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[Vidéos et photos] Regard sur le samedi au festival du Chant de marin 2023

Force 5 sur Paimpol. Ce n’est pas le nom d’un des 160 groupes programmées au festival du Chant de marin, mais bien la vitesse atteinte par le vent sur le port. Obligeant les organisateurs à décaler l’ouverture des scènes Pempoull, Michel-Pinc et Le Gallant. Si les billetteries sont restées fermées, la météo n’y est cette fois pour rien. Pour la première fois, la jauge maximale des réservations a été atteinte. Soit plus de 50 000 paires d’oreilles pour écouter Matmatah, Lalala Napoli, Alela Diane, Folkrose, Lila Downs, Maria Mazzota ou encore Denez Prigent.

Pour vous plonger dans l’ambiance autour des quais, regardez par ici.

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Denez Prigent

DENEZ PRIGENT AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 5 août 2023

Lalala Napoli

LALALA NAPOLI AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / Paimpol - 5 août 2023

Maria Mazzota

MARIA MAZZOTTA AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / Paimpol - 5 août 2023

Lila Downs

LILA DOWNS AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / Paimpol - 5 août 2023

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[Album photo] Le long des quais de Paimpol pendant le festival du Chant de marin 2023

Pour la première fois de son histoire, le festival du Chant de marin a dû refuser des visiteurs. La totalité des billets du samedi 5 août étaient épuisés la veille au soir. Ce sont donc au moins 45.000 personnes qui ont déambulé sur les quais de Paimpol cet après-midi, ne sachant où donner de la tête entre, d’un côté, 200 vieux gréements amarrés dans le port, et, de l’autre, les fanfares, bagads et autres troupes d’art de rue.

Pour vous remémorer les concerts du samedi en images, regardez par ici.

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[Vidéos] Regard sur le vendredi au festival du Chant de Marin de Paimpol 2023

REGARD SUR LE VENDREDI AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN / Paimpol - 4 août 2023
Avec Stéphan Eicher, Tuuletar, Oumou Sangaré, Ladaniva, Orange Blossom et les Fleurs du mal et La Femme

Voici quatre ans que la marée n’avait pas déposé sa farandole d’artistes et de vieux gréements dans le port de Paimpol. Une olympiade entière à ronger notre frein tant ce rendez-vous tient une place à part dans l’agenda costarmoricain. Dernier aléa en date, ce sérieux coup de vent qui a fait renoncer certaines des plus belles coques de notre patrimoine maritime. Qu’à cela ne tienne, chanteuses, chanteurs, musiciennes et musiciens sont au rendez-vous. Le festival du Chant de marin 2023 commence bien.

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La Femme

LA FEMME AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Orange Blossom & Les Fleurs du métal

ORANGE BLOSSOM & LES FLEURS DE MÉTAL AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Oumou Sangaré

OUMOU SANGARÉ AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Stephan Eicher

STEPHAN EICHER AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Ladaniva (France-Arménie)

LADANIVA AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Tuuletar (Finlande)

TUULETAR AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / Paimpol - 4 août 2023

La Banda d’Objat

LA BANDA D'OJJAT AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

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La Gazette des confiné·es #8 – Révoltes, perspectives et travail

Contre quoi faudra-t-il lutter et comment le ferons-nous dans les prochaines semaines et mois ? Comment limiter l’influence du pouvoir politique sur nos propres corps ? C’est par des questions ouvertes que la gazette commence et vous apporte ensuite les dernières nouvelles. Des révoltes éclatent dans les centres de rétention administrative, les sous-traitants du nucléaire bossent pour EDF comme si de rien n’était, l’été s’assombrit pour les intermittent·es et Amazon subit un sérieux revers.

Il faudra lutter un peu plus…

Le Medef et le gouvernement se lâchent en petites phrases pour préparer les esprits à des attaques d’envergure contre le code du travail. Contre la musique du « travailler plus pour sauver l’économie », il va falloir lutter encore plus pour la détruire !

On peut craindre des manifestations interdites pour « raisons sanitaires » pendant encore longtemps surtout vu que les services de renseignement s’inquiètent d’un embrasement. Il va falloir réfléchir à comment continuer à se révolter, à lutter. D’autant plus que la situation d’une crise non prévue par le capitalisme ouvre le champ des possibles révolutionnaires et contre-révolutionnaires : d’un côté l’émancipation, de l’autre l’extrême droite qui vient et la surveillance généralisée (comme le montre ce reportage glaçant en Chine diffusée par Arte).

Les pistes envisagées à la fin du long article de Jérôme Baschet dans Lundi Matin sont les suivantes : amplifier la colère légitime (notamment vis-à-vis de la situation de l’hôpital public), profiter du temps du confinement pour réfléchir à des modèles alternatifs (stratégie de L’An 01 mais seulement applicable pour les privilégié·es du confinement), ne pas redémarrer l’économie (stratégies de blocages, de ZAD), multiplier les initiatives d’auto-organisation et d’entraides locales (on en a parlé dans la gazette numéro 6). Il y a de quoi faire !

200417 - CQFD Janvier 2020 Vos grèves seront exaucées - La Déviation
Espérons que la prédiction de la Une du numéro de janvier 2020 de CQFD se réalise !

D’autres histoires à partir de nos corps

Le gouvernement, dans cette gestion de la crise sanitaire, s’attache particulièrement à gérer nos corps. Certains corps vont être sommés de ne plus sortir de chez eux tandis que d’autres sont forcés de servir les flux économiques qui « doivent » être maintenus dans des conditions plus que critiquables.

Et ils sont violentés s’ils contreviennent aux règles édictées. Ces corps sont des territoires où les politiques s’expriment : barrières individuelles contre une propagation, pions des flux économiques, externalités d’un système carcéral qui veut conserver sa maîtrise hégémonique.

200417 - Triptych Left Panel 1981 by Francis Bacon - La Déviation
Panneau gauche d’un triptyque fait en 1981 par Francis Bacon qui anticipait deux policiers à cheval allant verbaliser une personne qui ne respecte pas le confinement.

Sur les corps des femmes se matérialise aujourd’hui de façon accentuée la violence du système patriarcal, notamment pour les femmes confinées avec des partenaires violents. Nous pouvons dire que leur interdire de fuir est une violence supplémentaire que l’on peut signaler.

Dans nos corps se matérialise aussi l’incompréhension de la situation présente : nombre d’entre nous ont des règles chamboulées, décalées, retardées. Bien sûr, des explications biologiques existent et sont cohérentes pour cela.

Cependant, souhaitons-nous accepter tout cela ? Nous pouvons nous donner des outils pour modifier ces emprises sur nos corps. On nous enjoint à prendre soin de nous et de nos proches : mais la guérison et le soin, ce sont aussi des processus de transformation politique.

Collectivement, proposons de nouvelles histoires, qui guérissent, à partir de nos vécus et de ceux que les autres partagent avec nous.

