Catégories
Agiter

La Gazette des confiné·es #2 – Répression, école et données scientifiques

Mettre au coin les enfants méchants…

Alors que le Parlement a accepté d’être dessaisi de son pouvoir législatif sans limite de durée, la suite des mesures annoncées par l’État ou prises par des institutions territoriales est justifiée par la présence d’idiots volages et de jeunes en groupe.

Avant même qu’Édouard Philippe n’annonce la fermeture des marchés ouverts et la limitation des déplacements sportifs à un kilomètre autour de chez soi et un par jour, des municipalités avaient déjà instauré des couvre-feux.

À Perpignan, la police nationale seconde la police municipale et le tout se munit de haut-parleurs pour réprimander les habitant·es. À Nice, des « comportements irresponsables » pour Estrosi ont conduit le maire à instaurer ce couvre-feu et il a été en cela imité par toutes les Alpes-Maritime. Ces mêmes « comportements insouciants » sont ciblés à Paris, où en plus des « bandes de jeunes » se rassemblent.

En revanche, c’est complètement responsable de poursuivre des activités minières, de faire jouer la Ligue 1 « autant que faire se peut », de fantasmer sur le « rêve olympique » (le CIO se donne encore quatre semaines pour décider…) et de considérer que, bah, non, y’a pas plus de soucis aujourd’hui qu’avant pour avorter, pourquoi rallongerait-on les délais ?

Dans un contexte où les plus vulnérables (femmes, prisonniers, immigrés, SDF, etc.) demandent encore plus d’attention, c’est tout le contraire qui arrive.

Blablabla

Dans le même temps (et oui…), le manque de prévision et les incohérences du gouvernement continuent à transparaître partout.

Tandis qu’on n’est même pas certain·es que le second tour des élections municipales ait lieu fin juin, notre Jean-Michel national annonce espérer une réouverture des écoles le 4 mai et envisage des cours supplémentaires pendant les vacances pour combler les lacunes potentielles des élèves.

Les enseignant·es vont être chargé·es de contacter les familles une fois par semaine : évidemment, ils et elles n’ont pas attendu que Blanquer se réveille pour échanger avec des familles qui se retrouvent souvent débordées, les rassurer et tenter de mettre des mots sur la situation [lire ci-dessous].

Ils et elles n’ont pas non plus oublié ce que semble ignorer Blanquer : qu’une partie des élèves n’avait déjà pas, et n’aura pas plus pendant ce confinement ni après, un environnement qui lui permette d’apprendre dans de bonnes conditions.

Un virus, des médecins

Les médecins continuent à s’exprimer sur le coronavirus et la gestion de la crise. Le syndicat des jeunes médecins a ainsi demandé au Conseil d’État l’application d’un confinement total au titre que ce serait sinon une atteinte au droit à la vie et au respect de la vie, ce que ce dernier a refusé dans la mesure où il estime que le gouvernement fait ce qu’il faut et que le ravitaillement de la France serait trop compliqué. Notons quand même qu’il ne l’exclut pas à un moment sur certaines zones.

D’autres se rendent bien compte que le gouvernement est en fait « une bande d’incapables qui en rajoutent dans l’arrogance » ; se demandent pourquoi est-ce que, depuis qu’on a des pandémies et qu’on sait qu’elles se répandent vite, il n’y a pas de stratégie prévue à l’échelle mondiale (est-ce que, vu que les récentes pandémies ont eu lieu dans des pays plus pauvres, on les méprisait bien, pensant que ce n’était pas pour nous ?)  ; sont dégoûtés du rôle de « recycleurs du capitalisme » qu’il leur est donné par la mission de réparer les corps abîmés pour qu’ils retournent sur le marché.

Chiffres à gogo, piège à idiot·es ?

