Catégories
Écouter

Talents Frais #1 – Rencontre avec Encore!

Podcast – Pour cette première émission de Talents Frais enregistrée sur Radio VL, avec La Déviation , je vous propose de découvrir le groupe versaillais d’electro-disco-pop qu’est Encore!. Durant une heure vous aurez l’occasion d’en apprendre davantage sur leur univers , leur parcours musical, leurs influences et toute l’actualité de ce groupe déjà programmé aux Bars en Trans 2013.

http://ladeviation.com/wp-content/uploads/2013/10/talents-frais-1-encore.mp3
Téléchargez l’émission ici en .mp3 (clique droit, enregistrer sous).

C’est donc en compagnie de Guillaume, Baudoin et de ma chroniqueuse Sophie Perez que je vous emmène dans ce dialogue avec Encore!. Au sommaire de cette première, et entre deux interventions du groupe, Sophie vous propose la découverte du  groupe brésilien Afrobombas.

On parle ensuite du style musical qu’est la “twee-pop”, avec notamment la parole donnée aux membres du groupe parisien MmMmM (présents aux Vieilles Charrues), afin qu’ils expriment leur propre interprétation de ce style méconnu. Pour finir, le groupe me donne son avis sur la formation qu’est LAGO, dont le premier EP a été remixé par Julien Briffaz, aussi responsable de leur deuxième EP.

Les sessions live du groupe sont à retrouver par ici .

La playlist de l’émission

Encore! à Radio VL pour Talents Frais - La Déviation
– Encore! – Heavy Disco
– Ben Ellis – Ash (Encore ! remix)
– Afrobombas – De Sal e Sol Eu Sou
– Encore! – Feelin ( session live)
– Encore! – Kingdom (session live)
– Belle and Sebastian – If You Find Yourself Caught In Love
– LAGO – Trigger

Sessions live exclusives

“Feelin”

“Kingdom”

Retrouvez Encore! sur Facebook , Twitter et Soundcloud.

Talents Frais - Cultivateur de nouveaux talents

Catégories
Écouter

Une semaine en musique #7 – 18 septembre

Pour cette chronique hebdomadaire, place a la diversité : des stars planétaires, des artistes plus confidentiels, des clips basiques mais efficaces, une vidéo plus qu’étrange, des sons planants ou encore des mélodies dansantes… Voici une livraison express d’une semaine en musique. Bonne écoute.

Better Than That – Miles Kane

Walking Lightly – Junip

Long Way Back – Lily Wood and The Prick

Cool Song No. 2 – MGMT

Restless – We Are Enfant Terrible

Lose Yourself to Dance – Daft Punk

Vermilion Sands – Coming Soon

Catégories
Écouter

Une semaine en musique #6 – 11 septembre

Après une longue absence, la chronique hebdo Une semaine en musique reprend du service. Depuis juin, une multitude de clips, de chansons et d’albums sont sortis pour animer nos longues et douces soirées d’été. En ce mois de septembre, ça se bouscule au portillon, le choix fut délicat, mais les sept morceaux sont là, sélectionnés avec soin. J’espère qu’ils vous plairont, on se dit à la semaine prochaine cette fois !

Evil Eye – Franz Ferdinand

Right Thoughts, Right Words, Right Action, c’est l’album de ce début septembre. Après quelques concerts, il signe le grand retour des Écossais de Franz Ferdinand et Evil Eye est le deuxième single de ce quatrième album. Réalisé par Diane Martel, la vidéo fait la part belle aux premiers films gore du cinéma. Zombies, sang à profusion, massacres, un sacré cocktail… Sympa la moustache Alex !

White Walls – Macklemore & Ryan Lewis feat. ScHoolboy Q and Hollis

Avec The Heist, Macklemore & Ryan Lewis enchaînent les cartons. Dans le clip de White Walls, on peut voir Mackle Jackson habillé avec un costume de mariachi (le ridicule ne tue pas). Tranquillou, il sa balade dans le désert, sa Cadillac jamais très loin et puis il part faire la fête avec des personnes âgées dans une maison de retraite. Normal, Mamie aussi a le droit de profiter du bon son.