Révoltes aux CRA de Mesnil-Amelot et de Vincennes

Le 11 avril au soir, les sans-papiers détenu·es dans le centre de rétention administrative (CRA) du Mesnil-Amelot occupent la cour du bâtiment et bloquent la promenade pour protester contre leurs conditions de détention, notamment après qu’une personne porteuse du coronavirus est temporairement enfermée dans le centre, risquant de contaminer nombre de prisonnièr·es.

Les détenu·es (ainsi que les policièr·es du centre) ne disposent ni de masque, ni de gel hydro-alcoolique. La répression policière s’abat sur le CRA le lendemain matin, et plusieurs détenu·es sont déporté·es vers d’autres centres en France, menaçant d’y répandre l’épidémie.

Le 12 avril, au CRA de Vincennes, des affrontements éclatent entre sans-papiers et policièr·es, ces dernièr·es refusant le transport d’un détenu malade à l’hôpital ; les détenu·es obtiennent finalement gain de cause.

Le 25 mars, la demande de fermeture des CRA pour circonstances exceptionnelles déposée par plusieurs associations dont le Gisti devant le Conseil d’État avait été rejetée. Le ministre de l’Intérieur soutenait alors que « la condition d’urgence n’[était] pas remplie et que ne [pouvait] être retenue aucune carence de l’autorité publique de nature à constituer une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale, dès lors que les mesures de rétention actuellement en cours sont nécessaires et proportionnées, que des mesures de prévention ont été prises et que l’accès aux soins en rétention est garanti ».

On voit ce qu’il en est dans la réalité des faits…

200417 - Mur par mur nous détruirons les Cra A bas les Cra- La Déviation
Le site abaslescra.noblogs.org propose des ressources et analyses pour lutter contre les CRA.

Pour plus d’infos, on vous invite à consulter le suivi détaillé sur Paris-luttes.

Sous-traitants et illuminations nucléaires

EDF s’est vanté en début de confinement de réussir à faire tourner les centrales nucléaires avec une petite fraction de ses salarié·es. Or, les salarié·es d’EDF ne sont que des cadres : toutes les opérations de manipulation sur ses sites sont assurées par des sous-traitants.

C’est donc oublier que le monde de la production énergétique nucléaire ne se restreint pas à un contrôle depuis une salle couverte digne d’un film de science-fiction. Les installations nucléaires nécessitent aussi un entretien, qu’il soit celui, basique, du nettoyage, ou celui moins classique des opérations à réaliser sur les tranches (c’est à dire les réacteurs) comme les arrêts qui permettent de renouveler le combustible.

200417 - Dans les servitudes nucléaires Revue Z by Damien Rondeau - La Déviation
Dessin de Damien Rondeau pour illustrer l’enquête parue dans la Revue Z en 2012 sur les sous-traitants du nucléaire.

Lorsqu’on a que des salarié·es qui peuvent travailler à distance, il devient bien plus simple d’afficher des chiffres de télé-travail élevés. Les salarié·es des sous-traitants, quant à eux, sont pour pas mal au boulot.

Les syndicats continuent à réclamer des conditions de travail conformes aux mesures sanitaires, dénoncent une ambiance anxiogène, et s’inquiètent d’une communication imprécise. Les salarié·es partent parfois en « grand déplacement » d’une centrale à l’autre sans être testé·es et sans savoir si du boulot est disponible là-bas plutôt qu’ici.

Et c’est le contexte choisit par le gouvernement pour publier un décret accordant un délai supplémentaire à l’EPR de Flammanville, pour lequel les retards et dépassements de budget sont déjà bien nombreux. Plus localement, la préfecture de la Meuse a autorisé le 10 avril l’Andra à capturer et recenser des amphibiens dans le cadre du projet d’enfouissement Cigéo.

Pour finir sur une note joyeuse : de très jolies illuminations sont apparemment prévues pour l’anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl (c’est le 26 avril, préparez-vous) !

Amazon : le tribunal de Nanterre fait un carton chez les salarié·es

« Première victoire syndicale » jubile Solidaires mardi 14 avril. L’Union syndicale fait plier Amazon France devant le tribunal judiciaire de Nanterre. Le risque d’attraper le covid-19 dans les entrepôts de la firme justifie la réduction drastique de ses activités. La décision est relayée par CNN.

Les critiques répétées de Muriel Pénicaud à l’endroit du géant du commerce en ligne ne disaient rien qui vaille. Ce n’est toutefois pas l’action de ses services qui contraint Amazon à réduire la voilure, mais l’assignation en référé d’un syndicat.

200417 - Amazon España por dentro vue d'ensemble by Álvaro Ibáñez CC BY 2.0 - La Déviation

L’inspection du travail s’était contentée d’une mise en demeure à partir du 3 avril concernant quatre sites où l’absence de matériel de prévention et de mesures de distanciation entraînaient un risque de contagion des travailleur·ses. Nous vous en parlions dans notre sixième numéro. Affaire classée cinq jours plus tard pour trois d’entre eux. Aux yeux du ministère, mais pas de la justice !

La juge Pascale Loué-Williaume observe dans l’ordonnance que nous nous sommes procuré·es (à partir de la page 9) que les représentant·es des salarié·es n’ont pas été associé·es à l’évaluation des risques, en ce qui concerne le portique d’entrée ou l’utilisation des vestiaires.

Au sujet des transporteurs, « il n’est toujours pas justifié des protocoles de sécurité prévus par le code du travail ». Le risque de contamination par le biais des chariots automoteurs sur les quais de livraison n’a pas été suffisamment évalué. Pas plus que celui lié à la manipulation des cartons. Sur le site nordiste de Lauwin-Planque, des « non-respects » ponctuels des mesures de distanciation ont été relevées et partout les formations dispensées tout comme la prise en compte des risques psycho-sociaux sont insuffisantes.

« Il y a lieu […] d’ordonner […] à la société de restreindre les activités de ses entrepôts à la réception des marchandises, la préparation et l’expédition des commandes de produits alimentaires, d’hygiène et médicaux tant que la société n’aura pas mis en œuvre, en y associant les représentants du personnel, une évaluation des risques professionnels inhérents à l’épidémie de covid-19 sur l’ensemble de ses centres de distributions. »

Pour s’assurer d’être entendue, la première vice-présidente du tribunal assortit sa décision d’une astreinte d’un million d’euros par jour et par infraction constatée. Une somme qui doit être rapportée aux 4,5 milliards de chiffres d’affaires déclarés en 2018 sur le territoire. Conséquence, la multinationale ferme ses entrepôts jusqu’au lundi 20 avril, minimum.

Les salaires seront maintenus à 100 % durant ces cinq jours, mais la firme qui emploie environ 10.000 personnes dans le pays, dont un tiers en intérim envisage de les subventionner grâce au chômage partiel. Une demande qui ne manquerait pas d’audace pour une multinationale suspectée de dissimuler des milliards au fisc. Sur France Info, le directeur général d’Amazon France prend une posture de victime, tout en agitant la carte du chantage à l’emploi.

