C’est un film extrême, qui montre le corps qui souffre, qui force. Pour son tout premier festival, Flow est reparti avec le prix Révélation. Il offre à son réalisateur, Hugues Hariche, des aides techniques. Nous avions rencontré ce dernier la veille de la cérémonie de clôture, pour en savoir plus sur son court-métrage.
Flow [flo] :(Psychologie) État mental de concentration lorsque l’on est complètement immergé dans ce que l’on fait.
John est un colosse, une masse. Pour entretenir chaque muscle de son corps, il a fait de sa passion son métier. Chaque jour, c’est le même rituel : salle de gym, coaching, régime strict. Et puis il y a cette fille, Laurie. Mais a-t-il seulement une petite place à lui accorder dans cette vie ordonnée ?
Écoutez la réaction de Hugues Hariche, prix Révélation du festival
Report Ouest – Dans Flow, vous filmez John, le bodybuilder, dans son quotidien, à la salle de gym, chez lui. Ça aurait presque pu être un documentaire ?
Hugues Hariche Le personnage de John dans le film est un vrai bodybuilder, ce n’est pas un acteur. Je me suis inspiré de son histoire pour écrire le film. Comme je l’ai pris lui, dans le rôle principal, il y a un forcément un côté documentaire. En dehors de la scène du show, filmée au Georgia Bodybuilding Championships à Atlanta, toutes les scènes sont écrites et donc jouées. C’est une fiction.
Quel est le message que vous avez souhaité véhiculer dans Flow ?
Ce que j’ai voulu montrer, c’est la manière dont une personne peut s’impliquer quand elle a une passion. A un point tel que cela prend entièrement son quotidien. L’implication que ça demande, les sacrifices que John fait pour ça… Et en chemin, ce qu’il perd socialement et affectivement. Il n’a pas de vie sociale, son quotidien c’est la salle de gym et chez lui. Il n’a pas la place pour Laurie, dans le film, avec qui il avait une histoire avant et qu’il n’arrive pas à poursuivre, bien qu’il y ait quelque chose d’assez fort entre eux.
Le film a été tourné en Géorgie, aux États-Unis. Est-ce-qu’il aurait pu être tourné en France ?
J’ai construit l’histoire avec John, que je connais depuis une dizaine d’années, et qui m’a inspiré le film. Cela me paraissait évident de le faire avec lui. C’est lui qui m’a introduit dans le monde du bodybuilding, qui m’a expliqué, qui m’a permis d’assister au show à Atlanta.
Et puis aux États-Unis, tout le monde passe par la salle de gym, tous les jeunes soulèvent de la fonte. En France, on a une image beaucoup plus ringarde du culturisme. Cela ne correspondait pas à ce que je voulais montrer, je ne voulais pas ringardiser le bodybuilding. Je voulais juste parler de John à travers sa passion, qui est le bodybuilding, mais qui aurait pu tout aussi bien être autre chose.
C’est une histoire assez tragique. Comme John Fournier, l’acteur, a-t-il pris le film ?
Depuis le départ j’avais été clair avec lui, je lui ai expliqué mon intention, il n’y avait pas d’équivoque. Mais il n’avait aucune idée de la façon de faire un film. Nous n’avons pas fait de répétitions. John est assez monolithique dans le film, c’est un personnage qui est assez taiseux, qui montre peu d’émotions… Même s’il n’avait pas été très bon acteur, j’aurais pu travailler avec lui.
Il s’est avéré qu’il est plutôt bon acteur et qu’il a une grosse présence à l’écran, ça m’a beaucoup aidé. Il n’avait aucune idée de ce que cela pouvait donner. On était une petite équipe de tournage, à quatre (preneur de son, chef opérateur, assistant, réalisateur). On tournait avec un 5D, un appareil photo.
Quand John a vu le résultat, il a été étonné par la qualité du film, et il a aussi trouvé ça très juste, on a un peu décrit son quotidien, il était content.
Comment avez vous financé le tournage de Flow, justement ?
J’ai écrit le scénario assez rapidement, fin 2010, ensuite j’ai trouvé un producteur, Kazak productions.
Mais j’avais la dead-line du show, en juillet 2011. Donc on avait trois ou quatre mois pour trouver de l’argent, ce qui est quand même assez court pour demander des subventions, au Centre national du cinéma (CNC, NDLR), etc. On a déposé le dossier au CNC, mais on n’a pas eu d’aides. Le producteur n’était pas prêt à se lancer comme ça, alors que je n’avais jamais travaillé avec eux avant. Donc on a décidé avec ma compagne de produire le film, pour la partie tournage et Kazak s’est occupé de la post-production. On est donc à 50/50 sur le film. Ce sont des montants assez ridicules pour un court-métrage, le film a coûté moins de 20 000 euros.
Habituellement, pour un film de cette durée on monte facilement à 100 000 ou 150 000 euros. L’aide à la post-production de l’Ile-de-France nous a permis de rembourser une partie des frais. Le film vient d’être acheté par France Télévisions.