Ça y est, on va pouvoir suivre ce qui se passe : un cabinet de sondages est dépêché pour suivre ce que pensent les Français (avec un très grand « F »). Et on apprend donc par CoviDirect (y’a de bons communicants quand même) que 82 % des Français sont inquiets

La pandémie est aussi l’occasion d’un petit retour sur les chiffres et leur utilisation. Les modélisateurs qui regardent la pandémie ont tendance à le faire avec des équations exponentielles et à présenter des taux de décès.

Les personnes qui ont une approche probabilistes sont plus empiriques et présentent plutôt des nombre de décès… Et bien, par comparaison avec la grippe de 2017, en nombre de décès ça semble peu grave, et en taux de décès c’est affolant. À vous de choisir.

Et nous on fait quoi ?

On appelle les centres de rétention administrative (Cra) pour avoir des nouvelles, on imprime des affiches et on les colle dans le kilomètre réglementaires autour de chez nous, on trouve des connaissances de connaissances maraîcher·es locales qui pourraient organiser une tournée de légumes maintenant que les marchés sont fermés (et qu’ielles n’auront probablement pas beaucoup de soutien financier), on fait des banderoles et on les accroche parce qu’on peut toujours ouvrir nos fenêtres et nos gueules [vu sur réseaux sociaux].

Si on est chaud de la face de bouc on peut aussi aller voir ce qui pourrait se tramer le 29 mars [The Viral Open Space].

Virus : point technique

[Attention, mode « scientifique » ON]

Ce virus appartient à la grande famille des Coronavirus, comme le SARS-CoV (épidémie 2002-2003) et le MERS-CoV (épidémie 2012).

Beaucoup de Coronavirus circulent dans la population humaine : ils représentent 15-29 % des rhumes communs (Su et al., 2016). Le SRAS-CoV2 (le nôtre) est un β coronavirus et il a une forte parenté avec les coronavirus fréquents chez les chauves-souris, même si c’est peu probable qu’il ait été transmis à l’humain via cet animal parce que les chauves-souris hibernaient en décembre en Chine (Lu et al., 2020).

Pour ces virus qui ne sont pas particulièrement dangereux pour les chauve-souris, le passage à l’humain est favorisé par des recombinaisons, c’est à dire des modifications du matériel génétique présent dans le virus : dans une revue de la littérature scientifique sur les coronavirus en 2016, Su et al. soulignaient déjà que ce n’était « not a matter of if, but when, the next recombinant CoV will emerge ».

En Chine, la propagation initiale indiquait une période d’incubation de 5,2 jours et un R0 de 2,2, c’est à dire qu’un patient infecté transmettait le virus à en moyenne 2,2 personnes (Li et al., 2020).

Par rapport aux vaccins / médicaments : élaborer un vaccin, même en contexte pandémique prend un à deux ans. L’utilisation de médicaments est en étude : on s’intéresse au site catalytique de l’ARN-polymérase du virus, c’est à dire à l’endroit de cette protéine qui permet au virus de reproduire son matériel génétique ARN de se lier à d’autres pour fonctionner.

Ce site peut recevoir l’élément qui permet en effet le fonctionnement, mais aussi des éléments de forme similaire. Et on en connaît quelques+uns qui sont déjà utilisés dans le traitement d’autres maladies (hépatite C, grippe notamment) (Li et De Clerq, 2020). Mais on ne sait pas si ça va marcher avec SRAS-CoV2 et ça nécessite pas mal de boulot.

Enfin, de ce qu’on sait des autres coronavirus, ils peuvent persister de quelques heures à dix jours sur les surfaces touchées… (Kampf et al., 2016)

