Interview audio – Associer les mots, radios, conflits communautaires, milices… réveille souvent le souvenir des actions dévastatrices des médias attisant la haine pendant le génocide rwandais.
Mais nombreuses sont les radios qui, par leurs actions, ont renouvelé ce rôle de média de la paix en étant à la fois un soutien lors de crises humanitaires, un moyen de diffusion de message prônant l’unicité et la tolérance, comme la toute jeune radio syrienne Hawa Smart installée au sud de la Turquie ou la radio congolaise financée par la fondation Hirondelle : radio Okapi, a joué un grand rôle dans la tenue des élections présidentielles en 2006 en donnant la parole équitablement aux candidats des deux partis.
J’ai rencontré Ibrahima Gassama à Bordeaux, alors que nous participions à une formation autour de la restauration collective, animée par son fondateur lui-même, le Brésilien Dominique Garter.
Venu du Sénégal, Ibrahima était de loin, le participant qui avait fait le plus de kilomètres pour venir entendre parler de cette méthode de résolution des conflits, qui réunit l’auteur du conflit, la victime, ainsi que toute la communauté concernée. Ibrahima Gassama met déjà en application la communication non violente dans son émission “Carrefour de la paix” sur la radio Zig FM, ‘située à Ziguinchor, capitale de la région Casamance au Sénégal). Alors quand une journaliste radio croise un journaliste radio qui a fait tant de chemin il fallait bien dégainer le micro…
Le parcours d’Ibrahima Gassama
La violence ne règle rien, dans l’émission « Carrefour de la paix » je propose de substituer l’argument de la force, à la force de l’argument.