Catégories
Actualité Agiter

[Vidéos] À Lannion, la « régulation » des urgences hospitalières indigne des milliers de manifestants

L’inquiétante dégradation de l’offre de soins dans les Côtes-d’Armor a fait descendre au moins 3.000 personnes dans les rues de Lannion, le samedi 13 janvier 2024. Une affluence qui a dépassé les attentes du comité de défense de l’hôpital, en lutte contre la « régulation » des urgences.

L’accès aux urgences de Lannion, de 19 h à 8 h le lendemain matin, ne sera plus possible qu’après l’accord des médecins régulateurs du Samu, à compter du 1er mars. L’annonce faite aux personnels par la direction mi-décembre a été confirmée à la presse par Ariane Bénard, directrice du groupement hospitalier d’Armor, le 11 janvier. Ces « régulations » sont monnaies courantes depuis l’application de la loi Rist, qui plafonne le recours à l’intérim médical dans le public. En cause, le manque de médecins. Seuls six postes d’urgentistes sur quatorze sont actuellement pourvus.

« LES URGENCES DE LANNION NE FERMERONT PAS », SE PROMETTENT LES MANIFESTANTS - 13 janvier 2024
Le comité de défense de l’hôpital de Lannion a été surpris par l’affluence à sa manifestation du 13 janvier 2024. « J’avais déclaré 500 personnes », s’étonne sa fondatrice, Anne-Marie Durand.

« Est-ce que ce n’est pas encore une stratégie de fabrication de la pénurie, à la mode Guingamp, quand l’Agence régionale de santé préparait la fermeture de la maternité ? », interroge Anne-Marie Durand, lors de sa prise de parole sur les marches de la mairie. La représentante du comité de défense assure que la dégradation de l’accueil des patients aux urgences entraîne une « perte de chances », c’est-à-dire des morts évitables.

« Depuis des dizaines d’années, des réformes successives ont eu comme conséquence de diminuer l’offre du service public de santé. Les hôpitaux auxquels on a imposé des budgets inférieurs aux besoins sont aujourd’hui sinistrés », attaque pour sa part Pascal Lasbleiz. Infirmier et délégué CGT pour l’hôpital, il se fait également porte-parole de Sophie Binet, secrétaire générale de la confédération, qui a transmis un message de soutien aux manifestants.

« Des victimes ? Le devoir de réserve m’interdit de vous le dire »

Une quarantaine d’élus du Trégor ont participé à la manifestation, appelée par le comité de défense, des syndicats et des partis de gauche. La députée LFI de Guingamp était présente, mais pas le député Renaissance de la circonscription. Crédits Maryannick Lavielle

« Nous n’irons pas tous à Necker nous faire soigner en allant à Paris faire nos emplettes, cingle le représentant des pompiers Sébastien Guégan. Il y a-t-il eu des victimes de cette situation ? Le devoir de réserve m’interdit de vous le dire. »

D’après le délégué CGT au Service d’incendie et de secours des Côtes-d’Armor (Sdis 22), des mesures prises à travers la loi Rist pénalisent aussi le financement des sapeurs-pompiers. « Le centre de secours de Tréguier est fermé la journée, avec des incidences qui sont graves. Rostrenen, c’est pareil. Il y a des déserts. […] Ce sont bien les victimes que nous transportons qui trinquent en premier. Où sommes-nous pour imposer le trajet Perros-Guingamp à une victime se tordant de douleur quand l’hôpital de Lannion est fermé ? »

« Nos actions ne s’arrêteront que lorsque nos objectifs communs seront atteints, c’est-à-dire santé et dignité partout et pour tous. »

Olivier Houzet, maire de Saint-Quay-Perros

Olivier Houzet, maire de Saint-Quay-Perros, lit la lettre ouverte adressée cette semaine au gouvernement par plus de 80 élus des Côtes-d’Armor. « Nous demandons à l’État de respecter le droit fondamental de jouir du meilleur état de santé physique et mental possible, sans discrimination. […] Nous demandons à être reçus par les ministres concernés. Nos actions ne s’arrêteront que lorsque nos objectifs communs seront atteints, c’est-à-dire santé et dignité partout et pour tous. »

Le maire PS de Lannion, également président du conseil de surveillance de l’hôpital, prend la parole pour exprimer son « mécontentement contre le fonctionnement du système de santé actuel ». Paul Le Bihan met en avant les emplois générés par l’hôpital, premier employeur public du territoire, et les conséquences en termes d’attractivité pour la ville. « Dès que j’ai eu connaissance du projet de régulation pour plusieurs mois pour 2024, j’ai exprimé ma désapprobation considérant cette proposition comme inacceptable et aggravant fortement la situation déjà insatisfaisante. »

240113-Manifestation-contre-la-regulation-des-urgences-de-Lannion-devant-la-permanence-du-depute-Bothorel-Credits-Maryannick-Lavielle
Quelques manifestants ont rallongé leur marche jusqu’à la permanence du député Rennaissance de Lannion-Paimpol, avec des membres de la fanfare Waso. Crédits Maryannick Lavielle

Une quarantaine d’élus ont participé à la manifestation ceints de leur écharpe tricolore, dont le président macroniste de Lannion Trégor communauté, Gervais Egault, ou la députée (LFI-Nupes) de Guingamp, Muriel Lepvraud.

En revanche, l’absence du député (Renaissance), Eric Bothorel a été remarquée. Quelques dizaines de personnes ont d’ailleurs accompagné la fanfare Waso jusqu’aux marches de sa permanences, place du Marchallac’h, réclamant « du fric pour les services publics ».

« UN ROULEAU-COMPRESSEUR DÉTRUIT L'HÔPITAL », ANNE-MARIE DURAND - Lannion, 13 janvier 2024
Interrogée sur les conséquences potentiellement mortelles de la « régulation » des urgences, Anne-Marie Durand affirme « avoir des témoignages », mais que « les familles en état de sidération n’arrivent pas à demander des comptes à l’administration et ne veulent pas que les causes soient reportées sur les soignants ».

« Cette large mobilisation de la population du Trégor et même de plus loin n’est qu’une première étape. Nous continuerons jusqu’à obtenir des résultats probants », promet Anne-Marie Durand. Le comité de défense demande aux autorités l’organisation d’une table ronde locale associant les citoyens, les personnels, les syndicats, les élus, avant la fin du mois. Le sous-préfet sera également sollicité pour un rendez-vous la semaine prochaine.

Catégories
Agiter

« Postier, distribue notre journal et tais-toi ! »

La crise du coronavirus n’inhibe pas les vieux réflexes réactionnaires. Les patrons de presse crient haro sur le postier, cet inénarrable tire-au-flanc qui divise par deux son nombre de tournées. La rédac’ chef du groupe Centre France parle même de « prise en otage » pour mieux les culpabiliser. Leurs lecteurs sauront-ils que le SRAS-CoV2 se propage dans les centres de tri ?

« M. le Président de La Poste, maintenez le passage du courrier au moins un jour sur deux ! », implore Sandrine Thomas dans une pétition lancée jeudi 26 mars. Pressée par les syndicats qui s’étranglent face à l’absence de masques et de désinfectants, la direction du groupe récemment passé sous contrôle de la Caisse des dépôts vient de restreindre les distributions du mercredi au vendredi.