C’est ça, la plus grande satisfaction, avoir une diffusion télé ?
D’un côté oui, parce que le film va être vu, que c’est de l’argent qui rentre et qui nous permet d’être dans nos frais. Mais la diffusion télé c’est un peu abstrait, je ne suis pas derrière chaque personne qui regarde l’écran, dans son fauteuil.
Les festivals c’est ce que je préfère pour la vie du film. Il est vu en public, sur grand écran, la meilleure façon pour l’apprécier.
Flow, de Hugues Hariche, avec John Fournier et Michaela Landay, 22 minutes, Kazak Productions, 2012.
Massimiliano Nardulli, programmateur du Festival européen du film court, nous avait promis une 27e édition décalée. L’homme aux baskets rouges s’est donc collé à notre interview pas comme les autres. Le principe : des questions cocasses qui correspondent chacun à un film, des réponses du tac au tac.
La seule chose que je peux vous dire c’est qu’Alexei, le réalisateur du film, je l’ai rencontré dans des endroits improbables. Le film, je pense qu’il lui ressemble. Alexei lui-même c’est l’herméneutique pour moi. Et si vous le voyez à Brest, perdu à 5 heures ou 6 heures du matin, vous comprendrez son film sinon… c’est impossible à comprendre !
Ouhhh ça c’est bien comme question. Le plus malheureux… C’est celui qui arrive en retard dans une séance de compétition sans doute. Ou celui qui arrive en retard dans plusieurs compétitions, c’est encore plus malheureux.
Messi. Parce que moi c’est Massi… Messi… Déjà y’a une consonance pas mal.
C’est quoi ton nom de catcheur ?
Wahou. Ah, ça c’est dur. Mon nom de catcheur… Ouhhh… Je sais pas. J’aime bien le Tiger Boy en fait. Je trouve que c’est pas mal, le Tiger c’est pas mal.
C’est quoi le pire : être enfermé dans un ascenseur avec un gorille ou être attaché au sol alors qu’un escargot géant arrive ?
Avec un gorille dans l’ascenseur quand même. On ne sait jamais ce qui se passe dans la tête d’un gorille.
Qu’est-ce-qui compte, le voyage ou la destination ?
Le voyage. C’est toujours le moment où tu fais des rencontres. Après quand tu es arrivé c’est bon, c’est fini, tu es déjà là ! Mais le voyage c’est vraiment la magie.
C’est quoi la dernière chose que tu as perdue puis retrouvée ?
Bonus : Rigid Regime, le film le plus fou du festival
Il faisait partie des cinq films décalés de la sélection Brest Parano. Rigid Regime met en scène un chinois manchot et bientôt unijambiste. Mais pourquoi donc Massimiliano a-t-il sélectionné cet OFNI (Objet filmique non identifié) ? “J’étais dans une toute petite ville des Pays-Bas… Pendant une soirée un peu arrosée on m’a montré le film. J’ai tout de suite voulu le présenter à Brest !“
L’histoire de deux amis fâchés qui mettent à nu en public leurs différends, c’est ce que raconte Stronger, le premier film d’Hugo Benamozig et Victor Rodenbach. Deux jeunes réalisateurs et surtout amis, qui se sont liés dès leur premier jour à la Fémis, grande école parisienne du 7e Art. Interview du duo depuis le festival du Film Court de Brest, après la projection du film, présenté mercredi 14 novembre en compétition française, quelques jours avant l’obtention du Prix France 2.
Sylvain Ernault – Vous avez co-écrit et co-réalisé Stronger. Vous avez tourné ce film ensemble parce que vous étiez camarades de promo ?
Hugo Menamozig – Oui, en fait Victor est la première personne que j’ai rencontré à la Fémis, et il m’a dit qu’il s’appelait Victor et moi Hugo et je me suis “tiens c’est marrant, on pourrait faire des trucs ensemble” et Stronger c’est notre premier court métrage. Là on vient d’en terminer un, enfin on était en tournage jusqu’à avant-hier et on poursuit la co-écriture et la co-réalisation ensemble.
SE – Qu’est-ce qui vous a inspiré pour faire Stronger ?
Victor Rodenbach – L’envie de départ était de parler d’amitié avant tout, quelque chose qui nous intéressait beaucoup. Après Stronger c’était un cas un peu particulier car c’était d’une certaine manière une commande, puisque c’était dans le cadre du travail de fin d’étude d’un élève producteur de notre école. Et pour ces travaux de fin d’étude de producteur ils font appel à d’autres élèves, qui sont pas forcément destinés à faire un film à ce moment là. Et donc Stronger rentre un projet plus collectif d’un élève qui s’appelle Pierre-Louis Garnon, plus largement autour de la musique et du rock. Il savait qu’on avait un intérêt pour la comédie et il aimait ce qu’on pouvait écrire dans cette veine-là. Avec pas mal de contraintes à la fois budgétaires et de temps, tout s’est fait très vite, notamment en termes de décor, d’où le huit-clos et tout se passe dans un seul lieu. On a écrit et tourné le film en l’espace d’un peu plus d’un mois et demi-deux mois donc vraiment en très très peu de temps.
