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La Fête du Bruit fait du reuz

Live report – Plus que l’annulation de dernière minute des Babyshambles, c’est la piètre qualité d’accueil des festivaliers par Régie Scène qui marque d’une pierre noire cette sixième édition de la Fête du Bruit. Elle contraste avec la qualité des concerts.

En cinq ans, la Fête du Bruit peut déjà se vanter d’avoir accueilli Placebo, Stromae, Pete Doherty en solo, Snoop Dogg, Moby, Miles Kane, De La Soul, Shaka Ponk ou encore The Bloody Beetroots. Même les fans de David Guetta on pu l’applaudir en 2012 ! Tout ça en plein centre-ville de Landerneau, non loin de Brest.

Cette année, la société Régie Scène et la ville de Landerneau recevaient le samedi 9 août -M-, The Pogues, 2 Many DJ’s, Tiken Jah Fakoly, New Model Army et Siam. Les Babyshambles, programmés ce même jour, ont dû annuler leur venue la veille, officiellement pour raison de santé. C’est Giedré qui a remplacé le groupe de Pete Doherty, au pied levé.

C’est le lendemain de cette volte-face que je suis arrivé sur le festival.

Au programme : The Red Goes Black, Cats On Trees, The Strypes, Chinese Man, The Hives, Woodkid, et Paul Kalkbrenner. Autant vous dire que l’affiche est alléchante.

Le public de la Fête du Bruit pendant The Strypes

Le concert « sympa »

J’arrive sur le site pendant le concert de Cats On Trees. Le duo, qu’on entend en boucle sur toutes les radios depuis environ six mois, a donné un concert plutôt correct. Ils ne sont que deux sur scène, ce qui n’offre pas de grandes possibilités : la chanteuse est au piano, et le batteur l’accompagne.

C’est sympa, mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Le public gardera quand-même en tête leur belle reprise de Mad World de Tears For Fears, et le batteur qui fait tomber une de ses percussions en pleine chanson, sous les rires de Nina, la chanteuse.

Cats On Trees Fête du Bruit 2014 - La Déviation

La révélation

J’avais découvert The Strypes en septembre dernier, lors de l’émission Album de la Semaine, sur Canal+. Sans être un grand fan du groupe, j’avais hâte de voir ce que ces petits prodiges irlandais pouvaient faire sur scène. Ils ont entre 16 et 18 ans, et font déjà des concerts un peu partout dans le monde.

Le groupe arrive à 18 h 15 et met le public dans sa poche en quelques morceaux seulement. On oublie l’âge des membres du groupe, tellement ils semblent matures. Je me demande même s’ils n’ont pas déjà pris un peu la grosse tête, mais qu’importe. Je me laisse aller sur les riffs de guitare et les magnifiques solos d’harmonica, qui sonnent à merveille.

The Strypes - 1

Le concert se termine à 19 h 25, et je me dis que ce groupe là ira vraiment loin. Je les imagine déjà aux Vieilles Charrues devant 50.000 personnes, sur la scène Glenmor (la plus grande scène du festival), avant leurs 25 ans.

Un groupe à suivre, ou à découvrir de toute urgence si vous ne les connaissez pas encore !

The Strypes - Fête du Bruit 2014 - La Déviation

La déception

Je ne connaissais pas tout le répertoire de Chinese Man : seulement I’ve Got That Tune et Get Up. Je m’attendais vraiment à être surpris par le groupe avec des morceaux de ce style.

J’apprécie les deux ou trois premiers morceaux, mais je décroche ensuite. Le concert se transforme en un style mi-rap mi-reggae qui me déçoit énormément. Moi qui pensais avoir la même bonne surprise qu’avec Deluxe au festival du Bout du Monde (lire par ailleurs). Deluxe faisant partie du label Chinese Man Records.

Je pars de la foule pour aller m’acheter une barquette de frites. Je me rapproche de la scène pendant les cinq dernières minutes de leur concert, qu’ils finissent en slam dans le public. C’était la dernière date de leur tournée d’été, et ils semblent heureux d’être là, tout comme le public, qui avait l’air ravi. Peut-être aurais-je dû écouter plus en détail les différents albums du groupe ?

Chinese Man - Fête du Bruit 2014 - La Déviation

La claque

J’avais déjà vu The Hives aux Vieilles Charrues en 2013 (écouter par ailleurs). Je me souviens bien de leur concert qui m’avait marqué par leur énergie folle, et par leur chanteur, Howlin’ Pelle Almqvist, qui est pour moi le plus grand show-man que j’ai pu voir sur scène.

C’est donc avec grand enthousiasme que j’attendais ce concert. Le groupe entre sur scène, et commence par la chanson Come On!, pour échauffer le public. Ça y est, le public saute déjà partout, et c’est parti pour une heure dix de leurs tubes punk. Le chanteur s’excuse de ne pas avoir pu venir en 2009, à cause d’une mauvaise chute lors d’un concert donné la veille en Suisse.

The Hives - Fête du Bruit 2014

Après quelques morceaux, une petite averse commence à tomber sur les festivaliers. Le chanteur s’en amuse : « Je suis tellement chaud que Dieu essaye de me rafraîchir ! », plaisante-t-il en Anglais.

L’averse s’arrête quelques minutes plus tard. Mais on voit au loin un gros nuage arriver : et oui, la pluie est de retour ! Encore une fois, le chanteur prend le micro, et nous promet que « la pluie cessera si vous faites autant de bruit que vous pouvez ! ». Et le groupe entame leur plus grand succès, Tick Tick Boom.

La foule est déchaînée, encore plus qu’aux Vieilles Charrues l’année dernière. Voyant que la pluie ne cesse pas, Howlin’ Pelle Almqvist sort de scène pour venir vers le public. « Maintenant, moi aussi je suis mouillé mes amis, alors vous n’avez plus le droit de partir ! » Ce qu’on ne comptait de toute façon pas faire…

Le concert se termine sous les applaudissements de toute la foule, définitivement conquise, ce qui a l’air d’être une habitude pour le groupe suédois. Un grand succès.

La classe

C’était l’avant-dernière fois que Woodkid montait sur scène, avant de se consacrer au cinéma. Avant d’être le musicien que l’on connait bien, Yoann Lemoine était surtout connu pour avoir réalisé des clips pour Lana Del Rey, Katy Perry, ou Moby. C’était donc une réelle chance de pouvoir le voir ici.

Les musiciens arrivent sur scène pour jouer deux minutes de musique instrumentale, et tout à coup, Woodkid arrive, sous les applaudissements du public. Il commence par le morceau Baltimore’s Fireflies.

Au fond de la scène sont projetés les clips qu’il a réalisé, sur un écran géant, ce qui nous rappelle son premier métier. On sent également un réel travail au niveau de la lumière, pour donner l’effet « noir et blanc » que l’on retrouve dans tous ses clips.

Lui et ses musiciens semblent heureux d’être sur scène, étant donné qu’il s’agit du dernier concert de l’été pour eux. Il jouera presque tous les morceaux de son album The Golden Age. La foule s’agite lorsqu’il dit qu’il va jouer un nouveau morceau, mais il s’agit en fait de Volcano, qu’il joue sur scène depuis novembre 2013…  (Lire par ailleurs : Woodkid au Zénith de Paris au printemps 2014).

Woodkid - 2 - Fête du Bruit 2014 - La Déviation

« Messieurs, cette chanson est pour vous », lance-t-il, avant de commencer la chanson I Love You, dont le refrain est repris en chœur par le public.