Lettre aux parents partagée sur la liste de diffusion parisienne CNT et copaines
« Chers parents, chers élèves,
Tout d’abord, j’espère que tout va bien pour vous et désolé pour le retard au démarrage, moi aussi j’ai été désorganisé, déboussolé, décontenancé, sidéré. Je vous conseille de vous occuper de vous et de vos enfants. Le temps risque d’être très long. Donc ce n’est pas la peine de se précipiter sur telle ou telle activité sur tel ou tel site. Il faut s’organiser sur un temps long.
Je tenterais, autant que possible, de vous proposer des lectures, des activités, des jeux. Vous pouvez aussi me dire ce que vous faites. M’envoyer des nouvelles des enfants. Et quand je dis nouvelles cela peut-être des dessins, des sculptures ou tout autre réalisation de vos enfants. Pensez bien à tout dater pour refaire le fil de l’histoire quand on se reverra. Car on se reverra, on en reparlera, peut-être même qu’on le chantera et qu’on en rira.
Mais pour l’instant, faisons preuve d’énormément de patience avec nos enfants, avec nous-mêmes. Ne cherchez pas trop à faire la classe. Pas parce que vous ne savez pas le faire mais parce que vous n’avez pas un groupe d’enfants. Moi non plus d’ailleurs, je n’ai plus de groupe d’enfants, je n’ai plus de classe. Donc faisons autre chose.
Alors on va se donner des nouvelles, vous avec moi mais également entre les enfants. Donc une première chose, faisons un dessin, on prends une photo et vous me l’envoyer et je l’envoie aux autres. Vous pouvez aussi l’envoyer directement aux parents de la classe que vous connaissez. Mais, attention, si votre enfant n’a pas envie, ce n’est pas grave, cela viendra. Ou peut-être veut-il autrement. Une photo de lui ? Un objet qu’il apprécie ? Un gâteau qu’il a fait ? Peu importe…
Pour les dessins, n’utilisez pas de feuilles classiques qui servent pour les attestations ou alors le dos de l’attestation de la veille ou tout autre surface (dos des emballages, vieux journaux…). Et pour dessiner, tout outil qui laisse une trace (crayon, feutre, craie, stylo, pinceau et si vous trouvez autre chose prévenez moi).
Voilà, on se donne des nouvelles et à bientôt. »

Illustration : Infuenza IMG_7372 by Thierry Ehrmann CC BY 2.0

Catégories
Agiter

Premières de corvées, premières mobilisées à Guingamp

Les femmes ont toujours été impliquées dans les luttes sociales, mais leur présence est particulièrement remarquée depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ». Ce sont elles qui tenaient le mégaphone lors de la manifestation intersyndicale du 5 février 2019, à Guingamp. Rencontre avec Frambroise Clausse, conseillère en orientation professionnelle, Soizic Roche, aide-soignante dans un Ehpad, et Marie-Françoise Zanchi, secrétaire générale de la CGT de l’aide et des soins à domicile des Côtes-d’Armor.

Plusieurs dizaines de « gilets jaunes » ont répondu à l’appel des syndicats CGT, Solidaires et FSU, lors de la journée de grève du 5 février 2019, à Guingamp. Une première pour un mouvement qui veille jalousement à son indépendance vis-à-vis de toute structure établie et au sujet duquel nombre de syndicalistes ont d’abord eu de la méfiance, y voyant la main de l’extrême-droite et des mots d’ordre poujadistes.

Quatre prises de parole ont inauguré le rassemblement, entre le rond-point du Vally et l’ancien monastère des Augustines hospitalières – réhabilité en mairie. Flora Bochet, secrétaire générale de l’union locale CGT, a d’abord lu le texte commun, dénonçant notamment « la précarité organisée dans les entreprises locales, notamment dans l’agroalimentaire, le commerce, les services » (vidéo ci-dessous).

Framboise Clausse, « gilet jaune » de Kernilien a livré un témoignage plus personnel, racontant la maltraitance dont a souffert sa mère, en maison de retraite « du fait du manque de moyens » (idem).

« Les femmes sortent de leurs cuisines, elles sortent de leurs usines »

Auteure d’un livre publié en 2009 intitulé « À ma mère, à mes filles, à vous toutes » (éditions Épée Et Chemins), dans lequel est relaté son « parcours de guérison » après le viol dont elle a été victime à l’âge de 18 ans, la militante féministe se réjouit de la mobilisation en cours.

