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On y était : Woodkid au Zénith de Paris

Après un premier passage exceptionnel – et à guichets fermés – au Zénith de Paris, le 5 novembre, Woodkid avait programmé une date supplémentaire pour le public parisien. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que celui-ci n’a pas du tout été déçu !

Cette fois-ci aussi, ce 7 février 2014, Woodkid affiche complet au Zénith, parc de la Villette. Pourtant, lorsque j’arrive vers 19 h 30, il y a peu de monde. La fosse est encore presque vide, ce qui me permet de me placer à quelques mètres de la scène.

C’est une petite heure plus tard que commence la première partie du concert. Une mission toujours un peu ingrate, surtout pour ce soir-là où Woodkid se faisait grandement attendre.

En entendant cette première partie, j’ai compris pourquoi la fosse et le Zénith étaient vide jusqu’à 20 h 30. Pour ceux que ça intéresserait, écoutez un titre (mélange bizarre de style des années 1980-90) de Lawrence Rothman ici.

La première partie évacuée, le Zénith s’est rempli très très vite et la fosse s’est serrée progressivement jusqu’à ce qu’elle soit pleine à craquer.

Mais Woodkid s’est fait encore attendre.

Jusqu’à environ 21 h 30, quand les lumières s’éteignent brusquement, laissant le public crier dans le noir. Le rideau s’ouvre, mètre après mètre, et dévoile l’orchestre au complet sur une scène en escalier. Les cordes, les cuivres, les percus : elles sont toutes là !

Woodkid au Zénith de Paris - Crédits : Julien Baldacchino - La Déviation

La musique commence doucement sur l’air de Baltimore’s Fireflies et la voix douce et grave de Yoann Lemoine remplit la salle. Les cuivres, puissants, viennent par-dessus l’ostinato au piano. La mise en scène ne laisse rien au hasard. L’orchestre disposé sur ces escaliers laisse un large couloir central où Woodkid a la liberté de déambuler.

Derrière lui : un écran géant de cinéma projette les images animées créées par Yoann Lemoine : à chaque titre son thème et ses images – abstraites ou figuratives.

Le second titre s’enchaîne : il s’agit de The Golden Age, une des meilleures compo de l’album. Au milieu de la chanson, les percussions – dont les caisses s’illuminent à chaque son – entrent en jeu et le rythme s’accélère.

Avant d’entamer son titre le plus célèbre, Woodkid s’approche de la scène et dit, s’adressant à son public : “Messieurs, j’ai quelque chose à vous dire: I love you“. Le son est aussi bon qu’on pouvait l’espérer : les cordes vous arrachent des larmes et les cuivres des frissons.

Mécaniquement, tels des robots, les musiciens exécutent un moment brillant, intense, de musique.

L’ambiance monte et monte encore au fur et à mesure du concert. Plus on avance et plus la mélancolie et les sentiments de quelques morceaux laissent place aux sons énergiques et rapides, rythmés par les interventions de Woodkid et le son des caisses claires qui résonne.

Puis soudain, au milieu du concert, dix tambours apparaissent en haut de la scène et descendent vers la scène qui s’avance au milieu de la fosse. Mécaniquement, tels des robots, les musiciens exécutent un moment brillant, intense, de musique. Que des percus et la foule aime ça !

Puis vient le Stabat Mater, œuvre grandiloquente. Une introduction au rythme des tambours fait monter l’ambiance. Woodkid apparaît, frappe ses points dans l’air à chaque percu qui résonne, puis vient l’entrée fracassante des cuivres puis des cordes !

Le souffle épique enflamme la foule !

Il faut d’ailleurs noter que bon nombre des titres de l’album ont été introduits par des compositions inédites qui accompagnaient le jeu de lumière sur scène. En parlant de morceaux inédits, Woodkid en a présenté deux : Go, une douce ballade musicale, et Volcano, un morceau 100 % instru et percussions au rythme complètement démonté.

Woodkid a interprété aussi un de ses premiers titres disponible sur son EP : Brooklyn. Un quartier new-yorkais important pour lui car c’est là-bas qu’il a émigré pendant quelques années.

À la fin de Run Boy Run, l’un des derniers morceaux de ce concert grandiose, la foule a chanté pendant de longues minutes devant un Woodkid ému, le sourire large derrière sa barbe et les mains sur la tête à écouter son public au bord de la scène.

Une présentation de ses musiciens plus tard, il entame The Other Side – “encore une chanson joyeuse qui parle de la mort” plaisante t-il – pour laisser son public sur une note plus douce.

En ré-écoutant l’album le lendemain, ses enregistrements paraissent désormais bien “fades” comparés au spectacle épique auquel 6 000 chanceux ont eu droit ce soir-là.