C’est est trop (ou plutôt pas assez) pour la directrice des rédactions du groupe Centre France qui glisse en copie de sa lettre ouverte Bruno Le Maire, Nicole Belloubet, les chargés de com’ d’Edouard Philippe et d’Emmanuel Macron et même le chef de cabinet de Brigitte Macron. Des fois que…

Apporter l’information jusqu’à la plus humble chaumière est assurément une noble mission. Penser à ses abonné·es, souvent âgé·es, pour qui le journal papier constitue parfois le dernier lien concret avec le monde extérieur, voilà qui ne souffre d’aucune contestation.

Droit de savoir ou logique éco ?

Lancer une campagne de presse contre son distributeur quand celui-ci cherche à protéger ses salarié·es d’une pandémie ne résulte toutefois pas des mêmes sentiments. Surtout lorsqu’on mobilise l’image éculée de la « prise d’otages », invariant de toute réaction patronale (et souvent médiatique) par temps de grève. Y compris lorsqu’on se souvient opportunément des fameuses missions de service public.

L’appel du pied aux maires, député·es et sénateur·ices, dont les quotidiens régionaux seraient « la meilleure courroie de transmission entre les mesures qu’ils prennent et leurs administrés » achève de nous convaincre qu’il est davantage question de gros sous que de déontologie journalistique. Les relations de dépendance avec le monde politico-économiques n’ont du reste rarement été aussi bien décrites.

Pourtant, c’est vrai, la situation est dramatique pour bon nombre de titres, qui n’ont pas su prendre le virage du numérique. Le journaliste de Mediapart, Laurent Mauduit, parle même, en fin connaisseur du milieu, de « la possible crise de trop », au moment où la messagerie Presstalis est au bord du dépôt de bilan, les kiosques désertés quand ils ne sont pas fermés sans parler des salons organisés par les journaux pour remplir leurs caisses qui s’annulent tour à tour.

Où se situe la famille Baylet dans cette « guerre », sur la ligne de front, à l’arrière ou planquée ?

Loin de formuler une autocritique, le président de l’Alliance, puissant syndicat des éditeurs de presse, envisage un recours en justice contre La Poste. L’ancien ministre de François Hollande, Jean-Michel Baylet, toujours pédégé du groupe La Dépêche, brandit les 100 millions d’euros de subventions annuelles versées par l’Etat à l’ex-entreprise publique.

200327 - Quand La Poste déserte Jean-Nicolas Baylet - La Déviation
Dans un édito publié le 27 mars, Jean-Nicolas Baylet oppose « l’abnégation du personnel soignant » au comportement de La Poste, qui supprime les tournées des lundis, mardis et samedis. « Le moment venu, elle devra s’en expliquer… », menace-t-il en conclusion.

Son fils se fait même porte-flingue lorsqu’il qualifie La Poste de « déserteur » dans un édito enflammé. Les postier·es y sont opposés en creux aux soignant·es, « “nos héros” [qui] font prévaloir l’intérêt général sur toute autre considération, mettant parfois leur santé en péril ».

«Nous ne regardons plus la caissière du supermarché, l’éboueur, ou le conducteur de bus de la même façon » ajoute Jean-Nicolas Baylet, qui ne précise toutefois pas comment il les regardait précédemment. Ni où se situe la famille Baylet dans cette « guerre », sur la ligne de front, à l’arrière ou planquée ?

Le cri du cœur du patriarche – La Poste nous abandonne – est quant à lui partagé indifféremment dans les colonnes de La Montagne (Centre Presse), Le Journal de Saône-et-Loire (Ebra), Le Télégramme, Les Echos (LVMH) et L’Opinion (Arnault, Bettencourt…). Sans préciser que le secteur de la presse vit lui-même sous perfusion. Une bonne partie des aides à la presse étant consenties sous forme de tarifs postaux préférentiels.

Les postier·es craignent pour leur santé

Qu’en pensent les postières et postiers dans tout ça ? Ce n’est pas dans La Dépêche du Midi qu’on le saura. Faisant fi de la règle du contradictoire, elle a proprement ignorée le dernier communiqué adressé par Sud-PTT. Peu étonnant lorsqu’on apprend de source syndicale qu’une journaliste à la santé fragile a dû faire elle-même usage de son droit de retrait pour éviter un reportage imposé par son supérieur.

Il faut donc lire le quotidien d’origine communiste La Marseillaise, dont la parution papier est d’ailleurs suspendue, pour savoir qu’un droit de retrait a été exercé collectivement vendredi sur une plateforme des Bouches-du-Rhône où travaillait un agent contaminé. Le représentant syndical Sud-PTT Serge Raynaud assure qu’aucun masque n’y a été distribué, alors que 100 personnes sur 200 y travaillent encore.

La troisième organisation syndicale du groupe (19 % aux dernières élections, derrière la CGT et la CFDT) récence 129 cas avérés de Covid-19 au 25 mars, et plus 500 suspicions « rien que sur la maison-mère ». Elle en tire une carte, visible ici.

Des chiffres sans doute sous-estimés, comme semble l’attester un document présenté comme émanant du siège. Dans la branche réseau, qui compte un quart des effectifs totaux, 167 agents présenteraient des symptômes du Covid-19 au 25 mars.

200325 - RLP - Suivi des signalements INDIS – Corona virus S 13 - Pôle SI Sécurité Groupe La Poste - La Déviation
Sud Rail joint à son communiqué un document présenté comme émanant du siège du groupe La Poste, sur lequel 167 « agents ayant des symptômes du Covid-19 » sont recensés, dont plus de la moitié à Paris Nord et Issy-Les Moulineaux.

Lors de la première semaine du confinement, des policier·es sont intervenus dans un centre de tri des Yvelines pour mettre fin à une assemblée générale. Une démonstration éloquente de l’expression « répression syndicale ». « Des menaces de sanctions et de retenues sur salaire ont été proférées » contre des salariés exerçant leur droit de retrait, ajoute Sud-PTT.

La réduction de moitié des activités ne satisfait par pour autant les postier·es, qui dénoncent l’absence de nettoyage et de désinfection des matériels. Le syndicat propose donc un recentrage sur les activités essentielles.

« La direction se refuse toujours à intervenir auprès des grands émetteurs comme Amazon, qui est par ailleurs son plus gros client. Au nom de la sacro-sainte liberté du commerce, on s’interdit donc de mettre l’appareil productif au service des besoins essentiels de la population… Quitte à continuer à mettre en danger les factrices et les facteurs, pour distribuer tout et n’importe quoi. »

Mobilisé depuis des années contre les réorganisations incessantes qui ont conduit à une fermeture de très nombreux bureaux et développé le mal-être des postier·es, le syndicat attaque le groupe en justice pour des manquements répétés. L’audience en référé devrait se tenir le 3 avril.

Illustration : « Les Postiers » dessin humoristique situé à la poste du Louvre by Marcel Collin photographié par Patrick Janicek CC BY 2.0

Catégories
Agiter

Ne faisons pas le deuil de notre liberté

Éditorial – Notre tristesse est immense et nos mots de solidarité bien peu de choses après l’attaque qu’a subi la rédaction de Charlie Hebdo ce matin.

Cet attentat est une flèche empoisonnée tirée dans le cœur de notre démocratie déjà vacillante. À cette heure, tout semble indiquer que ses auteurs sont des fanatiques islamistes. Des terroristes, qui par définition, souhaitent semer la confusion avec l’espoir de déclencher une nouvelle guerre des civilisations.

