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L’OL élimine de la Coupe de France des Guingampais en regain de forme

L’Olympique Lyonnais a éliminé l’En Avant de Guingamp, en 8e de finale de la Coupe de France de football, au stade municipal de Roudourou, le 7 février 2019. Moussa Dembélé a ouvert la marque dès l’entame et Maxwel Cornet a fait le break en début de seconde mi-temps. Alexandre Mendy a réduit l’écart, mais trop tard, trois minutes avant la fin du temps réglementaire.

Le score serré ne reflète pas la domination lyonnaise. Les Costarmoricains, fortement remaniés avant de recevoir Lille, ont certes tenté plusieurs frappes après un quart d’heure de jeu, mais sans cadrer. Nicolas Benezet, qui ne figurait plus dans les plans de Jocelyn Gourvennec depuis mi-décembre et dont le départ a été discuté pendant le mercato hivernal, s’est fait remarquer.

Les entrées de Marcus Coco, Marcus Thuram et Alexandre Mendy ont un peu rééquilibré les forces en seconde mi-temps, mais Lyon avait déjà fait l’essentiel. L’ironie du sort veut que l’ex-Guingampais Fernando Marçal ait pêché sur l’action qui permet à Guingamp de revenir au score.

L’OL recevra donc le SM Caen, fin février, en quarts de finale de la Coupe de France.

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=XPO : le design au secours de l’égalité hommes-femmes

Noëllie Perrusset et Marine Le Razavet ont convaincu douze artistes suédois.es et français.es de leur prêter leurs œuvres sur le thème de l’égalité entre les sexes pour une exposition organisée à Lannion (22), dans l’espace municipal Sainte-Anne. Avec pour objectif d’interroger les visiteurs.

Les deux jeunes designeuses, originaires de Lyon et Lannion, sont parties à Stockholm, en Suède, entre mai et novembre 2017, profitant de leur césure après la fin de leurs études. Un pays que les jeunes femmes décrivent comme plus ouvert que la France sur les questions de genres.

Précédemment, à Göteborg, Marine Le Razavet avait réalisé dans le cadre de ses études le tabouret bancal FREDO, sur lequel on ne peut s’asseoir qu’en ayant les deux pieds posés au sol. Ainsi, les hommes et les femmes dont l’attitude diffère généralement en raison de la norme sociale, se retrouvent sur un pied d’égalité.

Le scandale des abus sexuels pratiqués par Harvey Weinstein à Hollywood et son onde de choc mondiale s’est déclaré en pleine préparation de l’exposition. L’artiste Jenny Edlund a justement rebondi sur les mots-clés #metoo et #balancetonporc, qui ont participé à la libération de la parole des victimes. Son oeuvre participative consiste à broder le nom de son agresseur sur du tissu.

Noëllie Perrusset et Marine Le Razavet n’en insistent pas moins sur la réciprocité de l’égalité hommes-femmes, en ce qui concerne les congés parentaux, notamment. Elles espèrent pouvoir présenter leur exposition à Lyon, Nantes et Stockholm.

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Antigone est un homme au sanctuaire de Cybèle

Gwénaël Morin, metteur en scène de la pièce, nous offre une version moderne et vivante d’un classique. Le cadre, minimaliste, a permis l’osmose entre comédiens et public. L’histoire d’Antigone, vous la connaissez. Pour le reste, lisez plutôt.

C’est le début de la pièce. Les comédiens surgissent de toutes parts. Ils nous regardent dans les yeux et transmettent leur émotion. Le chœur débarque et crie. Chante. Et transmet le message. Il est le même, l’histoire est la même : la loi des hommes contre celle des Dieux et le combat d’une jeune fille, Antigone, pour la sépulture de son frère.

Le chœur est constitué de personnes comme vous et moi. Ce ne sont pas des comédiens, ce ne sont pas des chanteurs. Ce sont des personnes qui se sont inscrites sur une site qui proposait d’interpréter le chœur de cette pièce. Le théâtre se démocratise donc de plus en plus. Le chœur scande des “destin !”, “tragédie !” avec des mégaphones de fortune. Ça nous prend aux tripes.

Le combat d’Antigone est interprété à merveille par un Julian Eggerickx complètement transformé. Il transcende le public, il le touche. La larme a l’œil, il s’efface et s’écrase face au puissant et un tantinet misogyne Créon, joué par Virginie Colemyn.

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La particularité de cette première représentation lyonnaise était bien l’aspect moderne. D’abord les décors, Thèbes, la cité où se situe l’action, est matérialisée par un drap blanc sur lequel est inscrit sobrement en noir “Thèbes”.

La porte, sur laquelle Antigone s’élève pour gagner de la hauteur face aux hommes, est bricolée en bois. Les costumes sont très sobres. Une jupe bleue pour Antigone et deux cercles rouge sur la poitrine du comédien pour représenter les seins de la jeune fille, une vieille perruque pour Hémon, un chapeau et une épée en carton pour Créon.

En bref, il s’agit de décors et de costumes pour le moins minimaliste. Ce minimalisme permet clairement de s’imprégner de la force et de la sensibilité des comédiens. Ce classique de Sophocle n’a rien perdu de son authenticité, au contraire, il réussit toujours à attirer et à séduire le spectateur.

Et comme le metteur en scène me le confiait, “la modernité de cette pièce réside dans sa simplicité”.

Antigone, d’après Sophocle, mis en scène par Gwenaël Morin, aux Ruines romaines de Lyon, chaque soir jusqu’au 12 juin, à 19 h. 20 €/15 €, guichet des Nuits de Fourvière.

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