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[Vidéos et photos] Regard sur le samedi au festival du Chant de marin 2023

Force 5 sur Paimpol. Ce n’est pas le nom d’un des 160 groupes programmées au festival du Chant de marin, mais bien la vitesse atteinte par le vent sur le port. Obligeant les organisateurs à décaler l’ouverture des scènes Pempoull, Michel-Pinc et Le Gallant. Si les billetteries sont restées fermées, la météo n’y est cette fois pour rien. Pour la première fois, la jauge maximale des réservations a été atteinte. Soit plus de 50 000 paires d’oreilles pour écouter Matmatah, Lalala Napoli, Alela Diane, Folkrose, Lila Downs, Maria Mazzota ou encore Denez Prigent.

Pour vous plonger dans l’ambiance autour des quais, regardez par ici.

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Denez Prigent

DENEZ PRIGENT AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 5 août 2023

Lalala Napoli

LALALA NAPOLI AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / Paimpol - 5 août 2023

Maria Mazzota

MARIA MAZZOTTA AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / Paimpol - 5 août 2023

Lila Downs

LILA DOWNS AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / Paimpol - 5 août 2023

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[Album photo] Le long des quais de Paimpol pendant le festival du Chant de marin 2023

Pour la première fois de son histoire, le festival du Chant de marin a dû refuser des visiteurs. La totalité des billets du samedi 5 août étaient épuisés la veille au soir. Ce sont donc au moins 45.000 personnes qui ont déambulé sur les quais de Paimpol cet après-midi, ne sachant où donner de la tête entre, d’un côté, 200 vieux gréements amarrés dans le port, et, de l’autre, les fanfares, bagads et autres troupes d’art de rue.

Pour vous remémorer les concerts du samedi en images, regardez par ici.

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[Vidéos] Regard sur le vendredi au festival du Chant de Marin de Paimpol 2023

REGARD SUR LE VENDREDI AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN / Paimpol - 4 août 2023
Avec Stéphan Eicher, Tuuletar, Oumou Sangaré, Ladaniva, Orange Blossom et les Fleurs du mal et La Femme

Voici quatre ans que la marée n’avait pas déposé sa farandole d’artistes et de vieux gréements dans le port de Paimpol. Une olympiade entière à ronger notre frein tant ce rendez-vous tient une place à part dans l’agenda costarmoricain. Dernier aléa en date, ce sérieux coup de vent qui a fait renoncer certaines des plus belles coques de notre patrimoine maritime. Qu’à cela ne tienne, chanteuses, chanteurs, musiciennes et musiciens sont au rendez-vous. Le festival du Chant de marin 2023 commence bien.

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La Femme

LA FEMME AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Orange Blossom & Les Fleurs du métal

ORANGE BLOSSOM & LES FLEURS DE MÉTAL AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Oumou Sangaré

OUMOU SANGARÉ AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Stephan Eicher

STEPHAN EICHER AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Ladaniva (France-Arménie)

LADANIVA AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

Tuuletar (Finlande)

TUULETAR AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / Paimpol - 4 août 2023

La Banda d’Objat

LA BANDA D'OJJAT AU FESTIVAL DU CHANT DE MARIN 2023 / PAIMPOL - 4 août 2023

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Gérard Gatineau, le flic qui luttait de l’intérieur

Gérard Gatineau a publié « 30 ans de bitume, ou les tribulations d’un flic du XXe siècle dans un univers hostile », aux éditions L’Harmattan, en 2009. Aujourd’hui âgé de 75 ans, celui qui est passé de l’autre côté de la barricade dès novembre 1968 reste fidèle à la CGT et au Parti communiste. Il défilait d’ailleurs avec son drapeau, le 1er mai 2019, dans les rues de Paimpol (22), sans rien concéder à la maison poulaga.

Quatre mois de prison avec sursis, c’est la peine à laquelle Gérard Gatineau a été condamné il y a maintenant trente-cinq ans. « Simplement pour avoir dit à un officier que le racisme n’était pas inscrit dans la Constitution », plaide l’ancien flic parisien, qui se targue d’avoir monté une section CGT dans son commissariat du XVIIIe et d’avoir mis en grève les pervenches. François Mitterrand était alors président.

