La situation est explosive dans les quartiers populaires. La faim (nous vous en parlons ici), l’accumulation d’humiliations quotidiennes, de procès-verbaux font monter la tension.
Ces violences policières systémiques ne datent pas du confinement. Le ministre de l’Intérieur a avoué fièrement au Sénat le racisme d’Etat en signalant qu’il y avait eu deux fois plus de contrôles dans les quartiers populaires de Seine-Saint-Denis que la moyenne nationale et que deux tiers des procès verbaux à Marseille étaient dressés dans les quartiers populaires. Dans cet article de Paris-Luttes Info bien sourcé, on apprend que la police a déjà tué plus de cinq personnes et fait plus de dix blessés graves au nom de la lutte contre le Covid.
Et en effet, cela a explosé dans les quartiers en périphérie de Paris comme à Villeneuve-la-Garenne et dans d’autres quartiers. C’est une violence policière de plus qui a allumé l’étincelle, on peut écouter des témoignages directs ici alors que la police allume des contre-feux et diversions en accusant la victime d’être multirécidiviste selon une technique bien rodée et que le syndicat très à droite Synergies publie de manière illégale une vidéo n’ayant rien à voir datée du 10 avril…
Au moment où la Gazette écrit son article, c’est la quatrième nuit d’émeutes et des manifestations de soutien malgré le confinement ont lieu. Et, comme on pouvait s’y attendre, les médias d’extrême-droite mentent et publient à tour de bras. Ne leur abandonnons pas les réseaux sociaux et continuons à défendre les victimes de violences policières et les personnes subissant le racisme de l’Etat. C’est une vaste fumisterie que d’essayer de nous faire croire que la population opprime la police et non l’inverse. Tout le monde déteste la police car cette institution est raciste, capitaliste, sexiste et violente !