Bitter Poem – Cold War Kids

Oui, les Américains de Cold War Kids aiment les parties de pêche. Ils le montrent avec le clip de Bitter Poem, nouvel extrait de leur dernier album intitulé Dear Miss Lonelyhearts, sorti en avril dernier. Cette belle vidéo met en scène deux hommes qui partent pêcher ensemble, une scène qui peut paraître banale, mais qui a toute son importance pour de bons amis. L’amitié, il n’y a que ça de vrai, voyez plutôt.

Seven Nights Seven Days – The Fratellis

Souvenez-vous en 2006 : Chelsea Dagger, Flathead, Henrietta… ça bougeaient bien ces titres-là. Ils étaient signés par The Fratellis. Pour leur troisième album We Need Medecine, les Écossais (oui, encore) ont choisi d’opter pour la même formule vitaminée. Avec Seven Nights Seven Days, on suit les aventures en noir et blanc d’un clown un peu triste au départ, mais pour qui tout va aller mieux après la rencontre d’une jolie mime.

Garden’s Heart – Bat For Lashes & Jon Hopkins

Garden’s Heart est un extrait de la bande originale du film britannique intitulé How I Live Now. Prochainement sur les écrans, il racontera l’histoire de Daisy, une jeune fille de 15 ans qui va passer des vacances dans sa famille à la campagne juste à l’aube de la troisième guerre mondiale. La magnifique voix de Natasha Khan vient accompagner des images tirées du film.

Eliza – Anna Calvi

Anna Calvi sera de retour le 7 octobre avec un deuxième album intitulé One Breath. De respirer, la belle anglaise en aurait bien besoin dans le clip d’Eliza, où elle ne fait que courir. Beaucoup de mystères entourent ces images, qui mêlent à la fois sa course en pleine forêt et des plans tournés en intérieur, très brefs. Que fuit-elle ? Si vous avez une idée… En tous cas, sa voix puissante est toujours là.

Reflektor – Arcade Fire

Ils étaient attendus et ils n’ont pas déçus. Arcade Fire maîtrise (presque) à la perfection l’art du teasing. Le quatrième album du groupe canadien est attendu pour le 28 octobre, mais cette semaine, le clip de Reflektor est apparu sur la toile. Avec une durée de 7 minutes, c’est à un véritable court-métrage auquel nous avons le droit pour cette pépite electro-pop. Il y a même du David Bowie dedans.

Catégories
Écouter

On a vu Fauve ≠

Ils sont de toutes les playlists branchées qui se sont déversées dans nos téléphones, transistors ou autoradios cet été. FAUVE. Un prénom unisexe, générique, commun à tout ce collectif d’artistes, dont les membres viennent et s’en vont.

FAUVE. Une marque de fabrique “pas fait exprès” composée de textes crus, qui collent à la vie des jeunes. Qu’ils nous parlent de drague ratée, de plans culs blasés ou de cette sempiternelle peur de la routine et d’une vie dont ils ne voudraient pas, ou plus, le message coule, comme une poésie susurrée, vomie, crachée, libérée.

La Déviation les a rencontrés cet été, au festival du Chant de Marin de Paimpol. Pas de photo, pas de vidéo, le groupe tient à préserver son anonymat, alors on a respecté la consigne, bien calés au fond d’un petit voilier anglais en bois vernis, bercés par la houle légère qui soufflait parmi la centaine de bateaux amarrés dans la cité des Islandais. Ambiance.

Écoutez maintenant. Après tout, FAUVE, c’est une rencontre musicale, alors, pour une fois, satisfaisons-nous du son.

L’interview a été réalisée avec Gwenaël Kéré, l’animateur de l’émission Pop Skeud sur Radio Bro Gwened.

Et même si ce n’est pas forcément leur registre, on a demandé à Fauve de nous chanter un petit air marin… Ils ont dit oui.

Agglutinés sur le ponton, leurs copains se sont joints à la chorale improvisée, pour nous interpréter (sans se tromper dans les paroles), l’intégralité de Fanny de Laninon.

Fauve c’est qui veut. Et si ça se trouve demain on sera nombreux ≠.