« On n’a jamais vu autant de femmes dans les rues, constate Framboise Clausse. Ça, c’est très particulier, parce que les hommes ont l’habitude d’occuper le terrain, c’est plus facile. Pour nous les femmes c’est toujours un effort supplémentaire d’agir dans le domaine public, de se montrer, de prendre la parole. Et aujourd’hui, les femmes sortent de leurs cuisines, sortent de leurs usines, parce qu’elles voudraient que le monde soit meilleur pour leurs enfants. »

Les premières études sociologiques confirment cette observation. (lire l’encadré ci-dessous)

Des travailleuses malades du « care »

Les femmes étant largement majoritaires dans les professions du soin, du « care » en anglais, c’est assez logiquement que se trouve à Guingamp une délégation 100 % féminine du syndicat départemental CGT de l’aide et du soin à domicile.

Ces aides à domicile et autres aides-soignantes courent la campagne pour veiller sur des personnes fragiles, le plus souvent âgées. Un travail qui nécessite de l’empathie, pratiqué en dépit de contrats à temps partiel, comprenant des amplitudes horaires souvent indécentes (9 h – 19 h, payés 5 heures), pour un salaire inférieur au Smic, résume Soizic Roche, qui travaille dans un Ehpad, à Plestin-Les-Grèves. « Nos métiers sont en train de disparaître », tranche-t-elle, en appelant au Conseil départemental, à l’Agence régionale de santé et à l’Etat.

Sa secrétaire générale, Marie-Françoise Zanchi, est convaincue que les employeurs profitent d’une certaine docilité de ces travailleuses pour rogner sur les primes et même sur les frais de déplacement. Le syndicat dénonce la fusion des 80 structures des Côtes-d’Armor, initiée en 2017 par le Conseil départemental à majorité LR-UDI, qui aboutit à des compressions d’effectifs et à des temps de trajets rallongés. Des groupes privés ont parfois repris l’activité gérée jusqu’à présent par des associations, en lien avec les collectivités locales.

Plusieurs marches de femmes « gilets jaunes » ont illustré le besoin de mettre en avant des revendications spécifiques, comme l’égalité de salaires entre les sexes ou la pénalisation réelle des violences conjugales. L’une des plus importantes s’est d’ailleurs déroulée le dimanche 26 janvier, à Saint-Brieuc. Menée par des militantes grimées en Marianne, elle avait réunie près de 300 personnes. Les journalistes présents avaient souligné le caractère pacifique de cette manifestation, contrastant avec les violences observées la veille, à Rennes.

Des femmes majoritaires chez les « gilets jaunes », plus qu’une impression
Selon l’enquête menée par cinq sociologues de Sciences Po Grenoble, par le biais de questionnaires en ligne diffusés sur 300 groupes Facebook de « gilets jaunes », 56 % des 1.455 réponses exploitées émanent de femmes. Elles apparaissent toutefois surreprésentées dans l’échantillon des manifestant·e·s « moins actif·ve·s ».
Les chercheurs insistent sur l’importante proportion de « gilets jaunes » en situation de forte précarité. Ils sont 74 %, soit le double de la moyenne nationale. Les femmes (78 %) sont plus touchées que les hommes (68 %).

Leurs prises de parole


Catégories
Agiter

On s’est fait cintrer en soutien aux espagnoles

Diaporama sonore – Retour en arrière pour l’avortement en Espagne. Depuis le projet de loi déposé en décembre dernier par le gouvernement Rajoy, des manifestations de soutien ont lieu dans toute l’Europe. Vendredi 7 mars, Osez le féminisme 37 organisait, à Tours, une installation plastique participative pour rappeler l’enjeu européen que suscite l’interruption volontaire de grossesse.