Aucune liberté n’est un acquis, encore moins celle de la presse, même dans un pays en paix.

Nous surpasserons cet événement en refusant le piège de l’emballement. S’il marquera sans doute notre décennie, n’en faisons pas un tournant. Refusons les amalgames, le repli et la spirale destructrice de la haine.

En 1574, Étienne de la Boétie écrivait dans son discours de la servitude volontaire :

C’est le peuple qui s’assujettit et se coupe la gorge : qui, pouvant choisir d’être sujet ou d’être libre, repousse la liberté et prend le joug, qui consent, qui consent à son mal ou plutôt le pourchasse.

Justine Briot, Geneviève Canivenc, Célia Caradec, Gary Dagorn, Romain Deschambres, Sylvain Ernault, Héloïse Kermarrec, Klervi Le Cozic, Cécile Nougier, Hervé Quillien, Vincent Tréguier

Catégories
Lire

La cigarette en BD, le quizz qui pue la clope

Questionnaire – Ils bouffardent, tirent, gazent, bombardent, font du brouillard, tichent, smokent, chiffardent, comme une vache, un sapeur ou une cheminée. En un mot, ils fument, nos héros de BD. Et ne leur parlez pas de cigarette électronique, la fumasse doit fouetter, quitte à refouler du goulot. Mais qui sont ces auteurs vicelards qui aiment quand ça dégringole du tiroir ?

Le quizz est en train de charger, veuillez patienter… En cas de problème, rechargez la page. Bonne chance !

Collage de la cigarette en bande dessinée - La Déviation

Cliquez ici pour ouvrir la planche du quizz dans une nouvelle page pour zoomer sur les cases.

Visitez notre dossier Angoulême 2014

Catégories
Lire

Angoulême 2014 en chiffres

Et voilà il est arrivé, comme un bon cru qu’on attend chaque année avec impatience. Le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (FIBD) a débute pour le plus grand plaisir des passionnés du neuvième art et ceux qui ne découvrent que chaque année que la BD n’est pas estampillée “moins de 15 ans”.

Jusqu’au 2 février, la planète littérature met sous le feu des projecteurs la bande dessinée, mise à l’honneur depuis 1974 par le festival d’Angoulême. Côté auteurs, on s’échauffe le poignet en vue des nombreuses dédicaces. Côté festivaliers, on s’organise pour être le plus opérationnel possible une fois dans le grand bain. Et côté Déviation, on vous propose de revenir sur l’événement en quelques chiffres.

Suivez nos reporters Justine Briot et Klervi Le Cozic sur Twitter pour vivre le festival dans leurs bagages et n’oubliez pas de consulter notre revue de presse augmentée pour suivre jour après jour le festival en reportages vidéos, photos, émissions de radios, articles de presse et tweets.

Visitez notre dossier Angoulême 2014

Catégories
Agiter

Le Petit Journal, du journalisme ?

Débat – Quand on demande à Yann Barthès comment lui et son équipe se qualifient, il répond “journalistes”. La Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (CCIJP), elle, a donné un avis différent en juin 2012 en ne renouvelant qu’une partie des cartes de presse de l’équipe. Le motif  ? L’émission était trop souvent à la frontière entre information et divertissement.

Qu’en est-il plus d’un an après, alors que Le Petit Journal bat des records d’audience, avec plus de 1,5 million de fidèles ? Sylvain Ernault et Gary Dagorn, téléspectateurs réguliers de l’émission et eux-mêmes journalistes, débattent sur les limites du mélange des genres. Derrière le statut de l’émission : la crédibilité du journalisme.

Sylvain Ernault
Sylvain

Au-delà des erreurs factuelles du Petit Journal, il y a surtout pour moi le mélange de l’information et du divertissement (infotainment) qui est préjudiciable pour tous les autres journalistes.

Il est d’ailleurs amusant de remarquer que l’émission reprend le nom de ce quotidien conservateur “à un sou” (1863 – 1944), dont les romans feuilletons étaient l’un des premiers arguments de vente (avec les faits divers). Les Plenel de l’époque y voyaient une dérive vers le mercantilisme autant que l’avilissement d’une presse préférant l’émotion à la raison. On sortait à peine de la Révolution et les journaux étaient encore vus par les intellectuels comme les vecteurs presque sacrés de la démocratie. C’est une vision trop radicale, mais les termes du débat ont 150 ans.

Gary Dagorn
Gary

De mon point de vue, les “bourdes” sont très représentatives de l’esprit de cette émission.

S’ils doivent choisir entre respecter la réalité et et la tordre pour que la blague fonctionne, ils tordront la réalité. Ils sacrifient l’info et choisissent le divertissement.

 

Sylvain ernault

Le contrat de lecture est vicié dès le départ. Sur quel pied le téléspectateur doit-il danser ? L’humour n’empêche pas la réflexion, c’est le rôle de la satire, représentée sur la même chaîne par les Guignols de l’Info. Mais les Guignols pastichent, détournent, ils n’enquêtent pas et les auteurs ne demandent rien d’autre que de rester des auteurs.

Le plus tragique étant que Le Petit Journal lève des lièvres. Il a été le seul à s’apercevoir que Marine Le Pen utilisait des figurants pour organiser des tables rondes (24 octobre 2013). Quel statut donner à cette information révélée dans une émission d’humour ? Et par ricochet, que faisaient les confrères journalistes ? Le Front national peut avoir beau jeu de retourner cette histoire à son avantage en pointant les failles du programme.

Gary DagornOui, ils se décrédibilisent tout seuls. Mais malgré ça, le Petit Journal a déjà montré dans le passé que l’humour n’était pas incompatible avec l’info ou la réflexion. Leur ironie sur les faiblesses et les incohérences de la communication politique durant les présidentielles était assez pédagogique et ils étaient un peu les seuls à désacraliser la parole politique en remettant le contexte, les absurdités et les incohérences.

Depuis, la formule du Petit Journal est moins politique et plus “divertissante” : la Minute pop d’Ophélie Meunier, le défi Musca, etc.

Sylvain ernaultIl y a aussi la caution journalistique du programme en la personne de “l’envoyé spécial” Martin Weill. Une blogueuse de l’Express l’avait surnommé le “Tintin génial du Petit Journal”. C’est bien trouvé. Si on se souvient bien, Tintin est un journaliste, mais on ne le voit presque jamais enquêter. On suit ses péripéties de héros par-delà les mers.

Martin Weill, qui a à peu près notre âge et celui du public visé, est un moyen d’identification parfait pour tous les jeunes qui se rêvent globe-trotters. J’ose espérer que ça ne devienne pas le modèle des futurs grands reporters, car sur le terrain, ses reportages s’apparentent à une suite de gags qui prennent l’actualité géopolitique pour prétexte.

Martin Weill - Reporter pour Le Petit Journal - Canal +
Sylvain Ernault – “Sur le terrain, ses reportages s’apparentent à une suite de gags qui prennent l’actualité géopolitique pour prétexte.”

Que retient-on de son voyage en Israël et Palestine ? Que les journalistes courent pour obtenir une interview de François Hollande. Qu’un joueur de trompette joue faux. Quels scoops ! Mais au fait, il était là pourquoi Hollande ? La mise en contexte est sommaire, il n’y a pas d’angle et le tout est surjoué.

