Pour cette chronique hebdomadaire, place a la diversité : des stars planétaires, des artistes plus confidentiels, des clips basiques mais efficaces, une vidéo plus qu’étrange, des sons planants ou encore des mélodies dansantes… Voici une livraison express d’une semaine en musique. Bonne écoute.
Étiquette : vidéo
Une semaine en musique #6 – 11 septembre
Après une longue absence, la chronique hebdo Une semaine en musique reprend du service. Depuis juin, une multitude de clips, de chansons et d’albums sont sortis pour animer nos longues et douces soirées d’été. En ce mois de septembre, ça se bouscule au portillon, le choix fut délicat, mais les sept morceaux sont là, sélectionnés avec soin. J’espère qu’ils vous plairont, on se dit à la semaine prochaine cette fois !
Evil Eye – Franz Ferdinand
Right Thoughts, Right Words, Right Action, c’est l’album de ce début septembre. Après quelques concerts, il signe le grand retour des Écossais de Franz Ferdinand et Evil Eye est le deuxième single de ce quatrième album. Réalisé par Diane Martel, la vidéo fait la part belle aux premiers films gore du cinéma. Zombies, sang à profusion, massacres, un sacré cocktail… Sympa la moustache Alex !
White Walls – Macklemore & Ryan Lewis feat. ScHoolboy Q and Hollis
Avec The Heist, Macklemore & Ryan Lewis enchaînent les cartons. Dans le clip de White Walls, on peut voir Mackle Jackson habillé avec un costume de mariachi (le ridicule ne tue pas). Tranquillou, il sa balade dans le désert, sa Cadillac jamais très loin et puis il part faire la fête avec des personnes âgées dans une maison de retraite. Normal, Mamie aussi a le droit de profiter du bon son.
Bitter Poem – Cold War Kids
Oui, les Américains de Cold War Kids aiment les parties de pêche. Ils le montrent avec le clip de Bitter Poem, nouvel extrait de leur dernier album intitulé Dear Miss Lonelyhearts, sorti en avril dernier. Cette belle vidéo met en scène deux hommes qui partent pêcher ensemble, une scène qui peut paraître banale, mais qui a toute son importance pour de bons amis. L’amitié, il n’y a que ça de vrai, voyez plutôt.
Seven Nights Seven Days – The Fratellis
Souvenez-vous en 2006 : Chelsea Dagger, Flathead, Henrietta… ça bougeaient bien ces titres-là. Ils étaient signés par The Fratellis. Pour leur troisième album We Need Medecine, les Écossais (oui, encore) ont choisi d’opter pour la même formule vitaminée. Avec Seven Nights Seven Days, on suit les aventures en noir et blanc d’un clown un peu triste au départ, mais pour qui tout va aller mieux après la rencontre d’une jolie mime.
Garden’s Heart – Bat For Lashes & Jon Hopkins
Garden’s Heart est un extrait de la bande originale du film britannique intitulé How I Live Now. Prochainement sur les écrans, il racontera l’histoire de Daisy, une jeune fille de 15 ans qui va passer des vacances dans sa famille à la campagne juste à l’aube de la troisième guerre mondiale. La magnifique voix de Natasha Khan vient accompagner des images tirées du film.
Eliza – Anna Calvi
Anna Calvi sera de retour le 7 octobre avec un deuxième album intitulé One Breath. De respirer, la belle anglaise en aurait bien besoin dans le clip d’Eliza, où elle ne fait que courir. Beaucoup de mystères entourent ces images, qui mêlent à la fois sa course en pleine forêt et des plans tournés en intérieur, très brefs. Que fuit-elle ? Si vous avez une idée… En tous cas, sa voix puissante est toujours là.
Reflektor – Arcade Fire
Ils étaient attendus et ils n’ont pas déçus. Arcade Fire maîtrise (presque) à la perfection l’art du teasing. Le quatrième album du groupe canadien est attendu pour le 28 octobre, mais cette semaine, le clip de Reflektor est apparu sur la toile. Avec une durée de 7 minutes, c’est à un véritable court-métrage auquel nous avons le droit pour cette pépite electro-pop. Il y a même du David Bowie dedans.
“On préfère que le live soit un truc où on envoie, où les gens s’amusent, puissent danser”. Interview vidéo des Call Me Señor.
Le mélange entre la pop et les sons électro/claviers marche à merveille. Et ça, les Call Me Señor l’ont bien compris. À l’origine en duo, actuellement en quatuor, ces Parisiens pondent des titres à refrains très catchy. De quoi bouger tout l’été.
Et pourtant… pourtant, officiellement, ils n’en sont qu’à leur premier EP, sorti tout juste le 1er Juillet. Et déjà, les Solidays se sont ouverts à eux cette année. Ce petit succès est compréhensible, notamment au vu du travail fourni par le duo Alex-JB en amont de la formation définitive. À eux seuls, ils composent deux EP, qui cernent déjà l’identité du groupe.