200417 - Carte implantation Amazon en France rapport Attac Solidaires 2019 - La Déviation
L’implantation d’Amazon en France a été cartographiée par Attac et l’Union syndicale Solidaires dans un rapport su l’impunité fiscale, sociale et environnementale de la firme, mis en ligne en novembre 2019. Cliquez sur l’image pour y accéder

Solidaires espère que ce jugement permettra de donner raison aux salarié·es qui ont tenté d’user de leur droit de retrait. Et même qu’il « ouvre la voie à d’autres actions ». Dans ce dossier éminemment politique, le juge d’appel peut néanmoins revenir sur cette décision dans les prochains jours, par exemple si Amazon arrive à fournir les pièces manquantes à son dossier.

Le tribunal des référés de Paris avait rendu le 9 avril une décision similaire, dans l’affaire qui oppose Sud-PTT et la direction de La Poste. Le groupe doit « recenser les activités essentielles et non essentielles à la vie de la nation » et associer le personnel à une évaluation des risques liés à l’épidémie.

Les intermittent·es fragilisé·es

La culture n’aura jamais semblé aussi accessible. De nombreux contenus sont désormais disponibles en ligne, temporairement ou pendant toute la durée du confinement : collections de musées (Giacometti, Louvre), expositions (Frida Kahlo…), musique (Opéra de Paris…), littérature ou encore théâtre (par exemple le Théâtre des Amandiers…).

Cette soudaine manne de libre accès ne doit pourtant pas nous faire oublier que les artisan·nes de la culture, et notamment du monde du spectacle, déjà précaires, sont fragilisé·es par le confinement.

200417 - Spectacles reportés Théâtre des Amandiers Nanterre - La Déviation
La liste des annulations s’allonge au théâtre des Amandiers de Nanterre. Le site web propose en revanche des captations. Accédez-y en cliquant sur l’image

Pour bénéficier de leurs indemnités sur les périodes où iels ne travaillent pas, les intermittent·es du spectacle doivent faire un minimum de 507 heures (ou recevoir au moins 43 cachets) en 365 jours.

Le gouvernement a fait un premier pas en banalisant toute la période du confinement (à partir du 15 mars), qui ne comptera donc pas dans les 365 jours. De plus, les intermittent·es qui arrivent en fin de droits verront ceux-ci prolongés jusqu’à la fin du confinement. La déclaration mensuelle auprès de Pôle emploi reste d’ailleurs de rigueur.

Néanmoins, nombre de spectacles ont été annulés à partir du 4 mars, date des premières restrictions de rassemblement ; par ailleurs, la liste des événements annulés (Aucard de Tours, etc.) jusqu’à mi-juillet est longue, faisant non seulement disparaître des contrats mais aussi les bénéfices escomptés des répétitions menées au cours des derniers mois.

Un premier décret publié le 14 avril est jugé très incomplet par la CGT Spectacle, qui réclame une facilitation du recours à l’activité partielle pour les personnes en CDD d’usage, notamment. Une pétition qui anticipe une longue période de vaches maigres demande la prolongation des droits un an après la date de reprise, pour tous les artistes, technicien·nes et intermittent·es.

Sur ce dossier comme sur d’autres – pensons aux pigistes, nous vous vous parlions dans notre cinquième gazette -, l’attentisme du ministère inquiète. Franck Riester n’a fait qu’ajouter à la cacophonie en déclarant jeudi 16 avril sur France Inter que les « petits festivals » pourraient se tenir à partir du 11 mai. On se pince, quand on sait que les hôtels et restos garderont portes closes et surtout que les scientifiques craignent une « seconde vague ».

Dans l’attente d’une probable interdiction de tous les événements estivaux, les organisateur·ices peuvent théoriquement poursuivre leur travail et leurs dépenses, mais c’est bien pour une annulation qu’iels optent majoritairement. Une option qui, en l’absence d’arrêté les sécurisant financièrement, remet en cause leur pérennité, dans un secteur très soumis aux aléas.

Dans ces conditions, le plan spécifique du ministre de la Culture dont l’annonce est prévue dans quinze jours promet de susciter d’instances manœuvres en coulisses.

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Nirmaan, rock indien sauce bretonne

Les instrumentistes bretons Antoine Lahay et Étienne Cabaret nous racontent leur rencontre avec Parveen Sabrina Khan en 2012. La fille du musicien du Rajasthan Hammed Khan est chanteuse et possède des attaches en Bretagne. Rejoints par Jean-Marie Nivaigne et Pierre Droual, ils forment ηirmāaṇ (Nirmaan) à leur retour en France.

ηirmāaṇ signifie « création » en hindi et c’est tout naturellement de ce processus dont les musiciens Antoine Lahay et Etienne Cabaret nous parlent. Qualifié non sans humour de groupe d’« hindi-rock » par un journaliste de l’AFP pendant l’édition 2014 des Vieilles Charrues, Nirmaan pourrait être résumé par l’expression « rock indien ».

Quand des instrumentistes de festoù-noz issus de la Kreiz Breiz Academi d’Erik Marchand allient leur musique aux paroles écrites en hindi par la chanteuse Parveen Sabrina Khan, de mère française et de père indien.

Porté par le tissu musical traditionnel breton, Nirmaan a déjà sillonné la péninsule d’ouest en est et du nord au sud depuis 2013, s’arrêtant notamment au festival Fisel, à Chausse Tes Tongs, ou à la Foire au Croûte de Brest. La formation s’est aussi rendue en Inde début 2014 pour une mini-tournée passée par Bombay, Jaipur et Delhi.

Le groupe se produira le 31 janvier 2018 au festival Au Fil des Voix, à Paris, dans la salle de l’Alhambra.

L’interview et le les extraits du concerts de Nirmaan ont été enregistrés le 12 août 2017 au festival du Chant de Marin de Paimpol, dans les Côtes-d’Armor. Son thème : les routes de l’Orient.

On fait la musique telle qu’on la ressent

Nirmaan - Crédits GeoffreyArnoldy - La Déviation

Antoine Lahay – Fin 2012 on est on est parti en Inde à la découverte, juste en voyage comme ça, pas spécialement pour la musique, mais quand même sur les recommandations d’Erik Marchand (fondateur de la Kreiz Breizh Academi, NDLR) et de Rozenn Talec, une chanteuse qui y était allée quelques mois avant nous.

On a été conseillé d’aller voir la famille Khan, notamment Hameed Khan qui est percussionniste et qui a travaillé pendant longtemps avec Erik Marchand et Titi robin en trio. Il l a deux enfants, qui sont musiciens aussi, Parveen Khan, qui est dans Nirmaan, et Ilias son frère. Dans notre périple au Rajasthan, on a fait une halte là-bas et puis sans le savoir au début ça a été le déclic du lancement de Nirmaan.