S’il refuse de parler d’un racisme généralisé dans la police, le retraité, désormais connu pour son engagement associatif, se félicite de ne pas être « passé dans la machine à broyer les consciences », renvoyant la responsabilité jusqu’aux sommets de la hiérarchie. « On raconte sans arrêt aux policiers que tous les problèmes qu’ils rencontrent sur la voie publique sont l’œuvre d’immigrés. Même les plus solides mentalement, on leur montre des chiffres qui ne sont pas réels. »

Le refus des manifs anti-ouvrières

Parlons chiffres justement. L’enquête électorale du Cevipof concernant la dernière présidentielle montre qu’une majorité absolue de policiers déclarait voter Le Pen dès le premier tour. « Le recrutement de base se fait sur une questionnement politique de l’individu, remarque Gérard Gatineau, pas étonné. […] C’est pour ça que j’ai hésité, mais avec des copains on s’est dit “c’est de l’intérieur qu’on se bat, pas de l’extérieur”. »

« Mon travail c’était au service des citoyens dans la rue, poursuit celui qui se présente aujourd’hui encore comme un fils d’ouvrier. Pas au service de la hiérarchie et du massacre des travailleurs. […] J’ai toujours refusé d’aller dans des manifestations anti-ouvrières […], d’attaquer celui qui était en face de moi, qui pouvait être mon père, mon frère ou moi avant d’être flic. ».

Gardien de la paix, quinze ans à Paris puis quinze ans à Saint-Brieuc, mais certainement pas CRS. « Si j’avais été versé chez les CRS, ma carrière de policier se serait arrêtée tout de suite. Je n’aurais pas supporté d’obéir à des ordres qu’au fond de moi-même je ne ressentais pas comme légaux », affirme celui qui a offert son uniforme à une troupe de théâtre.

« Mais de tous ces policiers, qu’est-ce qu’on va en faire ? Ils s’en iront à la ville, taper sur les ouvriers, taper sur leurs frères ! », chantait Gilles Servat.

« Les droits de l’Homme sont parfois foulés au pied »

Même si sa carrière s’est terminée il y a vingt ans, avec le grade de sous-brigadier – « le plus bas qu’on peut faire après trente ans, en tenue, sur la voie publique » – son témoignage résonne avec l’actualité.

Le documentaliste David Dufresnes a signalé 780 violences policières depuis le début du mouvement des « Gilets jaunes » (au 7 mai 2019), dont un décès, 280 blessures à la tête, 23 éborgnements et cinq mains arrachées. Aucune plainte n’a encore abouti, indique le Canard Enchaîné. Pas plus que celles déposées depuis des années par des habitants des quartiers populaires, du reste.

« Dans la police, parfois, les droits de l’Homme sont foulés au pied. », déclarait Gérard Gatineau à la Fête de l’Huma, en 2010. L’ordre de démuseler les chiens qu’aurait donné le nouveau préfet de police de Paris, Didier Lallement, ne l’a pas rassuré. « Ça ressemble à un Etat nazi », s’emporte l’admirateur de Jean Ferrat, qui cite la chanson « Nuit et brouillard ». « Votre chair était tendre à leurs chiens policiers », chantait le poète.

« Tout le monde se tait et ça encourage les débordements »

Gérard Gatineau revient à la charge : « Le responsable principal c’est le pouvoir politique, c’est pas le CRS. À l’époque où je travaillais, quelqu’un qui faisait une connerie dans une manifestation il allait rendre des comptes. Maintenant, on tire à flux tendu sur des manifestants. En droit ça n’existe pas. Donc on devrait demander des explications au gars. Or, là personne ne lui dit rien, tout le monde se tait et ça encourage des débordements gratuits. »

Si ces violences illégitimes deviennent monnaie courante, l’ancien syndicaliste avance que la quasi-disparition du syndicat CGT n’y est pas étrangère. « Il ne reste que des syndicats autonomes, des syndicats maison. Ils ne vont pas monter au créneau contre le pouvoir politique. Ils pensent d’abord à leur carrière. »