SE – Les acteurs c’est les camarades de promo aussi ?
VR – Euh, non quasiment, des acteurs qu’on connaissait par ailleurs, qui sont des amis à nous. Et qu’on avait envie de faire jouer. Y’en a un qui est pas du tout acteur et qui nous fait beaucoup rire et qui a un corps qu’on trouvait amusant. C’est vraiment ce truc d’écrire, fin, y’a tout un truc dans l’école qu’on a faite qui est de faire des films sur les corps des acteurs et tout ça et nous on a voulu un peu amener de la dérision. Vraiment, écrire une comédie sur deux jeunes hommes qui a priori ne sont pas du tout fiers de leurs corps mais qui pour cette séance de pose nue sont amenés à dévoiler leurs corps. Et à se mettre à nu. Et à régler leurs problèmes, enfin, une sorte de rupture d’amitié qui a eu lieu entre eux. C’est un peu leur laisser l’opportunité eux de se mettre à nu et d’assumer leurs corps comme ils sont c’est à dire des corps normaux en fait. Et qui sont drôles par moment, émouvants par d’autres. Travailler un peu le truc d’une esthétique qu’on a pas trop l’habitude de voir en général au cinéma.
“On leur a promis beaucoup d’argent pour jouer nus. Ils l’attendent toujours…”
SE – Dans le film les personnages sont convaincus de poser nus pour les beaux yeux d’une jeune fille. Les acteurs ce sont vos amis, c’est donc vous qui avez dû les convaincre de jouer nus. Ça n’a pas été trop difficile ?
VR – Si, si, on leur a promis beaucoup d’argent pour le faire. Ils l’attendent toujours… Non, en fait on les a convaincu sur la base d’un scénario. Eux ne se connaissaient pas du tout. Ils sont devenus potes sur ce projet aussi quoi. Et tout le défi pour nous c’était vraiment d’essayer de travailler une complicité entre eux quoi. Et donc on a fait énormément de répétitions. C’est les acteurs aussi qui ont amené beaucoup de leurs répliques, des dialogues qu’ils avaient envie d’ajouter au scénario. Mais du coup on les a impliqué très tôt dans le processus même, même si ça a été assez court comme processus de réalisation (sourires).
HB – Ça s’est fait progressivement, y’a eu un effeuillage progressif de répétition en répétition. Pour se faire à l’idée.
SE – Ça leur a pas pris beaucoup d’heure de rester nus sur leur petit promontoire ?
VR – Si, si, les premières répétitions nues étaient le plus difficile. Après, le mal était fait. Les mâles étaient faits (rires).
Célia Caradec – Comment est financé le film ?
HB – On a la chance d’avoir été élèves dans une école qui s’appelle la Fémis, qui est une école publique, assez bien dotée, qui a les moyens de produire les films de ses étudiants sur fonds propres. On n’a d’ailleurs pas le droit de chercher des financements ailleurs pour pas porter de concurrence aux sociétés de production qui font appel à des guichets. Donc la production a été entièrement prise en compte par l’école, avec du matériel de l’école en grande partie et voilà.
“C’est une vie qui fait un peu peur, mais qu’on attaque ensemble”
CC – Aujourd’hui vous n’êtes plus étudiants. Vous avez un deuxième projet en cours. Ça fait peur de se lancer vraiment dans le cinéma ?
HB – Oui, ça fait un peu peur forcément, nous on a la chance d’avoir rencontré un partenaire de production en la personne de Pierre-Louis (Garnon NDLR) qui produit Stronger. Et qui du coup est devenu producteur par la suite dans une société de production et qui a produit notre nouveau cours métrage. C’est une collaboration qu’on poursuit. On grandit ensemble. Oui c’est une vie qui fait un peu peur mais qu’on attaque ensemble donc c’est rassurant. Et aussi notre équipe technique autour de nous, le chef opérateur de Stronger est le chef opérateur de notre nouveau film, on avance ensemble quoi. Donc on sait que ça va pas être facile, mais au moins on sait qu’on est un peu en famille.
VR – Et puis y’a quand même quelque chose de très excitant dans le fait de se lancer là-dedans. Et avec une équipe avec qui on a envie de grandir. Et c’est vrai que tous, sur ce deuxième court métrage par exemple, on est tous assez inexpérimentés. C’est tous quasiment notre deuxième expérience. Et mine de rien, faire ce deuxième court métrage, aller plus loin dans la comédie, mais essayer d’avoir plus de fond, de raconter quelque chose qui nous tient à cœur, on est poussés en avant, c’est vraiment quelque chose d’assez enthousiasmant.