Etienne Cabaret – Personnellement je n’avais pas spécialement de connexion avec la musique indienne. Je connaissais Shakti, Talvin Singh, des groupes comme ça, mais je n’étais pas parti pour apprendre la musique indienne et d’ailleurs on ne le fait pas. On joue ce qu’on sait jouer, c’est-à-dire pas la musique indienne. C’est Parveen – elle est chanteuse de chant classique indien -, qui amène sa culture. Et c’est vraiment deux cultures qui se rencontrent. La culture occidentale et la culture orientale.

Ce ne sont pas les mêmes couleurs de morceaux qui vont attirer l’oreille ici ou en Inde

Antoine Lahay – En, février 2014, ça commence à faire un peu maintenant, on a réussi à monter une première tournée en Inde. On a joué à Jaïpur à Delhi et à Bombay. Ça c’était une super expérience. C’était aussi pour nous hyper intéressant d’aller faire écouter cette musique en Inde quoi.

Il n’y a pas du tout les mêmes réactions sur les mêmes morceaux. Enfin ce ne sont pas les mêmes couleurs de morceaux qui vont attirer l’oreille ici ou en Inde, c’est intéressant. Il y a eu une date à l’Alliance française à Delhi. Il y avait pas mal d’expatriés et puis des Indiens, mais bon ça reste un circuit un peu particulier celui des Alliances françaises.

On a aussi joué, ça c’était super d’un plus tôt à Jaipur, grâce aux connexions qu’a Parveen. Là on a plus rencontré les gens. C’est à Amber, c’est juste à côté de Jaipur, c’est là qu’elle a grandi. Ça c’était chouette de rencontrer ces gens-là. On a eu une expérience dans une université, au milieu d’un stade. C’était plein de jeunes. Et puis à Bombay dans un club, qui s’appelle le Blue Frog. Il n’y a pas eu énormément de dates mais, elles étaient toutes bien différentes. Ça nous a donné un petit échantillon de publics différents.

Vu d’ci en général on mélange forcément la musique classique indienne et la musique traditionnelle indienne. En fait c’est quand même deux choses différentes. C’est deux pratiques assez différentes et Hameed Khan, le père de Parveen, il a ce double bagage aussi.

Il a beaucoup travaillé avec des musiciens de musique traditionnelle du Rajasthan et nous quand on y a été, il y avait de la musique traditionnelle du Rajasthan. C’est pas mal. C’est encore autre chose que nous ce qu’on connaît en Europe, c’est-à-dire la la musique classique. Les tablas, le cithare, le bansuri, ce sont des instruments qui viennent de la musique classique et la musique traditionnelle c’est encore autre chose. Ça s’approche plus de la musique – je ne suis pas un expert – Qawwali. En tout cas la musique traditionnelle du Rajasthan est assez proche de la musique du Pakistan aussi.

Etienne Cabaret – Parveen a pas mal appris avec son père, mais elle a aussi des maîtres de chant. Son père n’est pas chanteur, mais il lui a appris, il lui a transmis la passion pour la musique et à côté de ça, Parveen elle a deux maîtres en Inde, chez qui elle va régulièrement, à Bombay et à côté de Jaipur, pour aller plus loin encore dans l’apprentissage du chant classique.

Les premiers échanges, on ne savait pas où on allait

Antoine Lahay – Parveen en n’ayant ce double bagages ça lui sert bien aussi dans la composition parce que dans Nirmaan, nous on compose tout l’instrumental. Pour le chant elle se réapproprie des choses qui viennent du chant classique et aussi des choses qui viennent de la musique traditionnelle et elle compose. Je crois que le fait d’avoir ces différents bagages facilite aussi les connexions. C’est vrai que c’est bas les premiers échanges on ne savait pas où on allait…

Etienne Cabaret – Moi depuis pas longtemps j’aime bien parler de rock indien, parce qu’il y a un côté électrique. Ça reste assez acoustique sur scène les instruments mais ils sont tous électrifiés avec plein d’effets. On aime bien bidouiller sur scène pour avoir quelque chose qui arrive vers l’électro, qui rencontrent le chant classique. Et j’aime bien parler de rock indien parce qu’il y a un truc qui est assez énergique sur scène.

Antoine Lahay – On a tous en tout cas une une forte expérience dans les formes de musique populaire de différents endroits à la base de Bretagne pour nous quatre, pour Parveen en Inde.

Jean-Marie Niven le batteur a quand même lui travaillé pendant quelques années les tablas avec un maître indien. Il avait un peu plus de connexion directe avec ce répertoire-là. Cette rencontre c’est des énergies qui sont pas forcément à la base faites pour se rencontrer. On a une approche qui est assez différente par exemple par rapport au Bollywood ou ce genre de choses.

Il y a des mix qui sont faits en Inde, avec des instruments comme la batterie, la guitare électrique et les claviers, etc. Mais rarement dans cette approche-là. On fait ça à notre sauce sans trop se poser de questions. On fait la musique telle qu’on l’a ressent.

Nirmaan - Indian electric station - La Dévation

Parveen Sabrina Khan – Chanteuse

Issue d’une lignée de grands musiciens du Rajasthan, Parveen Sabrina Khan nait d’un père Indien, Hameed Khan (Musafir, Jaipur Kawa Brass Band…) et d’une mère Bretonne. C’est à Jaipur ou elle à vêcu jusqu’à présent qu’elle se forme dès son plus jeune age à la musique classique et folklorique indienne.

Jean-Marie Nivaigne – Batteur

Intrigué par la richesse rythmique des musiques du monde, ce batteur percussionniste est un alchimiste des rythmes. C’est au cours au cours de ses nombreux voyages qu’il se forme auprès de maitres comme Pandit Shankar Gosh, Adama Dramé, Fred « El Pulpo » Savignien, Areski Dries…

Antoine Lahay – Guitariste

Aérien et incisif sont les termes que l’on peut prêter à ce musicien inventif, influencé aussi bien par la pop que par le jazz.

Etienne Cabaret – Clarinettiste

Musicien émérite de « treujeun gaol » (clarinette traditionnelle bretonne), il développe à la clarinette basse un son électro-acoustique qui flirte avec le jazz, le rock ou la musique improvisée.

Pierre Droual – Pianiste, violonniste

Violoniste issu des musiques traditionnelles, il explore et triture les sons de son violon et de ses claviers à travers les musiques improvisées et électriques.

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La Déviation débarque à Garorock !

Cette année l’équipe de « La Déviation » vous embarque dans ses bagages, direction le lotégaronneu, à Marmande (avec l’accent un peu chantant s’il vous plaît) pour vivre notre rencard Garorock, « le Garo » (pour les intimes), ce rendez-vous qui a dépassé la majorité l’an passé et qui s’impose comme un des festivals majeurs du Sud-Ouest, en passe de rejoindre les plus grands, avec plus de 60.000 visiteurs attendus cette année.