Plus tard, à quatre, l’idée reste, le duo avance, se charge toujours de la composition des titres qui arrivent même jusqu’aux oreilles délicates des spectateurs de Canal +, via la “Short List” de Damien Cabrespines. Et ce, avec un clip où les trois-quarts du groupe essayent de se suicider. Chapeau bas les gars.
Loin du Call Me Maybe/Baby, Alex, JB, Julien et JB sont frais et entraînants. Cela grâce au chant, toujours avec cet accent mi-anglais mi-je parle-avec-mon-nez, à leurs arrangements electro-pop et leurs rythmiques atypiques.
On retient, des compositions précédentes, – outre la naissance d’une formation déjà pleine d’idées – l’aspect un peu honteux/porno de la pochette de l’EP (I’m Not Saying This) Just To Have Sex With You. Rigolo de faire de l’anatomie tout en écoutant un groupe sur internet.
Call Me Señor, en session live, interprête Chilling In Chile. Enregistré le 9 juin, à Paris.
Découvrez Sandstorm en session live sur Talents Frais.
Par rapport à l’EP qui vient de sortir, on a clairement deux titres qui sortent du lot : Begging for Trouble – single-phare du groupe, avec un clip énorme derrière – et Graduation, très electro, beaucoup de synthé et de rythmiques, pour un refrain hyper entêtant. Allez, tous en cœur “Last night, you talked too much…” Avec un petit coup de vocaliser à la Daft Punk à la fin.Ça passe crème.
Du côté des autres morceaux, on a We Get By. La chanson en soi tire son originalité par le mini-passage pendant lequel c’est une autre personne que JB qui chante. Sinon on reste dans ces sonorités très “Pony Pony Run Run et cie”.
Enfin, pour finir le petit tour de cette création à quatre, on a Brand. Le titre le moins représentatif de la créativité du groupe, un peu trop répétitif à mon goût, même si l’on retrouve ce même schéma couplet-refrain.
Cependant, les créations du quatuor ne s’arrêtent pas là. À la base, pas fan de tout ce qui est reprises, tremplins et compagnie, le groupe a réussi à créer sa propre version de Take Me Out de Franz Ferdinand (écouter plus bas). Une reprise extra par son originalité, qui complète et redonne du dynamisme à ce classique rock, avec l’ajout de cet electro si particulière qui entoure la musique de Call Me Señor. Pas étonnant qu’ils se soient retrouvés finalistes du tremplin organisé par Virgin Radio.
Bref, avec leur allure d’hipsters-gentlemen de la pop, ces mecs vont aller loin, comme des boss. Call them Señor.
«On s’appelle Call Me Señor car on aimait bien l’idée de brouiller les pistes.»
Ben Ellis, au top de la pop
C’est après avoir enchaîné les salles de concerts et festivals avec son ancien groupe, Brooklyn, que l’on retrouve aujourd’hui Ben Ellis dans son projet solo. En solo, oui, mais toujours bien accompagné sur scène par des musiciens tout aussi talentueux. Et cela fonctionne.
Le groupe, formé par Ben, Étienne Loiseau (guitare), Sébastien Richelieu (basse) et Éléonore Tallet- Scheubeck nous offre une musique rythmée, pop, dansante. Bref, tout ce qu’on aime.
Cette formation, de tout juste neuf mois, nous fait découvrir une pop hyper dynamique et super bien rodée. Le fruit d’une musique quasiment complétement enregistrée/produite par Ben lui même. Des morceaux écrits sans prise de tête, selon l’inspiration du moment, les rêves de la nuit, les idées sorties de nulle part. Pour, au final, donner des sons qui te font bouger en même temps que te donner de l’espoir.
De l’espoir , du courage, de la volonté d’aller de l’avant. Oui. Et en particulier (gros coup de cœur) avec le titre « Into the light », disponible en ligne et bientôt sur le prochain EP. Des frissons, beaucoup de joie, beaucoup de plaisir.
Pour écouter quelques morceaux de plus, ça se passe ici et là.
En parlant EP, la qualité des sons se ressent aussi par le fait qu’il n’y ait « officiellement » qu’une seule chanson en ligne. Et, déjà, les concerts de la formation se remplissent plutôt très bien ! En plus de profiter de ce bouche à oreille fulgurant, Ben Ellis peut se vanter d’être hyper bien relayé via la presse (les Inrocks, notamment), Radio France ; ainsi que par les médias en ligne.
Côté concert, on retrouve le groupe à l’aise, hyper dynamique, qui nous offre jusqu’à trois percussions en même temps. Toujours très rythmé et hyper mélodique. Des chansons à texte soutenues par des refrains entraînants.
Bref, on aime, on danse dessus seul chez soi , avec des amis, en concert. Partout. Et ça fait du bien.
Côté actu, on attend avec impatience le premier EP, le 2 juillet, la sortie d’un clip tourné à Pékin, et la tournée de septembre à janvier pour soutenir l’EP.