Woodkid joue ensuite The Great Escape, puis quitte la scène avec ses musiciens. Je regarde mon téléphone : il reste encore quinze minutes de concert. Il revient donc pour jouer Run Boy Run, qui durera environ dix minutes. Il demande au public de chanter la mélodie, ce que tout le monde fait avec grand plaisir.

La chanson s’arrête, mais pas le public, qui continue à chanter. Les musiciens reprennent donc la chanson avec le public. La chanson s’arrête pour de bon, mais le public continue à chanter. Woodkid et ses musiciens ont le sourire aux lèvres. C’est ce genre de moment qui marquent un concert, que ce soit pour le public, ou pour les gens qui sont sur scène.

Le coup de gueule

Le coup de gueule n’est pas destiné à Paul Kalkbrenner, que je ne suis pas allé voir, mais au festival lui-même. C’était la sixième édition du festival, mais il reste néanmoins de gros points noirs selon ce que j’ai pu voir, et selon les témoignages que j’ai pu recueillir.

Les boissons : 2,80 € pour une boisson, alcoolisée ou non, le samedi (voire même 3,80 € pour une bière blanche !). Franchement, peu de personnes sont prêtes à payer ce prix pour un soda ou un jus d’orange. Le dimanche, les tarifs avaient baissé : 2,50 € pour une boisson. Résultat : les tickets boissons achetés le samedi n’étaient plus utilisables, et ne pouvaient pas être échangés.

Le camping : Payant, et situé à quinze minutes de marche du site, c’était en fait un simple terrain, dans lequel étaient disposées cinq toilettes et des douches, pour l’ensemble des festivaliers.

Le site : J’étais allé à la Fête du Bruit l’année dernière, et le site était petit. Cette année, bien qu’agrandi, le site n’était pas nettoyé. Il restait au fond, au niveau des stands de nourriture, un nombre incalculable de gros cailloux. Il suffisait de quelques énervés pour que le terrain se transforme en réel champ de bataille.

La sortie définitive : Le dimanche, les bracelets deux jours étaient coupés par les bénévoles afin que tous ceux qui souhaitent sortir ne puissent pas rentrer à nouveau sur le site. À 70 € le pass deux jours, j’imagine que certains auraient souhaité pouvoir garder le bracelet… Des festivaliers n’ont également pas pu rentrer sur le site le samedi soir après 1 h du matin, alors que rien ne l’indiquait au préalable.

GiedRé : Remplacer les Babyshambles en quelques heures n’était pas chose simple. Mais en programmant GiedRé, la Fête du Bruit propose la tête d’affiche d’un plus petit festival, le West Fest, qui se déroule à quelques kilomètres de Landerneau, à Guipavas, le 30 août. J’imagine que la plupart des personnes qui auront vu GiedRé à Landerneau n’auront pas forcément envie d’aller voir le même spectacle trois semaines plus tard, et c’est la billetterie du West Fest qui en pâtira…

Public - Fête du Bruit 2014 - La Déviation

« Amer de cette organisation et le non respect du bien être des festivaliers», écrit Caro Line sur la page Facebook du festival, « festival qui perd en qualité d’année en année », renchérit Titou Bzh. « Dommage de ruiner la réputation de ce festival à cause d’organisateur (sic) sans cesse à la recherche de la fortune !!! », s’emporte Chopic Saout. Kévin Beaumont parle lui d’« escroquerie », approuvé par 31 « j’aime ».

Je sais bien qu’il est très difficile d’organiser un festival. Il y a énormément de paramètres à prendre en compte. Néanmoins, Régie Scène n’en est pas à son premier festival : elle organise aussi le festival Insolent, et ont, dans le passé, organisé de nombreux festivals depuis 1995 (Saint-Nolff, Polyrock, Yakayalé…). C’est vraiment décevant de voir autant de ratés en seulement deux jours de festival.

La plupart des festivaliers vous le diront : les concerts étaient vraiment exceptionnels, mais l’organisation n’était vraiment pas digne de la programmation artistique.

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« Si ça vous a plu, revenez moustachus ! »

Live report – Le festival du Bout du Monde s’est tenu à guichets fermés, du 1er au 3 août, sur la presqu’ile de Crozon dans le Finistère. La recette du succès ? Une jauge calée à 20.000 festivaliers par jour, une ambiance familiale et des groupes mythiques parmi lesquels The Wailers, America et Morcheeba.

Le Bout du Monde c’est aussi des habitués comme Maxime le Forestier, Ibrahim Maalouf, Keziah Jones ou Bernard Lavilliers, rejoints par un régional de l’étape pourtant bizut nommé Miossec.

Enfin, ce qui rend le « boudu » si populaire, ce sont les coups de cœurs internationaux des programmateurs, comme l’Acadienne Lisa Leblanc, le Franco-Malien Electro Bamako, ou encore le Péruvien Dengue Dengue Dengue.

Jour 1 – Vendredi 1er août

C’est dans les bouchons que commence mon périple. Je pars de Brest vers 15 h et je me retrouve coincé sur la seule route qui mène au festival. Je comprends dès lors que je vais littéralement au « bout du monde ». J’arrive au niveau des parkings deux heures plus tard. Par chance, je trouve une place juste à côté du camping où je vais dormir pendant trois nuits. Je prends ma tente et mes sacs. Je dépose mes affaires sur le camp et vais cherche mon bracelet de festivalier.

Je retrouve une dizaine d’amis au camping 3, reste faire connaissance avec mes voisins de tente. Je discute avec beaucoup de monde, et je ne vois vraiment pas le temps passer : il est déjà presque 23 h et je n’ai toujours pas vu un seul concert…

Je me dirige donc vers la grande scène pour voir Keziah Jones, d’assez loin. Je ne connais pas énormément son répertoire, mais je sais sa réputation de bête de scène. Et bien je suis assez déçu. Certes, je suis loin, mais je trouve que le concert manque d’envolée. Un avis partagé autour de moi.

Une part de tartiflette à 6 € plus tard et on reprend des forces pour voir The Wailers.

Festival du Bout du Monde 2014 The Wailers - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Il a commencé à pleuvoir vraiment beaucoup. C’est donc sous un poncho Vieilles Charrues complètement déchiré que je commence ce concert. Je suis loin d’être un grand fan de reggae et je ne pensais donc pas rester longtemps.

Malgré l’averse, les festivaliers restent devant la scène pour voir « le groupe de Bob Marley ». The Wailers, et Koolant, le chanteur, entame les morceaux mythiques de Bob Marley. Is This Love, Redemption Song, No Woman No Cry… Tout le monde chante en cœur. Et si l’on ferme les yeux quelques minutes, on se croirait presque à un concert de Bob Marley, tant la voix du chanteur des Wailers lui ressemble.

Je me rends compte au fur et à mesure que je connais une bonne moitié des chansons. Le concert se termine, le public est ravi, et la pluie cesse peu après la fin.

Un peu déçu d’avoir loupé les Jolly Boys et Bernard Lavilliers, je retourne au camping.

Jour 2 – Samedi 2 août

Le jour se lève sur la prairie de Landaoudec, le camping commence à reprendre vie. On entend au loin un bagad jouer, façon de rappeler qu’ici, la musique ne s’arrête pas. Comme chaque festival qui se respecte, les toilettes sèches sont prises d’assaut. Elles restent néanmoins très propres.

De nouveau, on s’attarde beaucoup trop longtemps au camping, avant de se déplacer vers le chapiteau, pour le premier concert de Winston McAnuff & Fixi. Le duo, basé sur un chanteur jamaïcain et l’accordéoniste du groupe Java fonctionne vraiment bien. La voix de Winston McAnuff étonne mes amis, qui ne le connaissaient pas.