En tout cas, ce qu’on peut déjà vous dire c’est que cette année, à Garorock il y aura…

Une exclu

Le festival est la seule date du rappeur américain A$AP Rocky. Cela fait parait-il quatre ans que le directeur du festival, Ludovic Labordie, essayait de l’avoir dans sa programmation. Ce jeune rappeur américain, combine le hip-hop alternatif, le rap underground et expérimental pour emmener son public dans son univers tranchant.

Un retour

Les deux rappeurs trash et kitsch de Die Antwoord avaient retournés la plaine de la Filhole en 2013, et ils n’ont pas fini de vous bousculer. Elle, ne dépasse pas le mètre 60, mais sa micro-frange et sa voix de poupée punk étiolée par l’hélium fascinent. Lui ? Il en impose grâce à ses grimaces de « redneck » livide et tatoué. Déjà très connu sur toutes les scènes du monde, Die Antwoord (« la Réponse »), composé de zef, de rave et de hip-hop alternatif, est un mélange de plusieurs cultures différentes.

Des incontournables (enfin les nôtres quoi)

THE JON SPENCER BLUES EXPLOSION Des riffs de blues sortis d’outre tombe, une fuzz à couper au couteau, ça déménage pour l’un des seuls groupes faisant honneur au nom du festival, un peu de rock, beaucoup de blues, une goutte de punk et paf : ça donne TJSBE.

SIRIUSMODESELEKTOR –  Des monstres de la musique electro, instigateurs du mouvement underground des 90’s à Berlin, ces trois artistes sont des références en matière d’innovation et une source d’inspiration pour nombres de DJ’s depuis plus de vingt ans. On a du pot c’est l’une de leur rares dates en France ! (à voir : le documentaire sur Modeselektor)

DUB FX – Il s’est fait un nom dans la rue, mélangeant les styles et les instruments. un beat boxer de génie, une maîtrise technique des pédales d’effet et des instruments qui laissent coi, une voix inoubliable. Cet autodidacte mérite pleinement qu’on s’intéresse à lui !

PAUL KALKBRENNER – On ne présente plus la tête d’affiche du festival, Paul K. fait de la minimale qui prend aux tripes, à chaque morceau une impression rassurante de déjà entendu, et des mélodies qui restent en tête. Allez-y et frissonnez de plaisir , pourquoi s’en priver ?

De la technologie

Cette année, les festivals font leur entrée dans le monde connecté avec les bracelets électroniques et c’est le festival Garorock qui ouvre le bal des puces à nos poignets avec un « GaroPass » : un bracelet connecté en RFID. Il s’agit d’une méthode d’identification par radio fréquence, développée par la société Intellitix, pour mémoriser et récupérer des données à distance en utilisant des marqueurs appelés « radio-étiquettes ».

Moins de files d’attente, une meilleure gestion des stocks et pas d’argent à circuler dans les stands boissons, à vue de nez les arguments sont nombreux.

Le festivalier pourra en outre lier son profil Facebook ou Twitter à son profil RFID et ainsi, mettre à jour ses statuts Facebook grâce aux bornes et devenir « amis » avec son voisin de queue pour les toilettes avec qui il viendra de passer quinze minutes à refaire le monde en serrant la vessie (ben oui ne rêvons pas, le bracelet connecté ne fait pas pipi pour vous). Sans oublier l’application Spotify, l’un des nombreux sponsors de l’événement à prendre de la puissance avec cette technologie. Elle enverra aux festivaliers une playlist des concerts entendus dans la journée.

okok badge

Espérons que les données (que ce soit celles de nos consommations au bar ou notre page Facebook) resteront traitées en interne, comme l’a annoncé le directeur du festival. On imagine déjà les prochaines statistiques : « écouter Soja inspire-t-il la consommation d’alcool, si oui plutôt bière blonde ou mojito ? », « en quoi Buraka Som Sistema se prête à la pratique du selfie ? »

Des œuvres d’art

La 19e édition de Garorock accueille un espace land art sur la plaine de la Filhole. Le festival a invité Vincent Saedi, un ancien machiniste de la célèbre compagnie Royal Deluxe pour la décoration du camping et la construction d’un personnage monumental, ainsi que l’artiste-peintre Mickaelle Delamé pour la réinterprétation des visuels des années passées (2007, 2011, 2014…).

On pourra découvrir aussi, un peu partout, des œuvres à base de matériaux recyclés réalisés avec les habitants de l’agglomération marmandaise.

Pour le reste, le mieux c’est d’aller voir vous-mêmes. Et tout est bien expliqué ici !

 

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La Fête du Bruit fait du reuz

Live report – Plus que l’annulation de dernière minute des Babyshambles, c’est la piètre qualité d’accueil des festivaliers par Régie Scène qui marque d’une pierre noire cette sixième édition de la Fête du Bruit. Elle contraste avec la qualité des concerts.

En cinq ans, la Fête du Bruit peut déjà se vanter d’avoir accueilli Placebo, Stromae, Pete Doherty en solo, Snoop Dogg, Moby, Miles Kane, De La Soul, Shaka Ponk ou encore The Bloody Beetroots. Même les fans de David Guetta on pu l’applaudir en 2012 ! Tout ça en plein centre-ville de Landerneau, non loin de Brest.

Cette année, la société Régie Scène et la ville de Landerneau recevaient le samedi 9 août -M-, The Pogues, 2 Many DJ’s, Tiken Jah Fakoly, New Model Army et Siam. Les Babyshambles, programmés ce même jour, ont dû annuler leur venue la veille, officiellement pour raison de santé. C’est Giedré qui a remplacé le groupe de Pete Doherty, au pied levé.

C’est le lendemain de cette volte-face que je suis arrivé sur le festival.

Au programme : The Red Goes Black, Cats On Trees, The Strypes, Chinese Man, The Hives, Woodkid, et Paul Kalkbrenner. Autant vous dire que l’affiche est alléchante.

Le public de la Fête du Bruit pendant The Strypes

Le concert « sympa »

J’arrive sur le site pendant le concert de Cats On Trees. Le duo, qu’on entend en boucle sur toutes les radios depuis environ six mois, a donné un concert plutôt correct. Ils ne sont que deux sur scène, ce qui n’offre pas de grandes possibilités : la chanteuse est au piano, et le batteur l’accompagne.

C’est sympa, mais ça ne me fait ni chaud ni froid. Le public gardera quand-même en tête leur belle reprise de Mad World de Tears For Fears, et le batteur qui fait tomber une de ses percussions en pleine chanson, sous les rires de Nina, la chanteuse.

Cats On Trees Fête du Bruit 2014 - La Déviation

La révélation

J’avais découvert The Strypes en septembre dernier, lors de l’émission Album de la Semaine, sur Canal+. Sans être un grand fan du groupe, j’avais hâte de voir ce que ces petits prodiges irlandais pouvaient faire sur scène. Ils ont entre 16 et 18 ans, et font déjà des concerts un peu partout dans le monde.