Woodkid au Zénith de Paris - Crédits @LéaHbrt - La Déviation
Woodkid au Zénith de Paris – Crédits : @LéaHbrt

Connaître les dates de la tournée de Woodkid.

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Flamboyants Griefjoy

Si le projet Quadricolor a bel et bien été enterré, c’est de ses cendres qu’est né Griefjoy, premier album flamboyant du nouveau projet du groupe niçois.

Griefjoy, nom du groupe, nom de l’album. Comme emporté par un tourbillon d’amertume et de passion, cet album confirme le succès de leur premier EP « Touch Ground », sorti en février dernier. Où déjà les prémices d’un succès voyaient le jour avec les “tubesques” Touch Ground, Taste Me  et Kids Turn Around. On y retrouve un subtil mélange  entre pop et électronique, dansante et sous tension. Incandescent, comme sa pochette. Lumineux comme le livret qui l’accompagne.

Pochette album Griefjoy - La DéviationUn succès évident, à écouter en boucle. Des rythmes entraînants, ponctués par quelques ballades et solo de piano. De l’énergique Feel, on passe à Hold The Ties, plus calme, mais avec toujours ce rythme cadencé qui apparaît sur tout l’album et le rendent à la fois hypnotisant et accrocheur.

Tout cela complété par des titres à graduation comme Insane. De la pop à electro, de la musique sous tension à un lâché prise. Tout y est . Crimson Rose pour rêver Touch Ground pour chanter, et entre les deux, pour la mise en forme People Screwed Up. Le tout similaire aux productions de Blind Visions ainsi qu’ leurs voisins anglais de Foals.

Preuve qu’un album utilisant pour thèmes les angoisses de ses quatre jeunes fondateurs fonctionne.  Bienvenue dans la nouvelle génération de l’électro. Dans la pop tribale de Griefjoy.

Notre interview de Griefjoy lors de leur concert à la Cigale, le 10 octobre

GRIEFJOY à la Cigale - La Déviation

La playlist de Griefjoy

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Encore! bravo

Interview vidéo – “On rajoute le point d’exclamation à la fin du nom pour la gagne. Encore !”

 Découvrez également les morceaux Feelin et Kingdom en session live sur notre site.

On est le 25 mai 2013 et c’est mon premier contact visuel avec ce groupe, découvert en amont via la compilation Novorama Indie Bands 2013. Trois gars qui te balancent un son electro comme t’aimerais entendre en boîte. Fais en live. Et c’est là que réside la magie du groupe.

Du bon gros son produit tel un DJ set. Et  avec ça, visuellement, ils arrivent à transformer une petite salle de concert parisienne en discothèque, tout en restant dans l’esprit très noble qui veut qu’un live reste un live. Sans ordi, sans triche. Respect.

Aux manettes, un trio : Guillaume, Charles et Baudoin, trois Versaillais déjà présents dans divers projets séparés, qui se retrouvent autour de cette formation explosive. Le groupe a deux ans et on sent déjà le potentiel d’un petit groupe qui a tout pour conquérir l’espace intersidéral de la musique electro-pop. On en demande encore. D’ailleurs ils ont cette chance inouïe d’avoir un nom que le public reprend en cœur à la fin de leur concert. “Encore! Encore! Encore!”

Coté sorties, ils en sont à leur deuxième EP, remixé par Julien Briffaz (de chez LAGO). On y retrouve plus de recherches, de voix trafiquées et moins de boucles, qui apparaissaient quelquefois un peu lassantes et répétitives dans leur 1er EP.

Pour ce deuxième round on commence avec Let It Up. Clairement une musique de boîte. Hyper répétitive, mais au final pas lassante du tout quand on se trouve dans une ambiance boîte disco bien arrosée. Bonne musique pour chanter les bras en l’air après une bonne pinte payé 7 €.

Encore avec Talents Frais making of - La Déviation
Making of de l’enregistrement avec Encore!

Next : You Should. On reste dans cette ambiance de boîte avec un petit côté dramatique rajouté par des violons, très spacio-robotique, ma préférée de l’EP. Ensuite, Kingdom (à retrouver en live ). Un début à la Falcon PUNCH, qui néanmoins perd un peu de sa valeur avec cette voix trafiquée à mort qu’on retrouve sur l’intro. Je reste d’ailleurs très sceptique quant à la réelle utilité de ce rajout qui gâche un peu ce morceau, néanmoins très entraînant à écouter en live.

Et on termine par J&L. Le titre qui sort du lot, moins rythmé et qui tend plus vers un petit côté moralisateur. Et qui au final rend très bien, soit dit en passant. Soit au final une création disco, dansante, rythmée et en évolution. À écouter, encore et encore.