« La musique comme un exercice de psychothérapie. »
Une semaine en musique #5 – 12 juin
L’actualité musicale est tellement dense à l’approche de l’été et de ses nombreux festivals qu’il en devient difficile d’opérer une sélection de sept vidéos pour cette semaine en musique. Dans ce numéro, vous avez le choix entre la case prison ou filer sur une route désertique. Pour Vampire Weekend et Suede, on a choisi de faire n’importe quoi pendant quelques minutes, histoire de se détendre. Il y a aussi du rêve et de l’amitié, le plus important.
Mon Pote – Flynt ft. Orelsan
Accompagné d’Orelsan, le rappeur parisien Flynt crée la sensation avec le clip de Mon Pote, une chanson tirée de son deuxième album, Itinéraire bis. Pendant plus de trois minutes, les deux hommes revisitent plusieurs scènes cultes du cinéma français et hollywoodien. Le duo évolue alors aux côtés des acteurs et dans les décors de Very Bad Trip, Men in Black, Pulp Fiction, Las Vegas Parano, La Haine, Les Visiteurs, Les Valseuses, et j’en passe. C’est le réalisateur Francis Cutter qui est derrière cette excellente idée. À vous de reconnaître toutes les scènes de la vidéo !
Kveikur – Sigur Rós
Le groupe Sigur Rós a révélé ces derniers jours la vidéo du titre Kveikur de l’album du même nom, qui sortira le mardi. Réalisé par Sarah Hopper, le clip est un avant-goût de l’habillage qui sera présent sur scène aux côtés de Jónsi et sa bande lors de la future tournée. Entre ombres et flou, on devine un cheval, des explosions, des flammes… Un univers bien étrange comme les Islandais savent en proposer depuis 1994. Cet été, ils seront notamment aux Nuits de Fourvière, le 30 juillet, à Lyon, leur seule date française.
Diane Young – Vampire Weekend
Après le clip de Ya Hey et la sortie de leur troisième album Modern Vampires Of The City le 14 mai, le groupe new-yorkais nous propose de découvrir une nouvelle réalisation de leur cru. Dans le clip de Diane Young, nous avons rendez-vous avec Léonard de Vinci et son célèbre tableau, La Cène, qui représente le dernier repas du Christ entouré de ses douze apôtres. Bon, ici, c’est une version très actuelle. Jésus est cagoulé, il joue sur son smartphone pendant que les apôtres font la fête, mâche des chewing-gums et dansent au son des guitares électriques. Où les voir en live ? Au festival Musilac le 14 juillet ou/et au Zénith de Paris le 21 novembre.
Hit Me – Suede
Les musées c’est pas trop votre tasse de thé ? Pour les deux protagonistes du dernier clip de Suede c’est également le cas. Alors pourquoi ne pas en faire qu’à sa tête ? Ajouter deux ou trois détails sur une peinture d’un siècle révolu, prendre un malin plaisir à détruire une installation contemporaine et le tour est joué ! Hit Me est le deuxième single de ce groupe de rock anglais et est extrait du nouvel album Bloodsports sorti en mars dernier. Prévenez les musées, j’arrive avec mes bombes pour faire de jolis graffitis.
Penny – Hanni El Khatib
Alors oui, l’Américain Hanni El Khatib assurera bien la première partie de Johnny Hallyday pour ses trois dates à Bercy le 14, 15 et 16 juin prochains, avant de se produire aux Vieilles Charrues en juillet. Bientôt des sosies d’Hanni et des reprises ratées de Penny par centaines ? Je n’espère pas. Dans cette dernière vidéo parue sur la toile, c’est ambiance gros bras et taulards, mais avec cet air entraînant, ils ont l’air presque sympathiques. Le morceau est présent sur le second album de l’artiste Head In The Dirt sortit le 22 avril dernier. You’re my perfect, my perfect, my perfect, my perfect little penny…
Fiction – The XX
Fiction de The XX est un nouvel extrait de leur deuxième album Coexist, sorti en septembre 2012. Pour ce clip, le chanteuse Romy Madley Croft et sa bande ont de nouveau eu recours aux services de Young Replicant, qui avait déjà planché sur la mise en images de Chained. Dans un univers sombre, tout en noir et blanc, le deuxième chanteur du groupe Oliver Sim est victime d’insomnies dans une maison des plus cossues tandis que ses acolytes Romy Madley Croft et Jamie Smith rêvent pour lui…. Planant, mais toujours aussi réussi. Cet été, rendez-vous pour Le Rock dans tous ses états pour avoir la chance d’apprécier leur travail en live.
I’m Waiting Here – David Lynch & Lykke Li
Une semaine après avoir annoncé l’arrivée dans les bacs, le 15 juillet prochain, de son deuxième album The Big Dream, David Lynch a mis en ligne le clip qui illustre son premier single I’m Waiting Here, sur lequel on trouve également la chanteuse suédoise Lykke Li et sa voix à tomber. Imaginée par cette dernière avec l’artiste Daniel Desure, la vidéo consiste en une longue promenade de six minutes dans le désert, le long d’une route sans un chat, jusqu’au crépuscule, puis la nuit. Allez, venez on prend la route avec eux pour découvrir où elle nous mène… À la semaine prochaine !