Gérard Gatineau ne voit pas la situation s’améliorer à moyen terme. « Les ‘black blocs’ qui ont toujours existé […] ce n’est pas possible qu’une police préventive ne soit pas au courant des tenants et des aboutissants de ces groupes, sinon que ça leur sert bien. »

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Les « Gilets jaunes » de Paimpol attendus au tournant

Depuis leur cabane rudimentaire construite au bord du rond-point de la Lande-Blanche, les « Gilets jaunes » de Paimpol observent les automobilistes tourner. Cela fait bientôt six mois qu’ils y maintiennent une présence régulière. Mais après avoir reçu l’ordre du maire de quitter les lieux, ils abordent eux aussi un tournant.

Au moins ont-ils facilité la tâche des chercheurs qui se pencheront sur les archives de la presse régionale dans plusieurs décennies. Impossible d’en douter, ce 1er mai se déroule bien en 2019, à l’amorce d’une troisième année de présidence Macron. Les chasubles fluos envahissent le cadre et même s’ils ne sont qu’une vingtaine, leurs porteurs rendent la marche paimpolaise un brin plus dynamique qu’à l’accoutumée.

Des « Gilets jaunes » aux côtés des drapeaux rouges, l’image devient coutumière. Loin, pourtant, des premiers mots d’ordre du mouvement, qui fleuraient bon l’anti-syndicalisme. L’élargissement progressif des revendications les a rapprochés des organisations de gauche. Ils parlent aujourd’hui d’inégalités sociales et fiscales à résorber et d’institutions à démocratiser. C’est d’ailleurs l’appel clairement anticapitaliste rédigé lors de la deuxième Assemblée des assemblées, dite de Saint-Nazaire, qui a tenu lieu de discours à ses représentantes, juste après les prises de parole de FO et de la CGT.

Le gilet s’effiloche

Témoin d’une époque déjà révolue, le groupe Facebook paimpolais s’appelle encore « Non à l’augmentation des taxes ». Créé le 29 octobre 2018, il a connu son pic d’activité le weekend du 17 novembre. Des centaines d’habitants avaient alors investi pas moins de quatre ronds-points et barrés le pont de Lézardrieux nuit et jour. Un début en fanfare qui avait incité France 2 et RMC à dépêcher des équipes dans ce petit bout de Bretagne nord, à la recherche de caractères bien trempés.

Jamais éteinte, la flamme s’est toutefois considérablement tassée. Par lassitude, éloignement des revendications de base ou par la magie des annonces présidentielles ? Les Paimpolais réunissaient 400 citoyens pour l’un des premiers débats publics de l’hexagone, début janvier. Puis 150, deux jours plus tard, sur les pavés.

Malgré l’arrivée des beaux jours, leurs dernières initiatives n’ont pas connu pareil succès. Une trentaine de participants lors d’un défilé carnavalesque le 10 mars et une cinquantaine le samedi suivant, en comptant les militants écologistes venus manifester pour le climat. À l’image de Roland Jeanjean, ancien routier présent depuis le premier jour, les Paimpolais ont d’ailleurs épousé la cause des « Coquelicots » contre les pesticides de synthèse. Au risque de froisser leurs voisins agriculteurs dans cette région légumière.

La cabane du phœnix

Les « Gilets jaunes » se sont d’ailleurs faits quelques ennemis. De retour près de leur cabane totémique après la manifestation du 1er mai, Roland Jeanjean se remémore le déménagement consécutif à l’incendie subi dans la nuit du 18 au 19 décembre. Les militants ont démonté Ker Melen – le lieu jaune, en breton -, d’abord érigé près de l’aire de covoiturage de la Lande-Blanche, pour le rebâtir sur le terre-plein situé entre la route qui mène à la déchetterie et la départementale qui plonge vers la zone commerciale de Kerpuns. Le début d’une longue série. « Si ça continue on va la construire en papaings », ironise le retraité, qui pense tenir une piste.