À la fin du concert, on se dirige vers le bar, lui aussi sous un chapiteau, pour nous désaltérer avec une bière bio. On y croise une fanfare, qui se balade de bars en bars. Bénévoles et festivaliers semblent heureux, et l’attente est assez courte.

On rencontre d’autres festivaliers, âgés d’une quarantaine d’années, qui sont venus de Belgique pour le festival. Ils étaient quelques semaines plus tôt au TWClassic, qui accueillait entre autres les Rolling Stones, Simple Minds et Triggerfinger. Le temps passant, on loupe la totalité du concert de Miossec. Tant pis, on commande des fajitas pour poursuivre la discussion avec nos nouveaux amis belges.

Festival du Bout du Monde 2014 public noir et blanc - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

On ne reste pas manger très longtemps, puisque le concert d’Ibrahim Maalouf commence bientôt. Le trompettiste libanais, récompensé en février par une Victoire de la Musique, et sacré Artiste de l’Année au Victoires du Jazz, rencontre un beau succès.

C’est le deuxième concert d’Ibrahim Maalouf auquel j’assiste. Quelques amis, pas forcément friands de jazz, m’avaient signalé que c’était « sympa mais sans plus ». Et bien on a tous pris une grosse claque. Les 45 minutes de concert sont passées à une vitesse folle.

Le morceau True Sorry fait l’unanimité dans le public, et Ibrahim Maalouf finit son concert en invitant un quintet de sonneurs bretons (dont le maître sonneur Yannick Martin à la bombarde) pour une improvisation qui clôture le meilleur concert que j’ai pu voir sous le chapiteau.

Festival du Bout du Monde 2014 Morsheeba - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Après ce concert grandiose, nous retrouvons la grande scène, pour aller écouter le groupe de trip-hop Morcheeba.

J’aime beaucoup Skye Edwards, la chanteuse, qui a une voix vraiment exceptionnelle, mais comme le public autour de moi, je n’accroche pas. Je ne sais vraiment pas ce qui a cloché. La setlist ? L’heure à laquelle le groupe était programmé ? Le style de musique pas adapté à l’ambiance du Bout du Monde ? J’ai eu l’impression que c’était un peu un mou. Deux de mes amis, qui aiment Morcheeba, ont néanmoins apprécié le concert.

Je retourne alors écouter Winston McAnuff de loin, pour son deuxième passage (sur les petites scènes, les groupes jouent deux fois 45 minutes, NDLR). Il se fait tard, et la fatigue commence à se faire sentir. Je loupe alors Dengue Dengue Dengue, afin de me reposer pour la dernière journée.

Jour 3 – Dimanche 3 août

Ce dernier jour de festival commence baigné par le soleil. Et aujourd’hui, pas question de rester trainer au camping. Je suis sur le site dès 15 h 30 pour aller voir la belle Agnès Obel.

Festival du Bout du Monde 2014 Agnès Obell - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Elle arrive sur scène dix minutes plus tard, avec ses deux musiciennes, sous les applaudissements du public. « It feels so good to be at the end of the world… », lance-t-elle, avant d’entamer son premier morceau, Fivefold.

J’aime énormément ses albums, et le concert est très propre, un peu trop peut-être… Je savais que j’allais assister à un moment plutôt tranquille. Peut-être aurait-il fallu la programmer sous le chapiteau, et pas sur la grande scène ?

C’était toutefois un beau concert. Agnès Obel maitrise sa voix et son piano à merveille, et les deux musiciennes mettent vraiment en valeur tout son talent.

On reste sur le site, et on écoute au loin Maxime Le Forestier, qui passe sur la grande scène, sans vraiment y accorder d’importance. On entendra au loin San Francisco, ou encore Né Quelque Part.

Direction Les Ambassadeurs. Groupe malien mythique des années 1970, la formation se produit aujourd’hui avec entre autres Amadou Bagayoko, du groupe Amadou & Mariam.

On reste écouter leur concert en entier. Ils sont une dizaine sur scène. On se retrouve aux côtés d’une quinzaine de personnes qui s’essayent à une battle de danse. Malgré les problèmes techniques d’un des guitaristes pendant plusieurs chansons, on apprécie énormément.

Il est presque 21 h. En retournant vers le camping je m’arrête devant Natalia Doco sur la petite scène Kermarrec. Sa musique folk et joyeuse, accompagnée par sa douce voix et d’une belle énergie a l’air de plaire sacrément au public.

Je ne reste écouter que deux chansons, car je veux absolument assister au concert d’America.

Festival du Bout du Monde 2014 America - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Je ne connaissais pas vraiment America avant le festival, mis à part quelques-uns de leurs tubes, mais mon père avait adoré leur concert au festival Elixir, il y a déjà 33 ans. Et oui, le groupe commence à se faire vieux !

Pourtant, dès le premier morceau, on se rend compte que les deux chanteurs ont encore énormément d’énergie, et des voix intactes. « La grande classe », comme j’ai pu l’entendre dans le public. Les chanteurs changent d’instrument presque entre chaque chanson.

On a même le droit à leur reprise de California Dreamin’ qui fait danser toute la prairie. Gerry Beckley et Dewey Bunnell terminent leur concert par un rappel sur A Horse With No Name, leur plus grand tube, repris en chœur par tout le public. C’est mon concert préféré du week-end.

Il est déjà 23 h, l’heure d’une bonne crêpe, assis dans la prairie. On loupe le concert de Naâman, mais on se prépare pour celui de Deluxe.

Festival du Bout du Monde 2014 Deluxe - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Pour la clôture du festival, les programmateurs ont eu la bonne idée de programmer les Aixois de Deluxe. Je commençais à piquer du nez, mais les moustachus ont décidé de nous achever. Il n’a suffi que d’une trentaine de secondes pour qu’ils nous transportent dans leur univers complètement déjanté.

De l’énergie à gogo, un set bien ficelé, c’est le groupe idéal pour conclure ! Mention spéciale à la robe de la chanteuse, en forme de moustache.

Le concert se termine peu avant 3 heures du matin. « Si ça vous a plu, revenez moustachu ! » conclut le groupe.

Je quitte alors le site, retourne au camping, replie ma tente dans le noir, me dirige vers le parking, et rentre chez moi.

Je regrette seulement d’avoir manqué certaines prestations, notamment le vendredi, et je me promets de revenir trois jours l’année prochaine.

Je comprends maintenant pourquoi le festival du Bout du Monde se joue depuis plusieurs années à guichet fermés.

Photos de Nicolas Le Gruiec (Flickr)

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Dimanche aux Vieilles Charrues : Lily Allen, Girls in Hawaii…

Album photo – Un dimanche de clôture sportif aux Vieilles Charrues. Des agents de sécu qui font du zèle, des concerts écourtés pour des caprices de stars, un album photo qui aurait bien pu ne jamais paraître si le staff de 30 Seconds To Mars avait réussi à formater ma carte (lire par ailleurs)… et finalement quelques souvenirs avec en particulier l’énergie sauvage de Von Pariah et la douce folie de Girls In Hawaii.

L’actu des Vieilles Charrues tout au long de l’année via nos réseaux sociaux, sur Facebook et Twitter.

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Samedi aux Vieilles Charrues : Arctic Monkeys, Disiz…

Album photo – Journée d’exception aux Vieilles Charrues. The Arctic Monkeys ont secoué la prairie, après Julien Doré et avant Disiz. Shaka Ponk a conclu une journée au cours de laquelle Bertrand Cantat a fait un retour remarqué à Carhaix, treize ans après.

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Vendredi aux Vieilles Charrues : Stromae, Franz Ferdinand…

Album photo – Deuxième journée des Vieilles Charrues, avec notamment Tinariwen, Elton John, Stromae, Franz Ferdinand et Gesaffelstein. La prairie de Kerampuilh pleine à craquer pour ce vendredi 18 juillet 2014.