Une plage, du bon son et (parfois) du beau temps, en pleine Franche-Comté ? Aux Eurockéennes de Belfort bien sûr. Pour ses 25 bougies, le festival s’étend sur quatre jours, du 4 au 7 juillet. 100.000 festivaliers sont attendus pour réitérer le record de l’an dernier. Les grands noms des nineteens seront accompagnés par une solide scène française, même si les Eurocks jouent face à plus forts qu’eux, comme nous l’explique sans langue de bois son programmateur Kem Tatot.
Comment as-tu réussi à monter la programmation des 25 ans des Eurockéennes ?
Pour monter une affiche de festival, ça prend une année, voire un peu plus, notamment pour les têtes d’affiches, où là on commence les tractations avant d’avoir fini la programmation de l’édition en cours. Donc oui, c’est quasiment le travail d’une année complète.
On a aussi un travail de recherche que l’on fait pour les programmations. Des artistes qu’on préfère attendre de programmer l’année suivante parce qu’on pense qu’ils sont trop jeunes, on attend de les voir évoluer, ou simplement parce qu’on a d’autres priorités à ce moment-là.
Avez-vous souffert de la concurrence des festivals en face de vous ?
La concurrence vient principalement de deux gros festivals : le Rock Werchter (Belgique) et le Roskilde Festival (Danemark) ce week-end-là, qui sont deux énormes poids lourds européens. Ce sont eux qui choisissent les dates des artistes et aussi ceux qui les intéressent. Après, tous les autres festivals comme le Beauregard, les Eurockéennes ou le Hove en Norvège prennent un peu ce qu’il reste.
La notoriété des Eurockéennes est établie désormais depuis 25 ans, on existe dans la tête des agents, des groupes, qui du coup viennent facilement chez nous. Ça vient plutôt d’histoire de routing ou de gros sous lorsque certains groupes ne viennent pas. L’affiche peut aussi faire la différence et décider certains groupes à venir au final en voyant les groupes programmés à leurs côtés. Blur, on a le fait qu’ils soient déjà venus, donc ils nous connaissent. Mais l’affiche leur plaisait également.
L’ajout d’un quatrième jour c’est juste pour cette année ou ça va être durable ?
Pour le moment, ce serait juste pour les 25 ans. Un cadeau qu’on fait aux festivaliers avec un forfait au prix abordable (129 € le pass quatre jours, NDLR). A priori on est parti juste pour cette année, mais si ça se passe bien pourquoi ne pas adopter la formule par la suite.
Pourquoi le choix du Mexicain sur l’affiche ?
C’était pour clôturer un triptyque qu’on avait commencé avec des personnages rebelles ou révolutionnaires sur l’affiche. On a eu Mohamed Ali l’an passé, c’était d’ailleurs une photo assez particulière, prise pendant un combat au Nigeria. Et là pour finir le triptyque on a choisi Zapata. De plus, la photo nous plaisait bien parce qu’on a l’impression qu’il est habillé de manière très actuelle.
Tu pourrais nous présenter la programmation dans ces grandes lignes ?
C’est très difficile ! J’ai du mal à en parler comme ça juste en sortant des groupes. L’idée c’était vraiment d’avoir une affiche éclectique ce qui est de mise sur chacune de nos éditions. Cette année, pour les 25 ans, on a une tendance à programmer des groupes qui ont marqué les années 1980–1990 comme Blur, Jamiroquai ou les Smashing Pumpkins.
On essaye toujours d’un autre côté d’être moderne dans les choix des groupes et peu importe leur style. On a tout de même une tendance en ce moment à revenir dans le old school, comme un groupe qu’on a programmé The Strypes, un groupe anglais qui sonne très seventies malgré leurs seize ans de moyenne d’âge. À les écouter on se croit avec les Yardbirds ou les Stones d’il y a quarante ans. C’est incroyable de voir les jeunes repartir comme ça.
Un coup de cœur dans la programmation ?
Impossible d’en dire un seul… Je peux en citer un par jour si tu veux. Le jeudi ce serait Gary Clark Jr, un bluesman d’Austin qu’on a découvert au South by Southwest et qu’on a pas pu faire venir l’an dernier parce que c’était un peu compliqué. Du coup on est vraiment ravis de l’accueillir cette année, certains le voient comme le nouveau Hendrix, ce qui est selon moi un peu exagéré mais sur scène c’est incroyable et il envoie du gros son !
Le vendredi ce serait plutôt Trash Talk, un groupe de hardcore de San Francisco, qui a la particularité d’être signé sur un label hip-hop avec Odd Future, qui sont des amis à eux. Selon moi, c’est inratable pour les fans du genre, parce que ça va être une des grosses sensations de l’année.
Le samedi on a Valérie June une américaine qui fait un mélange de country et de soul dans la veine du groupe Alabama Shakes, qu’on avait programmé l’an passé à Belfort.
