Catégories
Agiter

Mick témoin de la répression anti-manifestants

Mercredi 7 juin, à Rennes, deux jeunes femmes ont été menottées à la fin du procès de Matthieu, étudiant de 27 ans, poursuivi pour des jets de projectiles sur les forces de l’ordre, lors d’une manifestation “ni Le Pen, ni Macron”, pendant l’entre-deux tours de l’élection présidentielle.

Le président du tribunal, Nicolas Léger, leur reproche d’avoir menti car leur version s’oppose à celle des plaignants. Sans se connaître, elles ont chacune expliqué à la barre que des policiers ont placé une pierre dans la poche arrière de l’accusé.

Une information judiciaire a été ouverte pour faux témoignages. Elles sont sorties libres, avec le statut de témoin assisté, après un détour par le bureau d’un juge d’instruction.

L’accusé a été condamné à trois ans d’interdiction de manifester en Île-et-Vilaine et 500 € d’amende pour chacun des deux agents de la brigade anti-criminalité. En possession d’un GoPro au moment de son interpellation, il n’a plus revu sa caméra et suggère que la police l’a arrêté pour récupérer ses images. L’accusation portait uniquement sur les témoignages des policiers et une vidéo soumise à controverse.

Mick, membre active de Nuit Debout Lannion, a assisté à cette audience hors-norme, durant laquelle les droits de la défense ont été bafoués comme rarement auparavant. Elle raconte la scène vécue depuis les bancs du publics.

La remise en cause du droit de manifester en France, étayée par Amnesty International dans un rapport paru cette année, a justifié une projection organisée par Nuit Debout Lannion, devant les marches de la mairie de Lannion, le jeudi 6 juin 2017. Une action menée dans le cadre du Front social contre les ordonnances Macron sur le travail.

En mars, Buzzfeed avait révélé une enquête sur huit affaires où des policiers ont proféré de faux témoignages pour accuser de violence des manifestants. Un véritable business de l’outrage s’est instauré et implique des cabinets d’avocats.

Catégories
Agiter

Macron, début d’une lutte prolongée

Ils partirent quarante… Lundi 19 juin 2017 à midi, militants syndicalistes et politiques de gauche ont relevé leurs drapeaux contre les ordonnances Macron sur le droit du travail, en se rassemblant devant la sous-préfecture de Lannion.

Premier pas vers l’organisation des forces sociales, ce rassemblement appelé par CGT-FO et Solidaires était le premier depuis 15 septembre.

Nous suivrons pas à pas la mobilisation sociale qui tente de se (re)-construire en France, à partir de l’exemple lannionnais, ville connue pour son engagement.

Le soir-même, des représentants de syndicats et mouvements politiques se sont retrouvés devant les marches de la mairie de Lannion pour constituer un Front social contre la politique d’Emmanuel Macron.

Intervenants : Benoît Dumont, secrétaire de l’Union locale CGT de Lannion ; Michel Blin, de Solidiares Trégor ; Christian Kervoelen, co-secrétaire de la FSU Trégor; et Max Trousse, coordinateur du groupe La France insoumise du Trégor.

Catégories
Agiter

Les Trégorrois contrent la manif anti-exilés du FN

« Devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile en d’autres pays. » (Article 14 de la DUDH de 1948) Six-cents Trégorrois l’ont fermement rappelé aux militants et élus FN, venus à Trébeurden (22), vendredi 14 octobre, pour agiter les peurs avant l’ouverture d’un Centre d’accueil et d’orientation (CAO) dans le CCAS de la commune.

Le village breton s’est dressé face à une trentaine de militants hors-sols, pas gênés de se réclamer « chez eux ». Quand les xénophobes deviennent des envahisseurs, l’instrumentalisation de la crise migratoire s’échoue sur la côte de Granit Rose.

Catégories
Agiter

Un grain de sable dans la machine de Roullier à Lannion

Le lundi 12 septembre 2016, quelques militants écologistes montent sur le sable déchargé dans le port de Tréguier (Côtes-d’Armor). La Compagnie armoricaine de navigation (Can) y a stocké 1.150 m3, extraits dans la baie de Lannion.

Issus notamment des collectifs Grain de sable dans la machine et Nuit Debout lannion, ils rejettent symboliquement quelques sceaux dans le Jaudy, pour s’opposer au pompage de la dune du Crapaud, au large de Trébeurden, qui a débuté dans la nuit du 6 au 7 septembre. Ces militants s’étaient déjà rendus au siège de l’entreprise à Pontrieux, quelques jours plus tôt.

En 2015, après cinq ans de conflit entre Roullier d’un côté et la population locale dans sa quasi-unanimité de l’autre, Emmanuel Macron cosigne le décret ministériel autorisant l’extraction, sous certaines conditions de dates et de volumes.

