Édouard Bergeon présente « Au nom du père »

Du drame qui frappa sa famille, Édouard Bergeon tire une fiction coup de poing racontant le glissement de l’agriculture française vers un productivisme qui broie les hommes. Nous avons rencontré le réalisateur du film « Au nom de la terre » lors de son passage à Lannion.

« Un agriculture met chaque jour fin à ses jours. » Édouard Bergeon martèle cette statistique récemment réévaluée par la Mutuelle sociale agricole (MSA). Il y a vingt ans, c’est son père qui disparaissait en avalant des pesticides. Ultime étape d’une dépression causée par l’impossibilité de maintenir à flot l’exploitation familiale.

Incarné par Guillaume Canet dans « Au nom de la terre », le père d’Edouard Bergeon se confronte au grand-père, hostile aux agrandissements de la ferme bien qu’il ait le premier suivi la course aux rendements.

Alors que l’écologie trône au centre des préoccupations, le réalisateur s’adresse aux consommateurs pour accompagner la transition des agriculteurs vers des pratiques plus respectueuses de la nature et des hommes.

Sylvain Ernault | 112 article(s) publié(s)

Journaliste professionnel établi à Lannion. Amateur de thé vert à la menthe, d'escargots farcis et de fromages des Pyrénées. Sur La Déviation, j'écris sur la politique, les festivals bretons, les médias, le football, le cinéma et les bouquins... surtout si ils parlent eux-mêmes de politique, festivals bretons, médias, football ou de cinéma.


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