Au cas où vous seriez passé à côté, petite session rattrapage.

Naviguez dans notre dossier spécial

Chant Marin de Paimpol 2013 dans La Déviation (ladeviation)

Organize your interests with the Pearltrees’ app for Android

Catégories
Écouter

Live – Vivez le festival du Chant de Marin au fil de l’eau

Vous voulez suivre le festival du Chant de Marin heure par heure ? Alors gardez ouvert notre live retraçant les péripéties de l’équipe de La Déviation lors de l’événement maritime et musical paimpolais. Au fil des concerts, découvrez nos portfolios, reportages audio et interviews comme si vous y étiez. Et comme rien n’est trop beau, tous no articles sont regroupés ici, dans ce dossier : y’a plus qu’à cliquer. Elle est pas belle la vie ?

[View the story ” ” on Storify]

En direct de Twitter

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Écouter

Notre grand bilan des Vieilles Charrues

Aux Vieilles Charrues, les belles rencontres ne se font pas qu’au camping. En espace presse aussi, on s’est fait des amis. On a voulu réunir nos chroniqueurs du podcast quotidien une dernière fois cette année, pour qu’ils vous livrent leur bilan, à froid, sur leur festival.

Meilleurs et pires concerts, rencontres insolites, mauvais moments et conseils pour l’an prochain, Morgan, Paola, Thomas, Naïko, Romain et Étienne nous livrent leurs anecdotes. Cécile, Klervi et Sylvain en font de même. Ultime tour de table. Cliquez sur leurs prénoms pour aller directement à leurs commentaires.

Morgan – Tous les Festivals

Mon plus beau concert

Féfé aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Suzy Colin
Féfé a conquis tous les chroniqueurs qui se sont rendus à son concert, le samedi 20 juillet. Crédits Suzy Colin

Féfé. Il s’est donné à fond sur scène. Le gars était déchaîné, alors qu’il était parmi les premiers concerts du samedi, avec un public toujours difficile à lancer. Il s’est jeté comme un athlète du triple saut sur les festivaliers. Au moment où il chante “Je veux du soleil” la pluie se met à tomber, un soulagement pour tous sous cette grande chaleur. Sinon, M aurait mérité le prix.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Benjamin Biolay, à peine arrivé au concert. Je ne suis pas du tout rentré dans son monde.

Mon plus grand regret

La fin des concerts à seulement 3 h. On reste un peu sur notre faim, envie de kiffer le son jusqu’à au moins 5 h.

Ma rencontre inattendue

Dans les rues de Carhaix, un mec déguisé en centurion marche tranquille, et tombe sur quatre filles en légionnaire. Ils ne se connaissaient pas et se sautent dans les bras. Symbole de l’ambiance des Charrues.

Mon pire souvenir

Le moment où tu passes à côté d’un stand de tartiflettes. Vraiment pas le bon moment pour en manger une.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Pensez à amener des lingettes pour bébés pour le camping, car pas le temps de faire la queue pour les douches !

À lire chez notre partenaire :Des vieilles recettes aux jeunes pousses, la potion magique des Charrues“, le reportage de Morgan Canda et Céline Martel

Tous les festivals - Le nouveau site consacré aux festivals de musique

Paola Scemama – Sound Cultur’All

Mon plus beau concert

The Roots aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Sylvain Ernault
Les cuivres étaient de sortie sur la scène Glenmor, le samedi soir, lors du passage très apprécié des Américains de The Roots. Crédits Sylvain Ernault

The Roots sans aucune hésitation. Ces gars me donnent envie de faire de la musique rien qu’en les écoutant.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Paul K ! Déception totale du set de ce DJ à haute notoriété. De la basse mal placée, et pourtant Dieu sait que j’aime quand les basses hurlent !

Mon plus grand regret

On va sûrement tous se rejoindre sur ce point là. Est-il nécessaire de parler encore et encore d’Elton John ?

Ma rencontre inattendue

Simon, Nantais, prof de sport le jour et spartiate la nuit !

Mon pire souvenir

Samedi, 7 h du matin. Ce petit c** de festivalier qui a décidé que c’était l’heure pour mettre du System of a Down juste à côté de notre tente. Ça a bien grogné !