Côté clip, leur premier, sur le titre Heavy disco est sorti l’an dernier. Au programme, une carte blanche laissée à la réalisatrice Marjory Déjardin, accompagnée par Fred Tribolet pour les incrustes. On y retrouve des extraits de films de voyages ainsi qu’une vidéo prise lors de leur concert à la Plage de Glazart (Paris, 19e) , l’an dernier.

À bien observer ce clip, on remarque que les visages de nos amis ne sont jamais montrés complètement. On retrouve là leur volonté d’apparaître plus en tant que DJ qu’en véritable groupe. La musique avant tout (swag).

Coté actu du groupe, on le retrouvera très prochainement sur un remix des Naive New Beaters, sur plusieurs dates parisiennes et un rendez-vous aux Bars en Trans 2013. Et ouais. Encore!

Écoutez également sur notre site “Talents Frais #1 le podcast” avec Encore! en invités.

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Talents Frais #1 – Rencontre avec Encore!

Podcast – Pour cette première émission de Talents Frais enregistrée sur Radio VL, avec La Déviation , je vous propose de découvrir le groupe versaillais d’electro-disco-pop qu’est Encore!. Durant une heure vous aurez l’occasion d’en apprendre davantage sur leur univers , leur parcours musical, leurs influences et toute l’actualité de ce groupe déjà programmé aux Bars en Trans 2013.

http://ladeviation.com/wp-content/uploads/2013/10/talents-frais-1-encore.mp3
Téléchargez l’émission ici en .mp3 (clique droit, enregistrer sous).

C’est donc en compagnie de Guillaume, Baudoin et de ma chroniqueuse Sophie Perez que je vous emmène dans ce dialogue avec Encore!. Au sommaire de cette première, et entre deux interventions du groupe, Sophie vous propose la découverte du  groupe brésilien Afrobombas.

On parle ensuite du style musical qu’est la “twee-pop”, avec notamment la parole donnée aux membres du groupe parisien MmMmM (présents aux Vieilles Charrues), afin qu’ils expriment leur propre interprétation de ce style méconnu. Pour finir, le groupe me donne son avis sur la formation qu’est LAGO, dont le premier EP a été remixé par Julien Briffaz, aussi responsable de leur deuxième EP.

Les sessions live du groupe sont à retrouver par ici .

La playlist de l’émission

Encore! à Radio VL pour Talents Frais - La Déviation
– Encore! – Heavy Disco
– Ben Ellis – Ash (Encore ! remix)
– Afrobombas – De Sal e Sol Eu Sou
– Encore! – Feelin ( session live)
– Encore! – Kingdom (session live)
– Belle and Sebastian – If You Find Yourself Caught In Love
– LAGO – Trigger

Sessions live exclusives

“Feelin”

“Kingdom”

Retrouvez Encore! sur Facebook , Twitter et Soundcloud.

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Festival d’été de Québec, plein les jambes et les oreilles

Les festivals français, on connaît. Les européens, un peu, si on a la chance d’y aller. Mais on parie que vous n’êtes pas des habitués des festivals américains. Ça tombe bien, on était au Festival d’été de Québec, du 4 au 14 juillet.

Le Festival d’été de Québec s’est achevé dimanche sur la prestation de Stevie Wonder (à laquelle on a eu la flemme d’assister), après pas moins de onze jours de concerts, en plein cœur de la ville éponyme. Le FEQ, de son petit surnom, prend place sur les plaines d’Abraham, parc historique de plus de 100 hectares, à côté du parlement québécois (voir sur Google Map).

Le bracelet à puce du festival, et le macaron, qui ne sert à rien sinon à te faire clignoter le téton avec une LED rouge.
Le bracelet à puce du festival, et le macaron, qui ne sert à rien sinon à te faire clignoter le téton avec une LED rouge.

Lors de la conférence de presse-bilan qui s’est tenue lundi, les organisateurs ont annoncé une édition déficitaire, pour la toute première fois. Dix-mille laissez-passer n’ont pas été vendus, mais 140 000 personnes en ont quand même pris plein les oreilles entre le 4 et le 14 juillet.

Les onze jours debout, à marcher et sauter, il faut les tenir sur la durée. Mais le FEQ finit tôt, généralement avant minuit, ce qui facilite la tâche. Par contre, pas de camping prévu, les hôtels se frottent les mains. Côté orga, le pass – un bracelet à puce – et la fouille très sommaire, où on ne cherche en gros que la bière, rendent l’entrée très fluide. Le laissez-passer coûtait 80 dollars (soit un peu moins de 60 euros) cette année. Même si ça fait moins de 10$ par jour, les Québécois trouvent que c’est vraiment très cher, mais surtout que le prix a tendance à augmenter énormément d’une année sur l’autre.

La scène principale « Bell », au bord du fleuve Saint-Laurent, est taillée pour le rock et l’electro de masse. Les programmateurs n’osent clairement pas y inviter des artistes aux répertoires un peu moins fédérateurs.

