative pourtant tellement pertinente tourner en eau de boudin (en tout cas à mes yeux, visiblement pas aux vôtres).

      Compte tenu de la facilité avec laquelle vous vous exprimez dans le langage des institutions, j’ai tendance à supposer que vous êtes vous même chargé de mission ou quelque chose d’avoisinant. Si tel est le cas, je vous demande de considérer que vos compétences professionnelles vous apportent une immédiateté d’accès à Mission Knut dont est privé le public cible.

      Selon moi l’intérêt d’un jeu vidéo c’est aussi de permettre de sortir du cadre du lycée. Bien sûr, il est possible d’obliger les gamins à y jouer à l’école en lieu et place d’un cours traditionnel. Perso, je trouve ça hyper dommage. Il serait possible de faire tellement mieux…

      Effectivement, je ne suis pas allée jusqu’à la fin du jeu. Je suis familière des institutions, mais oui, je dois reconnaître que mon truc c’est plus la pédagogie interactive. C’est au moment où j’ai abandonné justement que je me suis dit qu’il était intéressant de faire un article.

      J’aurais préféré un retour dénué d’attaques personnelles (dans quel état psychique…) mais dans tous les cas, je vous remercie de votre commentaire que j’ai lu avec grand intérêt.

      Bien cordialement,

    2. “180 bpm en mode H16 sur mon RMP5” ça signifie que vous tapez à toute berzingue sur une percu d’entraînement de la marque Roland ?

      Quant à moi je suis arrivé jusqu’au bout de Mission Knut et je sais comment y perdre à coup sûr ;)

  5. Eric Tabourier dit :

    @Geneviève Canivenc : veuillez excuser mon style offensif, je n’avais pas l’intention de vous blesser. Non, je ne suis pas chargé de mission et je n’ai pas d’accès immédiat à Mission Knut. Je travaille dans un lycée et, comme mes collègues, je dois subir la lenteur du réseau informatique. Je reconnais que ce jeu a un côté académique qui peut être rébarbatif mais il peut faire l’objet d’une séquence pédagogique, d’où mon intérêt.
    @Sylvain Ernault : bien vu.

    Je ne sais pas si votre site en offre la possibilité, mais je me ferais un plaisir de poursuivre cette conversation en privé avec l’un ou l’autre, ou les deux, si vous le souhaitez. Bonne journée

    1. Oui, c’est possible. Envoyez-nous un mail via notre formulaire de contact et nous créerons un fil de discussion.

      http://ladeviation.com/contact/

      Reste que c’est dommage de ne pas offrir nos réflexions aux autres lecteurs de cet article.

      1. Eric Tabourier dit :

        Merci pour l’information. Je vous propose de garder ce fil de discussion ouvert au public. Je vous dévoilerai mon astuce pour gagner à Mission Knut sur le fil privé.
        Cordialement

  6. Clash Of Clans Triche dit :

    Bien que Clash of Clans est Free-to-Play, plus la monnaie du jeu peut-être achetée pour de l’argent réel E partir de l’App Shop d’Apple sous la forme d’in-app-Achats.

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