Un extrait : “François Hollande s’apprête à repartir, du coup les journalistes français remontent dans les bus de la délégation française pour le suivre jusqu’à Jérusalem. Mais nous, on décroche, la caravane ça suffit”. “Voyez comme on est vertueux par rapport aux autres”, s’attend-on presque à l’entendre dire. C’est une parodie d’investigation, mais ce n’est même pas drôle.

Gary DagornOn apprend souvent peu ou pas assez. Par exemple, lorsque mi-novembre Martin Weill se rend à Ramalah, on y trouve plus sur la visite du président que l’on apprend de la vie des Palestiniens : une minute avec un Palestinien qui parle des colons israéliens, un micro-trottoir de 45 secondes et ça s’arrête là.

C’est dommage car il y a là une formule qui tente une approche assez pragmatique et simple : Martin se rend sur place et tente de comprendre la vie des gens dans des territoires dont la situation est complexe. Les reportages gagneraient à faire plus d’info, comme ce qu’ils ont pu faire pour Détroit. Et même si ça reste assez survolé à la vue de la complexité du sujet, la démarche entreprise ici est vraiment une formule qui marche car Martin ne parle pas comme un journaliste, c’est un voyageur avec ses observations propres et cette approche très simple amène à vulgariser les sujets. C’est un pari intéressant pour amener un public vers des informations qu’il ne “consommerait” pas forcément s’il les trouvait dans un journal classique, voire spécialisé (Le Monde Diplo par exemple).

“La démarche entreprise ici est vraiment une formule qui marche car Martin ne parle pas comme un journaliste.” Gary

Je vois plus de sensationnalisme que de journalisme dans cette séquence. Faire un reportage à la première personne ne me dérange pas tellement. Que Martin Weill soit au centre de la narration est une façon comme une autre de raconter une histoire, de capter l’attention du téléspectateur. Une méthode sans doute adaptée à la cible. Mais pour que ça devienne intéressant, il faudrait lui accorder plus de temps de manière à développer. Et il faudrait surtout éviter les approximations contraires à toute déontologie. En trois mois, Acrimed et Arrêt sur Images ont déjà pointé des erreurs lors de plusieurs étapes : au Mexique et en Russie.

Gary DagornAssez d’accord avec ça, les reportages ne montrent parfois qu’une partie de la réalité. Le Petit Journal ne retient que les parties des événements qui se prêtent à la moquerie ou aux sarcasmes (à l’exception des reportages de Weill, qui n’ont pas de visée humoristique). Le but n’est alors pour l’information elle-même mais l’utilisation de l’info pour faire rire. Ce n’est plus du journalisme à ce moment-là !

Sylvain ernaultUne autre critique à laquelle j’adhère c’est de considérer que Le Petit Journal dévoie la critique des médias. C’est ainsi que l’émission se présente. C’est vrai que certaines révélations sur les ménages des journalistes télé ont eu leur petit effet.

Or, cette critique n’est que superficielle. Jamais Le Petit Journal n’analysera, par exemple, quelle finalité poursuit peut-être TF1 en truquant le son des sifflets contre François Hollande le 11 novembre. Il n’est jamais question des relations troubles entre les industriels et les patrons de médias. La connivence entre journalistes vedettes et politiques, le cercle très restreint de propriétaires de médias, ils sont là les vrais scandales qui nuisent gravement à la crédibilité de notre travail. Elle est là l’origine de la défiance toujours plus grande du public, qui aboutit sur un rejet en bloc des productions, même les meilleures, au profit des manipulateurs.

En restant dans le registre de la farce et en dépolitisant leurs analyses, les responsables du Petit Journal sont des “chiens de garde” comme les autres.

“En restant dans le registre de la farce et en dépolitisant leurs analyses, les responsables du Petit Journal sont des “chiens de garde” comme les autres.” Sylvain

Gary Dagorn

Ils appartiennent à un grand groupe qui a des intérêts, donc leur critique des médias n’est pas très subversive. De plus, les critiques de Serge Halimi et Gilles Balbastre ont quelque part une logique “anti-système” et très politisée.

Eux restent dans la critique douce parce que d’une certaine façon, ils ne sont pas en position de faire plus subversif, et n’en ont sûrement pas la volonté. Le fait de ne pas être en position n’excuse pas pour autant la superficialité de leurs moqueries. Je pense qu’il s’agit surtout, pour eux, de rester divertissant. Le côté “on ne se prend pas la tête”, le côté “cool” en pâtirait et les audiences aussi.

Sylvain ernaultD’ailleurs il faut noter que Le Petit journal est un îlot entouré par un océan de pub. Une page avant, après et même pendant, pour un programme qui ne dépasse pas 24 minutes ! Un teasing à la fin du Grand journal, un autre au début comme sommaire et encore un autre à la reprise. Même les journaux des grandes chaînes françaises, malgré les reproches qu’on peut leur faire, n’ont pas cédé à la tentation de la publicité intercalée.

Le Petit Journal est une machine à cash, qui met à disposition des publicitaires du “temps de cerveau disponible”, au dernier moment de la journée où c’est possible sur Canal +, en clair. Il s’agit d’en profiter jusqu’au bout.

Certes, c’est le cas de tous les programmes de divertissement sur les chaînes privées et souvent aussi les chaînes publiques. Là où je trouve que c’est pernicieux, c’est que Le Petit Journal prétend être autre chose ou apporter plus que du divertissement. Dans la famille des émissions sur les médias, il est pourtant à ranger dans la même catégorie que Touche pas à mon poste (D8) et non dans celle de Médias le magazine (France 5).

Gary DagornDisons qu’à titre personnel, je ne le place pas dans le pur divertissement. Il mélange les genres et jouent à la frontière (parfois très mince) entre donner de l’info, voire souvent de la méta-info (sur la façon dont les médias fonctionnent, l’envers du décors d’une com’ politique), et faire dans le divertissement (donc nécessité d’être drôle). Je pense d’ailleurs que c’est le pari de Yann Barthès aussi d’essayer d’allier les deux.

Après, là où je pense qu’il “subit” aussi la nécessité de garder son audience, c’est le petit remaniement qu’est la venue d’Ophélie Meunier et de Maxime Musca pour cibler un public précis. Je pense que c’est un choix plus dicté par la chaîne que par les ambitions éditoriales de Barthès.

Ophélie Meunier "La minute pop" et Maxime Musqua "Le défi musqua"
Gary Dagorn – “Là où je pense qu’il “subit” aussi la nécessité de garder son audience, c’est le petit remaniement qu’est la venue d’Ophélie Meunier et de Maxime Musca pour cibler un public précis. Je pense que c’est un choix plus dicté par la chaîne que par les ambitions éditoriales de Barthès.”

Sylvain ernaultJ’ai longtemps cru en ce programme car la télévision, ce mass-media par excellence, manque d’impertinence, malgré tout ce qu’on nous a raconté sur la révolution post-81, la fin de l’ORTF, la multiplication des chaînes, etc. Les bidonnages multiples pendant la campagne présidentielle, sur Dupont-Aignan puis Mélenchon et Joly m’ont alerté.

L’apothéose, ce fut lorsque les candidats se présentèrent les uns après les autres sur le plateau. Yann Barthès, qui avait pointé l’envers de la communication de Nicolas Sarkozy sans relâche pendant tout le quinquennat, s’est retrouvé face à l’ “accusé” Sarkozy. Mais ce qui s’est produit, c’est qu’au lieu de passer sur le gril, Sarkozy est paradoxalement apparu sympathique en plaisantant avec son “procureur”. Surtout, les faits qui lui étaient reprochés paraissaient tellement ridicules (les discours copier-coller, les tics…) que sa communication a été au contraire relégitimée.