Le groupe arrive à 18 h 15 et met le public dans sa poche en quelques morceaux seulement. On oublie l’âge des membres du groupe, tellement ils semblent matures. Je me demande même s’ils n’ont pas déjà pris un peu la grosse tête, mais qu’importe. Je me laisse aller sur les riffs de guitare et les magnifiques solos d’harmonica, qui sonnent à merveille.

The Strypes - 1

Le concert se termine à 19 h 25, et je me dis que ce groupe là ira vraiment loin. Je les imagine déjà aux Vieilles Charrues devant 50.000 personnes, sur la scène Glenmor (la plus grande scène du festival), avant leurs 25 ans.

Un groupe à suivre, ou à découvrir de toute urgence si vous ne les connaissez pas encore !

The Strypes - Fête du Bruit 2014 - La Déviation

La déception

Je ne connaissais pas tout le répertoire de Chinese Man : seulement I’ve Got That Tune et Get Up. Je m’attendais vraiment à être surpris par le groupe avec des morceaux de ce style.

J’apprécie les deux ou trois premiers morceaux, mais je décroche ensuite. Le concert se transforme en un style mi-rap mi-reggae qui me déçoit énormément. Moi qui pensais avoir la même bonne surprise qu’avec Deluxe au festival du Bout du Monde (lire par ailleurs). Deluxe faisant partie du label Chinese Man Records.

Je pars de la foule pour aller m’acheter une barquette de frites. Je me rapproche de la scène pendant les cinq dernières minutes de leur concert, qu’ils finissent en slam dans le public. C’était la dernière date de leur tournée d’été, et ils semblent heureux d’être là, tout comme le public, qui avait l’air ravi. Peut-être aurais-je dû écouter plus en détail les différents albums du groupe ?

Chinese Man - Fête du Bruit 2014 - La Déviation

La claque

J’avais déjà vu The Hives aux Vieilles Charrues en 2013 (écouter par ailleurs). Je me souviens bien de leur concert qui m’avait marqué par leur énergie folle, et par leur chanteur, Howlin’ Pelle Almqvist, qui est pour moi le plus grand show-man que j’ai pu voir sur scène.

C’est donc avec grand enthousiasme que j’attendais ce concert. Le groupe entre sur scène, et commence par la chanson Come On!, pour échauffer le public. Ça y est, le public saute déjà partout, et c’est parti pour une heure dix de leurs tubes punk. Le chanteur s’excuse de ne pas avoir pu venir en 2009, à cause d’une mauvaise chute lors d’un concert donné la veille en Suisse.

The Hives - Fête du Bruit 2014

Après quelques morceaux, une petite averse commence à tomber sur les festivaliers. Le chanteur s’en amuse : « Je suis tellement chaud que Dieu essaye de me rafraîchir ! », plaisante-t-il en Anglais.

L’averse s’arrête quelques minutes plus tard. Mais on voit au loin un gros nuage arriver : et oui, la pluie est de retour ! Encore une fois, le chanteur prend le micro, et nous promet que « la pluie cessera si vous faites autant de bruit que vous pouvez ! ». Et le groupe entame leur plus grand succès, Tick Tick Boom.

La foule est déchaînée, encore plus qu’aux Vieilles Charrues l’année dernière. Voyant que la pluie ne cesse pas, Howlin’ Pelle Almqvist sort de scène pour venir vers le public. « Maintenant, moi aussi je suis mouillé mes amis, alors vous n’avez plus le droit de partir ! » Ce qu’on ne comptait de toute façon pas faire…

Le concert se termine sous les applaudissements de toute la foule, définitivement conquise, ce qui a l’air d’être une habitude pour le groupe suédois. Un grand succès.

La classe

C’était l’avant-dernière fois que Woodkid montait sur scène, avant de se consacrer au cinéma. Avant d’être le musicien que l’on connait bien, Yoann Lemoine était surtout connu pour avoir réalisé des clips pour Lana Del Rey, Katy Perry, ou Moby. C’était donc une réelle chance de pouvoir le voir ici.

Les musiciens arrivent sur scène pour jouer deux minutes de musique instrumentale, et tout à coup, Woodkid arrive, sous les applaudissements du public. Il commence par le morceau Baltimore’s Fireflies.

Au fond de la scène sont projetés les clips qu’il a réalisé, sur un écran géant, ce qui nous rappelle son premier métier. On sent également un réel travail au niveau de la lumière, pour donner l’effet « noir et blanc » que l’on retrouve dans tous ses clips.

Lui et ses musiciens semblent heureux d’être sur scène, étant donné qu’il s’agit du dernier concert de l’été pour eux. Il jouera presque tous les morceaux de son album The Golden Age. La foule s’agite lorsqu’il dit qu’il va jouer un nouveau morceau, mais il s’agit en fait de Volcano, qu’il joue sur scène depuis novembre 2013…  (Lire par ailleurs : Woodkid au Zénith de Paris au printemps 2014).

Woodkid - 2 - Fête du Bruit 2014 - La Déviation

« Messieurs, cette chanson est pour vous », lance-t-il, avant de commencer la chanson I Love You, dont le refrain est repris en chœur par le public.

Woodkid joue ensuite The Great Escape, puis quitte la scène avec ses musiciens. Je regarde mon téléphone : il reste encore quinze minutes de concert. Il revient donc pour jouer Run Boy Run, qui durera environ dix minutes. Il demande au public de chanter la mélodie, ce que tout le monde fait avec grand plaisir.

La chanson s’arrête, mais pas le public, qui continue à chanter. Les musiciens reprennent donc la chanson avec le public. La chanson s’arrête pour de bon, mais le public continue à chanter. Woodkid et ses musiciens ont le sourire aux lèvres. C’est ce genre de moment qui marquent un concert, que ce soit pour le public, ou pour les gens qui sont sur scène.

Le coup de gueule

Le coup de gueule n’est pas destiné à Paul Kalkbrenner, que je ne suis pas allé voir, mais au festival lui-même. C’était la sixième édition du festival, mais il reste néanmoins de gros points noirs selon ce que j’ai pu voir, et selon les témoignages que j’ai pu recueillir.

Les boissons : 2,80 € pour une boisson, alcoolisée ou non, le samedi (voire même 3,80 € pour une bière blanche !). Franchement, peu de personnes sont prêtes à payer ce prix pour un soda ou un jus d’orange. Le dimanche, les tarifs avaient baissé : 2,50 € pour une boisson. Résultat : les tickets boissons achetés le samedi n’étaient plus utilisables, et ne pouvaient pas être échangés.

Le camping : Payant, et situé à quinze minutes de marche du site, c’était en fait un simple terrain, dans lequel étaient disposées cinq toilettes et des douches, pour l’ensemble des festivaliers.

Le site : J’étais allé à la Fête du Bruit l’année dernière, et le site était petit. Cette année, bien qu’agrandi, le site n’était pas nettoyé. Il restait au fond, au niveau des stands de nourriture, un nombre incalculable de gros cailloux. Il suffisait de quelques énervés pour que le terrain se transforme en réel champ de bataille.