Enfin, le dimanche on aura le groupe Neurosis qui me tient beaucoup à cœur parce que ça fait depuis 2001 et mon arrivée aux Eurockéennes que j’essaye de les programmer. Ce groupe a vraiment révolutionné la scène metal dans les années 1990, ils ont débarqués avec un son nouveau avec des riffs très lourds et lancinants. On ne sort jamais indemne leur concert. Ils clôtureront la scène de la Plage le dimanche et j’en suis ravi.
Des projets spéciaux de prévus pour les 25 ans ?
Non, ce sera plutôt le quatrième jour où on aura certainement des guest qui viendront pour jouer avec des artistes mais là on travaille dessus actuellement. On a aussi un projet assez fun qui s’appelle le Club des Justiciers Milliardaires d’Abidjan, c’est une réunion d’artistes de la scène ivoirienne. Ils ont pris des noms assez fous pour réaliser ce projet comme DJ Serpent Noir Sarkozy par exemple. Ils ont bien délirés pour faire ça, ce sera vraiment fun. Mais autrement on a pas de projet spécial 25 ans à part entière.
La Plage à Pedro c’est un projet qui s’est monté suite à la tempête de l’an dernier ?
Oui, tout à fait. On avait monté ce projet l’an passé avec Pedro Winter. Il y avait un line up bien précis avec des groupes électro mais pas que… On est plutôt sur une soirée avec les coups de cœurs de Pedro Winter. On a vu toute la programmation avec lui et ça aura lieu de 18h30 à 3 heures du matin avec Dinosaur Jr, un groupe de grunge, mais aussi de l’électro comme Kavinsky et Cassius.
On fait aussi ainsi un gros clin d’œil aux dix ans du label Ed Banger de Pedro. C’est quelqu’un qu’on apprécie beaucoup, un musicien français qui est un passeur de sons hors pair avec une grosse culture musicale.
Comment est venue l’idée du retour des anciens gagnants du tremplin ?
En ce moment on bosse sur une nouvelle formule de notre opération tremplin appelée Repérages. On a dû le mettre en stand-by cette année pour préparer ce projet qui est ambitieux. On a eu besoin de bien voir les choses avant de le lancer en septembre 2013.
Après on s’est dit que c’était dommage de n’avoir aucun groupe régional sur les 25 ans avec l’absence de tremplin. Du coup on a eu l’idée de regarder dans le rétroviseur des tremplins depuis dix ans et de prendre quatre groupes (Electric Electric, Chapelier Fou, Oy et Yules) qui sont passés chez nous avant. Voir ce qu’ils ont pu faire comme bonhomme de chemin, soit en trouvant un tourneur, en signant un album ou en jouant à l’étranger.
Justement en parlant d’Electric Electric vous avez déjà essayé de programmer leur projet en quadriphonie « La Colonie de vacances » avec aussi Pneu, Marvin et Papier Tigre ?
C’est trop compliqué pour nous de faire ça aux Eurockéennes, ça demande une installation complexe. On aurait pu le faire à un moment donné, mais ça aurait voulu dire leur laisser une scène pendant trop de temps de préparation pour monter la Quadriphonie pour leur montage… et on ne peut malheureusement pas se le permettre.
Les Eurockéennes font partie de l’association « De Concerts ». Est-ce qu’il y a une sélection de groupes faites au sein de l’association ?
Chaque année tous les festivals se réunissent et on propose tous deux groupes qui nous paraissent essentiels mais ce n’est pas forcément des groupes français. On va plutôt au coup de cœur. Après on met ça sur une base de données et chaque festival peut aller puiser s’il le souhaite des infos sur ces groupes… et ensuite on sélectionne entre un, deux… voir sept ou huit projets pour certains ! C”est une bonne manière de faire circuler des infos et découvrir des groupes.
Quels sont les groupes proposés par les Eurockéennes cette année ?
On a proposé Art District (présent aux Répérages l’an dernier) et JC Satan.
Un scoop pour Rockfanch ?
Je pense que ce sera lors du concert de la Plage à Pedro qu’on aura le plus de surprise, mais pour le moment rien n’est défini, c’est surtout dans sa tête en fait !
Une semaine sur les ondes #0 – 25 mars
Beaucoup de vidéos dans cette première revue de web sur l’univers de la radio. Contradictoire ? On peut se poser la question, à l’heure où chaque station multiplie les captations filmées, les applications web et qu’un film s’apprête à sortir en salles, donnant à voir des voix, celles de Radio France. L’expérience radiophonique évolue en permanence et heureusement, certains prennent pour nous le temps de la décrypter. C’est une semaine sur les ondes, une semaine sur les réseaux.
À la une
Le web ouvre de nouvelles perspectives aux “vieux médias” et la radio n’est pas en reste. Radio France continue d’investir dans le numérique. Le groupe public, par l’intermédiaire du Mouv’, est à l’initiative de “Co³, la science dans ton chez toi”, une pastille lancée jeudi 28 mars, à 18h42 précises. Chaque semaine, trois colocataires, Dorothée, Swan et Axel, vont répondre à une question scientifique ayant trait à la vie quotidienne, dans la toute nouvelle émission Pop Corn. Le genre d’initiative qui pourra, peut-être, remettre la station sur les bons rails.