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Jeudi aux Vieilles Charrues : The Black Keys, Indochine…

Album photo – Indochine, Vanessa Paradis, Shantel, The Black Keys étaient notamment à l’affiche de cette première journée des Vieilles Charrues 2014. Retrouvez-les dans cet album, avec de nombreuses photos de festivaliers.

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Ils racontent la manif de Nantes de l’intérieur

Témoignages inédits. On entend tout et son contraire sur la manifestation anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes qui s’est déroulée à Nantes, samedi. Du nombre de manifestants à l’identité de ceux qui se sont opposés violemment à la police, tout est nature à controverses.

Comme trop souvent, seuls les acteurs institutionnels ont le droit de s’exprimer dans l’arène médiatique. Ministère de l’Intérieur, partis, associations pro et anti-aéroport et mairie s’affrontent dans une bataille de communication qui dessert la compréhension des faits.

Or, j’ai le sentiment que ce qui s’est produit est éminemment plus complexe que ce que Patrick Rimbert (maire de Nantes), Manuel Valls, Cécile Duflot ou Julien Durand (président de l’AcipaAssociation citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. C'est l'association historique de lutte contre la construction de l'aéroport, fondée en novembre 2000.) peuvent ou veulent bien admettre.

J’ai voulu comprendre ce qui se cache derrière les images sensationnelles d’une ville que d’aucuns n’hésitent pas à qualifiée de « dévastée », sans avoir peur du poids des mots.

Qu’est-ce qui a déclenché cette violence ?

Il y avait-il vraiment des « blacks blocs venus de l’étranger » face aux policiers ?

Les manifestants condamnent-ils unanimement les dégradations urbaines ?

Je n’étais pas à Nantes samedi. Je connais bien la ville, sa géographie, son histoire sociale. Je m’intéresse de près à l’affaire Notre-Dame-des-Landes et j’ai eu envie de savoir ce qui s’est déroulé.

Il s’agit d’une démarche à l’origine personnelle, dont les témoignages reccueillis relèvent, je le crois, de l’intérêt général.

Cinq témoignages pour éclairer

J’ai demandé à cinq personnes en qui j’ai confiance et qui manifestaient à Nantes de me raconter ce qu’elles ont vu et ressenti. Je les ai prévenues que je publierai ici leur point de vue.

Ce sont donc cinq vérités que je vous livre. Elles se recoupent souvent dans la description et s’opposent parfois frontalement dans l’interprétation des violences.

Je suis convaincu que dans un conflit social, toutes les paroles méritent d’être entendues. Vous, lecteurs, n’êtes pas dénués d’esprit critique.

C’est en toute conscience que j’ai décidé de publier le témoignage brut d’un manifestant qui a pris part aux violences, parce que je le crois aussi sincère que les autres. Sans volonté de légitimer cette parole, mais sans vouloir la discréditer a priori.

Il ne s’agit pas de l’aboutissement d’une enquête. Tous ces témoignages en constituent plutôt la fondation. Ils complètent le film de la journée tourné et monté sans commentaire par Gaspard Glanz pour Rennes TV.

Félix - Bandeau Nantes NDDL - La DéviationMaxence - Bandeau Nantes NDDL - La DéviationRaphaël - Bandeau Nantes NDDL - La DéviationSéverine - Bandeau Nantes NDDL - La DéviationClément - Bandeau Nantes NDDL - La Déviation

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« Être original et faire découvrir des artistes rares »

Rock FanchLa huitième édition des Indisciplinées se tient à Lorient jusqu’au 10 novembre. Le festival accueille entre autres Christophe, Fauve, Colin Stetson, Dominique A ou encore Rone. J’ai rencontré pour l’occasion Thierry Houal, programmateur du festival.

Avant de commencer, peux-tu nous faire un rapide historique des Indisciplinées ?

C’est la huitième édition d’un  festival, dont la première correspondait aux dix ans de l’association MAPL (qui gère le Manège et les Studios de répétition à Lorient).  Le festival, historiquement concentré sur l’Espace Cosmao Dumanoir, a évolué peu à peu d’une programmation assez grand public vers des esthétiques plus ciblées et vers les artistes émergents tout en restant ouvert à tous les publics.

La configuration a évolué aussi  avec la volonté de ne pas rester figé sur une formule trois soirs dans une grande salle avec ses trois têtes d’affiches et d’aller à la rencontre de tous les publics sur l’ensemble du territoire de l’agglomération lorientaise.

Quelle est la programmation de cette huitième édition ?

On s’étend un peu et nous investissons d’autres lieux, mais nous démarrons au Manège avec un grand nom des musiques expérimentales : Colin Stetson et un espoir tout droit venu de Manchester : MONEY qui vient de faire une première partie remarquée de Alt-J à l’Olympia.

Thierry Houal - Crédits Le Télégramme - Régis Nescop 2010
Thierry Houal, programmateur des Indisciplinées – Crédits Le Télégramme – Régis Nescop 2010

Nous serons accueillis pour la première fois au Théâtre du Strapontin à Pont-Scorff avec  un spectacle rare de Dominique A. Puis, retour au Manège pour deux soirées : l’une épique avec le hip-hop aventureux de Ghostpoet et de Young Fathers et l’autre dantesque avec les très très attendus A Place to Bury Strangers,  Wall of Death et les Lorientais de Death Engine.

Ensuite nous entamerons un beau week-end avec nos traditionnelles soirées à Cosmao Dumanoir avec notamment, le vendredi 8 novembre, une soirée placée dans les mains de grands espoirs français : FauveGriefjoy, Superpoze et The Lanskies.

Le lendemain le samedi 9, soirée electro pop de haut niveau avec Wampire, Is Tropical, Aluna Georges et Rone. Mais aussi le dimanche 10  un après-midi en famille après le traditionnel  déjeuner dominical au Théâtre du Blavet avec Panique au Bois Béton et le soir un mythe de la chanson, Christophe qui suscite beaucoup d’engouement.

Sans oublier les concerts concoctés par Jean-Baptiste Pin au Galion (Tigerbells et Cherry Bones) pour le festival Off.

Quels sont tes coups de cœurs pour cette année ?

Il y en a beaucoup, mais je dirais que j’ai une affection particulière pour Wampire et Young Fathers, mais aussi les Lorientais Death Engine et  Noir Statues, vainqueur du tremplin.

Comment se construit une telle programmation ? C’est au coup de cœur ou alors tu suis plutôt les programmations de ce qu’il se passe ailleurs en même temps que vous (Festival des Inrocks par exemple) ?

Beaucoup de paramètres entrent en ligne de compte. L’actualité bien sûr, et il est vrai que le festival des Inrocks mais aussi le Pitchfork aux mêmes périodes nous offrent quelques opportunités. Cela reste marginal. Cette année, deux ou trois artistes sont concernés et surtout des artistes en développement.

A contrario, nous ne pouvons pas aujourd’hui lutter sur certains autres points avec ces festivals. La très grande partie de la prog’ se fait tout de même indépendamment. Pour donner un exemple récent, l’an dernier par exemple Alt-J était programmé bien avant qu’ils soient prévus aux Inrocks. Il y a des artistes à ne pas louper et des groupes sur lesquels on insiste énormément et d’autres sur lesquels on est à l’origine d’une tournée française.

Si les groupes sont là, c’est qu’artistiquement ils présentent un intérêt.

