Frontières nationales ou barricades villageoises

Alors qu’en Europe les États se barricadent à coup de lois, de décrets et d’amendes, il y a des régions du mondes où littéralement, des barricades sont élevées.

Au Chili, l’archipel de Chiloe ne compte pour l’instant que deux cas de contamination. Les organisations sociales avaient obtenu des autorités un isolement réel avec pour seule exception l’approvisionnement en produits de base. Face au non respect de l’accord par l’industrie de la pêche, les habitants ont décidé que seules émeutes et barricades permettraient de fermer les accès aux îles.

En Algérie, en plein mouvement de contestation populaire, la confiance dans la capacité de l’État à gérer la situation est inexistante, et dans certains villages, forts d’une tradition d’auto-organisation, les habitants décident d’anticiper et de fermer les routes. On voit le même phénomène en zones rurales, dans d’autres pays où le vent de la révolte a soufflé cette année, comme en Inde ou au Liban.

À comparer avec la situation que l’on vit en France, où la gestion de nos déplacements se décide au « 20 heures » ou dans les préfectures et reste bien le monopole de l’État, dans les faits comme dans les pensées. Quand en janvier des villageois chinois décident de s’organiser ainsi, pour France 2, ils « paniquent » et  « font la loi».

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