Les groupes de moins grande envergure doivent se contenter du Parc de la Francophonie, plus intime, mais qui montre vite ses limites de capacité, du fait qu’il soit clôturé pour l’évènement. Il faut sinon s’aventurer en basse-ville de Québec, dans l’intimité des petites salles partenaires.

La typologie du spectateur : ado, les cheveux longs, la casquette à l’envers.

Le public québécois, un peu statique, est prêt à se laisser conquérir si on y met les arguments. Mais il ne faut pas s’attendre à des pogos dans la foule, et le slam se fait au compte-goutte, même avec les groupes les plus rock.

La typologie du spectateur du FEQ : ado, les cheveux longs, la casquette à l’envers et le T-shirt sans manche pour les garçons, les shorts très très courts et pas beaucoup de tissus pour les filles (un peu la norme ici). Le festival est sinon très familial.

 La scène Bell, avec le Saint-Laurent à l'arrière, et la ville voisine de Lévis au fond. Crédits Renaud Philippe.
La scène Bell, avec le Saint-Laurent à l’arrière, et la ville voisine de Lévis au fond. Crédits Renaud Philippe.

On peut souligner quelques faits notoires : on n’a pas vu un drapeau breton (!), les toilettes restent étonnamment hygiéniques après huit jours de festival (et c’est quand même bien sympa).

Le bénévolat est ici particulier, les vendeurs de bière ou de shots de whisky en tenue sexy se déplacent dans la foule pendant les concerts et se font des salaires grâce aux pourboires.

Le cartable-chaise, l'atout senior du FEQ.
Le cartable-chaise, l’atout senior du FEQ.

On peut aussi se procurer du « fort » comme on appelle ça ici (gin, vodka, rhum), ou même acheter des bouteilles de vin au bistro officiel, et pourtant, on croise peu de festivaliers très imbibés.

Enfin, pour parler tendance, on pallie l’interdiction des tabourets sur le site avec une nouvelle arme, le cartable qui devient une assise avec dossier ! Le vieux Québécois adore.

Côté prog : de tout. Et de partout. Alors on a fait une mini mini sélection. Notamment le jeudi 11 juillet, l’une des soirées electro de la dizaine, probablement celle où il y a eu le plus de monde et le plus de décibels.

On a raté le talentueux Madeon à cause de la file d’attente. Dommage.

Martin Solveig : une vraie déception. Martin aime beaucoup ce qu’il fait. Tant mieux pour lui. Il s’adresse à la foule en anglais (au Québec…) ou dans un français teinté d’accent américain ridicule. Il mixe du Daft Punk (pour l’originalité on repassera), le groupe Fun… et tes propres compos à succès mec ?

Tiësto, tête d’affiche du jeudi 11 juillet

Wolfgang Gartner enchaîne, se coulant dans la masse electro-club, faisant « la job » de façon efficace.

Vient Tiësto, le Néerlandais tête d’affiche de la soirée, se contente du minimum d’échanges avec son public, mais personne n’a vraiment l’air de s’en soucier.

Habitué des soirées à Ibiza, le DJ livre un gros show boum-boum, avec de la pyrotechnie tout le long, avant un feu d’artifice final impressionnant, qui explique en partie les 250.000 dollars de sa prestation. Merci pour la cécité temporaire et l’acouphène !

Parmi les artistes français, on comptait Zaz (non merci, on n’a pas quitté la France pour ça), mais aussi -M-. La presse québécoise lui a reproché d’avoir trop peu joué ses dernières chansons et de se reposer sur ses lauriers musicaux.

On pense au contraire qu’il a eu la meilleure stratégie, face à un public pas forcément conquis (comme il peut l’être en France), en se basant sur ses classiques, en se faisant pédagogue et en usant de beaucoup d’instrumentaux et d’improvisations pour faire bouger les plaines.

On dit le public québécois policé, -M- le rend polisson

On dit le public québécois policé, -M- le rend polisson, « hum tu m’excites ! » Et ça marche. Dans la province, pourtant bastion féministe, les filles reprennent en chœur « macho macho j’adore ».

Si tu le pousses un peu, le public québécois se laisse même aller à quelques mouvements de bras.
Si tu le pousses un peu, le public québécois se laisse même aller à quelques mouvements de bras.

Tête d’affiche très attendue, le 8 juillet, Bruno Mars, en bon américain, se déplace avec une équipe de 80 personnes et fait le show.

Chemise léopard et déhanché langoureux, il enchaîne les succès radio, passant du reggae aux influences seventies, avant de dégainer l’atout charme ultime : le piano.

Bruno fait la cour à sa cour. Le public est, sans surprise, majoritairement composé de jeunes filles en fleurs aux cris suraigus. Il gratifie cette foule hormonée de plusieurs « Koubec je t’aime, bisou ».