L’écume sur laquelle Barthès a construit son émission s’est envolée en un coup de vent.

Jamais une émission vraiment impertinente – aujourd’hui il est question évidemment de l’être avec le pouvoir PS – n’aurait pu devenir le théâtre communicationnel de celui qui était moqué pendant cinq ans. Pour ça, il aurait fallu attaquer les points sensibles : les discours haineux de Dakar et de Grenoble, la complaisance avec les régimes dictatoriaux de Kadhafi, Ben Ali et Al Assad, l’affaire du vaccin contre le H5N1, etc. Tant d’occasions ratées d’être impertinent tout en provoquant les sourires.

Gary DagornC’est totalement vrai. Il y a eu une vraie impertinence dans le passé, mais dès qu’il s’agit de respecter les “leçons” que Le Petit Journal donne (souvent avec raison) à la profession, Yann Barthès sèche. C’était vrai pour toutes les manipulations de montage qu’ont pu subir les reportages et duplex, c’est aussi vrai lorsqu’il s’agit d’avoir un face-à-face avec l’un des principaux personnages critiqués.

Le fil rouge qui guide la ligne du Petit journal est que ça reste cool. À mon sens, pour faire de l’info et rester engagé, Barthès devra aussi montrer qu’il est capable de faire du sérieux. Ce qu’il a tenté face à Frigide Barjot, sans grande réussite parce qu’il ne pouvait pas franchir la ligne qui aurait fait passer la discussion dans la polémique, le débat houleux. Donc au final, l’impertinence de surface du Petit Journal me paraît assez conformiste.

Catégories
Écouter

Notre grand bilan des Vieilles Charrues

Aux Vieilles Charrues, les belles rencontres ne se font pas qu’au camping. En espace presse aussi, on s’est fait des amis. On a voulu réunir nos chroniqueurs du podcast quotidien une dernière fois cette année, pour qu’ils vous livrent leur bilan, à froid, sur leur festival.

Meilleurs et pires concerts, rencontres insolites, mauvais moments et conseils pour l’an prochain, Morgan, Paola, Thomas, Naïko, Romain et Étienne nous livrent leurs anecdotes. Cécile, Klervi et Sylvain en font de même. Ultime tour de table. Cliquez sur leurs prénoms pour aller directement à leurs commentaires.

Morgan – Tous les Festivals

Mon plus beau concert

Féfé aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Suzy Colin
Féfé a conquis tous les chroniqueurs qui se sont rendus à son concert, le samedi 20 juillet. Crédits Suzy Colin

Féfé. Il s’est donné à fond sur scène. Le gars était déchaîné, alors qu’il était parmi les premiers concerts du samedi, avec un public toujours difficile à lancer. Il s’est jeté comme un athlète du triple saut sur les festivaliers. Au moment où il chante “Je veux du soleil” la pluie se met à tomber, un soulagement pour tous sous cette grande chaleur. Sinon, M aurait mérité le prix.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Benjamin Biolay, à peine arrivé au concert. Je ne suis pas du tout rentré dans son monde.

Mon plus grand regret

La fin des concerts à seulement 3 h. On reste un peu sur notre faim, envie de kiffer le son jusqu’à au moins 5 h.

Ma rencontre inattendue

Dans les rues de Carhaix, un mec déguisé en centurion marche tranquille, et tombe sur quatre filles en légionnaire. Ils ne se connaissaient pas et se sautent dans les bras. Symbole de l’ambiance des Charrues.

Mon pire souvenir

Le moment où tu passes à côté d’un stand de tartiflettes. Vraiment pas le bon moment pour en manger une.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Pensez à amener des lingettes pour bébés pour le camping, car pas le temps de faire la queue pour les douches !

À lire chez notre partenaire :Des vieilles recettes aux jeunes pousses, la potion magique des Charrues“, le reportage de Morgan Canda et Céline Martel

Tous les festivals - Le nouveau site consacré aux festivals de musique

Paola Scemama – Sound Cultur’All

Mon plus beau concert

The Roots aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Sylvain Ernault
Les cuivres étaient de sortie sur la scène Glenmor, le samedi soir, lors du passage très apprécié des Américains de The Roots. Crédits Sylvain Ernault

The Roots sans aucune hésitation. Ces gars me donnent envie de faire de la musique rien qu’en les écoutant.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Paul K ! Déception totale du set de ce DJ à haute notoriété. De la basse mal placée, et pourtant Dieu sait que j’aime quand les basses hurlent !

Mon plus grand regret

On va sûrement tous se rejoindre sur ce point là. Est-il nécessaire de parler encore et encore d’Elton John ?

Ma rencontre inattendue

Simon, Nantais, prof de sport le jour et spartiate la nuit !

Mon pire souvenir

Samedi, 7 h du matin. Ce petit c** de festivalier qui a décidé que c’était l’heure pour mettre du System of a Down juste à côté de notre tente. Ça a bien grogné !

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Amenez des bouchons pour les oreilles, c’est avec ça qu’on dort le mieux… Mais surtout, ne manquez pas la prochaine édition si elle est aussi bonne que celle-là !

À lire chez Sound Cultur’All : Un dossier très complet avec des interviews de Féfé et de Jeunes Charrues, des photos et un “live report” quotidien, rédigé par Paola et Louis.

Sound Cultur'ALL - Le site musical éclectique

Thomas Manchette – Kickzik

Mon meilleur concert

J’en retiendrai deux. Tout d’abord le concert de Cashmere Cat. En des termes simples, c’était génial. Il a su mélanger les styles électro de ces quinze dernières années, les mettre dans un shaker et pondre un excellent résultat.

Quelle surprise de se faire accueillir par « Hi Barbie, Hi Ken, Do you wanna go for a ride ? Sure Ken ». La couleur était annoncée dès le départ. Les techniciens avaient également à cœur de nous montrer que leur matériel avait des super basses ! C’est d’autant mieux et ça collait parfaitement aux styles du norvégien, qui en passant par des phases DnB, Trap music, nous envoyait ses propres versions de titre RnB (All of the lights de Kanye West, par exemple), ainsi que ses titres phares Mirror Marru et Kiss Kiss, avant de terminer par le délicat Limit to your Love de James Blake (reprise de Feist au passage).

La seconde découverte/coup de cœur était Marie-Pierre Arthur, chanteuse québécoise de rock-indé, folk pop. Néanmoins il est vrai qu’il y avait Carlos Santana, sur l’autre scène, mais prière, messieurs les techniciens, le son quand ça sature, c’est moche.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Celui de Paul Kalkbrenner, eh oui ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, son set ne m’a pas du tout emballé : une scène trop grande, un style peut-être pas adapté aux Vieilles Charrues.

Mon plus grand regret

Tout simplement avoir loupé The Roots. En effet, si mon meilleur concert fut Cashmere Cat, j’ai dû manquer The Roots et je pense que cette opportunité ne se représentera pas de sitôt.

Ma rencontre inattendue

Je dirais l’interview avec Dead Sailors, avec un gros clin d’œil à « Merci qui ? » (les fins connaisseurs comprendront), mais c’est également la session acoustique avec Jodie Banks et la terrible animation fournie par le bénévole Asiatix, de la super team de Quimper, postée au bar 8 !