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Amenez des bouchons pour les oreilles, c’est avec ça qu’on dort le mieux… Mais surtout, ne manquez pas la prochaine édition si elle est aussi bonne que celle-là !

À lire chez Sound Cultur’All : Un dossier très complet avec des interviews de Féfé et de Jeunes Charrues, des photos et un “live report” quotidien, rédigé par Paola et Louis.

Sound Cultur'ALL - Le site musical éclectique

Thomas Manchette – Kickzik

Mon meilleur concert

J’en retiendrai deux. Tout d’abord le concert de Cashmere Cat. En des termes simples, c’était génial. Il a su mélanger les styles électro de ces quinze dernières années, les mettre dans un shaker et pondre un excellent résultat.

Quelle surprise de se faire accueillir par « Hi Barbie, Hi Ken, Do you wanna go for a ride ? Sure Ken ». La couleur était annoncée dès le départ. Les techniciens avaient également à cœur de nous montrer que leur matériel avait des super basses ! C’est d’autant mieux et ça collait parfaitement aux styles du norvégien, qui en passant par des phases DnB, Trap music, nous envoyait ses propres versions de titre RnB (All of the lights de Kanye West, par exemple), ainsi que ses titres phares Mirror Marru et Kiss Kiss, avant de terminer par le délicat Limit to your Love de James Blake (reprise de Feist au passage).

La seconde découverte/coup de cœur était Marie-Pierre Arthur, chanteuse québécoise de rock-indé, folk pop. Néanmoins il est vrai qu’il y avait Carlos Santana, sur l’autre scène, mais prière, messieurs les techniciens, le son quand ça sature, c’est moche.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Celui de Paul Kalkbrenner, eh oui ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, son set ne m’a pas du tout emballé : une scène trop grande, un style peut-être pas adapté aux Vieilles Charrues.

Mon plus grand regret

Tout simplement avoir loupé The Roots. En effet, si mon meilleur concert fut Cashmere Cat, j’ai dû manquer The Roots et je pense que cette opportunité ne se représentera pas de sitôt.

Ma rencontre inattendue

Je dirais l’interview avec Dead Sailors, avec un gros clin d’œil à « Merci qui ? » (les fins connaisseurs comprendront), mais c’est également la session acoustique avec Jodie Banks et la terrible animation fournie par le bénévole Asiatix, de la super team de Quimper, postée au bar 8 !

Mon pire souvenir

Lorsque la batterie de mon appareil photo m’a lâchée, puis celle de mon portable, puis le vol de mon portable dans la dernière minute du festival. D’ailleurs au passage si la personne qui a retrouvé mon super Blackberry de première génération avec une bulle d’air au milieu pouvait me joindre à kickzik@gmail.com, ça serait hyper gentil, j’aimerais récupérer mes contacts !

Festivalier des Vieilles Charrues - Crédits Suzy CoinC’était encore génial cette année. Merci aux stands des marques alimentaires. Finalement, une très bonne idée dans un camping de proposer des jeux de société ! Merci aux agriculteurs bénévoles ! Quoi de mieux à 10h du matin, entre deux bières, qu’un bon verre de lait !

Super bonne idée de ramener une bâche pour faire du ventriglisse (action de se jeter, dans une position aérodynamique, sur une bâche savonnée afin de pouvoir parcourir la plus grande distance et si possible arriver à bouffer le gazon à l’arrivée). On aura remarqué ainsi le manque d’humour ou d’appréciation de jugement de certains membres du staff de la sécurité.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Un conseil pour les amateurs de pétanque, ramenez vos boules en plastique, les amateurs d’Obut seront déçus, mais ça vous permettra d’avoir au moins une chance d’y jouer. Quand une foule vous incite fortement à lâcher votre Bob l’Éponge, faites-le, c’est drôle, vous passez pour un champion, et ça vous fera une chose de moins à traîner inutilement dans votre chambre au bout de cinq jours !

À lire chez notre partenaire : Un “live report” quotidien écrit par Thomas Manchette.