On a beau avoir dépassé l’adolescence, on se laisse prendre au jeu. On salue les courageux parents accompagnateurs.

On pourra regretter un Bruno Mars un poil trop sûr de son effet. Lorsqu’il entonne When I was your man, chanson sur le thème très très original d’un amour perdu, il explique que « c’est dur de chanter ça ce soir ». Quelque chose nous dit qu’il le raconte tous les soirs…

Parce qu’il y en avait aussi pour un public plus mûr, la chanteuse Emmylou Harris, accompagnée de Rodney Crowell, le charisme tranquille, la voix parfaitement maîtrisée, a apporté une touche country folk au festival.

Les fans, moins nombreux ce mardi soir-là, n’en ont pas moins été en communion avec l’artiste à la tignasse blanche immaculée, qui se fait très rare en Europe. Les petits avantages de l’Amérique.

On a aussi vu Ellie Goulding, géniale, MGMT, ça sentait le joint comme jamais et c’était mou, Cœur de pirate, les Black Keys, les Trois Accords, le meilleur concert décrète la groupie en nous, Karim Ouellet, mouais, Cafeïne, ouais, Weezer, énergique !

Ne reste plus qu’à se reposer un peu avant le prochain festival de Québec. Celui des bières, en août !

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Astropolis, adopolis

Mon Astropolis a commencé dans la navette pour le Manoir de Keroual. Le bus est bondé. Un grand noir avec un chapeau rose s’est assis sur mes genoux. La clope au bec, il provoque une copine à propos de la “MD”. Il est 23 h passé, j’ai d’ores et déjà raté Dope D.O.D, mais la nuit ne fait que commencer.

La pression est montée tout l’après-midi. Les rues de Brest se sont progressivement remplies de grappes de jeunes festivaliers. Les caissières des supérettes ont scanné des bouteilles à vitesse grand V.

Bien que le festival électro et techno, 19e du nom, ait commencé jeudi, avec le concert de Woodkid, dans la salle de la Carène, c’est ce samedi que se déroule son temps fort. Que dis-je ? Son sommet ! La célèbre nuit blanche du Manoir de Keroual. Quatre scènes, près de 30 sets et un parc métamorphosé pour l’occasion.

La queue aux guichets de Bibus à Brest. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Une fois les before finis, une belle foule converge vers la place de la Liberté, lieu névralgique de Brest, bien connu pour ses courses de caddies. Les quelques agents de Bibus en service, réfugiés dans leurs chalets tout droit sortis du marché de Noël, vendent tant bien que mal leurs tickets majorés.

La soirée se déroulant en périphérie de Brest, dans le bois de Keroual, la solution du bus est choisie par une majorité. Le voyage commence ici.

Dans une navette directrion le festival. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Dans le bus, donc, je saisis que la MD, dont mon voisin se vante de consommer en “ayant atteint un stade où il ne sent plus les effets”, ne fait pas référence à un antique enregistreur audio, mais bien au psychotrope connu sous le nom d’ecstasy.

Autour, les passagers sont parfois très jeunes et j’imagine que certains viennent fêter leur bac. Des jeunes filles retouchent leur maquillage, tandis que bouteilles et canettes passent de mains en mains. Peu avant d’arriver, la Marseillaise est reprise en cœur entre deux chansons paillardes. Qui a dit qu’on avait oublié les paroles ?

Autant de monde à l'extérieur qu'à l'intérieur du festival. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Sorti du bus, je retrouve Célia. Nous suivons la procession qui se forme, dans une atmosphère à la fois anxiogène et fascinante.

Certains festivaliers titubent au son des basses, d’autres courent, des filles sont allongées dans le fossé, que d’aucuns utilisent comme urinoir. Tenues classes et bariolées se mélangent.

Passage par le stand médias pour retirer nos accréditations. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Avec Célia, nous bifurquons à mi-parcours pour retirer nos accreds presse. Nous évitons ainsi la longue queue de l’entrée, ainsi que les fouilles. Des bénévoles, ravitaillés par une généreuse palette de boissons énergisantes, nous remettent nos bracelets blancs.

Après un tour de reconnaissance, mauvaise surprise, ceux-ci ne nous permettent pas d’accéder aux fosses. Adieu rêves de belles photos des DJ. “Il y a déjà trop de monde”, nous dit-on à l’accueil presse, alors que non, mais passons.

Les décorations sont un peu moins impressionnantes qu'il y a trois ans. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Parce que tout n’est pas perdu, nous cachons deux grandes et belles affiches du festival au milieu d’un buisson, en plein milieu du site. Depuis notre dernière visite il y a trois ans, le Manoir n’a guère changé. La décoration, qui joue pour beaucoup dans l’ambiance cosmique du festival me semble toutefois moins impressionnante.