SE – Justement, sur ce deuxième film, ça répond à une commande ?
VR – C’est pas du tout une commande, c’est vraiment quelque chose qui vient de nous. Et là pour le coup ça parle de l’enfance, qui est vraiment quelque chose dont on a envie de parler. C’est une journée que passent à la piscine un père et son fils…
HB – Une comédie douce amère sur l’enfance.
VR – C’est l’apprentissage de la séduction.
SE- Et vous une date de fin de production ?
HB – Non, on aimerait bien, là on va commencer le montage dans une semaine.
VR – On devrait finir le film pour le printemps prochain je pense, un peu avant.
SE – Après pour la diffusion, c’est le producteur qui va gérer ?
HB – Ouais voilà, c’est à peu près ça. C’est un peu difficile de savoir pour le moment.
VR – On espère que le film sera de nouveau à Brest. Par exemple. Mais… d’autres festivals, peut-être.
CC – On était avec les Paillowski Brothers plus tôt aujourd’hui, des Français, qui nous disaient “nous, attendre des subventions pendant six mois, ça nous plait pas, nous ce qu’on aime bien c’est avoir une idée, faire avec les moyens qu’on a et tourner”. Vous avez peut-être une vision différente en sortant de la Fémis sur la façon de procéder ?
HB – On a pas vraiment été confrontés à cette attente-là, sur notre nouveau film, on a eu la chance que les choses se fassent assez vite. Je peux comprendre cela. Après nous le temps entre l’idée et l’écriture est quelque chose qui nous plaît aussi. Avant d’être réalisateurs on est peut-être scénaristes. Et donc pour nous c’est un temps important, d’écriture de développement, qui a du sens. Après je pense qu’il est possible d’être impatient par rapport à tout ça. On n’y a pas vraiment été confrontés, ça ne saurait tarder sans doute.
SE – Pour vous le court-métrage, c’est une passerelle vers le long, un passage obligé ou alors en soi déjà un objectif qui peut représenter toute une carrière, ou mener vers d’autres genres comme le clip ou la publicité ?
VR – En fait a priori pour nous c’était pas du tout un objectif de faire un court-métrage, ni même de se dire “il faut qu’on en passe par là pour arriver long métrage”, mais il se trouve que ce premier court on l’a fait dans l’énergie de l’école, avec l’énergie de… voilà, on nous commande ce thème et on avait envie de raconter cette histoire. Mais, le deuxième court pour nous s’est imposé, car il se trouve qu’on a écrit cette histoire, qui se racontait en très peu de temps, et qu’on avait très très envie de raconter. Du coup, en fait c’est pas l’idée de “on va aller le long avec ça”, mais c’est juste que peu importe le temps qu’on a, mais de toutes façons on a envie de raconter cette histoire et ça aurait pas de sens de la raconter en plus de temps. C’est un truc très court et c’est arriver à cette émotion là en moins de vingt minutes. La forme dépendant directement de l’histoire.
“On a aussi des désirs d’histoires plus longues et de formats plus longs”
HB – Ouais c’est ça. Je pense qu’initialement nous notre désir de cinéma et de réalisation vient d’un format long dans lequel on a été exposé en tant que spectateurs, qui nous a donné goût au cinéma plus naturellement et on a plus découvert le court à travers nos études pour des raisons de production et de moyens et on a appris à aimer cette forme-là et donc comme disait Hugo on allait très naturellement vers ce nouveau scénario sans en avoir le besoin, sans se dire, “il faut qu’on fasse un court avant de passer au long” même si c’était sans doute le cas, c’est pas ça qui a motivé notre envie. Y’avait juste un désir d’histoire très forte qui allait là-dedans. Mais on a aussi des désirs d’histoires plus longues et de formats plus longs.
SE – En termes de réalisateurs, de genres cinématographiques que vous appréciez, spécialement, vous avez des goûts différents ?
HB – Ben on est tous les deux, très fans, de Hong Sang-Soo, sur la comédie touristique coréenne (rires) je ne sais pas comment on pourrait décrire le genre d’Hong Sang-Soo. Non mais on s’est très vite rencontré à la Fémis, sur un amour de la comédie en fait déjà. Ou mine de rien, c’est vrai que dans notre école c’est pas très répandu. En fait la plupart des gens aiment ça, mais c’est pas ce qu’ils font spontanément comme cinéma quoi. C’est plus souvent des trucs sur le deuil quoi. Ce genres de choses. (rires) Et du coup ce désir de raconter des trucs de manière drôle, comme la comédie américaine ou la comédie italienne de Dino Risi, la grande année (sic) de la comédie italienne, ça nous a rapproché tout de suite. De films comme Le Fanfaron (1962). Aujourd’hui Hong Sang-Soo fait un truc qu’on aime beaucoup.
VR – Voilà, Comédies de tous horizons.
