J’aurais préféré vous parler des archives de la radio, de leur usage ou du péril qui les guette. Comme j’aurais préféré vous parler des 50 ans de France Inter, célébrés à travers des pastilles sonores, un blog et un livre. J’aurais même préféré vous parler d’économie, de chiffres manipulés et du marché du streaming. Hélas, cette semaine est d’abord à marquer d’une pierre noire, après l’assassinat de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, reporters de RFI en mission au nord du Mali.
28 juillet : journée de vote sans incident à Kidal
(01:32)
Dans cette double semaine sur les ondes, vous apprendrez que des mythes s’effondrent du côté d’Europe 1 et de CBS, vous découvrirez que les radios destinées aux enfants renaissent grâce à internet, vous saurez pour quel documentaire France Culture a remporté un nouveau prix international, vous plongerez dans le bain bouillonnant de l’univers de la radio.
Atmosphère planante et décontractée en studio pour cette deuxième émission de la saison. C’est avec Joachim et Thomas du groupe In The Canopy, que l’on se retrouve cette semaine. De leur rencontre via un site Internet à la percée toute récente du groupe, présent à Rock en Seine, vous saurez tout (ou presque) sur eux durant cette heure d’émission.
Au programme, l’interview du groupe, mais aussi un voyage en Afrique du Sud à la découverte de Jeremy Loops. On parle aussi du Reaggaton avec la parole donnée aux étudiants de l’université de Saint-Quentin. Enfin, on termine l’émission avec l’avis du groupe sur les prochains invités : Mungo Park.
La playlist de l’émission
– In The Canopy – New 6
– Balinger – Fire Burning
– Jeremy Loops – Down South
– In The Canopy – Never Return
– In The Canopy – No Room For You
– Novo y Jory – Bien Loco
– Mungo Park – Pilgrim Naked
Sessions live exclusives
No Room For You
Never Return
Retrouvez In The Canopy sur Facebook, Twitter et en interview sur le site.
Podcast – Pour cette première émission de Talents Frais enregistrée sur Radio VL, avec La Déviation , je vous propose de découvrir le groupe versaillais d’electro-disco-pop qu’est Encore!. Durant une heure vous aurez l’occasion d’en apprendre davantage sur leur univers , leur parcours musical, leurs influences et toute l’actualité de ce groupe déjà programmé aux Bars en Trans 2013.
C’est donc en compagnie de Guillaume, Baudoin et de ma chroniqueuse Sophie Perez que je vous emmène dans ce dialogue avec Encore!. Au sommaire de cette première, et entre deux interventions du groupe, Sophie vous propose la découverte du groupe brésilien Afrobombas.
On parle ensuite du style musical qu’est la “twee-pop”, avec notamment la parole donnée aux membres du groupe parisien MmMmM (présents aux Vieilles Charrues), afin qu’ils expriment leur propre interprétation de ce style méconnu. Pour finir, le groupe me donne son avis sur la formation qu’est LAGO, dont le premier EP a été remixé par Julien Briffaz, aussi responsable de leur deuxième EP.
Les sessions live du groupe sont à retrouver par ici .
La playlist de l’émission
– Encore! – Heavy Disco
– Ben Ellis – Ash (Encore ! remix)
– Afrobombas – De Sal e Sol Eu Sou
– Encore! – Feelin ( session live)
– Encore! – Kingdom (session live)
– Belle and Sebastian – If You Find Yourself Caught In Love
– LAGO – Trigger
La foisonnante actualité de cette rentrée sur les ondes ne doit pas nous empêcher de prendre le temps d’écouter. Et de lire. Le 19 septembre est paru chez Buchet Chastel “Captain Teacher”, le récit d’une aventure hors du commun qui s’est déroulée en Afghanistan.
Raphaël Krafft, que l’on a connu à vélo pendant la dernière campagne présidentielles, a intégré l’armée française en décembre 2009. Un engagement pris dans le seul but de créer une radio communautaire à Subobi, au sud de Kaboul. Ce projet, piloté par la grande muette, a malheureusement fait long feu.
Dans cette revue de presse hebdomadaire, vous écouterez également un hommage à Gilles Verlant, des témoignages d’artisans de la presse alternative ; vous découvrirez une radio associative des Pyrénées-Atlantiques tournée vers la culture, une webradio consacrée aux cours de l’or et quelques pépites dénichées sur la toile. De ce qui fait le plus de bruit dans ce petit monde, à ce qui passe (presque) inaperçu sur l’écran des sonomètres.