Des boules enflammées, telles d’immenses flambeaux, éclairent un espace que nous avons connu surmonté d’un grand dôme métallique. Heureusement, les boules à facettes parsèment toujours le site, à commencer par le pigeonnier situé tout à l’entrée.

Notre nouvel ami avec son aligator en plastique. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Le public est quant à lui beaucoup plus dense qu’il y a trois ans. La météo a fait son œuvre et 10.000 teufeurs ont pénétré dans le jardin du Manoir ce samedi, alors qu’il fait sans doute toujours plus de 20°c.

Le revers de la médaille étant qu’il est très difficile d’approcher des scènes sans se séparer. C’est donc d’assez loin que nous assistons aux sets de Dirtyphonics, Kink et autre Gesaffelstein. Les jeux de lumière, sous les chapiteaux ou sur la façade du manoir, n’en rendent pas moins l’expérience planante et immersive.

Dans ce chaos sonore et visuel, je croise subrepticement deux potes du collège, perdus de vue depuis cinq ans. Encore cette fameuse faille temporelle dont on parle tant.

Célia s’accorde une pause entre deux sets. On s’assoie à côté d’un groupe de quatre raveurs qui sniffent leur coke pépère, avant de retourner danser. La scène est récurrente, nous en verrons d’autres. Ce qui n’empêche pas le festival de se dérouler, d’année en année, sans heurt ni accident.

Dirtyphonics sous le chapiteau Mekanik. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Nous nous remettons bientôt sur nos deux jambes. Après la cohue du chapiteau Mekanik, la scène la plus extrême, nous découvrons l’orgie dans la Cour, véritable goulot d’étranglement.

Il est 2 heures passées, Kink pousse les potards et ça envoie.

Disons-le, avec Célia, nous ne sommes pas du tout familier du genre. L’électro nous est presque étrangère le reste de l’année, mais nous remuons nos petits corps. Surtout, la programmation d’Astropolis, reconnue comme étant l’une des plus pointues de France et même d’Europe, nous laisse quelque peu dans la remorque.

La cour du Manoir de Keroual et son jeu de lumière. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

C’est un peu comme aller au festival de Cannes sans aller au cinéma de l’année. Remarquez, je le fais aussi.

Ce n’est d’ailleurs que le lendemain que nous apprenons la double annulation de Sebastian et Digitalism, annoncée dans la nuit, et mal vécue par bon nombre de férus d’électro. Une sombre affaire d’avions que les organisateurs n’ont pas dû apprécier.

Quelques jeunes filles dansent dans l'encadrement d'une fenêtre du Manoir de Keroual. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Petits joueurs, nous quittons le site à 5 heures. Pas de nuit blanche, on a beau être dimanche, aujourd’hui c’est boulot. La rosée matinale n’a pas dégradé nos affiches. Les rouleaux sous le bras, on laisse Manu le Malin derrière nous. Les côtes Elisa do Brasil nous resteront inaccessibles cette fois.

La navette est bien plus calme qu’à l’aller. À pieds, dans Brest, nous voyons les astres, et au loin, un faisceau lumineux pointé depuis un bois, qui continue de danser.

Photos et vidéos Célia Caradec

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Call Me Señor, gentlemen de la pop-electro

“On préfère que le live soit un truc où on envoie, où les gens s’amusent, puissent danser”. Interview vidéo des Call Me Señor.

Le mélange entre la pop et les sons électro/claviers marche à merveille. Et ça, les Call Me Señor l’ont bien compris. À l’origine en duo, actuellement en quatuor, ces Parisiens pondent des titres à refrains très catchy. De quoi bouger tout l’été.

Call Me Señor - Sex With You - La Déviation
Réviser l’anatomie avec la pochette de l’EP Sex With You.

Et pourtant… pourtant, officiellement, ils n’en sont qu’à leur premier EP, sorti tout juste le 1er Juillet. Et déjà, les Solidays se sont ouverts à eux cette année. Ce petit succès est compréhensible, notamment au vu du travail fourni par le duo Alex-JB en amont de la formation définitive. À eux seuls, ils composent  deux EP, qui cernent déjà l’identité du groupe.

Plus tard, à quatre, l’idée reste, le duo avance, se charge toujours de la composition des titres qui arrivent même jusqu’aux oreilles délicates des spectateurs de Canal +, via la “Short List” de Damien Cabrespines. Et ce, avec un clip où les trois-quarts du groupe essayent de se suicider. Chapeau bas les gars.

Loin du Call Me Maybe/Baby, Alex, JB, Julien et JB sont frais et entraînants. Cela grâce au chant, toujours avec cet accent mi-anglais mi-je parle-avec-mon-nez, à leurs arrangements electro-pop et leurs rythmiques atypiques.