SE – Vous parliez du deuil comme thème qui revient souvent, c’est pas l’impression laissée par la programmation du festival, mais c’est vrai qu’on dit le format court plutôt sombre. Vous, vous avez quel regard sur les films d’auteurs plus tristes…
HB – C’est une catégorie assez large quand même. Je pense que y’a des bons films et mauvais films qui pourraient répondre à ça.
SE – Mais vous, c’est quelque chose qui vous intéresse ?
“Dès qu’on essaye d’être un peu moins légers forcément on a un truc qui est plus sombre”
HB – On est plus portés par la comédie en tant qu’auteurs effectivement, même si on développe pas que ça non plus ; et en tant que spectateurs on aime, mais on a des goûts très divers et éclectiques. Bien sûr ça ne se limite pas à la comédie.
VR – Mais en l’occurrence…
HB – (le coupe) Je pense que y’a des très mauvais films sur le deuil comme y’a des très bons films sur le deuil…
VR (rires) C’est clair ! Mais le deuxième là qu’on a fait, justement c’est une comédie encore et pour nous c’était important d’affirmer un truc sur… essayer de faire rire quoi, essayer d’être dans cette énergie-là… Un truc humoristique, mais c’est vrai que c’est très difficile quand on veut raconter une histoire qui a du sens, de pas être rattrapé par un truc un peu plus grave… Enfin “grave” non, mais un peu plus lourd. Dès qu’on essaye d’être un peu moins légers forcément on a un truc qui est plus sombre. Et notamment c’est vrai que ce deuxième film a une tonalité qui est plus amère, c’est vrai que y’a un truc qui s’ancre plus.
CC – On parle souvent de l’effet de salle, qu’est-ce que vous avez ressenti ce soir ?
HB – On a été à l’écoute, ouais, bah c’était une bonne projection. La salle était pas pleine.
VR – Ouais, en fait globalement, moins la salle est pleine, moins ça rigole en fait ! (rires) Pour la comédie, enfin pour notre film, c’est assez radical. Plus les gens sont nombreux, plus le rire se propage. Donc là la salle était à moitié pleine. (rires)
HB – Y’a un jugement immédiat dans la comédie c’est celui du rire et ça s’est bien passé ce soir.
VR – C’est vrai que le verdict de la salle qui ne rit pas au moment où on s’y attend, c’est une bonne école aussi.
SE – Vous présentiez où le film avant ?
VR – On l’a présenté dans différents festivals, il était à…
HB – Ici et demain…
VR – Il était à Ici et demain à Paris, il était au festival d’humour de Meudon, puis il a un peu voyagé à l’étranger, on a eu cette chance. Il est parti à Toronto, il est parti en Corée, il est parti aux Pays-Bas…
VR et HB – A Saint-Pétersbourg…
VR – Apparemment les Russes sont très fans du films (rires) ! On n’y est pas allés mais, ça devait rigoler pas mal à Saint-Pétersbourg…
SE – Ils sont peut-être extrêmement pudiques alors c’est ça qui les fait rire ?!
HB – (rires) c’est ça, exactement.
“Stronger” n’étant pas visible sur le web, voici sa BO, interprétée par La Pompe Moderne, collée sur un autre montage court.
Stronger, Victor Rodenbach et Hugo Benamozig, avec Maxime Tebeka et David Caviglioli, 22 minutes, La Fémis, 2011.
“On s’est dit : tant qu’à aller à Las Vegas, autant tourner un film“. Au départ, Loïc Paillard et Arnaud Sadowski, les Paillowski Brothers, avaient rendez-vous dans “la ville du pêché” pour le salon mondial des nouvelles technologies. Les lumières et l’extravagance des casinos leur inspirent un scénario de polar. Mais très vite les casinos sont remplacés par le désert californien. Et le polar par une jolie fable sur la vie. Son titre : Her name is Crazy.
Le pitch : “Mister Angry” est un écrivain raté. Même se foutre en l’air, il n’y arrive pas. Sur la route, en plein désert, il manque d’écraser Crazy. Jolie brune un peu barrée, allongée sur le bitume. Sa devise : “ce n’est pas la destination qui compte, c’est le voyage”. Crazy s’installe dans la voiture de Mister Angry. Pour partager un peu plus qu’un bout de chemin avec lui…
Her name is Crazy sera prochainement adapté en long métrage.
Arnaud Sadowski, co-réal’ et Théophile Rivière, ingé-son sur notre divan
On parle beaucoup de crise, de morosité ambiante depuis quelques années. Derrière le drame, votre film porte un message plutôt positif…
Arnaud Sadowski – On avait envie de grands espaces, de liberté… A l’heure actuelle, tout le monde se plaint pour quelques euros de découvert, pour les petits tracas du quotidien… Le message qu’on veut faire passer dans Her name is crazy, c’est finalement qu’il y a des choses bien plus graves dans la vie.
