Ils sont taquins ces écologistes. Dans la lignée des projections des « Algues vertes » de Pierre Jolivet et Inès Léraud programmées à l’Assemblée nationale, au Sénat et au Parlement européen, les camarades de Marine Tondelier espéraient tendre une toile au conseil régional de Bretagne. Mais à l’impossible, nul n’est tenu.
« Il est primordial d’organiser une diffusion [des “Algues vertes”] au sein de l’hémicycle régional », plaide la cheffe de file des écologistes, Claire Desmares, le 12 juin. Après un premier refus essuyé en commission permanente, l’élue persiste dans un courrier adressé directement au président (ex-PS) Loïg Chesnais-Girard (pdf). « Cette histoire est la nôtre, et cela représenterait un symbole important vis-à-vis de toutes les associations qui se battent contre la prolifération des algues vertes depuis des années. »
Sans réponse à l’approche du débat sur l’eau prévu le 29 juin, le groupe écologiste rend publique son initiative le 22 juin, forçant l’exécutif régional à se positionner. Ce dernier joue la carte de l’égalité de traitement. « En 2022, la Région Bretagne a financé plus d’une centaine de films ou documentaires, ayant tous un intérêt pour la Bretagne, chiffre le cabinet du président. Il n’est pas équitable de demander la diffusion d’un documentaire ou d’un film, plutôt qu’un autre. »
Et n’allez pas penser que le sujet mette mal à l’aise la (fragile) majorité. « Les élus régionaux ont été invités à se rendre dans la baie de la Fresnaye, en avril dernier, pour étudier la mise en œuvre du plan de lutte contre la prolifération des algues vertes […] et un débat politique a déjà eu lieu dans l’hémicycle », fait valoir le service presse.
Lors de la session d’octobre 2022, Loïg Chesnais-Girard avait en effet déclaré n’avoir « aucun problème avec le film ». Ce jour-là, le Lamballais Stéphane de Sallier-Dupin avait, au nom du groupe LR, tancé la subvention de 250.000 € accordée par la collectivité, à la suite d’un avis favorable d’un comité d’experts indépendants. « Un jeu de massacre » et « une balle tirée dans le pied », s’étranglait le lieutenant de Marc Le Fur, aka le député des cochons.
« On ne doit pas avoir peur, y compris de certains excès de parole, y compris par moment de certaines caricatures », lui avait répondu l’ex-maire de Liffré (35). De là à autoriser une avant-première à l’Hôtel de Courcy, il y a un pas que l’hériter de Jean-Yves Le Drian ne franchira pas.
Et n’allez pas penser que le sujet mette mal à l’aise la (fragile) majorité. « Les élus régionaux ont été invités à se rendre dans la baie de la Fresnaye, en avril dernier, pour étudier la mise en œuvre du plan de lutte contre la prolifération des algues vertes […] et un débat politique a déjà eu lieu dans l’hémicycle », fait valoir le service presse.
Lors de la session d’octobre 2022, Loïg Chesnais-Girard avait en effet déclaré n’avoir « aucun problème avec le film ». Ce jour-là, le Lamballais Stéphane de Sallier-Dupin avait, au nom du groupe LR, tancé la subvention de 250.000 € accordée par la collectivité, à la suite d’un avis favorable d’un comité d’experts indépendants. « Un jeu de massacre » et « une balle tirée dans le pied », s’étranglait le lieutenant de Marc Le Fur, aka le député des cochons.
« On ne doit pas avoir peur, y compris de certains excès de parole, y compris par moment de certaines caricatures », lui avait répondu l’ex-maire de Liffré (35). De là à autoriser une avant-première à l’Hôtel de Courcy, il y a un pas que l’héritier de Jean-Yves Le Drian ne franchira pas.
Une réponse sur « À la Région Bretagne, les écologistes mettent le doigt là où ça fait algues »
[…] Après, sur le terrain, le volume d’algues vertes n’a pas diminué. Il serait de toute façon illusoire d’espérer observer un quelconque reflux, dans un temps si court. Les baies sont saturées de nitrates, on en a encore pour des décennies. Et les modes de production agricole ont-ils changé ? Non. On voit que le Conseil régional continue de subventionner massivement le secteur agro-industriel, mais refuse de projeter le film dans son hémicycle !. […]