L’expérience se poursuit sur un site, construit tel un webdocu, mais où l’audio remplace la vidéo. Des lecteurs sont disséminés dans plusieurs pages, lesquelles représentent les pièces de la colocation. C’est beau et intuitif. Dorothée, Swan et Axel, colocs’ et journalistes scientifiques dans le civil, possèdent chacun un compte Twitter.
Comment rester éveillé sans flinguer son horloge biologique ? bit.ly/16b4sfw Découvrez #CO3 sur http:/co3.lemouv.fr
— Le Mouv’ (@lemouv) 31 mars 2013
Hot news
Dans le reste de l’actualité radio, il y a peut-être le bout du tunnel pour Bretagne 5. Le CSA organise bientôt une consultation publique en vue de lancer un appel à candidatures en ondes moyennes, à Paris, Bayonne et Saint-Gouéno (Côtes-d’Armor). Bretagne 5 est pour l’heure une association qui dispose de tout le matériel pour émettre en AM sur une partie de la Bretagne, des studios à l’antenne située à Saint-Gouéno. Il ne lui manque qu’une fréquence. La consultation prendra fin le 30 avril. Et si la AM faisait son revival ?
Et quand je vous dis que les passionnés de Bretagne 5 ne font pas les choses à moitié…
@fcpixel passionnée de radio l’équipe de Bretagne 5 au point d’avoir construit un émetteur ondes moyennes en Bretagne ! twitter.com/radiobretagne5…
— Bretagne 5 (@radiobretagne5) 7 février 2013
La radio, c’est aussi de l’éco, et de ce point de vue, les nouvelles ne sont pas trop mauvaises compte tenu de la sinistrose ambiante. Les recettes brutes de la radio baissent de 1,3 % au mois de février. Sans transition, Denis Olivennes, président de Lagardère Active, a accordé une interview au Figaro.fr. Il en a profité pour démentir toute vente de Virgin Radio à NRJ. La station, qui affiche désormais son positionnement pop, vient de lancer une campagne de communication mettant l’accent sur sa playlist, davantage que sur ses animateurs. Il faut dire que Cyril Hanouna n’est pas certain de rempiler en septembre.
Virgin Radio, la playlist Pop Music: youtu.be/IfW19nF4eq0 via @youtube
— programmesradios (@programmesradio) 31 mars 2013
Loin de toutes ces considérations, les élèves du lycée Suger, à Saint-denis, ont hébergée, lundi, dans leur MDL (Maison des lycéens), un studio de France Info. Plus qu’un simple atelier, le 10-12 d’Agnès Soubiran y était carrément délocalisé, dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias à l’école.
La vidéo réalisée à cette occasion est tournée par les élèves de la section audiovisuelle.
Avant-goût
La sortie en salles de “La Maison de la radio”, le film de Nicolas Philibert, est imminente. Si vous avez raté les avant-premières à Brest et Berlin, il se pourrait bien que les nouveaux extraits diffusés par “Les films du losange” vous intéressent. Vous pousserez peut-être même plus loin en consultant l’interview du réalisateur sur Rue89. Nous en parlerons plus longuement dans quelques jours.
Temps long
Si Nicolas Philibert a pris le temps de filmer les voix, les auteurs du blog Syntone prennent quant à eux le temps d’écouter la radio changer. Le numérique – on y revient – modifie notre façon de consommer la radio, et ce n’est pas sans interroger la façon dont on doit la produire. Quatre billets sont programmés, le premier est paru jeudi et il ne faut pas le rater.
[nouveau] Peut-être une blague et en même temps c’est très sérieux. Allons-nous vers un art radiophonique numérique? ow.ly/jxODD
— Syntone (@syntwit) 28 mars 2013
Dans le rétro
On termine cette revue du web par un petit saut dans le temps. Ce n’est pas vieux, février 2011, mais depuis, quelque chose a changé. Baffie n’est plus à la radio. “Howcast, le nectar de la bande FM” propose d’écouter un medley de deux émissions au ton… baffiesque, dans lequelle on entend (et c’est rare) Denis Olivennes. Et la boucle est bouclée.
Bonne semaine et n’oubliez pas, restez à l’écoute !
Le flux radio
L’ignorance pousse souvent à la bêtise, parfois à la tolérance. C’est la seconde issue, bien plus optimiste, que développe la Suisse Maria Nicollier, habituée des documentaires, dans sa première fiction. Comment trois Japonais se méprennent sur le christianisme et font de l’âne un animal sacré au pays du soleil levant.
La comédie de la réalisatrice genevoise nous transporte loin des alpages, mais sous les cerisiers, dans un pays où Maria Nicollier a longtemps vécu et tourné des documentaires, notamment sur le mariage à la sauce occidentale en 2004. C’est d’ailleurs de nouveau un mélange des cultures, traité avec un regard tendre, qu’elle propose aux spectateurs. Nous l’avons rencontrée à l’issue de la projection de Chasse à l’âne – Roba Gari en japonais – en compétition européenne au festival du Film court de Brest vendredi 16 novembre.