« On est sur quelqu’un qui vient assez souvent enlever des objets qu’on met : des affiches, les croix des douze personnes qui sont décédées sur les ronds-points, énumère Roland Jeanjean. Pour la cabane on n’a pas la preuve formelle, mais c’est peut-être indirectement les mêmes personnes. »

Le coup de grâce, c’est peut-être le maire UDI de Paimpol, Jean-Yves de Chaisemartin, qui l’a porté. Au lendemain de la fête internationale des travailleurs, il fixe un ultimatum aux « Gilets jaunes », les obligeant à plier bagage d’ici le 7 mai à minuit. Les raisons invoquées sonnent comme un prétexte. Des problèmes de sécurité routière et le dépôt de listes estampillées « gilets jaunes » aux européennes. Notamment celles menées par le chanteur Francis Lalanne et le forgeron du Vaucluse Christophe Chalençon. « On n’a donné aucune consigne de vote », rappelait pourtant Cécile Paracice, la veille.

La perte de l’appui municipal fragilise un peu plus les irréductibles paimpolais, au moment où ceux-ci cherchent à raviver la flamme. Un banquet citoyen est d’ailleurs organisé ce 4 mai. « Pour que les gens comprennent pourquoi on est encore dans la rue, explique Cécile Paracice. On veut pas des miettes, on ne veut pas de la mendicité, on ne veut pas de l’assistanat. On veut vivre tout simplement de notre travail. »

Mise à jour du 8 mai 2019 : La commune a mis à exécution sa menace en rasant la cabane mardi 7 mai, à l’aube, en présence du maire UDI Jean-Yves de Chaisemartin, qui est par ailleurs vice-président en charge des infrastructures routières au conseil départemental des Côtes-d’Armor. L’opération s’est déroulée dans le calme, en présence de « Gilets jaunes » qui ont surveillé les lieux toute la nuit. Ils se sont ensuite installés sur une prairie avoisinante et confient leur volonté de mettre sur un pied un nouveau QG.

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Nirmaan, rock indien sauce bretonne

Les instrumentistes bretons Antoine Lahay et Étienne Cabaret nous racontent leur rencontre avec Parveen Sabrina Khan en 2012. La fille du musicien du Rajasthan Hammed Khan est chanteuse et possède des attaches en Bretagne. Rejoints par Jean-Marie Nivaigne et Pierre Droual, ils forment ηirmāaṇ (Nirmaan) à leur retour en France.

ηirmāaṇ signifie « création » en hindi et c’est tout naturellement de ce processus dont les musiciens Antoine Lahay et Etienne Cabaret nous parlent. Qualifié non sans humour de groupe d’« hindi-rock » par un journaliste de l’AFP pendant l’édition 2014 des Vieilles Charrues, Nirmaan pourrait être résumé par l’expression « rock indien ».

Quand des instrumentistes de festoù-noz issus de la Kreiz Breiz Academi d’Erik Marchand allient leur musique aux paroles écrites en hindi par la chanteuse Parveen Sabrina Khan, de mère française et de père indien.

Porté par le tissu musical traditionnel breton, Nirmaan a déjà sillonné la péninsule d’ouest en est et du nord au sud depuis 2013, s’arrêtant notamment au festival Fisel, à Chausse Tes Tongs, ou à la Foire au Croûte de Brest. La formation s’est aussi rendue en Inde début 2014 pour une mini-tournée passée par Bombay, Jaipur et Delhi.

Le groupe se produira le 31 janvier 2018 au festival Au Fil des Voix, à Paris, dans la salle de l’Alhambra.

L’interview et le les extraits du concerts de Nirmaan ont été enregistrés le 12 août 2017 au festival du Chant de Marin de Paimpol, dans les Côtes-d’Armor. Son thème : les routes de l’Orient.

On fait la musique telle qu’on la ressent

Nirmaan - Crédits GeoffreyArnoldy - La Déviation

Antoine Lahay – Fin 2012 on est on est parti en Inde à la découverte, juste en voyage comme ça, pas spécialement pour la musique, mais quand même sur les recommandations d’Erik Marchand (fondateur de la Kreiz Breizh Academi, NDLR) et de Rozenn Talec, une chanteuse qui y était allée quelques mois avant nous.