Pour construire la programmation, au-delà des aspects financiers et promotionnels, on aime tous les groupes présents et s’ils sont là c’est qu’artistiquement ils présentent un intérêt de ce point de vue-là.  C’est très important d’essayer d’être original et faire découvrir des artistes rares sur scène…

Nous essayons de nous positionner en amont de l’actualité : proposer des concerts que le public n’aura pas vus sur les festivals en été ou dans les salles au printemps précédent. Il arrive très fréquemment de faire l’impasse sur un groupe très porteur ou qu’on adore pour ces raisons et de miser plutôt sur de futures pépites.

Thierry, tu es aussi programmateur pour la salle du Manège. Comment vient la décision de mettre un groupe à l’affiche des Indisciplinées plutôt qu’à un concert au Manège ?

On essaye d’être cohérents entre les deux lieux, voire les trois, puisque pour la diffusion nous avons un troisième espace aux Studios. Sur le festival, clairement, nous programmons surtout les artistes étrangers ou les artistes que nous ne pourrions pas faire sur une saison classique du Manège.

Nous pouvons nous permettre des « gros » artistes, mais aussi des beaucoup plus petits qui ne font que les festivals hors Paris. De l’autre coté, la renommée des Indisciplinées rejaillit sur le Manège, à la fois en termes d’exposition, de vivacité et d’appel d’air pour le public. Le festival permet de faire passer à grande échelle un discours tourné vers l’émergence et le développement d’artistes qui est notre quotidien à MAPL, à la fois sur la diffusion, l’accompagnement et l’ensemble du projet.

Cette année deux monstres de la chanson française (Christophe et Dominique A) viennent en solo dans des lieux plus intimes (Théâtre du Strapontin et Grand Théâtre), ça fait deux grosses prises dans des concerts qui se veulent unique… Ça doit forcément faire plaisir, non ?

Je suis un grand fan depuis toujours de Dominique A et il n’était jamais venu sur les Indisciplinées. C’est donc une grande joie de l’accueillir, qui plus est sur un projet comme Y Revenir.

Christophe, c’est un honneur. Il a un parcours assez exceptionnel et ce qui le prouve ce sont les retours que l’on a  déjà. Je n’ai jamais entendu autant de réactions enthousiastes sur un artiste programmé au festival et ce de la part de toutes les générations.

On retrouve un tremplin à  l’affiche au Manège, il te semble important de valoriser la scène locale ?

Nous le voyons comme un vecteur pour mettre l’accent sur notre scène locale. On peut le voir comme un énième tremplin, mais cela resta aujourd’hui plus que jamais une opportunité réelle pour les groupes de se produire dans des conditions professionnelles.

Aucune différence dans l’accueil entre un groupe débutant et un groupe réputé.

Nous ne faisons d’ailleurs aucune différence dans l’accueil entre un groupe débutant et un groupe réputé. Nous repérons aussi régulièrement des artistes que nous ne connaissons pas.

Les Indisciplinées se déroulent dans divers lieux à Lorient (Manège, Espace Cosmao Du Manoir et Grand Théâtre), ainsi que dans les localités environnantes (Pont-Scorff et Inzinzac Lochrist). Le festival doit rayonner sur tout le bassin lorientais selon toi ?

Complètement, il est essentiel de créer un dynamisme et d’engager des partenariats cohérents avec les autres structures du territoire,  de créer du lien  autour du festival et d’aller à la rencontre de tous les publics et de ne pas se cantonner à proposer des concerts dans une salle dans la ville-centre.

On retrouve aussi divers styles musicaux (rock, rap, électro…) mais aussi un spectacle pour enfants, c’est important d’inclure tous les publics dans le festival ?

Le festival est identifié sur « pop électro, hip-hop rock », mais c’est une définition de principe, et en réalité aucun style n’est exclu. Il y a cette année le retour du metal, non parce que c’est la mode, mais parce qu’il y a une vraie scène française pleine d’audace et d’énergie et  d’inventivité.

Et spectacle pour enfant, et bien oui les musiques actuelles concernent tout le monde. Les Stones ont 70 ans, le hip-hop 35 ans. Au festival il y a des grands-parents, des parents et donc forcément des enfants.  Que l’on puisse proposer des spectacles (création d’artistes du pays de Lorient et spectacle proposé en partenariat avec Les Salles Mômes et le Trio..s, Soul Béton puise dans les musiques urbaines et décrit un univers contemporain) qui correspondent sociologiquement à tout un pan de la population est important. Le succès de ces après-midis en est la preuve.

Peux-tu aussi nous parler du blog « Les Résidents » le blog qui regroupe divers webzines (Bikini Mag, Les Imposteurs…) sur le thème des Indisciplinées ?

L’idée de ce blog est de rassembler les initiatives  pertinentes et de qualité, d’entités et personnes prescriptrices en Bretagne pour offrir une surface d’expression communautaire autour du festival qui ne soit pas lisse. De gagner ainsi en épaisseur en proposant un regard critique et esthétique réel en complète autonomie.

Un rêve pour les années à venir en termes de programmation ?

Beaucoup trop. Mais puisqu’on rêve, c’est surtout d’être un jour un passage obligé pour les artistes en devenir…

Un scoop pour Rockfanch ?

Fauve évidemment, très attendu,  présentera pour une des premières fois dans l’ouest des morceaux de son prochain album

Consultez la programmation des Indisciplinées 2013 sur notre site.

Rock Fanch

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Live – Vivez le festival du Chant de Marin au fil de l’eau

Vous voulez suivre le festival du Chant de Marin heure par heure ? Alors gardez ouvert notre live retraçant les péripéties de l’équipe de La Déviation lors de l’événement maritime et musical paimpolais. Au fil des concerts, découvrez nos portfolios, reportages audio et interviews comme si vous y étiez. Et comme rien n’est trop beau, tous no articles sont regroupés ici, dans ce dossier : y’a plus qu’à cliquer. Elle est pas belle la vie ?

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Notre grand bilan des Vieilles Charrues

Aux Vieilles Charrues, les belles rencontres ne se font pas qu’au camping. En espace presse aussi, on s’est fait des amis. On a voulu réunir nos chroniqueurs du podcast quotidien une dernière fois cette année, pour qu’ils vous livrent leur bilan, à froid, sur leur festival.

Meilleurs et pires concerts, rencontres insolites, mauvais moments et conseils pour l’an prochain, Morgan, Paola, Thomas, Naïko, Romain et Étienne nous livrent leurs anecdotes. Cécile, Klervi et Sylvain en font de même. Ultime tour de table. Cliquez sur leurs prénoms pour aller directement à leurs commentaires.

Morgan – Tous les Festivals

Mon plus beau concert

Féfé aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Suzy Colin
Féfé a conquis tous les chroniqueurs qui se sont rendus à son concert, le samedi 20 juillet. Crédits Suzy Colin

Féfé. Il s’est donné à fond sur scène. Le gars était déchaîné, alors qu’il était parmi les premiers concerts du samedi, avec un public toujours difficile à lancer. Il s’est jeté comme un athlète du triple saut sur les festivaliers. Au moment où il chante « Je veux du soleil » la pluie se met à tomber, un soulagement pour tous sous cette grande chaleur. Sinon, M aurait mérité le prix.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Benjamin Biolay, à peine arrivé au concert. Je ne suis pas du tout rentré dans son monde.

Mon plus grand regret

La fin des concerts à seulement 3 h. On reste un peu sur notre faim, envie de kiffer le son jusqu’à au moins 5 h.

Ma rencontre inattendue

Dans les rues de Carhaix, un mec déguisé en centurion marche tranquille, et tombe sur quatre filles en légionnaire. Ils ne se connaissaient pas et se sautent dans les bras. Symbole de l’ambiance des Charrues.