Sylvain Ernault – Votre comédie raconte l’histoire de trois Japonais qui cherchent à manger de l’âne sur leur île. D’où vient ce scénario loufoque ?
J’ai eu l’idée du scénario en Roumanie, parce que j’ai été voir un ami roumain et effectivement il voulait manger de l’âne, de la viande d’âne. Ils sont allés chercher un âne, qui s’appelait Igor, mais finalement ils n’ont jamais osé le tuer, même si c’étaient des chasseurs. Donc finalement le scénario vient d’une histoire véritable, mais je l’ai transposée au Japon, pour la simple raison que les Japonais n’ont rien de chrétien et j’avais envie qu’ils aient un regard sur nous. Je trouvais marrant d’utiliser l’âne, qui est dans la crèche de Jésus. Alors après comment est venue cette association d’idées ? C’est un peu difficile de vous dire pourquoi et comment , mais le fait est que j’ai vécu quand même pas mal d’années au Japon et que je parle japonais, donc c’est aussi une source d’inspiration et mon lieu de tournage de prédilection.
C’est la première fiction que vous avez tourné. Avant vous aviez réalisé des documentaires au Japon ?
J’ai tourné des documentaires, des reportages, des news… J’ai tourné beaucoup de choses au Japon, mais jamais de fiction, c’est ma première fiction et pour moi ça allait de soi que j’allais la tourner au Japon en fait. Je pense que c’est plus facile de tourner au Japon qu’en Suisse, parce que déjà les acteurs sont tellement friands de tourner à un niveau international et j’ai pu faire un casting extraordinaire, c’est à dire j’ai vu à peu près 200 acteurs pendant une semaine, un très bon cru. Alors qu’en Suisse ça aurait été beaucoup plus difficile d’avoir les meilleurs acteurs pour un court métrage.
…pour un court-métrage, qui reste un genre qui est peut-être un genre mineur en Suisse et au Japon. D’ailleurs comment on perçoit le film court au Japon ?
C’est aussi un genre mineur je pense, c’est aussi très difficile d’avoir l’argent pour un court. Mais je pense que si les acteurs se sont intéressés à mon film, c’est avant tout parce qu’il était international et que pour une fois ils pouvaient tourner avec des étrangers et que la réalisatrice parlait japonais, donc ça leur permettait de faire ça parce que la plupart des acteurs ne parlent pas anglais. Mais c’est aussi un genre mineur et très difficile à défendre au Japon.
“J’ai beau avoir vécu au Japon, je ne comprends pas toujours les Japonais”
Et d’ailleurs mon film je savais que soit il allait bien fonctionner en Europe et dans le reste du monde, soit au Japon. Bon, soit pas du tout, hein, ça aurait été une autre option (sourire). Et effectivement il fonctionne très bien en Europe et aux États-Unis, mais très très mal au Japon. Alors voilà, maintenant vous dire pourquoi, comment ? Comme quoi j’ai beau avoir vécu au Japon, je ne comprends pas toujours les Japonais.
Célia Caradec – Dans le film on voit un Français un peu tourné en dérision, est-ce que c’est quelque chose que vous avez pu ressentir là-bas, des a priori sur les Européens, sur les Français ?
Oui, alors c’est vraiment par rapport à mon vécu, c’est plus les étrangers qui veulent être plus japonais que japonais. Et en fait je me moque plus des étrangers qui vivent là-bas, et je trouve que les Japonais, mes protagonistes, ont bien raison de rire de lui. C’est ces étrangers qui se disent tout d’un coup maître de thé ou vivent vraiment à la japonaise, d’une façon que les Japonais ne connaissent plus. Le Japonais moderne ne vit plus vraiment sur des tatamis à genoux et à se courber à peu près toutes les vingt secondes, à part dans des milieux très très traditionnels, donc là je ris un peu de mon vécu effectivement et des étrangers qui vont jusqu’à se brider les yeux.
SE : Connaissiez-vous la région dans laquelle le film a été tourné avant d’y tourner Chasse à l’âne ?
Je ne connaissais pas du tout cette partie du Japon avant, qui est dans la préfecture de Nagano, là où ont été tournés des Jeux Olympiques (en 1998, NDLR), c’est à dire au nord de l’île principale (Honshū, NDLR), mais c’est le seul endroit où j’ai trouvé un âne, parce que tous les autres ânes étaient dans des zoos et pour les Japonais c’était hors de question de sortir leur âne du zoo et j’allais pas tourner le film dans un zoo, donc c’est le seul endroit où j’ai trouvé un âne et un propriétaire qui était prêt à me prêter, enfin plutôt à me louer son âne.
Et lui qu’est-ce qu’il faisait avec son âne ? Il lui faisait brouter l’herbe aussi ?
