Le gouvernement fait céder La Poste au profit des patrons de presse

Qui a dit que le « quatrième pouvoir » était mort ? La presse écrite vient d’obtenir une victoire. Enfin, ses patrons, pas ses journalistes… Dans un communiqué commun avec l’Alliance pour la presse d’information générale publié jeudi, La Poste s’engage à rétablir progressivement la distribution des journaux les lundis et mardis.

Comme nous vous le racontions dans notre précédente gazette, le syndicat des éditeurs a fait feu de tout bois, en transformant des titres en tracts patronaux, comme le dénonce le Syndicat national des journalistes, mais aussi en mobilisant ses réseaux. Lors de la séance de questions au gouvernement du 1er avril au Sénat, pas moins de trois orateurs sur dix ont relayé les doléances des éditeurs sur cette baisse de cadence.

Convoqué à Matignon jeudi, le pédégé du groupe La Poste, Philippe Wahl, a dû confesser une « erreur .

Le maintien de ce service public qui tient subitement à cœur du patronat repose sur des précaires. Plus précisément sur 3.000 travailleur·euses, dont une bonne partie recrutés en intérim pour renforcer la filiale Mediapost. Sud-PTT, qui a assigné la direction du groupe en référé pour obtenir un bilan sanitaire de l’épidémie, estime que cette décision « met en danger une population particulièrement fragile, la moyenne d’âge des des “Médiapostièr·es” étant de 57 ans ».

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