Mon pire souvenir

Le moment où tu passes à côté d’un stand de tartiflettes. Vraiment pas le bon moment pour en manger une.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Pensez à amener des lingettes pour bébés pour le camping, car pas le temps de faire la queue pour les douches !

À lire chez notre partenaire : « Des vieilles recettes aux jeunes pousses, la potion magique des Charrues« , le reportage de Morgan Canda et Céline Martel

Tous les festivals - Le nouveau site consacré aux festivals de musique

Paola Scemama – Sound Cultur’All

Mon plus beau concert

The Roots aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Sylvain Ernault
Les cuivres étaient de sortie sur la scène Glenmor, le samedi soir, lors du passage très apprécié des Américains de The Roots. Crédits Sylvain Ernault

The Roots sans aucune hésitation. Ces gars me donnent envie de faire de la musique rien qu’en les écoutant.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Paul K ! Déception totale du set de ce DJ à haute notoriété. De la basse mal placée, et pourtant Dieu sait que j’aime quand les basses hurlent !

Mon plus grand regret

On va sûrement tous se rejoindre sur ce point là. Est-il nécessaire de parler encore et encore d’Elton John ?

Ma rencontre inattendue

Simon, Nantais, prof de sport le jour et spartiate la nuit !

Mon pire souvenir

Samedi, 7 h du matin. Ce petit c** de festivalier qui a décidé que c’était l’heure pour mettre du System of a Down juste à côté de notre tente. Ça a bien grogné !

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Amenez des bouchons pour les oreilles, c’est avec ça qu’on dort le mieux… Mais surtout, ne manquez pas la prochaine édition si elle est aussi bonne que celle-là !

À lire chez Sound Cultur’All : Un dossier très complet avec des interviews de Féfé et de Jeunes Charrues, des photos et un « live report » quotidien, rédigé par Paola et Louis.

Sound Cultur'ALL - Le site musical éclectique

Thomas Manchette – Kickzik

Mon meilleur concert

J’en retiendrai deux. Tout d’abord le concert de Cashmere Cat. En des termes simples, c’était génial. Il a su mélanger les styles électro de ces quinze dernières années, les mettre dans un shaker et pondre un excellent résultat.

Quelle surprise de se faire accueillir par « Hi Barbie, Hi Ken, Do you wanna go for a ride ? Sure Ken ». La couleur était annoncée dès le départ. Les techniciens avaient également à cœur de nous montrer que leur matériel avait des super basses ! C’est d’autant mieux et ça collait parfaitement aux styles du norvégien, qui en passant par des phases DnB, Trap music, nous envoyait ses propres versions de titre RnB (All of the lights de Kanye West, par exemple), ainsi que ses titres phares Mirror Marru et Kiss Kiss, avant de terminer par le délicat Limit to your Love de James Blake (reprise de Feist au passage).

La seconde découverte/coup de cœur était Marie-Pierre Arthur, chanteuse québécoise de rock-indé, folk pop. Néanmoins il est vrai qu’il y avait Carlos Santana, sur l’autre scène, mais prière, messieurs les techniciens, le son quand ça sature, c’est moche.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Celui de Paul Kalkbrenner, eh oui ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, son set ne m’a pas du tout emballé : une scène trop grande, un style peut-être pas adapté aux Vieilles Charrues.

Mon plus grand regret

Tout simplement avoir loupé The Roots. En effet, si mon meilleur concert fut Cashmere Cat, j’ai dû manquer The Roots et je pense que cette opportunité ne se représentera pas de sitôt.

Ma rencontre inattendue

Je dirais l’interview avec Dead Sailors, avec un gros clin d’œil à « Merci qui ? » (les fins connaisseurs comprendront), mais c’est également la session acoustique avec Jodie Banks et la terrible animation fournie par le bénévole Asiatix, de la super team de Quimper, postée au bar 8 !

Mon pire souvenir

Lorsque la batterie de mon appareil photo m’a lâchée, puis celle de mon portable, puis le vol de mon portable dans la dernière minute du festival. D’ailleurs au passage si la personne qui a retrouvé mon super Blackberry de première génération avec une bulle d’air au milieu pouvait me joindre à kickzik@gmail.com, ça serait hyper gentil, j’aimerais récupérer mes contacts !

Festivalier des Vieilles Charrues - Crédits Suzy CoinC’était encore génial cette année. Merci aux stands des marques alimentaires. Finalement, une très bonne idée dans un camping de proposer des jeux de société ! Merci aux agriculteurs bénévoles ! Quoi de mieux à 10h du matin, entre deux bières, qu’un bon verre de lait !

Super bonne idée de ramener une bâche pour faire du ventriglisse (action de se jeter, dans une position aérodynamique, sur une bâche savonnée afin de pouvoir parcourir la plus grande distance et si possible arriver à bouffer le gazon à l’arrivée). On aura remarqué ainsi le manque d’humour ou d’appréciation de jugement de certains membres du staff de la sécurité.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Un conseil pour les amateurs de pétanque, ramenez vos boules en plastique, les amateurs d’Obut seront déçus, mais ça vous permettra d’avoir au moins une chance d’y jouer. Quand une foule vous incite fortement à lâcher votre Bob l’Éponge, faites-le, c’est drôle, vous passez pour un champion, et ça vous fera une chose de moins à traîner inutilement dans votre chambre au bout de cinq jours !

À lire chez notre partenaire : Un « live report » quotidien écrit par Thomas Manchette.

Kickzik - L'actualité musicale en Bretagne du moment

Naïko – Hard Force Magazine

Mon meilleur concert

Santana, pour les good vibes, pour l’énergie positive, pour le sourire, pour l’envie irrépressible de danser, pour la classe gigantesque de tous les musiciens présents sur scène. Du très, très haut niveau !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Aucun, mais je n’ai pas vu trente concerts non plus. Une petite dizaine, mais de A à Z. Et j’ai regretté de ne pouvoir jeter un œil sur les prestations de Bruel, Asaf Avidan, Lavoine, Lou Doillon ou Oxmo Puccino. Mais on ne peut pas être partout et j’étais à moitié en vacances.

Ma rencontre inattendue

Patrick Bruel aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Suzy Colin
Patrick Bruel, décrié avant, apprécié pendant et respecté après. Crédits Suzy Colin

Patrick Bruel. En conférence de presse, j’ai pu lui poser une question sortie de nulle part, il m’a répondu très gentiment, en immense professionnel. On a fait une photo ensemble ensuite. Très pro, très sympa.

Mon plus grand regret

Ma déception : Neil Young, beaucoup trop froid, impersonnel et long, malgré deux ou trois très bons moments.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

L’accessoire indispensables : le(s) foulard(s) (chèches, keffiehs, etc.). Plus on en a, mieux c’est. Sert à tout essuyer, à tenir chaud, à protéger du soleil, de la poussière… Et puis ça donne une touche exotique. Venez les quatre jours et ouvrez vous à tout ce qui (se) passe. Vous en ressortirez fatigués et enrichis. Très.

À lire chez Hard Force : Rammstein aux Vieilles Charrues, le reportage côté public, écrit par Naiko.

Naïjo - Hard Force blog

Romain Mancel – Hag’ FM

Mon plus beau concert

The Roots, une vraie présence scénique. Malgré l’heure tardive et la fatigue (je suppose) des festivaliers, ils ont su mettre une ambiance de dingue. Musicalement c’est super propre et professionnel, d’une grande qualité et variété musicale, ils passent en revu le hip-hop, le jazz et même le rock.