Je vais me mettre du monde à dos, mais le côté “masturbation intellectuelle” du cinéma français du type “je me lamente dans une chambre de bonne parce que la vie est difficile”, je ne vois pas l’intérêt. Quand je rentre dans une salle de cinéma, ce n’est pas pour qu’on me raconte la même chose que ce qui passe au 20 Heures.
On peut parler de choses graves, de la vie, de la mort. Mais on peut le passer à travers un film optimiste et joyeux avec un fond intéressant, sans réfléchir pendant des heures… Il y a plein de films qui l’ont prouvé en salle, comme Intouchables, qui part d’un postulat hyper sombre, le handicap, mais qui fait mourir de rire les spectateurs pendant une heure et demie.
Théophile Rivière – On aime l’idée d’un récit filmique qui offre une évasion aux gens… Le cinéma a toujours été une évasion, des pays comme l’Espagne l’ont bien compris. En France, il y a cette obligation d’être ancré dans le réel, de voir son quotidien au cinéma… Les Paillowski Brothers viennent un peu remuer cela.
A vous écouter raconter l’histoire de ce tournage, on a l’impression que le projet n’en était pas vraiment un au départ, c’est plutôt un coup de tête ?
A. S – Ça a été vingt heures de tournage, des comédiens appelés sur place, des prises de vues dans les casinos sans autorisation, une journée dans le désert… En tout, le film n’a coûté que 400 $. En fait, avec Loïc, nous avons un problème : chaque fois qu’on a l’idée d’un film, on a envie qu’il soit écrit, tourné, monté, étalonné le plus vite possible. Nous on fait des films à l’envers. On regarde ce que l’on a : un trépied, une grue, un appart’ dans Paris pour le tournage, des potes comédiens disponibles… Et ensuite on se demande ce que l’on peut faire avec ce dont on dispose immédiatement.
T. R – Certes, tourner un film c’est compliqué, mais c’est d’abord une envie de changer l’ordre établi. On voit des gens avec un scénario, en attente de subventions du Centre national du cinéma (CNC, NDLR) depuis 4 ans… Mais le but c’est de promouvoir une idée, faire naître un film, que cela soit en deux mois ou en deux ans de préparation. Réaliser des courts-métrages, c’est d’abord un plaisir.
Désert brûlant et gueule de bois : les dessous de Her name is Crazy (Making-off)
Her name is Crazy, The Paillowski Brothers, avec Zack Zublena et Leslie Coutherand, Tracto Films, 2012.
En tournée promo dans les Côtes-d’Armor, l’acteur-réalisateur français a présenté le 15 mars à Lannion sa dernière fiction, dans laquelle il apparaît aux côtés de son ami Jamel Debbouze. Détendu mais pressé, Alain Chabat a répondu aux questions des spectateurs des Baladins et de So Ouest avant la projection du Marsupilami.
Qu’est-ce qui vous a motivé à réaliser le Marsupilami ?
Ça part de deux envies. D’abord retravailler avec Jamel, ça faisait longtemps qu’on avait envie de faire un duo. Dans les précédents films nous n’avions pas de scène ensemble. Et puis j’adore le petit personnage du Marsupilami, créé par André Franquin (en 1951, NDLR), un dessinateur belge. Ce personnage est vraiment extraordinaire. Il ne m’a jamais quitté et j’avais envie de l’avoir en vrai. Car c’est un vrai (rires). Je le précise car les enfants le savent, mais les adultes en doutent. On l’a trouvé en Palombie.
Avec la crise, est-ce que vous avez des difficultés à financer ce genre de film ?
Faire un film c’est compliqué, c’est un parcours du combattant. Il faut réunir des financements, réunir un casting idéal. Il y a plein d’embûches. Là, j’espère qu’il y a du spectacle, parce que c’est le but du jeu. Il faut des gens qui font des décors, des maquilleurs, des coiffeurs, des “repéreurs”, des effets spéciaux, des sculpteurs, des peintres, des monteurs… beaucoup de monde à faire bosser. C’est plutôt joyeux comme genre d’entreprise, mais effectivement ça a un prix. Le film coûte plus de 160 000 palombos !
Aviez-vous pensé à tourner en 3D ?
Oui, j’avais même fait faire des essais pour tourner en relief qui m’avaient emballé en stéréoscopie, en 3D native. Après on a regardé les difficultés que ça entrainait car on a tourné dans des vraies jungles, qui sont très humides et très chaudes. A l’époque les caméras ne supportaient pas ces températures extrêmes. Du coup on a abandonné le tournage en relief pour faire un film normal en 2D, en 35mm dans les salles équipées. Mais le film est en Imax (le premier film européen dans cette norme, NDLR). Il n’y a pas beaucoup d’écrans en France, cinq, mais on l’a redimensionné pour l’image et le son.
Justement, les conditions du tournage au Mexique étaient-elles compliquées ?