Mon pire souvenir

Lorsque la batterie de mon appareil photo m’a lâchée, puis celle de mon portable, puis le vol de mon portable dans la dernière minute du festival. D’ailleurs au passage si la personne qui a retrouvé mon super Blackberry de première génération avec une bulle d’air au milieu pouvait me joindre à kickzik@gmail.com, ça serait hyper gentil, j’aimerais récupérer mes contacts !

Festivalier des Vieilles Charrues - Crédits Suzy CoinC’était encore génial cette année. Merci aux stands des marques alimentaires. Finalement, une très bonne idée dans un camping de proposer des jeux de société ! Merci aux agriculteurs bénévoles ! Quoi de mieux à 10h du matin, entre deux bières, qu’un bon verre de lait !

Super bonne idée de ramener une bâche pour faire du ventriglisse (action de se jeter, dans une position aérodynamique, sur une bâche savonnée afin de pouvoir parcourir la plus grande distance et si possible arriver à bouffer le gazon à l’arrivée). On aura remarqué ainsi le manque d’humour ou d’appréciation de jugement de certains membres du staff de la sécurité.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Un conseil pour les amateurs de pétanque, ramenez vos boules en plastique, les amateurs d’Obut seront déçus, mais ça vous permettra d’avoir au moins une chance d’y jouer. Quand une foule vous incite fortement à lâcher votre Bob l’Éponge, faites-le, c’est drôle, vous passez pour un champion, et ça vous fera une chose de moins à traîner inutilement dans votre chambre au bout de cinq jours !

À lire chez notre partenaire : Un “live report” quotidien écrit par Thomas Manchette.

Kickzik - L'actualité musicale en Bretagne du moment

Naïko – Hard Force Magazine

Mon meilleur concert

Santana, pour les good vibes, pour l’énergie positive, pour le sourire, pour l’envie irrépressible de danser, pour la classe gigantesque de tous les musiciens présents sur scène. Du très, très haut niveau !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Aucun, mais je n’ai pas vu trente concerts non plus. Une petite dizaine, mais de A à Z. Et j’ai regretté de ne pouvoir jeter un œil sur les prestations de Bruel, Asaf Avidan, Lavoine, Lou Doillon ou Oxmo Puccino. Mais on ne peut pas être partout et j’étais à moitié en vacances.

Ma rencontre inattendue

Patrick Bruel aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Suzy Colin
Patrick Bruel, décrié avant, apprécié pendant et respecté après. Crédits Suzy Colin

Patrick Bruel. En conférence de presse, j’ai pu lui poser une question sortie de nulle part, il m’a répondu très gentiment, en immense professionnel. On a fait une photo ensemble ensuite. Très pro, très sympa.

Mon plus grand regret

Ma déception : Neil Young, beaucoup trop froid, impersonnel et long, malgré deux ou trois très bons moments.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

L’accessoire indispensables : le(s) foulard(s) (chèches, keffiehs, etc.). Plus on en a, mieux c’est. Sert à tout essuyer, à tenir chaud, à protéger du soleil, de la poussière… Et puis ça donne une touche exotique. Venez les quatre jours et ouvrez vous à tout ce qui (se) passe. Vous en ressortirez fatigués et enrichis. Très.

À lire chez Hard Force : Rammstein aux Vieilles Charrues, le reportage côté public, écrit par Naiko.

Naïjo - Hard Force blog

Romain Mancel – Hag’ FM

Mon plus beau concert

The Roots, une vraie présence scénique. Malgré l’heure tardive et la fatigue (je suppose) des festivaliers, ils ont su mettre une ambiance de dingue. Musicalement c’est super propre et professionnel, d’une grande qualité et variété musicale, ils passent en revu le hip-hop, le jazz et même le rock.

Après plus de 25 ans d’existence, ils n’ont pas pris une ride, à voir absolument. Au bûcher ceux qui ratent l’occasion !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Dead Sailors. Ok, j’aime pas dire du mal des jeunes groupes d’habitude, mais là… le plus gros bémol c’est la voix. Après on aime ou on aime pas, mais les voix “post-hardcore” me débectent, et même musicalement j’ai pas trouvé ça super intéressant.

Je me suis emmerdé dès le premier morceau. J’espère quand même pour eux que ça marche, qu’ils trouvent un public à leur musique.

Mon plus grand regret

Oxmo Puccino aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Thomas Manchette
Oxmo Puccino jouait en même temps que Neil Young. Un choix cornélien qui a poussé bon nombre de festivaliers à faire la navette entre les scènes Glenmor et Xavier Grall. Crédits Thomas Manchette

Avoir raté Oxmo Puccino. Franchement, Oxmo et Neil Young en même temps… abusé. Je suis un grand fan d’Oxmo, c’est, de loin, un des meilleurs rappeurs français. Moi qui ne suis pas du tout rap français, j’ai un immense respect pour cet artiste aux paroles magnifiques et au langage d’une grande finesse. Donc oui, j’ai les boules.

Mes rencontres inattendues

Je n’ai pas eu le droit à des rencontres particulièrement hors du commun, de belles rencontres oui (Stef de chez Virgin, Romain de Radio Prun’, toute l’équipe de La Déviation et la belle tablée du dimanche après-midi), mais peu d’insolite.

A part trois filles qui m’ont à la base pris la tête, car on était pénards avec mon collègue Foulques devant Neil Young et elles sont arrivées devant nous bourrées et bruyantes. On a fini pas sympathiser et passer la soirée ensemble, avant qu’elles ne rentrent, car une de leur copine était trop dans le mal (c’est ça de trop boire à 18 ans… Ahah !).

Mon pire moment

L’arrivée, quand on s’est rendu compte que le camping était à l’opposé des parkings presse, on a donc décidé de camper à côté de la voiture en demandant l’autorisation au propriétaire du Netto pour squatter sa pelouse. Le problème est que, malgré sa réponse positive, l’info n’a pas été très relayée du côté de la sécu et de l’orga, qui ont essayé de nous virer à maintes reprises, avant qu’on arrive à les faire entrer en contact avec la responsable du magasin.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Venir bien en avance (mercredi midi) pour avoir un bon spot sur le camping, pas à 50 km de l’entrée, et ne pas prévoir d’alcool en bouteilles en verre, car la sécu est parfois assez bornée.

À écouter chez Hag’ Fm : des interviews des Red Goes Black, des Superets, des Heartbreak Hotel, Goldwave et des 1969 Club, réalisées par Romain et Foulques.

Hag' FM - Gardez le cap sur 96.6

Étienne Richard

Mon plus beau concert

C’était sans doute Hanni el Khatib, du bon rock west coast bien comme il faut, avec des accents ultra-festifs et sauvages, qui ont su faire danser même les moins fan de garage rock d’entre-nous !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Outre ceux auxquels il ne valait mieux pas prêter attention, c’est bien Lou Doillon qui a réussi à me faire fuir le plus vite. Une voix formidable ne rattrape pas toujours un manque profond de poésie dans les paroles. Un dialogue plat pour bourgeoises de 16 ans.

Mon plus grand regret

Avoir loupé Rammstein, qui était sûrement le groupe travaillant le plus l’aspect visuel de ces Vieilles Charrues…

Ma rencontre inattendue

La Femme aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits La Femme
La Femme a proposé un concert déjanté sur la scène Xavier Grall. Il faut dire que le groupe de rock a de l’ADN breton.