On a été conseillé d’aller voir la famille Khan, notamment Hameed Khan qui est percussionniste et qui a travaillé pendant longtemps avec Erik Marchand et Titi robin en trio. Il l a deux enfants, qui sont musiciens aussi, Parveen Khan, qui est dans Nirmaan, et Ilias son frère. Dans notre périple au Rajasthan, on a fait une halte là-bas et puis sans le savoir au début ça a été le déclic du lancement de Nirmaan.

Etienne Cabaret – Personnellement je n’avais pas spécialement de connexion avec la musique indienne. Je connaissais Shakti, Talvin Singh, des groupes comme ça, mais je n’étais pas parti pour apprendre la musique indienne et d’ailleurs on ne le fait pas. On joue ce qu’on sait jouer, c’est-à-dire pas la musique indienne. C’est Parveen – elle est chanteuse de chant classique indien -, qui amène sa culture. Et c’est vraiment deux cultures qui se rencontrent. La culture occidentale et la culture orientale.

Ce ne sont pas les mêmes couleurs de morceaux qui vont attirer l’oreille ici ou en Inde

Antoine Lahay – En, février 2014, ça commence à faire un peu maintenant, on a réussi à monter une première tournée en Inde. On a joué à Jaïpur à Delhi et à Bombay. Ça c’était une super expérience. C’était aussi pour nous hyper intéressant d’aller faire écouter cette musique en Inde quoi.

Il n’y a pas du tout les mêmes réactions sur les mêmes morceaux. Enfin ce ne sont pas les mêmes couleurs de morceaux qui vont attirer l’oreille ici ou en Inde, c’est intéressant. Il y a eu une date à l’Alliance française à Delhi. Il y avait pas mal d’expatriés et puis des Indiens, mais bon ça reste un circuit un peu particulier celui des Alliances françaises.

On a aussi joué, ça c’était super d’un plus tôt à Jaipur, grâce aux connexions qu’a Parveen. Là on a plus rencontré les gens. C’est à Amber, c’est juste à côté de Jaipur, c’est là qu’elle a grandi. Ça c’était chouette de rencontrer ces gens-là. On a eu une expérience dans une université, au milieu d’un stade. C’était plein de jeunes. Et puis à Bombay dans un club, qui s’appelle le Blue Frog. Il n’y a pas eu énormément de dates mais, elles étaient toutes bien différentes. Ça nous a donné un petit échantillon de publics différents.

Vu d’ci en général on mélange forcément la musique classique indienne et la musique traditionnelle indienne. En fait c’est quand même deux choses différentes. C’est deux pratiques assez différentes et Hameed Khan, le père de Parveen, il a ce double bagage aussi.

Il a beaucoup travaillé avec des musiciens de musique traditionnelle du Rajasthan et nous quand on y a été, il y avait de la musique traditionnelle du Rajasthan. C’est pas mal. C’est encore autre chose que nous ce qu’on connaît en Europe, c’est-à-dire la la musique classique. Les tablas, le cithare, le bansuri, ce sont des instruments qui viennent de la musique classique et la musique traditionnelle c’est encore autre chose. Ça s’approche plus de la musique – je ne suis pas un expert – Qawwali. En tout cas la musique traditionnelle du Rajasthan est assez proche de la musique du Pakistan aussi.

Etienne Cabaret – Parveen a pas mal appris avec son père, mais elle a aussi des maîtres de chant. Son père n’est pas chanteur, mais il lui a appris, il lui a transmis la passion pour la musique et à côté de ça, Parveen elle a deux maîtres en Inde, chez qui elle va régulièrement, à Bombay et à côté de Jaipur, pour aller plus loin encore dans l’apprentissage du chant classique.

Les premiers échanges, on ne savait pas où on allait

Antoine Lahay – Parveen en n’ayant ce double bagages ça lui sert bien aussi dans la composition parce que dans Nirmaan, nous on compose tout l’instrumental. Pour le chant elle se réapproprie des choses qui viennent du chant classique et aussi des choses qui viennent de la musique traditionnelle et elle compose. Je crois que le fait d’avoir ces différents bagages facilite aussi les connexions. C’est vrai que c’est bas les premiers échanges on ne savait pas où on allait…

Etienne Cabaret – Moi depuis pas longtemps j’aime bien parler de rock indien, parce qu’il y a un côté électrique. Ça reste assez acoustique sur scène les instruments mais ils sont tous électrifiés avec plein d’effets. On aime bien bidouiller sur scène pour avoir quelque chose qui arrive vers l’électro, qui rencontrent le chant classique. Et j’aime bien parler de rock indien parce qu’il y a un truc qui est assez énergique sur scène.