C’était super franchement. Le Mexique c’est un pays extraordinaire. Les gens, les villes et les jungles qui étaient magnifiques. On était bien préparés pour ces tournages un peu extrême. J’avais une super bonne équipe avec des gens tout-terrain et rigolos en plus. On est passés à travers les difficultés sans accident, ce qui était vraiment le but principal. Qu’il n’y ait pas de gens blessés ou piqués par des bestioles dans la jungle. On était bien préparés car on a pu s’amuser.
Le Marsupilami est-il connu au Mexique ?
Non, ils avaient seulement vu quelques images. Des peluches sont en vente sans qu’ils sachent bien qui est le personnage. Les tout-petits connaissent, les plus de 40 ans aussi, au milieu c’est un peu flou. Mais c’est une bonne manière de présenter, j’espère, le personnage à ceux qui ne le connaissent pas.
Tourner avec Jamel, c’était une envie de votre part ?
Non, j’étais obligé pour des raisons d’argent. Je lui dois de l’argent. J’avais perdu un pari sur Astérix, que j’ai honoré là. Sa famille est plus nombreuse que la mienne et ils sont plus costauds. C’était une menace, il n’y avait aucun plaisir là-dedans… Non, c’était une envie que nous avions depuis Astérix. Je l’ai pensé à l’écriture en me disant que j’avais envie que nous formions un couple à l’écran. Si il n’y avait pas Jamel, il n’y avait pas de film. Ça faisait parti de l’envie de départ.
Il y a aussi des gens moins familiers avec la comédie comme Lambert Wilson, qui sortait des Hommes et des dieux. Et puis Jacques Webert qui a un parcours très éclectique. Aissa Maiga, qui est super et Liya Kébédé, qui était dans Or Noir et dans Perles du désert. On mélange des gens qui ont envie de faire rire.
On a aussi un catcheur américain, le Great Khaly, qui mesure 2m21. Je ne connaissais pas bien le catch. J’ai cherché en France des gars impressionnants, il y a Jérôme Le Banner, qui en plus est un bon acteur. Mais je voulais plus encore.
Vous avez joué dans La nuit au musée 2. Avez-vous une envie de carrière aux États-Unis ?
La nuit au musée c’était vraiment une très bonne expérience. Je me suis très bien entendu avec Ben Stiller. J’adore le cinéma américain. Quand il y a un projet bien j’ai envie de faire des choses. Ce sont des ponts. J’ai plein d’amis là-bas, que je vais visiter, qui sont dans le cinéma ou pas du tout.
Allez-vous reformer les Nuls dans un film ?
Je ne pense pas que ce sera un film. J’ai l’impression que c’est une trop grosse entreprise. On n’a pas de projet précis, mais on a toujours des envies qui trainent. Peut-être de la télé, des sketchs sur le net ou sur scène…
A quand la sortie de Red is dead en version longue ?
Très bonne idée ! Je vous la pique et je dirai que c’est la mienne. Je ne sais pas ce qui reste comme rush et comme images de ce truc là. La cité de la peur a eu 18 ans le 9 mars dernier. C’est drôle car effectivement on en parle beaucoup avec Dominique [Farrugia] et Chantal [Lauby] et ça nous rappelle des souvenirs.
Un texte poignant pour un récit efficace et militant, le premier roman graphique de Julie Maroh questionne la place des homosexuels dans la société.
Le bleu est une couleur chaude, c’est une histoire d’amour entre deux jeunes filles. Tout commence par une rencontre, un regard échangé dans la rue qui dure quelques secondes seulement et pourtant, Clémentine est perturbée par cette fille aux cheveux bleus. Incapable de mettre des mots sur cette obsession, elle se met à faire des rêves, érotiques, où l’amant est… une femme. Auto-censure, honte, déni, voilà la jeune lycéenne en proie aux doutes. Chaque point bleu qui l’entoure est comme une oriflamme à la mémoire de cette rencontre.
« Je suis une fille et une fille ça sort avec des garçons. »
Le récit se fait à travers le journal intime de Clémentine, les dessins à travers son regard. Afin d’éloigner ses idées qui la surprennent, elle va se jeter dans les bras d’un garçon car après tout, « je suis une fille et une fille ça sort avec des garçons » répète t-elle. L’idylle ne dure pas, et tout bascule un soir, où elle recroise la fille aux cheveux bleus, Emma. Étudiante aux Beaux-arts, plus âgée, plus affirmée aussi, elle considère son orientation sexuelle comme un acte politique, une source d’identification dans un courant artistique.
Clémentine refuse d’admettre qu’elle est « lesbienne » même si elle doute. « J’ai l’impression que tout ce que je fais est contre nature, contre ma nature ». Entre les réflexions homophobes de ses parents, ses amis qui lui tournent le dos, elle réalise que son histoire d’amour ne peut être qu’intime, mais s’inscrit dans un contexte social, où il faut sans cesse s’assumer, revendiquer son droit à une sexualité différente… Parfois elle se laisse gagner par le doute, « Pour Emma, sa sexualité est un lien vers les autres. Un lien social et politique.. Pour moi, c’est la chose la plus intime qui soit. » Peu à peu, Clémentine va se laisser apprivoiser par Emma, l’amitié va se transformer en tendresse, puis en amour, malgré la pression qui l’entoure.