On retient, des compositions précédentes, – outre la naissance d’une formation déjà pleine d’idées – l’aspect un peu honteux/porno de la pochette de l’EP (I’m Not Saying This) Just To Have Sex With You. Rigolo de faire de l’anatomie tout en écoutant un groupe sur internet.

Call Me Señor, en session live, interprête Chilling In Chile. Enregistré le 9 juin, à Paris.

Découvrez Sandstorm en session live sur Talents Frais.

Par rapport à l’EP qui vient de sortir, on a clairement deux titres qui sortent du lot : Begging for Trouble – single-phare du groupe, avec un clip énorme derrière – et Graduation, très electro, beaucoup de synthé et de rythmiques, pour un refrain hyper entêtant. Allez, tous en cœur “Last night, you talked too much…” Avec un petit coup de vocaliser à la Daft Punk à la fin.Ça passe crème.

Du côté des autres morceaux, on a We Get By. La chanson en soi tire son originalité par le mini-passage pendant lequel c’est une autre personne que JB qui chante. Sinon on reste dans ces sonorités très “Pony Pony Run Run et cie”.

Enfin, pour finir le petit tour de cette création à quatre, on a Brand. Le titre le moins représentatif de la créativité du groupe, un peu trop répétitif à mon goût, même si l’on retrouve ce même schéma couplet-refrain.

Cependant, les créations du quatuor ne s’arrêtent pas là. À la base, pas fan de tout ce qui est reprises, tremplins et compagnie, le groupe a réussi à créer sa propre version de  Take Me Out de Franz Ferdinand (écouter plus bas). Une reprise extra par son originalité, qui complète et redonne du dynamisme à ce classique rock, avec l’ajout de cet electro si particulière qui entoure la musique de Call Me Señor. Pas étonnant qu’ils se soient retrouvés finalistes du tremplin organisé par Virgin Radio.

Bref, avec leur allure d’hipsters-gentlemen de la pop, ces mecs vont aller loin, comme des boss. Call them Señor.

«On s’appelle Call Me Señor car on aimait bien l’idée de brouiller les pistes.»

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Random Access Memories, un mashup entre Albator et du disco

rock-fanch-banniere-miniLe nouvel album des Daft Punk Random Access Memories était l’un des albums les plus attendus de l’année. Attendu est un mot faible d’ailleurs, fantasmé serait plus approprié. Huit ans que les fans attendent le successeur de Human After All, huit ans !

L’impatience était d’autant plus énorme que les chroniqueurs des sites web qui ont eu l’occasion d’écouter le CD sont pour la plupart clairs : “C’est l’album de l’année”. Avant de sortir, l’album est déjà un mythe. Un teaser d’une trentaine de secondes au festival Coachella dévoile le premier extrait de l’album : Get Lucky. On y voit Pharrell Williams (NERD), le très chic Nile Rodgers, ainsi que nos deux robots préférés à la section rythmique (c’est un remake de Robot Rock non ?). Alors que vaut-il cet album après ce boucan ?

J’ai envie de dire “tout ça pour ça !”. Attention je ne dis pas que l’album est mauvais, non. Juste qu’il n’est pas si exceptionnel que ça. Certes les invités font rêver : Gonzales, Nile Rodgers, Pharrell Williams, Panda Bear (Animal Collective) ou encore Julian Casablancas. Mais mince, pourquoi sous-utiliser tout ce petit monde ? Le cas-ablancas par tout y est… Sauf la folie des Animal qui fait tout leur charme. C’est dommage, on aurait bien aimé voir les Daft bousiller les oreilles de leurs auditeurs à la Radiohead, genre “on s’en fout, on est les Daft Punk, on a fait nos preuves et maintenant on fait ce qu’on veut en changeant de tempo toutes les deux secondes”.

daftpunk_saintlaurentPour le reste de l’album RAS. On apprend juste que les Daft Punk savent faire dans le slow robotique (Within, The Game of Love et Touch), qu’ils veulent faire revenir le funk et les costumes à paillettes à la mode (Beyond, Lose Yourself to Dance et Get Lucky) Mais non, au lieu de ça on a affaire à une chanson très plan plan. Signalons quand même deux titres épiques Giorgio by Moroder et Contact, où on a réellement le droit à des montées d’adrénaline électro rock digne de ce nom.

Bref, on sort avec une demi molle de ce Random Access Memories, plus basé sur l’organique que l’électronique et où les seules manifestations des Daft Punk sont des voix vocodées immondes. Par pitié les gars, arrêtez ça, ou si l’un d’entre vous a subi une trachéotomie dites-le, je serai sans doute plus compatissant. Les deux furies épiques Contact et Giorgio by Moroder sauvent un album d’un duo qu’on a connu plus inspiré. Cet album est surtout un mashup entre Albator (pour les mélodies futuristes) et du disco, des styles à la mode il y a – au bas mot – trente ans.