Antoine Lahay – On a tous en tout cas une une forte expérience dans les formes de musique populaire de différents endroits à la base de Bretagne pour nous quatre, pour Parveen en Inde.

Jean-Marie Niven le batteur a quand même lui travaillé pendant quelques années les tablas avec un maître indien. Il avait un peu plus de connexion directe avec ce répertoire-là. Cette rencontre c’est des énergies qui sont pas forcément à la base faites pour se rencontrer. On a une approche qui est assez différente par exemple par rapport au Bollywood ou ce genre de choses.

Il y a des mix qui sont faits en Inde, avec des instruments comme la batterie, la guitare électrique et les claviers, etc. Mais rarement dans cette approche-là. On fait ça à notre sauce sans trop se poser de questions. On fait la musique telle qu’on l’a ressent.

Nirmaan - Indian electric station - La Dévation

Parveen Sabrina Khan – Chanteuse

Issue d’une lignée de grands musiciens du Rajasthan, Parveen Sabrina Khan nait d’un père Indien, Hameed Khan (Musafir, Jaipur Kawa Brass Band…) et d’une mère Bretonne. C’est à Jaipur ou elle à vêcu jusqu’à présent qu’elle se forme dès son plus jeune age à la musique classique et folklorique indienne.

Jean-Marie Nivaigne – Batteur

Intrigué par la richesse rythmique des musiques du monde, ce batteur percussionniste est un alchimiste des rythmes. C’est au cours au cours de ses nombreux voyages qu’il se forme auprès de maitres comme Pandit Shankar Gosh, Adama Dramé, Fred « El Pulpo » Savignien, Areski Dries…

Antoine Lahay – Guitariste

Aérien et incisif sont les termes que l’on peut prêter à ce musicien inventif, influencé aussi bien par la pop que par le jazz.

Etienne Cabaret – Clarinettiste

Musicien émérite de « treujeun gaol » (clarinette traditionnelle bretonne), il développe à la clarinette basse un son électro-acoustique qui flirte avec le jazz, le rock ou la musique improvisée.

Pierre Droual – Pianiste, violonniste

Violoniste issu des musiques traditionnelles, il explore et triture les sons de son violon et de ses claviers à travers les musiques improvisées et électriques.

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Urgence vitale pour l’hôpital de Paimpol

Paimpol n’avait pas connu telle démonstration citoyenne depuis longtemps. Peut-être doit-on remonter en février 2003, quand 10.000 personnes avaient manifesté pour défendre la maternité. En vain.

Samedi 9 septembre, c’est encore le comité de soutien à l’hôpital de Paimpol (22), mené par Yves Ballini du PCF et Philippe Couleau de l’UDB, qui a fait descendre entre 3.000 et 5.000 Bretons dans les rues de la cité des Islandais, dans les Côtes-d’Armor. Cette fois, ce sont les urgences qui inquiètent.

En mai, les personnels ont prévenu le comité que l’Agence régionale de santé (ARS) comptait supprimer un poste de médecin de nuit. Plusieurs rassemblements et quelques milliers de signatures plus tard, l’Etat est revenu sur sa décision, inspiré par une lettre des médecins. La partie n’est toutefois pas gagné car rien n’est signé et un poste de médecin urgentiste est désormais menacé en journée. L’ARS s’appuie sur une pénurie de médecins en Bretagne.

Malmenée par la désertification médicale qui touche aussi la côte nord de la Bretagne, la population craint au final la fermeture des urgences, comme l’a déjà connu Tréguier. Environ 42.000 habitants permanents se situent dans la zone de rayonnement du centre hospitalier paimpolais, à 45 minutes minimum du premier hôpital (Saint-Brieuc, Lannion ou Guingamp).