Des aiguilles à tricoter, de l’eau de javel, ou encore des cintres, voilà les outils qui seront bientôt à la disposition des femmes espagnoles qui verront les conditions d’accès à l’avortement se réduire au viol et à quelques rares cas de danger psychologique pour la mère.

Outils utilisé dans certains cas d'avortements clandestins. Romain Deschambres - La Déviation
Outils utilisé dans certains cas d’avortements clandestins. Crédits Romain Deschambres

En décembre, Osez le féminisme n’avait pas attendu pour réagir et avait lancé une campagne virale efficace. Un cintre, l’inscription « nunca mas », une photo et un partage sur les réseaux sociaux.

Il y a l’envie de descendre dans la rue autrement que par la manif.

« La présence dans l’espace public, la volonté de soutenir les femmes espagnoles et l’image des cintres qui existait déjà » sont les trois éléments qui ont donné l’envie à Zazou, plasticienne de proposer cette installation à l’antenne locale de l’association.

L’artiste militante fait part de « cette envie de descendre dans la rue autrement que par la manif ». Participer à cette action, ça veut dire « s’engager ou ouvrir le dialogue ».

Car le militantisme ne doit pas uniquement se faire sur les réseaux sociaux. Osez le féminisme 37 revendique le fait de sortir du virtuel pour engager un dialogue réel.

Rencontre en son et en image.

Une loi européenne

Avec Zazou, nous avons parlé de son installation plastique. Une fois le micro coupé « je n’ai pas parlé du plus important », s’empresse-t-elle de dire. On rallume.

« Le but de cette installation est de faire un rapport auprès du Parlement européen ». Il ne s’agit pas uniquement de sensibiliser sur l’avortement et sur la situation espagnole, mais bien d’agir auprès des institutions européennes.

« Le Parlement européen trouve qu’en matière du droit des femmes, c’est la souveraineté des États. Ils ne veulent pas intervenir au niveau européen. Nous, on préférerait qu’il y ait une protection, de manière à ce que l’Irlandaise, l’Espagnole, l’Italienne ou la Française parte sur un même pied d’égalité »

Les militantes sont facilement repérables grâce à leur code vestimentaire unique. La blouse blanche, en symbole du cadre médical dans lequel l’avortement doit continuer de s’effectuer.

« Certains pensent que nous sommes des sages-femmes. ». Un autre combat, qui n’est pas celui d’Osez le féminisme.

Je demande à l’une d’elles « Qui est la présidente de l’association ? » Certainement le meilleur moyen de se faire détester, on ne tarde pas de me répondre qu’il n’y a « pour le moment pas UNE présidente. Tout le monde est à égalité. »

Une organisation horizontale dans les faits, pyramidale sur le papier. Mélanie Goyeau, non-présidente d’Osez le féminisme 37, se présente alors en porte-parole de l’association.

Mélanie Goyeau, porte-parole d'Osez le féminisme 37. Crédits Romain Deschambres - La Déviation
Mélanie Goyeau, porte-parole d’Osez le féminisme 37. Crédits Romain Deschambres

« À Osez le féminisme, on essaie de sensibiliser les gens qui ne sont pas encore sensibilisés ». À travers ces actions, Mélanie Goyeau veut « aller à la rencontre du public, lui faire prendre conscience que ce n’est pas encore gagné l’égalité. »

On ne veut pas simplement recevoir des fleurs pour la Saint-Valentin.

« On essaye de faire ça de façon ludique et drôle ». Elle prend l’exemple d’une campagne visuelle pour la Saint-Valentin intitulée Couchons ensemble avec une image de couche. « Les hommes et les femmes doivent être équitables dans les tâches ménagères. On ne veut pas simplement recevoir des fleurs pour la Saint-Valentin. »

Au stand café et agrafage de photos sur cintre, une militante appelle à l’aide masculine. « Tiens un homme, tu vas pouvoir me réparer mon agrafeuse ». Ça n’est pas une réaction très féministe. Elle esquisse un sourire. C’est une blague évidemment.

Quitter la version mobile