Jair Bolsonaro s’est exprimé en direct pour commenter la situation. On se souvient que le président brésilien a soutenu que le jeûne religieux serait le rempart contre l’épidémie et qu’il a démis de ses fonctions son ministre de la Santé, Sergio Moro, le 16 avril, pour cause de désaccord sur la façon de gérer la crise.
C’est maintenant son ministre de la Justice qui le quitte, et avec fracas, dans la mesure où Moro est le juge qui a mis Lula en prison et qu’il accuse aujourd’hui Bolsonaro de corruption, notamment via des tentatives d’accès à des documents secrets de la police fédérale, pour espionner ses adversaires ou protéger ses alliés.
La situation au Brésil est particulièrement explosive. Le 19 avril, Bolsonaro soutient une manifestation qui demande une intervention équivalent à lui donner les pleins pouvoirs. La démission de Moro ajoute une couche à cette période chaotique et les soutiens au président d’extrême-droite, notamment militaires, qui auraient pu lui faire espérer réussir un coup d’Etat, semblent se déliter.
Dernier coup de théâtre : dimanche, le chef de la police fédérale, Maurício Valeixo, est évincé par Bolsonaro et remplacé par un ami de son fils… lui-même trempé dans ces affaires de corruptions. Quand on demande à Bolsonaro de justifier ce choix, ce dernier répond « E daì ? » (et alors ?).
Suite à une de ses dernières prises de parole, certain·es estiment que Bolsonaro est cuit. S’il est destitué, c’est le vice-président qui prendrait la tête du gouvernement, Hamilton Mourão, militaire, connu, tout autant que Bolsonaro, pour ses sorties racistes et sexistes.
Merci à C.E.M. pour les nouvelles fraîches qu’ils nous a apportés directement depuis le portugais, que nous ne lisons pas !