Des délégations d’autres hôpitaux de proximité avaient fait le déplacement, dont la coordination nationale elle-même. Celle-ci dénonce plus largement la loi du marché qui pèse sur les services publics, contraints à des coupes dans les effectifs et les moyens, jusqu’à des fermetures d’hôpitaux. La santé des patients est parfois atteinte et de nombreux agents font des dépressions.

Reportage : Avec Yves Ballini, président du comité de soutien à l’hôpital de Paimpol, Ghislaine Fichou, infirmière aux urgences et Céline Le Doré, aide soignante et représentante CGT.

Ressources

Pétition pour l’hôpital de Paimpol

Coordination nationale des hôpitaux de proximité

Enquête d’Envoyé spécial, diffusée le 7 septembre 2017, “L’hôpital en état d’urgence”

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Confidences avec le petit-fils de Marcel Cachin à Paimpol

Une centaine de personnes ont défilé le 1er mai 2017 à Paimpol, six jours avant le second tour de l’élection présidentielle. Bien moins qu’en 2002, quand Le Pen père affrontait Chirac, et moins aussi qu’en 2012, avant le duel Sarkozy-Hollande.

Toujours présent, Daniel Hertzog, petit-fils du cofondateur du Parti communiste français (PCF) et directeur de l’Humanité, Marcel Cachin, appelait à battre Le Pen fille.

Daniel Hertzog a fait éditer « Science & Religion » (éditions Le Temps des Cerises) l’essai écrit par Marcel Cachin en 1943, sous l’occupation nazie. Dans le village côtier de Kermouster, à Lézradrieux, il possède toujours la maison du successeur de Jean Jaurès à la tête de L’Humanité, où séjournèrent Matisse ou Signac.

Philosophe et journaliste, Marcel Cachin entretenait des relations avec les artistes comme Picasso, mais aussi les savants tels que Marie Curie, Jean-Perrin, Irène et Frédéric Juliot Curie, dont les vacances à L’Arcouest valurent au village le surnom de Sorbonne Plage.

Marcel Cachin n’a jamais renié le mouvement breton et créa même l’Association des Bretons émancipés de la région parisienne, qui possédait pour organe de presse War Sao et critiquait les dérives nationalistes de l’Emsav. Sa proposition de loi aboutit en 1951 à la loi Deixonne qui autorise l’enseignement du breton à l’école.

L’extrait chanté de L’Internationale en breton, qui conclut cette vidéo, a été captée par Marcel Cachin lui-même le dimanche 7 août 1938, à Pont-L’Abbé, lors de la fête du PCF et du Front populaire.

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Live – Vivez le festival du Chant de Marin au fil de l’eau

Vous voulez suivre le festival du Chant de Marin heure par heure ? Alors gardez ouvert notre live retraçant les péripéties de l’équipe de La Déviation lors de l’événement maritime et musical paimpolais. Au fil des concerts, découvrez nos portfolios, reportages audio et interviews comme si vous y étiez. Et comme rien n’est trop beau, tous no articles sont regroupés ici, dans ce dossier : y’a plus qu’à cliquer. Elle est pas belle la vie ?

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L’Étoile du Roy en escale à Paimpol

Diaporama sonore – S’il est un bateau qui a impressionné les badauds sur le port de Paimpol ce week-end, c’est bien l’Étoile du Roy. Les manœuvres ont été délicates pour faire passer l’écluse au plus grand navire du festival des Chant de Marin 2011.

Réplique d’un navire du XVIIIe siècle, l’Étoile du Roy est aujourd’hui un bateau de cinéma et de fêtes maritimes, sur lequel travaillent une vingtaine de marins. L’un d’entre eux nous fait partager l’histoire et les caractéristiques de cette frégate.

Conseil de lecture : le diaporama est conçu pour être lu la première fois d’une traite, sans intervenir manuellement, afin de profiter de l’interview qui correspond aux images. Vous pouvez ensuite revenir sur certains passages pour approfondir des informations grâce aux boutons en forme de croix.

Klervi Le Cozic et Célia Caradec

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