C’est l’ultime podcast des Vieilles Charrues 2013, enregistré au milieu du public, au cœur de la prairie, entre un set de Busy P et un excellent concert de clôture de Phoenix. Notre club de la presse revient notamment sur les prestations de Santana, The Vaccines, Alt-J, Marc Lavoine et La Gale.
Un merci tout particulier à Klervi, qui bien qu’absente sur la bande son, était membre de notre team sur le festival des Vieilles Charrues. Merci également à Suzy Colin pour ses jolies photos des artistes et du public, qui illustrent certains de nos articles. À l’année prochaine les Charrues !
Nos camarades de la presse musicale reviennent sur les concerts du samedi 20 juillet, autour de notre table. Au menu, Neil Young, Féfé, Asaf Avidan, Gentleman, Benjamin Biolay, Hanni El Khatib, The Roots, Oxmo Puccino, Superpoze, Cashmere Cat et le jeune groupe des Superets.
Sans oublier un petit mot sur l’ambiance, les priorités pour dimanche et les conditions de travail des journalistes.
Autour de la table, Louis et Paola pour Sound Culture’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Etienne pour Radio VL, Nicolas de RMN FM, Romain et Foulques de Hag Fm. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.
On a écouté Rokia Traoré, Patriiick, M, Paul Kalkbrenner, mais aussi Lilly Wood & The Prick, Keny Arkana, Lescop, les Naïve New Beaters et MmMmM, le vendredi 19 juillet aux Vieilles Charrues. Nos humeurs sont à écouter dans notre café de la presse musicale.
Autour de la table, Morgan pour Tous les Festivals, Thomas pour Kickzic, Louis pour Sound Cultur’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.
Coups de gueule et coups de cœur, on fait le point sur la journée du jeudi 18 juillet aux Vieilles Charrues, avec les concerts de Rammstein, The Hives, Vitalic VTLZR et Raphaël ; on parle de l’ambiance et on se prépare à la journée du vendredi.
Les amis chroniqueurs autour de la table, Naiko de Hard Force, qui décortique la prestation de Rammstein, Cécile de Talents Frais, Thomas de Kickzic et Louis de Sound Cultur’All. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, au village presse des Vieilles Charrues.
Dans mon bloc-notes cette semaine, il y a du bruit sur les ondes. Glitch se fait remarquer sur Le Mouv’. Faites corps avec votre machine pour une fête de la musique toute électronique. Les Sales gueules hurlent dans le poste pour la meilleure libre antenne du moment, certifié par les amateurs du putois sur Nanterre. L’est parisien et la Grèce ont un point commun, découvrez lequel.
À la une
Glitch, je souhaitais vous en parler depuis un moment. L’émission radicale du Mouv’, diffusée le vendredi soir à minuit, est un objet radiophonique non identifié. Difficile de la décrire, mais je vais m’y employer. Pendant une heure, une succession de séquences électroniques, tantôt mélodiques, tantôt dissonantes, prennent possession de l’antenne. Nos repères sont troublés, nos sens en éveil, l’heure est propice à la divagation.
Son animateur, Adrien Landivier, intervient parfois avec une voix robotisée pour présenter les artistes indépendants qui composent la playlist, quand ce ne sont pas des extraits de micro-trottoirs qui servent de transitions.
Glitch représente en radio le basculement de notre monde vers le numérique. Bien plus que certains programmes qui pensent porter le drapeau d’une nouvelle ère à coup de réseaux sociaux.
J’écoute Glitch sur mon vieil Acer Aspire 9420, attendant le moment où ma machine va percuter la bande son et créer son propre glitch par-dessus Glitch. Oui, car rapide point lexical, le “glitch” est d’abord une sorte de bug en langage informatique, le résultat inattendu d’un dysfonctionnement. Il peut-être auditif ou visuel, en témoigne les bugs d’affichage délibérément provoqués sur les pages internet de l’émission. Esthétisé, le glitch est devenu un art.
Je souhaitais vous en parler depuis un moment, puis ce fut la fête de la musique. La belle affaire, puisque l’émission s’est intégrée au programme spécial de Radio France, en version gonflée aux hormones. Surtout, il était temps. Glitch vient d’êtrerécompensé au festival de la radio de New-York, dans la catégorie “meilleure émission musicale régulière du monde”. L’expérience deviendra peut-être bientôt un phénomène de mode. Certains adeptes de la première heure craignent qu’elle se “démocratise”. Ils ne seront pas rassurés en apprenant que l’émission sera diffusée à 22 h, les samedis et dimanches, pendant tout l’été.