Croiser à plusieurs reprises la chanteuse de La Femme, qui titube en permanence derrière ses lunettes noires, en backstage.

Mon pire moment

Pendant le début du concert de Phoenix, mal balancées, les basses vrillaient les oreilles de toute l’assistance.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Des bonnes chaussures, des capotes et surtout l’envie de découvrir et pas seulement de reconnaitre !

Le clip des Vieilles Charrues par Étienne

Radio VL - Premier média jeune de France

Vous l’avez compris, aux Vieilles Charrues, on s’est bien entourés pour en faire nous-mêmes le moins possible. Mais pour une fois, la rédaction aussi se mouille !

Cécile Nougier – La Déviation et Talents Frais

Mon plus beau concert

Mon plus beau concert, ou du moins celui où je me suis le plus amusée fut, étonnamment, un live donné par un groupe présent dans le cadre des Jeunes Charrues. C’était le groupe MmMmM et j’ai vraiment été surprise par toute cette énergie positive qu’ils transmettaient au public. Et en plus leur musique est au top !

Cécile Nougier et MmMmM aux Vieilles Charrues 2013 - Credits Sylvain Ernault
Cécile et les MmMmM, une relation déjà fusionnelle avant que le groupe ne monte sur scène. Crédits Sylvain Ernault

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Alors, théoriquement, je ne me suis enfuie devant aucun concert. Mais si j’avais pu, ça aurait été devant celui de Rammstein. Limite, je fermais les yeux pour ne pas voir le chanteur plein de sang évoluer au milieu de son groupe, tout aussi terrifiant. C’est la première fois que j’ai failli vomir pendant un concert. Littéralement.

Mon plus grand regret

Ne pas avoir vu le concert de Superpoze. Voici un petit bout de temps que je le suis à travers ses compositions et j’attendais vraiment son concert avec impatience. Tout cela à cause d’une interview qui as pris beaucoup de retard, ou quand le travail de journaliste prend le dessus sur le côté “fan en délire”.

Ma rencontre inattendue

Ma rencontre la plus insolite fut avec ce mec, festivalier qui avait des étiquettes de bons de réduction sur le slip. En train de scander “- 50 % sur les kiwis ! Mesdames, c’est le moment d’en profiter !”

Mon pire souvenir

Sans doute quand, après une escapade du côté du camping festivalier, je me suis fait aborder par des mecs bourrés qui voulaient me serrer (si on veut rester dans le politiquement correct). J’ai eu vraiment peur pour ma peau, seule au milieu de ces festivaliers. Mon ami le plus proche était à 50m, ce qui était vraiment loin, pour le coup.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Ne pas hésiter à s’attarder sur le stand “Fraises de Plougastel”, pas loin de la billetterie. Les fraises y sont excellentes et pas très chères, parfaites pour casser le rythme kébab/sandwich-frite/kébab imposé pour ceux qui restent surtout dans le champ du site.

À visionner chez notre partenaire : Une session live de The Red Goes Black et un autre de Jodie Banks, dans un bus anglais. Et bien d’autres vidéos à venir, que nous publierons aussi sur La Déviation.

Talents Frais - Cultivateur de nouveaux talents

Sylvain Ernault – La Déviation

Mon plus beau concert

Neil Young & Crazy Horse, l’un des seuls que j’ai pu voir en entier et plutôt bien placé. Être avec les fanas du Loner était d’ailleurs déterminant pour saisir l’émotion qui se dégageait de ce concert. Après les ratés de Lou Reed et Bob Dylan, voici enfin un papy du rock à la hauteur de sa légende.

Neil Young & Crazy Horse aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Sylvain Ernault
Neil Young, presque 70 ans, assure toujours sur scène. Crédits Sylvain Ernault

D’aucuns lui reprochent sa nonchalance, mais qui a décrété que tous les artistes devaient s’adresser autrement qu’en musique au public ?

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Si je suis parti précipitamment de plusieurs concerts, c’était toujours dans l’impérieuse nécessité de vider une quelconque carte mémoire ou d’autres contenants moins avouables. Sauf peut-être pour Paul Kalkbrenner, que j’ai préféré apprécier… depuis le campement.

Mon plus grand regret

Que la connexion Wifi de l’espace presse ait été si lente et m’ait empêchée d’aller écouter Rangleklods, Wild Belle, Mermonte (alors qu’on les a interviewé sur le toit d’un bus anglais, en plein cagnard, en levant des coupes de champagne et de glace), La Femme, Féfé, etc. Bref tous ceux dont mes camarades tressent des lauriers.

Ma rencontre inattendue

Allez, je me la raconte. C’est arrivé plusieurs fois que des festivaliers viennent à notre rencontre, nous reconnaissant grâce à notre panneau La Déviation brandi comme un étandard guerrier, pour nous saluer. C’était super sympa, mais pas autant que de se faire offrir un coup de Coreff par Michel, berger résistant du Méné Bré, qui n’en a sans doute guère que foutre de notre webzine.

Mon pire souvenir

“Merde, j’ai paumé l’interview des Red Goes Black sur un Mac du village presse !”

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Déjà, allez-y et ne vous arrêtez pas à l’affiche, même si vous ne connaissez qu’un nom par journée (ce qui dénote quand même une culture musicale encore plus piteuse que la mienne).

Ensuite, entrez tôt sur le site et faites tout pour ne pas ressembler au portrait robot du festivalier tiré par Ouest-France.

La Déviation - Webzine axé culture et politique

Klervi Le Cozic – La Déviation

Mon plus beau concert

Neil Young & Crazy Horse, malgré les multiples péripéties qui m’ont éloignée de la scène à plusieurs reprises. Le festival voulait l’épingler en tête d’affiche depuis dix ans, et moi je pensais qu’il m’en aurait encore fallu quinze, pour l’entendre “en vrai” un jour. Car c’était ça le plus beau, sentir le frémissement de trois générations de fans, qui ont écouté en boucle leurs vinyles, cassettes, CD ou playlist en rêvant d’aventures et de voyages, murmurer les paroles par cœur.

À ceux qui ont (osé) trouver ça long et mou, les papis Frank Sampedro (guitare), Billy Talbot (basse) et Ralph Molina (batterie), presque tous septuagénaires, n’avaient pas besoin de slamer, pogoter ou de s’épuiser en pétards et feu d’artifices. À regarder le loner et sa “band” jouer leurs riffes interminables, comme d’éternels adolescents au fond d’un garage, le plaisir d’écouter était pur, simple et bien là.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Paul Kalkbrenner. Au début c’était sympa, ça faisait gigoter tout le monde, même au loin, le long des tavernes. Mais au bout de dix minutes j’ai compris le concept de techno “minimale. “Une structure et un champ spectral plus minimaliste“, nous dira t-on. Ben moi j’ai juste trouvé ça long.

Mon plus grand regret

Keny Arkana aux Vieilles Charrues 2013 - La Déviation
Keny Arkana fait lever les poings sur la scène Kerouac. Jusqu’ici tout va bien. Crédits Sylvain Ernault

Que Keny Arkana ait été aussi mauvaise joueuse. Quand une contestataire fait du rappe et chante avec autant de ferveur et de rage son envie de changer le monde, de dire merde à la société, au libéralisme, à l’occupation des territoires palestiniens, aux caméras dans la rue ou aux politiciens, on pensait qu’elle nous aurait accueilli sans ambages, pour parler de son engagement. Quelle déception quand on a appris que la militante était “fatiguée” et n’avait “plus trop envie de nous parler”.