Oui oui, il adorait son âne et c’est vrai c’est une bonne question parce qu’il n’y a tellement pas d’âne au Japon que c’était vraiment quelqu’un de très original finalement. Pourquoi il avait un âne ? Je ne sais toujours pas, mais il l’aimait beaucoup et il en prenait bien soin et on avait besoin de lui pendant le tournage parce que l’âne sans lui ne voulait rien faire.
C’était un Japonais lui, pas un Français ni un Européen ?
Non, non, alors toute la régie et une grosse partie de l’équipe c’étaient des Japonais. Mais toute l’équipe technique je l’ai prise de Suisse, c’étaient des Suisses, notamment parce que j’ai eu des fonds de soutien de l’État suisse. C’est donc évident qu’il faut des salaires suisses. Donc j’ai pris une grosse équipe avec moi, on était sept à prendre l’avion, ce qui était quand même un coût considérable.
Parlons justement d’économie, par rapport à votre parcours d’ex-documentariste, est-ce que c’est plus difficile de financer un documentaire ou une fiction ?
Une fiction est quand même beaucoup plus chère, c’est ça qui est plus difficile. Même un court métrage de fiction m’a coûté beaucoup plus cher qu’un documentaire de 83 minutes. Donc c’est évident que c’est une contrainte énorme de trouver l’argent pour une fiction c’est beaucoup beaucoup plus difficile et je pense que c’est pour ça que j’ai mis aussi longtemps à faire le pas et à passer dans la fiction.
“Même un court métrage de fiction m’a coûté beaucoup plus cher qu’un documentaire de 83 minutes”
C’est beaucoup plus cher déjà, pour la simple raison qu’il faut des acteurs et qu’il faut les payer et puis ensuite il faut une équipe technique beaucoup plus conséquente. Un documentaire on peut presque se permettre suivant le genre de partir caméra à l’épaule, une fiction non.
Et en Suisse quelle sont les aides ?
Alors en Suisse, il y a une aide étatique culturelle, qui est assez importante, qui reste difficile à obtenir, comme chez vous en France. Ensuite il y a différentes aides je dirais régionales, comme chez vous aussi. Après il y a des aides automatiques, si vous obtenez les autres aides. Donc en fait c’est un peu “celui qui commence à avoir de l’argent a toujours plus d’argent, celui qui n’a pas d’argent au départ n’a pas d’argent du tout”, donc c’est un peu quitte ou double. Et pour ce film j’ai tout de suite eu l’aide étatique, ce qui fait que d’autres fonds ont découlé et j’ai réussi assez facilement à boucler mon budget, mais ça m’a pris un an quand même.
Entre le début de l’écriture et le tournage, c’est ça un an ?
Ah non là c’est deux ans.
CC – Quel est votre ressenti par rapport à ce festival du Film court, où vous venez pour la première fois ?
Ce que j’aime bien avec Brest par rapport aux autres festivals que j’ai fait aussi avec ce film-là, c’est que c’est très tourné vers le public et il y a vraiment des salles importantes pour un public important et visiblement ils font une très bonne publicité, parce qu’il y a du monde et c’est toujours très agréable de voir des salles pleines, donc pour ça c’est vraiment génial. Ensuite, on est très bien accueillis. Souvent j’ai été prise dans des festivals de court et de long. Donc le court, malgré tout, est un peu en seconde zone et être pris dans un festival où ce sont que des courts, c’est assez agréable parce qu’on est un peu plus mis en valeur je dirais.
J’imagine que vous êtes attentive aux réactions des spectateurs ? Comment vous l’avez vécu ?
L’angoisse c’était la première en public. Parce que finalement, il y a des moments comiques dans mon film, mais est-ce que les gens vont rire à ces moments-là, est-ce qu’ils ont compris mon humour ? Et c’est la grande angoisse des comédies. Et finalement les gens rient vraiment au moment voulu et ça c’est un immense plaisir et puis après il y a un effet de salle. Parfois les gens réagissent beaucoup moins, parfois beaucoup plus. Cette dernière projection je l’ai trouvée assez bonne, les gens réagissaient pas mal, n’étaient pas trop timides de rire. Et puis après il y a les surprises, où tout d’un coup les gens rient à des moments où vous ne pensiez pas que c’était drôle (rires) donc ça c’est toujours assez amusant.
“Les gens réagissaient pas mal, n’étaient pas trop timides de rire.”
SE – Vous avez d’autres projets de fiction et si oui est-ce que ce sera dans la comédie ?
Ce sera surement une comédie, parce que je crois que je ne serais pas capable de faire autre chose. Et j’espère un long métrage bien sûr, vu que j’ai quarante ans, faut que je me dépêche, pour les fonds, parce que plus on est vieux, plus c’est difficile de trouver des fonds ! (rires)
Trailer de Chasse à l’âne
Chasse à l’âne, Maria Nicollier, avec Shohei Sekimoto, Yuki Okamoto, Shoichiro Akaboshi, 15 minutes, Suisse-Japon, Rec Production, 2011.