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Marée humaine à Guingamp pour défendre le breton

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Le battement d’ailes du Conseil constitutionnel à Paris peut-il provoquer une tornade à Guingamp ? Le spectaculaire retournement de situation autour de la loi Molac a en tout cas précipité autour de 10.000 manifestant·es dans la cité de la Plomée ce samedi après-midi (entre 6.400 selon la préfecture et 15.000 selon l’organisation).

Les défenseuses et défenseurs des langues minoritaires sont passé·es par toute les émotions récemment. Si l’adoption de l’article 4 de la loi Molac, contre l’avis du gouvernement, ouvrait la voie à l’enseignement immersif dans l’enseignement public, sa censure prononcée le 21 mai par les « sages » menace l’existence même de réseaux d’écoles comme Diwan, en Bretagne.

Or, sans un apprentissage de la langue précoce et massif, le breton continuera de perdre des locuteurs jusqu’à s’éteindre, peut-être même avant la fin de ce siècle.

Dans ce contexte, l’arrivée de la Redadeg le 29 mai à Guingamp a pris une dimension revendicative encore plus affirmée qu’à l’accoutumée. Cette course créée en 2008 pour collecter des fonds et promouvoir la pratique du breton a fusionné avec la manifestation aux abords du stade de Roudorou, dont les portes ont été ouvertes par l’En Avant en signe de soutien. Des militant·es du gallo, langue parlée en Haute-Bretagne, étaient également présent·es.

Après un défilé de presque trois heures, les participant·es se sont retrouvés dans le jardin public où le groupe de musique morbihannais Lies a donné au lieu des faux-airs de festival de la Saint-Loup. Des élèves du lycée Diwan de Guingamp ont clos le rassemblement en assurant qu’ils poursuivraient le combat initié par leurs aïeux.

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Nuit Debout Lannion mobilise en chansons

Le premier Fest-Noz du mouvement « Nuit Debout Lannion » s’est tenu le 26 mai 2016, lors de la trente-sixième soirée d’occupation de place de la Mairie.

Les jeunes et prometteurs groupes traditionnels bretons War-Sav et Sparfell, notamment, ont fait danser jusqu’à 300 personnes, pour cet événement placé sous le signe de la lutte contre le projet de loi Travail, du gouvernement Valls.

Une caisse de grève a été mise en place pour soutenir le mouvement. Le matin-même, une centaine de manifestants ont répondu à l’Appel de Plouaret en bloquant la circulation des trains pendant six heures sur l’axe Paris-Brest.

Trois-cents personnes se sont aussi réunies à midi devant la Maison de l’emploi, à Lannion, à l’appel de l’intersyndicale, qui compte construire la grève dans le plus grand nombre d’entreprises du territoire trégorrois.

La « Radio Debout Lannion » a émis en parallèle, depuis un appartement surplombant la place pour sa cinquième émission en direct, consacrée à l’actualité du mouvement social et aux questions de précarité. Un vif débat s’est engagé sur la priorité que représente l’écriture d’une nouvelle Constitution.

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