La sortie définitive : Le dimanche, les bracelets deux jours étaient coupés par les bénévoles afin que tous ceux qui souhaitent sortir ne puissent pas rentrer à nouveau sur le site. À 70 € le pass deux jours, j’imagine que certains auraient souhaité pouvoir garder le bracelet… Des festivaliers n’ont également pas pu rentrer sur le site le samedi soir après 1 h du matin, alors que rien ne l’indiquait au préalable.

GiedRé : Remplacer les Babyshambles en quelques heures n’était pas chose simple. Mais en programmant GiedRé, la Fête du Bruit propose la tête d’affiche d’un plus petit festival, le West Fest, qui se déroule à quelques kilomètres de Landerneau, à Guipavas, le 30 août. J’imagine que la plupart des personnes qui auront vu GiedRé à Landerneau n’auront pas forcément envie d’aller voir le même spectacle trois semaines plus tard, et c’est la billetterie du West Fest qui en pâtira…

Public - Fête du Bruit 2014 - La Déviation

« Amer de cette organisation et le non respect du bien être des festivaliers», écrit Caro Line sur la page Facebook du festival, « festival qui perd en qualité d’année en année », renchérit Titou Bzh. « Dommage de ruiner la réputation de ce festival à cause d’organisateur (sic) sans cesse à la recherche de la fortune !!! », s’emporte Chopic Saout. Kévin Beaumont parle lui d’« escroquerie », approuvé par 31 “j’aime”.

Je sais bien qu’il est très difficile d’organiser un festival. Il y a énormément de paramètres à prendre en compte. Néanmoins, Régie Scène n’en est pas à son premier festival : elle organise aussi le festival Insolent, et ont, dans le passé, organisé de nombreux festivals depuis 1995 (Saint-Nolff, Polyrock, Yakayalé…). C’est vraiment décevant de voir autant de ratés en seulement deux jours de festival.

La plupart des festivaliers vous le diront : les concerts étaient vraiment exceptionnels, mais l’organisation n’était vraiment pas digne de la programmation artistique.

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« Si ça vous a plu, revenez moustachus ! »

Live report – Le festival du Bout du Monde s’est tenu à guichets fermés, du 1er au 3 août, sur la presqu’ile de Crozon dans le Finistère. La recette du succès ? Une jauge calée à 20.000 festivaliers par jour, une ambiance familiale et des groupes mythiques parmi lesquels The Wailers, America et Morcheeba.

Le Bout du Monde c’est aussi des habitués comme Maxime le Forestier, Ibrahim Maalouf, Keziah Jones ou Bernard Lavilliers, rejoints par un régional de l’étape pourtant bizut nommé Miossec.

Enfin, ce qui rend le « boudu » si populaire, ce sont les coups de cœurs internationaux des programmateurs, comme l’Acadienne Lisa Leblanc, le Franco-Malien Electro Bamako, ou encore le Péruvien Dengue Dengue Dengue.

Jour 1 – Vendredi 1er août

C’est dans les bouchons que commence mon périple. Je pars de Brest vers 15 h et je me retrouve coincé sur la seule route qui mène au festival. Je comprends dès lors que je vais littéralement au « bout du monde ». J’arrive au niveau des parkings deux heures plus tard. Par chance, je trouve une place juste à côté du camping où je vais dormir pendant trois nuits. Je prends ma tente et mes sacs. Je dépose mes affaires sur le camp et vais cherche mon bracelet de festivalier.

Je retrouve une dizaine d’amis au camping 3, reste faire connaissance avec mes voisins de tente. Je discute avec beaucoup de monde, et je ne vois vraiment pas le temps passer : il est déjà presque 23 h et je n’ai toujours pas vu un seul concert…

Je me dirige donc vers la grande scène pour voir Keziah Jones, d’assez loin. Je ne connais pas énormément son répertoire, mais je sais sa réputation de bête de scène. Et bien je suis assez déçu. Certes, je suis loin, mais je trouve que le concert manque d’envolée. Un avis partagé autour de moi.

Une part de tartiflette à 6 € plus tard et on reprend des forces pour voir The Wailers.

Festival du Bout du Monde 2014 The Wailers - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Il a commencé à pleuvoir vraiment beaucoup. C’est donc sous un poncho Vieilles Charrues complètement déchiré que je commence ce concert. Je suis loin d’être un grand fan de reggae et je ne pensais donc pas rester longtemps.

Malgré l’averse, les festivaliers restent devant la scène pour voir « le groupe de Bob Marley ». The Wailers, et Koolant, le chanteur, entame les morceaux mythiques de Bob Marley. Is This Love, Redemption Song, No Woman No Cry… Tout le monde chante en cœur. Et si l’on ferme les yeux quelques minutes, on se croirait presque à un concert de Bob Marley, tant la voix du chanteur des Wailers lui ressemble.

Je me rends compte au fur et à mesure que je connais une bonne moitié des chansons. Le concert se termine, le public est ravi, et la pluie cesse peu après la fin.

Un peu déçu d’avoir loupé les Jolly Boys et Bernard Lavilliers, je retourne au camping.

Jour 2 – Samedi 2 août

Le jour se lève sur la prairie de Landaoudec, le camping commence à reprendre vie. On entend au loin un bagad jouer, façon de rappeler qu’ici, la musique ne s’arrête pas. Comme chaque festival qui se respecte, les toilettes sèches sont prises d’assaut. Elles restent néanmoins très propres.

De nouveau, on s’attarde beaucoup trop longtemps au camping, avant de se déplacer vers le chapiteau, pour le premier concert de Winston McAnuff & Fixi. Le duo, basé sur un chanteur jamaïcain et l’accordéoniste du groupe Java fonctionne vraiment bien. La voix de Winston McAnuff étonne mes amis, qui ne le connaissaient pas.

À la fin du concert, on se dirige vers le bar, lui aussi sous un chapiteau, pour nous désaltérer avec une bière bio. On y croise une fanfare, qui se balade de bars en bars. Bénévoles et festivaliers semblent heureux, et l’attente est assez courte.

On rencontre d’autres festivaliers, âgés d’une quarantaine d’années, qui sont venus de Belgique pour le festival. Ils étaient quelques semaines plus tôt au TWClassic, qui accueillait entre autres les Rolling Stones, Simple Minds et Triggerfinger. Le temps passant, on loupe la totalité du concert de Miossec. Tant pis, on commande des fajitas pour poursuivre la discussion avec nos nouveaux amis belges.

Festival du Bout du Monde 2014 public noir et blanc - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

On ne reste pas manger très longtemps, puisque le concert d’Ibrahim Maalouf commence bientôt. Le trompettiste libanais, récompensé en février par une Victoire de la Musique, et sacré Artiste de l’Année au Victoires du Jazz, rencontre un beau succès.

C’est le deuxième concert d’Ibrahim Maalouf auquel j’assiste. Quelques amis, pas forcément friands de jazz, m’avaient signalé que c’était « sympa mais sans plus ». Et bien on a tous pris une grosse claque. Les 45 minutes de concert sont passées à une vitesse folle.

