Contre les meurtres de la police, révoltons-nous

Des rassemblements et manifestations en mémoire d’Adama Traoré, de George Floyd et de toutes les trop nombreuses autres victimes des crimes policiers ont eu lieu ces derniers jours. Au vu des nombreux comptes rendus publiés sur les sites du réseau Mutu, il y a eu des rassemblements à Paris, Limoges, Tours, Marseille, Dijon, Toulouse, Saint-Étienne, Nantes et Rouen. À l’heure où nous écrivons, d’autres sont prévus pendant le week-end des 6 et 7 juin, notamment à Nantes, Rennes, Marseille et Tours.

Les manifestations nord-américaines consécutives au meurtre de George Floyd par la police ont participé au refleurissement des actions en France, ainsi que dans de nombreux autres pays. Aux États-Unis, après le confinement, s’opposer ainsi au gouvernement, et avec succès, est vu par CrimethInc comme un moment d’élargissement des possibles dans l’imagination collective. Les auteur·ices appellent à partager les connaissances sur le comportement à adopter dans la rue dans ces manifs, à résister aux divisions – notamment dans le jugement des pillages -, et à accroître la solidarité.

200506 - Manifestation Black Lives Matter du 2 juin 2020 à Tours by MLB 02 - La Déviation
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté le 2 juin à Tours pour demander justice et vérité après les meurtres de jeunes hommes noirs comme George Floyd à Minneapolis ou Adama Traoré dans le Val-d’Oise. Crédits MLB.

Lundi matin propose une analyse à chaud des mouvements actuels aux États-Unis, commençant par un rapide historique du mouvement Black Lives Matter. Le journal en ligne observe que ce slogan rassembleur intervient plus en tant que mot d’ordre qu’en tant qu’organisation. Sur place, la colère se mêlerait à la joie, les émeutes étant aussi des fêtes, où l’on s’organise contre un racisme systémique, en se rappelant de ne pas tomber dans une lutte symétrique et armée avec l’État.

Lundi matin interroge aussi Robert Hurley qui a assuré la traduction de quelques livres de référence. Ce dernier propose de lire les soulèvements actuels comme ceux d’un vide, dans la mesure où le monde blanc et occidental s’est formé en réprimant et excluant une partie de la population.

« Dans ce cas précis, il s’agit des Noirs. Donc lorsque les Noirs « entrent en action », c’est ce vide même qui se révèle. Je crois que c’est pour cela que l’on considère la situation comme “révolutionnaire”. »

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