Un Doliprane et ça repart… Non ? ah bon. La pasionaria des indignados, déjà vue au FestiZad, qui se la joue diva, ça m’a laissé un goût amer. Disons que ce soir-là (comme tant d’autres, notamment au Printemps de Bourges, cette année), Keny Arkana avait “besoin d’air“.

Ma rencontre inattendue

C’est la même que Sylvain, avec qui j’ai assisté au concert de Neil Young : Michel, berger à Sizun, sosie de José Bové et fan absolu du loner. Pendant le concert, on s’est reconnus, on s’est perdus de vue, on s’est r’perdus d’vue, on a laissé échapper une petite larme pendant “The Heart of gold” et puis finalement on a trinqué autour d’une bolée.

Lui, trop heureux de trouver des jeunes fan de Young, et nous, ravis d’avoir partagé le même frisson pendant deux heures avec un fidèle des Vieilles Charrues qui, en vingt ans, a eu beau voir les plus grosses têtes d’affiches, reste émerveillé à chaque nouveau concert.

Mon pire souvenir

T-shirt Santana tenu par Valentin aux Vieilles Charrues 2013 - La Déviation
Valentin, lecteur rencontré le dimanche soir, a réussi à acheter un T-shirt de Santana avant que le tour bus du chanteur ne reparte avec le stock. Crédits Klervi Le Cozic

Ma rencontre récurrente avec les vigiles des devants de scènes. Ouverts à la discussion et doux comme des agneaux (sic), ils n’ont eu de cesse de nous virer de la foule car nous prenions des photos et du son pour La Déviation… exactement comme nos 30.000 autres voisins de foule qui s’en donnaient à cœur joie avec leurs smartphones.

Nous, en plus d’être accrédités nous avions simplement l’honnêteté de le faire ostensiblement. RIP, les photos du concert de The Roots, supprimées par le zèle d’un vigile.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Habillez-vous comme un oignon, multipliez les couches de vêtements pour résister au frimas comme à la canicule ! Et pour les groupies de groupes d’Outre-Atlantique ou d’Outre-Manche, dont les services commerciaux ne sont pas toujours philanthropes, pensez à faire un tour à la boutique artistes, AVANT la dernière chanson. Ils retirent les T-shirts et autres goodies une heure avant la fin du concert de votre idole. D’ailleurs, si vous avez un T-shirt de Santana en rab’… faites-moi signe :)

Toujours à consulter chez nous : les podcasts quotidiens des Charrues du Commerce. Vous y retrouverez tous ceux qui se sont prêtés de bonne grâce à ce jeu de questions-réponses.

Catégories
Écouter

Podcast – Charrues du Commerce #4, le dimanche

C’est l’ultime podcast des Vieilles Charrues 2013, enregistré au milieu du public, au cœur de la prairie, entre un set de Busy P et un excellent concert de clôture de Phoenix. Notre club de la presse revient notamment sur les prestations de Santana, The Vaccines, Alt-J, Marc Lavoine et La Gale.

Apparaissent au micro : Louis pour Sound Cultur’All, Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Étienne pour Radio VL, ainsi que Valentin, festivalier et membre du forum non officiel du festival Présenté par Sylvain Ernault.

Un merci tout particulier à Klervi, qui bien qu’absente sur la bande son, était membre de notre team sur le festival des Vieilles Charrues. Merci également à Suzy Colin pour ses jolies photos des artistes et du public, qui illustrent certains de nos articles. À l’année prochaine les Charrues !

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Écouter

Podcast – Charrues du Commerce #3, le samedi

Nos camarades de la presse musicale reviennent sur les concerts du samedi 20 juillet, autour de notre table. Au menu, Neil Young, Féfé, Asaf Avidan, Gentleman, Benjamin Biolay, Hanni El Khatib, The Roots, Oxmo Puccino, Superpoze, Cashmere Cat et le jeune groupe des Superets.

Sans oublier un petit mot sur l’ambiance, les priorités pour dimanche et les conditions de travail des journalistes.


Podcast dimanche 21 juillet - Vieilles Charrues 2013
Avec de gauche à droite : Sylvain, Foulques, Romain, Étienne, Nicolas, Cécile et Louis. Photo de Paola

Autour de la table, Louis et Paola pour Sound Culture’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Etienne pour Radio VL, Nicolas de RMN FM, Romain et Foulques de Hag Fm. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Écouter

Podcast – Charrues du Commerce #2, le vendredi

On a écouté Rokia Traoré, Patriiick, M, Paul Kalkbrenner, mais aussi Lilly Wood & The Prick, Keny Arkana, Lescop, les Naïve New Beaters et MmMmM, le vendredi 19 juillet aux Vieilles Charrues. Nos humeurs sont à écouter dans notre café de la presse musicale.

Autour de la table, Morgan pour Tous les Festivals, Thomas pour Kickzic, Louis pour Sound Cultur’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.

Nos photos au jour le jour sont à découvrir sur Facebook.

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Écouter

Podcast – Charrues du Commerce #1, retour sur le jeudi

Coups de gueule et coups de cœur, on fait le point sur la journée du jeudi 18 juillet aux Vieilles Charrues, avec les concerts de Rammstein, The Hives, Vitalic VTLZR et Raphaël ; on parle de l’ambiance et on se prépare à la journée du vendredi.

Les amis chroniqueurs autour de la table, Naiko de Hard Force, qui décortique la prestation de Rammstein, Cécile de Talents Frais, Thomas de Kickzic et Louis de Sound Cultur’All. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, au village presse des Vieilles Charrues.

Notre album photo du jeudi 18 se trouve ici (Facebook)

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Agiter

La Déviation est ouverte

C’est une journée spéciale le 6 mai. Une journée de frictions, de choix, de contrastes, d’émotions. Nous avons élu nos deux derniers présidents de la République, au suffrage universel, un 6 mai.

Ce fut un point de bascule. En 2007 et 2012, chaque fois, une longue campagne prenait fin. Une nouvelle séquence politique s’ouvrait. Ce jour rythme nos vies de citoyens.

C’est ce jour symbolique que nous avons choisi pour lancer notre média.

Parce que c’est un jour d’expression. Dans les urnes, dans les salons, dans les cafés, parfois jusque dans la rue, la parole se libère les jours d’élection.

Donner notre point de vue, apporter notre regard sur les événements, aiguiser notre sens critique, c’est justement ce que nous permettra ce site.

Nous sommes des amis jeunes journalistes, rencontrés à l’IUT de Lannion et aujourd’hui dispersés un peu partout en France pour pratiquer notre passion. Nous souhaitons partager nos coups de cœur et nos coups de gueule. Présenter nos découvertes. Tester des outils, interroger notre métier. Garder espoir dans un pays tourmenté et en pleine crise de la presse.

Parce que le web nous permet de dialoguer avec nos lecteurs, parce que nous n’écrivons pas pour nous, le débat fait partie de l’ADN de “La Déviation”.

Si le 6 mai est éminemment une journée politique, c’est aussi une journée médiatique. Une journée excitante pour les journalistes. Aujourd’hui, même sans élection, notre 6 mai est une journée spéciale.

Quitter la version mobile