Le morceau True Sorry fait l’unanimité dans le public, et Ibrahim Maalouf finit son concert en invitant un quintet de sonneurs bretons (dont le maître sonneur Yannick Martin à la bombarde) pour une improvisation qui clôture le meilleur concert que j’ai pu voir sous le chapiteau.

Festival du Bout du Monde 2014 Morsheeba - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Après ce concert grandiose, nous retrouvons la grande scène, pour aller écouter le groupe de trip-hop Morcheeba.

J’aime beaucoup Skye Edwards, la chanteuse, qui a une voix vraiment exceptionnelle, mais comme le public autour de moi, je n’accroche pas. Je ne sais vraiment pas ce qui a cloché. La setlist ? L’heure à laquelle le groupe était programmé ? Le style de musique pas adapté à l’ambiance du Bout du Monde ? J’ai eu l’impression que c’était un peu un mou. Deux de mes amis, qui aiment Morcheeba, ont néanmoins apprécié le concert.

Je retourne alors écouter Winston McAnuff de loin, pour son deuxième passage (sur les petites scènes, les groupes jouent deux fois 45 minutes, NDLR). Il se fait tard, et la fatigue commence à se faire sentir. Je loupe alors Dengue Dengue Dengue, afin de me reposer pour la dernière journée.

Jour 3 – Dimanche 3 août

Ce dernier jour de festival commence baigné par le soleil. Et aujourd’hui, pas question de rester trainer au camping. Je suis sur le site dès 15 h 30 pour aller voir la belle Agnès Obel.

Festival du Bout du Monde 2014 Agnès Obell - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Elle arrive sur scène dix minutes plus tard, avec ses deux musiciennes, sous les applaudissements du public. « It feels so good to be at the end of the world… », lance-t-elle, avant d’entamer son premier morceau, Fivefold.

J’aime énormément ses albums, et le concert est très propre, un peu trop peut-être… Je savais que j’allais assister à un moment plutôt tranquille. Peut-être aurait-il fallu la programmer sous le chapiteau, et pas sur la grande scène ?

C’était toutefois un beau concert. Agnès Obel maitrise sa voix et son piano à merveille, et les deux musiciennes mettent vraiment en valeur tout son talent.

On reste sur le site, et on écoute au loin Maxime Le Forestier, qui passe sur la grande scène, sans vraiment y accorder d’importance. On entendra au loin San Francisco, ou encore Né Quelque Part.

Direction Les Ambassadeurs. Groupe malien mythique des années 1970, la formation se produit aujourd’hui avec entre autres Amadou Bagayoko, du groupe Amadou & Mariam.

On reste écouter leur concert en entier. Ils sont une dizaine sur scène. On se retrouve aux côtés d’une quinzaine de personnes qui s’essayent à une battle de danse. Malgré les problèmes techniques d’un des guitaristes pendant plusieurs chansons, on apprécie énormément.

Il est presque 21 h. En retournant vers le camping je m’arrête devant Natalia Doco sur la petite scène Kermarrec. Sa musique folk et joyeuse, accompagnée par sa douce voix et d’une belle énergie a l’air de plaire sacrément au public.

Je ne reste écouter que deux chansons, car je veux absolument assister au concert d’America.

Festival du Bout du Monde 2014 America - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Je ne connaissais pas vraiment America avant le festival, mis à part quelques-uns de leurs tubes, mais mon père avait adoré leur concert au festival Elixir, il y a déjà 33 ans. Et oui, le groupe commence à se faire vieux !

Pourtant, dès le premier morceau, on se rend compte que les deux chanteurs ont encore énormément d’énergie, et des voix intactes. « La grande classe », comme j’ai pu l’entendre dans le public. Les chanteurs changent d’instrument presque entre chaque chanson.

On a même le droit à leur reprise de California Dreamin’ qui fait danser toute la prairie. Gerry Beckley et Dewey Bunnell terminent leur concert par un rappel sur A Horse With No Name, leur plus grand tube, repris en chœur par tout le public. C’est mon concert préféré du week-end.

Il est déjà 23 h, l’heure d’une bonne crêpe, assis dans la prairie. On loupe le concert de Naâman, mais on se prépare pour celui de Deluxe.

Festival du Bout du Monde 2014 Deluxe - C Nicolas Le Gruiec - La Déviation

Pour la clôture du festival, les programmateurs ont eu la bonne idée de programmer les Aixois de Deluxe. Je commençais à piquer du nez, mais les moustachus ont décidé de nous achever. Il n’a suffi que d’une trentaine de secondes pour qu’ils nous transportent dans leur univers complètement déjanté.

De l’énergie à gogo, un set bien ficelé, c’est le groupe idéal pour conclure ! Mention spéciale à la robe de la chanteuse, en forme de moustache.

Le concert se termine peu avant 3 heures du matin. « Si ça vous a plu, revenez moustachu ! » conclut le groupe.

Je quitte alors le site, retourne au camping, replie ma tente dans le noir, me dirige vers le parking, et rentre chez moi.

Je regrette seulement d’avoir manqué certaines prestations, notamment le vendredi, et je me promets de revenir trois jours l’année prochaine.

Je comprends maintenant pourquoi le festival du Bout du Monde se joue depuis plusieurs années à guichet fermés.

Photos de Nicolas Le Gruiec (Flickr)

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Dimanche aux Vieilles Charrues : Lily Allen, Girls in Hawaii…

Album photo – Un dimanche de clôture sportif aux Vieilles Charrues. Des agents de sécu qui font du zèle, des concerts écourtés pour des caprices de stars, un album photo qui aurait bien pu ne jamais paraître si le staff de 30 Seconds To Mars avait réussi à formater ma carte (lire par ailleurs)… et finalement quelques souvenirs avec en particulier l’énergie sauvage de Von Pariah et la douce folie de Girls In Hawaii.

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Samedi aux Vieilles Charrues : Arctic Monkeys, Disiz…

Album photo – Journée d’exception aux Vieilles Charrues. The Arctic Monkeys ont secoué la prairie, après Julien Doré et avant Disiz. Shaka Ponk a conclu une journée au cours de laquelle Bertrand Cantat a fait un retour remarqué à Carhaix, treize ans après.

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Vendredi aux Vieilles Charrues : Stromae, Franz Ferdinand…

Album photo – Deuxième journée des Vieilles Charrues, avec notamment Tinariwen, Elton John, Stromae, Franz Ferdinand et Gesaffelstein. La prairie de Kerampuilh pleine à craquer pour ce vendredi 18 juillet 2014.

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Jeudi aux Vieilles Charrues : The Black Keys, Indochine…

Album photo – Indochine, Vanessa Paradis, Shantel, The Black Keys étaient notamment à l’affiche de cette première journée des Vieilles Charrues 2014. Retrouvez-les dans cet album, avec de nombreuses photos de festivaliers.

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