Par moment, je n’ai pas eu l’impression de chroniquer le même Random Access Memories que les autres journalistes, sur lequel ils s’astiquent. À croire qu’ils étaient obligés, selon un contrat de treize pages en anglais, de dire du bien de l’album. Ce Random Access Memories est loin de ce que Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo peuvent faire, parce que ce groupe reste (qu’on l’aime ou pas) le duo électro le plus connu du monde, celui qui a réussi à faire naître des vocations dans ce genre musical en France, qui est pour le meilleur ou le pire, l’une des scènes les plus en vue de l’électro mondiale.

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This is not a Love Song festival, la Route du Rock comme modèle

On connaissait de Nîmes son festival au cœur d’arènes. Voici qu’il faut maintenant compter avec un nouvel rendez-vous très alléchant. This is not a Love Song, festival indé, investira la nouvelle salle Paloma du 22 au 25 mai. Son directeur Fred Jumel nous dessine l’affiche.

D’où est venue l’idée de créer ce festival ?
L’idée est née de la rencontre entre les membres de Paloma et l’association Come On People, nous étions fans des mêmes groupes et nous sommes très vite projetés sur ce que nous pourrions monter ensemble avec l’arrivée d’une nouvelle salle sur Nîmes.

Fred Jumel, directeur de Paloma, la nouvelle salle de concerts de Nîmes métropole dédié aux musiques actuelles.
Fred Jumel, directeur de Paloma, la nouvelle salle de concerts de Nîmes métropole dédié aux musiques actuelles.

Au niveau de la programmation, nous sommes séduits depuis de nombreuses années par des festivals comme le Primavera à Barcelone, La Route du Rock à Saint-Malo et aussi plus récemment par des événement comme le Pitchfork à Paris.

Nous étions cependant convaincus qu’un festival « à taille humaine » restait le meilleur moyen d’apprécier des groupes exceptionnels : pas trop loin de la scène, avec une bonne qualité acoustique, dans un environnement ludique, entre amis avec une ambiance « bon enfant ». Un festival qui ne se prend pas au sérieux, qui ne se revendique pas comme LE nouveau défricheur de « talents », mais capable de présenter autant nos nouveaux coups de cœur, curieux et insolites, que les références attendues mais néanmoins exceptionnelles de la musique Indie.

Pourquoi ce nom de This is not a Love Song ? Un hommage au groupe Public Image Limited (PiL) ?

C’est une blague, nous ne savions pas quoi mettre, nous avons établi des listes de noms tout aussi décalés les uns que les autres. Nous cherchions des titres d’albums qui nous avaient marqué, des morceaux qui font référence sans être convaincu de ce que nous listions. Puis This Is Not A Love Song est sorti, comme ça tout seul, en référence à PiL évidemment, mais aussi pour le sens que cela évoque. On a trouvé ça drôle et l’avons gardé.

Peux-tu nous présenter la programmation de ces quatre jours de festival ?

Quatre jours présentés comme une année test mais déjà ambitieuse, une programmation de rêve, originale et explosive avec du lourd et du très lourd, des groupes indé de la scène électro, hip hop, pop, rock et folk. Une touche de fraîcheur dans les festivals qui mise sur la nouvelle scène indé, avec des groupes émergents ou confirmés.

Une grande salle, un club, un patio à ciel ouvert, de la bière fraîche, un rosé pamplemousse, quelques grillades et des artistes comme Égyptian Hip Hop, Connan Mockasin, Death Grips, Animal Collective, The Intelligence, Nick Waterhouse, Amon Tobin, Birth of Joy, Miles Kane, Dinosaur Jr, Jesse Boykins III, Guards, TNGHT, Daniel Johnston, The Breeders, Fauve, La Femme et bien d’autres encore !

Un coup de cœur dans les artistes ?

Pas facile, nous sommes un collectif et chacun aura ses propres coups de cœur, ils seront tous différents, mais pour ma part ce sera Hanni El Khatib, TNGHT, Death Grips, Nick Waterhouse, The Intelligence…

Pour la construction de la programmation avoir la Villette Sonique et le Primavera le même weekend ça été un avantage ou un inconvénient ?

Nous n’avons pas choisi cette période par hasard, beaucoup de groupes sont présent en Europe fin mai et permettaient de proposer un choix affiné de ce que nous avions envie de porter. Ce n’est donc pas un inconvénient, charge à nous d’articuler la programmation artistique, la manière de la poser, de la présenter différemment, pour avoir notre propre identité et de ne pas ressembler aux autres propositions.

Des souhaits de programmation pour les années qui viennent ?

My bloody Valentine, The Cure, et … non je blague ;-)

Un scoop pour Rockfanch ?

Nous sommes en train de travailler sur un contest skate qui pourrait se dérouler sur le parvis devant Paloma en journée, ça va rouler !

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