Le site convoité par l’industriel est situé entre deux zones Natura 2000 et près de la réserve naturelle des Sept-Îles, face à la côte de Granit rose. Les associations écologistes soulèvent les risques pour la faune, les professionnels de la pêche et du tourisme craignent pour leurs activités, la ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, affirme son opposition, et des démarches judiciaires sont entreprises pour annuler ou freiner le projet.

Le 13 septembre, Roullier annonce la suspension du pompage “par souci d’apaisement”, jusqu’à un comité de suivi en préfecture, qui entérine cet arrêt en novembre, à quelques mois de l’élection présidentielle. Seulement, le décret reste valable, aucune décision de justice ne l’ayant cassé, et le sablier peut en théorie se présenter en baie de Lannion en septembre 2017.

Mise à jour le 26 août 2017

Catégories
Agiter

Un carnaval de têtes à claques

Images exclusives d’un défilé polémique. Les 13 et 14 juillet 2016, Nuit Debout Lannion organise un carnaval révolutionnaire et coupe des têtes, provoquant l’ire du Parti socialiste et du préfet des Côtes-d’Armor. Était-ce justifié ? À vous de juger.

Au quatrième mois de mobilisation contre la loi Travail et au 84e jour de présence quotidienne devant la mairie de Lannion pour Nuit Debout, quelques militants organisent un « carnaval révolutionnaire », annoncé dans la presse.

Le 13 juillet, avant le traditionnel bal des pompiers du quai d’Aiguillon, puis le 14 juillet, les militants baladent une charrette dans laquelle sont installés des poupées représentant le président de la République, François Hollande, son premier ministre, Manuel Valls, la ministre du Travail, Myriam El Khomri, le président du Medef, Pierre Gattaz, et la députée PS de Lannion-Paimpol, Corinne Erhel (décédée un an plus tard d’un arrêt cardiaque, en plein meeting pour Emmanuel Macron).

Seule Corinne Erhel sera épargnée par L’Ankou, le « serviteur de la mort » dans la mythologie bretonne.

Le 19 juillet, le Parti socialiste des Côtes-d’Armor publie un communiqué pour « condamner une mise en scène macabre […] une incitation à la haine et à la violence ».

Dans la foulée, le préfet des Côtes-d’Armor, Pierre Lambert, condamne à son tour « cette mascarade faussement républicaine. Un dépôt de plainte est envisagé pour diffamation publique et outrage à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique. […] Toute manifestation nouvelle, susceptible de troubler l’ordre public, organisée à Lannion et à l’initiative des auteurs de ces actions, sera strictement interdite. »

Nuit Debout Lannion reçoit notamment le soutien de la section de Bégard du NPA et de laGauche indépendantiste bretonne.

Plus tard, Myriam El Khomri témoigne lors du documentaire sur Nuit Debout diffusé par France 5 avoir vécu cette décapitation symbolique, dont elle a été informée, comme une « intimidation ».

Finalement, Nuit Debout Lannion poursuit ses actions sans être inquiété. Aucun militant n’est poursuivi pour ce carnaval et ceux traînés devant le tribunal pour des rassemblements sur le parvis de la mairie de Lannion ou sur les rails de la ligne TGV Paris-Brest sont relaxés lors de procès organisés à Guingamp.

À ce jour, en décembre 2017, Nuit Debout Lannion continue de se réunir chaque semaine, participe au Front social Lannion-Trégor, qui s’oppose au contre-réformes Macron. Le groupe informel s’inscrit dans de nombreuses luttes contre l’extraction de sable en baie de Lannion, les projets miniers en Centre-Bretagne, les accords de libre échange, l’extrême-droite, le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou l’austérité budgétaire dans les hôpitaux publics.

Mise à jour le 2 décembre 2017

Catégories
Agiter Écouter Festoyer

Le milieu breton chante contre la loi Travail

Nuit Debout Lannion organise un deuxième fest-noz, le 30 juin 2016, en plein mouvement contre la loi Travail. Un mois après une première soirée festive, ce sont encore plus d’une centaine de Trégorrois.es qui viennent écouter, notamment, le jeune groupe Sparfell.

Cette fois, la mairie n’a pas accordé d’autorisation pour installer la scène sur la place du Centre et les militants doivent poser leurs tréteaux au bord du Léguer, sur le parking de Günzburg, sur le quai d’Aiguillon. Le maire, Paul Le Bihan, a même interdit par arrêté les rassemblements quotidiens devant l’hôtel de ville, au prétexte d’un bris de vitre pourtant condamné par les manifestants et dont l’auteur n’a pas été identifié.

La police nationale verbalise régulièrement ces derniers, qui répondent en se présentant ballonnés dans la salle du conseil municipal. Ils obtiendront gain de cause à l’automne au tribunal de police de Guingamp.

Dans le même temps, des opérations de blocage des voix ferrées sur la ligne Paris-Brest se multiplient en lien avec des syndicalistes autour de la gare de Plouaret pour accompagner le mouvement de grève et de blocage économique.