Kickzik - L'actualité musicale en Bretagne du moment

Naïko – Hard Force Magazine

Mon meilleur concert

Santana, pour les good vibes, pour l’énergie positive, pour le sourire, pour l’envie irrépressible de danser, pour la classe gigantesque de tous les musiciens présents sur scène. Du très, très haut niveau !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Aucun, mais je n’ai pas vu trente concerts non plus. Une petite dizaine, mais de A à Z. Et j’ai regretté de ne pouvoir jeter un œil sur les prestations de Bruel, Asaf Avidan, Lavoine, Lou Doillon ou Oxmo Puccino. Mais on ne peut pas être partout et j’étais à moitié en vacances.

Ma rencontre inattendue

Patrick Bruel aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Suzy Colin
Patrick Bruel, décrié avant, apprécié pendant et respecté après. Crédits Suzy Colin

Patrick Bruel. En conférence de presse, j’ai pu lui poser une question sortie de nulle part, il m’a répondu très gentiment, en immense professionnel. On a fait une photo ensemble ensuite. Très pro, très sympa.

Mon plus grand regret

Ma déception : Neil Young, beaucoup trop froid, impersonnel et long, malgré deux ou trois très bons moments.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

L’accessoire indispensables : le(s) foulard(s) (chèches, keffiehs, etc.). Plus on en a, mieux c’est. Sert à tout essuyer, à tenir chaud, à protéger du soleil, de la poussière… Et puis ça donne une touche exotique. Venez les quatre jours et ouvrez vous à tout ce qui (se) passe. Vous en ressortirez fatigués et enrichis. Très.

À lire chez Hard Force : Rammstein aux Vieilles Charrues, le reportage côté public, écrit par Naiko.

Naïjo - Hard Force blog

Romain Mancel – Hag’ FM

Mon plus beau concert

The Roots, une vraie présence scénique. Malgré l’heure tardive et la fatigue (je suppose) des festivaliers, ils ont su mettre une ambiance de dingue. Musicalement c’est super propre et professionnel, d’une grande qualité et variété musicale, ils passent en revu le hip-hop, le jazz et même le rock.

Après plus de 25 ans d’existence, ils n’ont pas pris une ride, à voir absolument. Au bûcher ceux qui ratent l’occasion !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Dead Sailors. Ok, j’aime pas dire du mal des jeunes groupes d’habitude, mais là… le plus gros bémol c’est la voix. Après on aime ou on aime pas, mais les voix “post-hardcore” me débectent, et même musicalement j’ai pas trouvé ça super intéressant.

Je me suis emmerdé dès le premier morceau. J’espère quand même pour eux que ça marche, qu’ils trouvent un public à leur musique.

Mon plus grand regret

Oxmo Puccino aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Thomas Manchette
Oxmo Puccino jouait en même temps que Neil Young. Un choix cornélien qui a poussé bon nombre de festivaliers à faire la navette entre les scènes Glenmor et Xavier Grall. Crédits Thomas Manchette

Avoir raté Oxmo Puccino. Franchement, Oxmo et Neil Young en même temps… abusé. Je suis un grand fan d’Oxmo, c’est, de loin, un des meilleurs rappeurs français. Moi qui ne suis pas du tout rap français, j’ai un immense respect pour cet artiste aux paroles magnifiques et au langage d’une grande finesse. Donc oui, j’ai les boules.

Mes rencontres inattendues

Je n’ai pas eu le droit à des rencontres particulièrement hors du commun, de belles rencontres oui (Stef de chez Virgin, Romain de Radio Prun’, toute l’équipe de La Déviation et la belle tablée du dimanche après-midi), mais peu d’insolite.

A part trois filles qui m’ont à la base pris la tête, car on était pénards avec mon collègue Foulques devant Neil Young et elles sont arrivées devant nous bourrées et bruyantes. On a fini pas sympathiser et passer la soirée ensemble, avant qu’elles ne rentrent, car une de leur copine était trop dans le mal (c’est ça de trop boire à 18 ans… Ahah !).