Après plus de 25 ans d’existence, ils n’ont pas pris une ride, à voir absolument. Au bûcher ceux qui ratent l’occasion !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Dead Sailors. Ok, j’aime pas dire du mal des jeunes groupes d’habitude, mais là… le plus gros bémol c’est la voix. Après on aime ou on aime pas, mais les voix « post-hardcore » me débectent, et même musicalement j’ai pas trouvé ça super intéressant.

Je me suis emmerdé dès le premier morceau. J’espère quand même pour eux que ça marche, qu’ils trouvent un public à leur musique.

Mon plus grand regret

Oxmo Puccino aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Thomas Manchette
Oxmo Puccino jouait en même temps que Neil Young. Un choix cornélien qui a poussé bon nombre de festivaliers à faire la navette entre les scènes Glenmor et Xavier Grall. Crédits Thomas Manchette

Avoir raté Oxmo Puccino. Franchement, Oxmo et Neil Young en même temps… abusé. Je suis un grand fan d’Oxmo, c’est, de loin, un des meilleurs rappeurs français. Moi qui ne suis pas du tout rap français, j’ai un immense respect pour cet artiste aux paroles magnifiques et au langage d’une grande finesse. Donc oui, j’ai les boules.

Mes rencontres inattendues

Je n’ai pas eu le droit à des rencontres particulièrement hors du commun, de belles rencontres oui (Stef de chez Virgin, Romain de Radio Prun’, toute l’équipe de La Déviation et la belle tablée du dimanche après-midi), mais peu d’insolite.

A part trois filles qui m’ont à la base pris la tête, car on était pénards avec mon collègue Foulques devant Neil Young et elles sont arrivées devant nous bourrées et bruyantes. On a fini pas sympathiser et passer la soirée ensemble, avant qu’elles ne rentrent, car une de leur copine était trop dans le mal (c’est ça de trop boire à 18 ans… Ahah !).

Mon pire moment

L’arrivée, quand on s’est rendu compte que le camping était à l’opposé des parkings presse, on a donc décidé de camper à côté de la voiture en demandant l’autorisation au propriétaire du Netto pour squatter sa pelouse. Le problème est que, malgré sa réponse positive, l’info n’a pas été très relayée du côté de la sécu et de l’orga, qui ont essayé de nous virer à maintes reprises, avant qu’on arrive à les faire entrer en contact avec la responsable du magasin.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Venir bien en avance (mercredi midi) pour avoir un bon spot sur le camping, pas à 50 km de l’entrée, et ne pas prévoir d’alcool en bouteilles en verre, car la sécu est parfois assez bornée.

À écouter chez Hag’ Fm : des interviews des Red Goes Black, des Superets, des Heartbreak Hotel, Goldwave et des 1969 Club, réalisées par Romain et Foulques.

Hag' FM - Gardez le cap sur 96.6

Étienne Richard

Mon plus beau concert

C’était sans doute Hanni el Khatib, du bon rock west coast bien comme il faut, avec des accents ultra-festifs et sauvages, qui ont su faire danser même les moins fan de garage rock d’entre-nous !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Outre ceux auxquels il ne valait mieux pas prêter attention, c’est bien Lou Doillon qui a réussi à me faire fuir le plus vite. Une voix formidable ne rattrape pas toujours un manque profond de poésie dans les paroles. Un dialogue plat pour bourgeoises de 16 ans.

Mon plus grand regret

Avoir loupé Rammstein, qui était sûrement le groupe travaillant le plus l’aspect visuel de ces Vieilles Charrues…

Ma rencontre inattendue

La Femme aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits La Femme
La Femme a proposé un concert déjanté sur la scène Xavier Grall. Il faut dire que le groupe de rock a de l’ADN breton.

Croiser à plusieurs reprises la chanteuse de La Femme, qui titube en permanence derrière ses lunettes noires, en backstage.

Mon pire moment

Pendant le début du concert de Phoenix, mal balancées, les basses vrillaient les oreilles de toute l’assistance.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Des bonnes chaussures, des capotes et surtout l’envie de découvrir et pas seulement de reconnaitre !

Le clip des Vieilles Charrues par Étienne

Radio VL - Premier média jeune de France

Vous l’avez compris, aux Vieilles Charrues, on s’est bien entourés pour en faire nous-mêmes le moins possible. Mais pour une fois, la rédaction aussi se mouille !

Cécile Nougier – La Déviation et Talents Frais

Mon plus beau concert

Mon plus beau concert, ou du moins celui où je me suis le plus amusée fut, étonnamment, un live donné par un groupe présent dans le cadre des Jeunes Charrues. C’était le groupe MmMmM et j’ai vraiment été surprise par toute cette énergie positive qu’ils transmettaient au public. Et en plus leur musique est au top !

Cécile Nougier et MmMmM aux Vieilles Charrues 2013 - Credits Sylvain Ernault
Cécile et les MmMmM, une relation déjà fusionnelle avant que le groupe ne monte sur scène. Crédits Sylvain Ernault

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Alors, théoriquement, je ne me suis enfuie devant aucun concert. Mais si j’avais pu, ça aurait été devant celui de Rammstein. Limite, je fermais les yeux pour ne pas voir le chanteur plein de sang évoluer au milieu de son groupe, tout aussi terrifiant. C’est la première fois que j’ai failli vomir pendant un concert. Littéralement.

Mon plus grand regret

Ne pas avoir vu le concert de Superpoze. Voici un petit bout de temps que je le suis à travers ses compositions et j’attendais vraiment son concert avec impatience. Tout cela à cause d’une interview qui as pris beaucoup de retard, ou quand le travail de journaliste prend le dessus sur le côté « fan en délire ».

Ma rencontre inattendue

Ma rencontre la plus insolite fut avec ce mec, festivalier qui avait des étiquettes de bons de réduction sur le slip. En train de scander « – 50 % sur les kiwis ! Mesdames, c’est le moment d’en profiter ! »

Mon pire souvenir

Sans doute quand, après une escapade du côté du camping festivalier, je me suis fait aborder par des mecs bourrés qui voulaient me serrer (si on veut rester dans le politiquement correct). J’ai eu vraiment peur pour ma peau, seule au milieu de ces festivaliers. Mon ami le plus proche était à 50m, ce qui était vraiment loin, pour le coup.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Ne pas hésiter à s’attarder sur le stand « Fraises de Plougastel », pas loin de la billetterie. Les fraises y sont excellentes et pas très chères, parfaites pour casser le rythme kébab/sandwich-frite/kébab imposé pour ceux qui restent surtout dans le champ du site.

À visionner chez notre partenaire : Une session live de The Red Goes Black et un autre de Jodie Banks, dans un bus anglais. Et bien d’autres vidéos à venir, que nous publierons aussi sur La Déviation.

Talents Frais - Cultivateur de nouveaux talents

Sylvain Ernault – La Déviation

Mon plus beau concert

Neil Young & Crazy Horse, l’un des seuls que j’ai pu voir en entier et plutôt bien placé. Être avec les fanas du Loner était d’ailleurs déterminant pour saisir l’émotion qui se dégageait de ce concert. Après les ratés de Lou Reed et Bob Dylan, voici enfin un papy du rock à la hauteur de sa légende.

Neil Young & Crazy Horse aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Sylvain Ernault
Neil Young, presque 70 ans, assure toujours sur scène. Crédits Sylvain Ernault

D’aucuns lui reprochent sa nonchalance, mais qui a décrété que tous les artistes devaient s’adresser autrement qu’en musique au public ?

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Si je suis parti précipitamment de plusieurs concerts, c’était toujours dans l’impérieuse nécessité de vider une quelconque carte mémoire ou d’autres contenants moins avouables. Sauf peut-être pour Paul Kalkbrenner, que j’ai préféré apprécier… depuis le campement.