Le Glitch de la Fête de la musique
Le trou noir des ondes
C’était en mai dernier. Avec Vivien, nous rentrons de Cannes. Pendant les 1.000 km de route, nous slalomons entre les fréquences de maintes radios locales et nationales, de Radio Azur à France Inter en passant furtivement par RCF Lyon Fourvière et tant d’autres.
Sauf qu’à quelques mètres de l’arrivée, en plein cœur d’une des principales métropoles européennes, sur le périphérique parisien, Vivien me prévient “tu vas voir, ça va bientôt couper”. En cause, deux tours jumelles, les Mercuriales, plantées à Bagnolet, surmontées d’immenses antennes qui brouillent les communication à 2 km à la ronde.
Le Parisien a récemment publié un article sur ce petit scandale. “Les Sans-radio de l’Est parisien repartent au combat“, rappelle que la situation dure depuis dix ans. 40.000 foyers ne disposent que d’une bande FM amputée des fréquences allant de 87,5 à 100 Mhz. Comme le souligne le président de l’association des Sans-radio, Michel Léon, “on ferait ça à Neuilly, ça ne tiendrait pas cinq minutes.” Le CSA et TDF renvoient les habitants au lancement de la RNT, autant dire, aux calendes…
Grecs et toujours maltraités
La semaine dernière, j’ai longuement donné mon point de vue sur le sens de la coupure des émetteurs des télés et radios publiques en Grèce, par le gouvernement Samaras. La question a été rapidement éclipsée des média français. Pourtant, si le conseil d’Etat a bien retoqué cette fermeture unilatérale, lundi 17 juin, les émetteurs n’ont toujours pas été rallumés.
Au passage, ce serait se voiler la face que d’ignorer les sarcasmes de très nombreux internautes commentateurs. Si la fermeture de l’ERT suscite autant de moqueries, malgré l’atteinte franche à la liberté de la presse, c’est bien parce que le journalisme et les médias subissent une défiance généralisée. Nous devons absolument nous en soucier, car ce combat n’est pas corporatiste, loin de là.
France Culture, 50 ans
Heureusement, pour l’heure, dans l’hexagone, notre service public fonctionne toujours. Jeudi, France Culture a publié un beau livre anniversaire pour ses 50 ans, édité par Flammarion. De quoi faire le bonheur de Fanch Langoët, qui a interviewé les deux auteurs de l’ouvrage, Emmanuel Laurentin, producteur de La Fabrique de l’histoire et Anne-Marie Autissier, docteur en sociologie.
Fanch, fidèle parmi les fidèles, a livré son premier avis sur ce “bouc”. Quant à moi, néophyte parmi les néophytes, je viens de recevoir la somme et je vous en parlerai la semaine prochaine.
Plongeon dans le temps
D’un monde à l’autre, je ne peux pas faire l’impasse sur l’éternel retour de Max, l’animateur qui a bercé les nuits de millions de collégiens et lycéens, entre le milieu des années 1990 et le milieu des années 2000. Francki reprend les reines d’une quotidienne, non pas sur Fun Radio, pas plus sur Radio Néo, mais sur la webradio Prysm.
Amusant de noter que ses anciens compères du Starsystem, Manu et Reego, animent eux aussi une émission de radio (vraiment) libre, chaque jeudi après 22 h, sur leur propre webradio, nommée Les Sales Gueules. Les fans de Gérard de Suresnes préférons cette expérience trash à la libre antenne adolescente du boss déchu.
Hard news
En bref, on retiendra de la semaine passée qu’à Mayotte, la radio reste un marché oligopolistique très nettement dominé par… la télévision publique. Mayotte 1ère appartient en effet au groupe France TV et apparaît en tête de la dernière enquête de Médiamétrie.
L’association Radio Calvi Citadelle était sur la sellette, du fait d’un refus du Fonds de soutien à l’expression radiophonique, le Fser, de lui attribuer ses subventions vitales. Finalement, le tribunal administratif de Paris a tranché et donné gain de cause à la station, membre de la Fédération des radios associatives du Sud-est.
Europe 1, en perte de vitesse, peut toujours se targuer d’être leader sur la balladodiffusion. France Inter et RTL sont au coude à coude, devant France Culture. Les quatre stations se détachent très nettement de la concurrence.
Un feuilleton qui devrait nous occuper cet été, c’est celui de la reprise de Sud Radio. Le groupe Fiducial, de Christian Latouche, est sur les rangs. Or, le Comité d’entreprise de la station a donné un avis négatif et surtout, le CSA, dont l’avis peut bloquer le rachat, est ouvertement brocardé par Fiducial, vexé par le refus d’un dossier sur la TNT. C’est à lire dans Les Echos.