Représenter une réalité qui n’existe pas dans la littérature
L’histoire est une succession de flash-back rondement menés par Julie Maroh : le temps du souvenir est en sépia teinté de bleu parfois, le présent est lui tout en couleur. Tout au long du récit, l’auteur nous suggère des regards, des visages qui souffrent, qui s’interrogent, des mains qui se frôlent, qui s’accrochent. Le couple se cherche, lutte contre l’attirance réciproque puis la partage, enfin. Les scènes d’amour, se situent entre érotisme et poésie et nous ramènent à une réalité : est-ce à ce point tabou pour qu’on en retrouve si peu en bande dessinée ?
Lauréate du prix du public à Angoulême en 2011, l’auteur a déclaré au magazine Têtu (un mensuel gay et lesbien) qu’elle était heureuse « d’avoir reçu, plus particulièrement, le prix du public (…) Je trouve ça bien qu’une thématique lesbienne ait réussi à toucher le public dans son ensemble. Les lecteurs ont reçu cette histoire entre deux femmes comme une histoire d’amour comme toutes les autres. » Dans une autre interview, l’auteur, homosexuelle, a expliqué son envie, son besoin de représenter une réalité qui n’existe pas dans la littérature, une réalité qui est la sienne.
Le Bleu est une couleur chaude, Julie Maroh, Glénat, 15 €.
Édition : Le 26 mai 2013, le film La Vie d’Adèle, d’Abdellatif Kechiche, avec les actrices Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux, inspiré de cette bande dessinée, a remporté la Palme d’Or, décerné par Steven Spielberg, président du jury du 66e festival de Cannes.
Nouveau coup de poing de la part de notre ancien Rocky Balboa. Mais cette fois il rate sa cible. A force de trop donner dans les explosions, l’humour de culturiste et les répliques lourdes, The Expendables : unité spéciale laisse un arrière gout amer. Le comble du comble : derrière les effusions de sang se cache une histoire d’amour platonique. Heureusement que le casting de choc réveille une certaine nostalgie.
Sortir d’une salle de cinéma après avoir vu The Expendables : unité spéciale laisse un (très) gros vide au niveau du cortex cérébral. Bien entendu, quand on regarde la bande annonce du film de Sylvester Stallone on ne s’attend pas à tomber sur un chef d’œuvre du septième art, mais tout de même. Comme tout bon film d’action on s’attend à des scènes spectaculaires et le pari est tenu.
Le souci avec The Expandables : unité spéciale c’est que l’électrochoc visuel qu’il provoque est loin d’être agréable. Les plans se succèdent trop rapidement avec des raccords parfois contestables. Ce qui provoque une certaine confusion, notamment lors des passages où l’action est intense. Le concert incessant des explosions, dont l’origine est souvent risible, ne fait qu’ajouter un peu plus de désordre à ce joyeux bazar.
Malheureusement, mais il faut bien en passer par là, il y a quelques petites choses à préciser sur le scénario. L’histoire est simple : une bande de mercenaires acceptent des missions de la part des gouvernements ou d’autres commanditaires pour aller massacrer des terroristes et sauver des otages (un miracle d’ailleurs qu’ils survivent à chacun des « sauvetages » de la milice conduite par Stallone). Un jour, ils sont recrutés pour une mission à haut risque consistant à faire taire un dictateur en Amérique du Sud. Jusque là, rien de très gênant.
Un hic cependant : les éléments scénaristiques ridicules s’accumulent à une vitesse prodigieuse. Dialogues qui frôlent la bêtise et omniprésence de l’hémoglobine du type « tirs de fusil à pompe dans le méchant dont la moitié du corps se retrouve accroché au mur ». Et pour bien enfoncer le clou, derrière le tout se cache un idylle amoureuse.
Un point fort tout de même, le casting. Toute le communication a été réalisée autour des plus grands acteurs du film d’action américain. Les fans du genre auront plaisir de retrouver Stallone, Bruce Willis, Arnold Schwarzenegger, Jet Lee, Mickey Rourke ou encore Jason Statham (Le transporteur) et de surcroit dans le même film. Un petit regret tout de même, certains comme Schwarzenegger ou Willis ne sont présents que le temps d’une scène et pendant quelques minutes.
En conclusion, ce film n’est certainement pas pour quelqu’un voulant voir du bon Stallone, tant ce dernier a montré beaucoup mieux par le passé comme son Rocky Balboa. En revanche une bande d’amis pourra passer un moment de franche rigolade, si elle a six euros en trop dans le porte-monnaie.
Jordan Chantier
Réalisateur : Sylvester Stallone Scénaristes : Sylvester Stallone et Dave Callaham