C’est dans ce contexte de tension, alors que le gouvernement utilise à plusieurs reprises l’arme constitutionnelle du 49.3 pour passer en force le recul des droits des travailleurs à l’Assemblée nationale, que des groupes de musique traditionnelle bretonne tels que Sparfell (vidéo), Aija, Morvan/Paugam, Veillon/Riou, Awenn & Enora, Urvoy/Le Dissez/Bléjean ou War-Sav se succèdent bénévolement sur la petite scène montée en plein air par des techniciens sympathisants.

Radio Debout Lannion ouvre son antenne sur le web depuis un camion installé derrière l’estrade, pour donner la parole à celles et ceux qui veulent la prendre.

Mis à jour le 7 janvier 2018

Catégories
Agiter

Veillée d’arme à Lannion contre l’extraction de sable

Le mouvement Nuit Debout Lannion a reçu la nouvelle association Peuple des Dunes de Batz à Bréhat et le collectif Grain de sable dans la machine, lors de sa permanence quotidienne, le vendredi 27 mai 2016, à partir de 19 h 30, devant l’Hôtel de Ville.

François Luce et Yves-Marie Le Lay (par ailleurs président de Sauvegarde du Trégor) ont expliqué les conséquence néfastess pour l’environnement et l’économie trégorroise d’une extraction de sable en baie de Lannion.

Le groupe multinational Roullier, par sa filiale la Compagnie Armoricaine de Navigation (Can), a obtenu le droit de pomper du sable à quelques kilomètres seulement de Trébeurden et de la côte de Granit Rose, à partir de l’automne 2016. Le rejet de la population, exprimé lors de manifestations qui ont rassemblé jusqu’à 5.000 personnes à Lannion, n’a pas suffi, jusqu’ici, à faire reculer l’Etat.

Si le Peuple des dunes originel se place désormais sur un terrain uniquement judiciaire pour contester l’extraction, le Peuple des dunes de Batz à Bréhat et le collectif Grain de sable comptent notamment mener des actions visant l’image de Roullier et de ses filiales alimentaires grand public.

Notons que malgré l’opposition à ce projet exprimée par la députée PS de Lannion-Paimpol, Corinne Erhel, celle-ci a récemment rejoint le mouvement d’Emmanuel Macron « En marche », alors que c’est le ministre de l’Economie qui a signé le décret d’autorisation.

Catégories
Agiter

Nuit Debout Lannion mobilise en chansons

Le premier Fest-Noz du mouvement « Nuit Debout Lannion » s’est tenu le 26 mai 2016, lors de la trente-sixième soirée d’occupation de place de la Mairie.

Les jeunes et prometteurs groupes traditionnels bretons War-Sav et Sparfell, notamment, ont fait danser jusqu’à 300 personnes, pour cet événement placé sous le signe de la lutte contre le projet de loi Travail, du gouvernement Valls.

Une caisse de grève a été mise en place pour soutenir le mouvement. Le matin-même, une centaine de manifestants ont répondu à l’Appel de Plouaret en bloquant la circulation des trains pendant six heures sur l’axe Paris-Brest.

Trois-cents personnes se sont aussi réunies à midi devant la Maison de l’emploi, à Lannion, à l’appel de l’intersyndicale, qui compte construire la grève dans le plus grand nombre d’entreprises du territoire trégorrois.

La « Radio Debout Lannion » a émis en parallèle, depuis un appartement surplombant la place pour sa cinquième émission en direct, consacrée à l’actualité du mouvement social et aux questions de précarité. Un vif débat s’est engagé sur la priorité que représente l’écriture d’une nouvelle Constitution.

Catégories
Agiter

Nuit Debout Lannion déborde les syndicats

Près de 300 personnes ont manifesté dans les rues de Lannion (22), le 17 mai 2016 contre le projet de loi Travail du gouvernement Valls. Une partie du cortège a organisé une marche funèbre et musicale pour enterrer le code du travail, à l’initiative du mouvement Nuit Debout Lannion.

Certains manifestants chantaient des slogans contre la députée PS de Lannion-Paimpol Corinne Erhel, sur la musique de Merci Patron, des Charlots, bande originale du film éponyme produit par le journal militant de gauche Fakir et réalisé par le journaliste François Ruffin.

Sur la vidéo, le défilé passe sur le quai du Maréchal-Foch, près du centre Sainte-Anne. Les manifestants se trouvent ensuite devant la sous-préfecture. Le faux-cercueil sera plus tard balancé dans le jardin de Sophie Yannou-Gillet, sous-préfète. Enfin, les derniers manifestants réalisent une opération escargot sur le rond-point de Saint-Marc, avant de rallier les ronds-points Coppens et de Boutil, qui se trouvent sur l’axe Lannion-Guingamp.

Mis à jour le 6 janvier 2018.

Quitter la version mobile