Mon plus grand regret

Que la connexion Wifi de l’espace presse ait été si lente et m’ait empêchée d’aller écouter Rangleklods, Wild Belle, Mermonte (alors qu’on les a interviewé sur le toit d’un bus anglais, en plein cagnard, en levant des coupes de champagne et de glace), La Femme, Féfé, etc. Bref tous ceux dont mes camarades tressent des lauriers.

Ma rencontre inattendue

Allez, je me la raconte. C’est arrivé plusieurs fois que des festivaliers viennent à notre rencontre, nous reconnaissant grâce à notre panneau La Déviation brandi comme un étandard guerrier, pour nous saluer. C’était super sympa, mais pas autant que de se faire offrir un coup de Coreff par Michel, berger résistant du Méné Bré, qui n’en a sans doute guère que foutre de notre webzine.

Mon pire souvenir

« Merde, j’ai paumé l’interview des Red Goes Black sur un Mac du village presse ! »

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Déjà, allez-y et ne vous arrêtez pas à l’affiche, même si vous ne connaissez qu’un nom par journée (ce qui dénote quand même une culture musicale encore plus piteuse que la mienne).

Ensuite, entrez tôt sur le site et faites tout pour ne pas ressembler au portrait robot du festivalier tiré par Ouest-France.

La Déviation - Webzine axé culture et politique

Klervi Le Cozic – La Déviation

Mon plus beau concert

Neil Young & Crazy Horse, malgré les multiples péripéties qui m’ont éloignée de la scène à plusieurs reprises. Le festival voulait l’épingler en tête d’affiche depuis dix ans, et moi je pensais qu’il m’en aurait encore fallu quinze, pour l’entendre « en vrai » un jour. Car c’était ça le plus beau, sentir le frémissement de trois générations de fans, qui ont écouté en boucle leurs vinyles, cassettes, CD ou playlist en rêvant d’aventures et de voyages, murmurer les paroles par cœur.

À ceux qui ont (osé) trouver ça long et mou, les papis Frank Sampedro (guitare), Billy Talbot (basse) et Ralph Molina (batterie), presque tous septuagénaires, n’avaient pas besoin de slamer, pogoter ou de s’épuiser en pétards et feu d’artifices. À regarder le loner et sa « band » jouer leurs riffes interminables, comme d’éternels adolescents au fond d’un garage, le plaisir d’écouter était pur, simple et bien là.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Paul Kalkbrenner. Au début c’était sympa, ça faisait gigoter tout le monde, même au loin, le long des tavernes. Mais au bout de dix minutes j’ai compris le concept de techno « minimale. « Une structure et un champ spectral plus minimaliste« , nous dira t-on. Ben moi j’ai juste trouvé ça long.

Mon plus grand regret

Keny Arkana aux Vieilles Charrues 2013 - La Déviation
Keny Arkana fait lever les poings sur la scène Kerouac. Jusqu’ici tout va bien. Crédits Sylvain Ernault

Que Keny Arkana ait été aussi mauvaise joueuse. Quand une contestataire fait du rappe et chante avec autant de ferveur et de rage son envie de changer le monde, de dire merde à la société, au libéralisme, à l’occupation des territoires palestiniens, aux caméras dans la rue ou aux politiciens, on pensait qu’elle nous aurait accueilli sans ambages, pour parler de son engagement. Quelle déception quand on a appris que la militante était « fatiguée » et n’avait « plus trop envie de nous parler ».

Un Doliprane et ça repart… Non ? ah bon. La pasionaria des indignados, déjà vue au FestiZad, qui se la joue diva, ça m’a laissé un goût amer. Disons que ce soir-là (comme tant d’autres, notamment au Printemps de Bourges, cette année), Keny Arkana avait « besoin d’air« .

Ma rencontre inattendue

C’est la même que Sylvain, avec qui j’ai assisté au concert de Neil Young : Michel, berger à Sizun, sosie de José Bové et fan absolu du loner. Pendant le concert, on s’est reconnus, on s’est perdus de vue, on s’est r’perdus d’vue, on a laissé échapper une petite larme pendant « The Heart of gold » et puis finalement on a trinqué autour d’une bolée.

Lui, trop heureux de trouver des jeunes fan de Young, et nous, ravis d’avoir partagé le même frisson pendant deux heures avec un fidèle des Vieilles Charrues qui, en vingt ans, a eu beau voir les plus grosses têtes d’affiches, reste émerveillé à chaque nouveau concert.

Mon pire souvenir

T-shirt Santana tenu par Valentin aux Vieilles Charrues 2013 - La Déviation
Valentin, lecteur rencontré le dimanche soir, a réussi à acheter un T-shirt de Santana avant que le tour bus du chanteur ne reparte avec le stock. Crédits Klervi Le Cozic

Ma rencontre récurrente avec les vigiles des devants de scènes. Ouverts à la discussion et doux comme des agneaux (sic), ils n’ont eu de cesse de nous virer de la foule car nous prenions des photos et du son pour La Déviation… exactement comme nos 30.000 autres voisins de foule qui s’en donnaient à cœur joie avec leurs smartphones.

Nous, en plus d’être accrédités nous avions simplement l’honnêteté de le faire ostensiblement. RIP, les photos du concert de The Roots, supprimées par le zèle d’un vigile.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Habillez-vous comme un oignon, multipliez les couches de vêtements pour résister au frimas comme à la canicule ! Et pour les groupies de groupes d’Outre-Atlantique ou d’Outre-Manche, dont les services commerciaux ne sont pas toujours philanthropes, pensez à faire un tour à la boutique artistes, AVANT la dernière chanson. Ils retirent les T-shirts et autres goodies une heure avant la fin du concert de votre idole. D’ailleurs, si vous avez un T-shirt de Santana en rab’… faites-moi signe :)

Toujours à consulter chez nous : les podcasts quotidiens des Charrues du Commerce. Vous y retrouverez tous ceux qui se sont prêtés de bonne grâce à ce jeu de questions-réponses.

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Podcast – Charrues du Commerce #4, le dimanche

C’est l’ultime podcast des Vieilles Charrues 2013, enregistré au milieu du public, au cœur de la prairie, entre un set de Busy P et un excellent concert de clôture de Phoenix. Notre club de la presse revient notamment sur les prestations de Santana, The Vaccines, Alt-J, Marc Lavoine et La Gale.

Apparaissent au micro : Louis pour Sound Cultur’All, Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Étienne pour Radio VL, ainsi que Valentin, festivalier et membre du forum non officiel du festival Présenté par Sylvain Ernault.

Un merci tout particulier à Klervi, qui bien qu’absente sur la bande son, était membre de notre team sur le festival des Vieilles Charrues. Merci également à Suzy Colin pour ses jolies photos des artistes et du public, qui illustrent certains de nos articles. À l’année prochaine les Charrues !

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Podcast – Charrues du Commerce #3, le samedi

Nos camarades de la presse musicale reviennent sur les concerts du samedi 20 juillet, autour de notre table. Au menu, Neil Young, Féfé, Asaf Avidan, Gentleman, Benjamin Biolay, Hanni El Khatib, The Roots, Oxmo Puccino, Superpoze, Cashmere Cat et le jeune groupe des Superets.

Sans oublier un petit mot sur l’ambiance, les priorités pour dimanche et les conditions de travail des journalistes.


Podcast dimanche 21 juillet - Vieilles Charrues 2013
Avec de gauche à droite : Sylvain, Foulques, Romain, Étienne, Nicolas, Cécile et Louis. Photo de Paola

Autour de la table, Louis et Paola pour Sound Culture’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Etienne pour Radio VL, Nicolas de RMN FM, Romain et Foulques de Hag Fm. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.

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