Mon pire moment

L’arrivée, quand on s’est rendu compte que le camping était à l’opposé des parkings presse, on a donc décidé de camper à côté de la voiture en demandant l’autorisation au propriétaire du Netto pour squatter sa pelouse. Le problème est que, malgré sa réponse positive, l’info n’a pas été très relayée du côté de la sécu et de l’orga, qui ont essayé de nous virer à maintes reprises, avant qu’on arrive à les faire entrer en contact avec la responsable du magasin.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Venir bien en avance (mercredi midi) pour avoir un bon spot sur le camping, pas à 50 km de l’entrée, et ne pas prévoir d’alcool en bouteilles en verre, car la sécu est parfois assez bornée.

À écouter chez Hag’ Fm : des interviews des Red Goes Black, des Superets, des Heartbreak Hotel, Goldwave et des 1969 Club, réalisées par Romain et Foulques.

Hag' FM - Gardez le cap sur 96.6

Étienne Richard

Mon plus beau concert

C’était sans doute Hanni el Khatib, du bon rock west coast bien comme il faut, avec des accents ultra-festifs et sauvages, qui ont su faire danser même les moins fan de garage rock d’entre-nous !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Outre ceux auxquels il ne valait mieux pas prêter attention, c’est bien Lou Doillon qui a réussi à me faire fuir le plus vite. Une voix formidable ne rattrape pas toujours un manque profond de poésie dans les paroles. Un dialogue plat pour bourgeoises de 16 ans.

Mon plus grand regret

Avoir loupé Rammstein, qui était sûrement le groupe travaillant le plus l’aspect visuel de ces Vieilles Charrues…

Ma rencontre inattendue

La Femme aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits La Femme
La Femme a proposé un concert déjanté sur la scène Xavier Grall. Il faut dire que le groupe de rock a de l’ADN breton.

Croiser à plusieurs reprises la chanteuse de La Femme, qui titube en permanence derrière ses lunettes noires, en backstage.

Mon pire moment

Pendant le début du concert de Phoenix, mal balancées, les basses vrillaient les oreilles de toute l’assistance.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Des bonnes chaussures, des capotes et surtout l’envie de découvrir et pas seulement de reconnaitre !

Le clip des Vieilles Charrues par Étienne

Radio VL - Premier média jeune de France

Vous l’avez compris, aux Vieilles Charrues, on s’est bien entourés pour en faire nous-mêmes le moins possible. Mais pour une fois, la rédaction aussi se mouille !

Cécile Nougier – La Déviation et Talents Frais

Mon plus beau concert

Mon plus beau concert, ou du moins celui où je me suis le plus amusée fut, étonnamment, un live donné par un groupe présent dans le cadre des Jeunes Charrues. C’était le groupe MmMmM et j’ai vraiment été surprise par toute cette énergie positive qu’ils transmettaient au public. Et en plus leur musique est au top !

Cécile Nougier et MmMmM aux Vieilles Charrues 2013 - Credits Sylvain Ernault
Cécile et les MmMmM, une relation déjà fusionnelle avant que le groupe ne monte sur scène. Crédits Sylvain Ernault

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Alors, théoriquement, je ne me suis enfuie devant aucun concert. Mais si j’avais pu, ça aurait été devant celui de Rammstein. Limite, je fermais les yeux pour ne pas voir le chanteur plein de sang évoluer au milieu de son groupe, tout aussi terrifiant. C’est la première fois que j’ai failli vomir pendant un concert. Littéralement.

Mon plus grand regret

Ne pas avoir vu le concert de Superpoze. Voici un petit bout de temps que je le suis à travers ses compositions et j’attendais vraiment son concert avec impatience. Tout cela à cause d’une interview qui as pris beaucoup de retard, ou quand le travail de journaliste prend le dessus sur le côté “fan en délire”.

Ma rencontre inattendue

Ma rencontre la plus insolite fut avec ce mec, festivalier qui avait des étiquettes de bons de réduction sur le slip. En train de scander “- 50 % sur les kiwis ! Mesdames, c’est le moment d’en profiter !”

Mon pire souvenir

Sans doute quand, après une escapade du côté du camping festivalier, je me suis fait aborder par des mecs bourrés qui voulaient me serrer (si on veut rester dans le politiquement correct). J’ai eu vraiment peur pour ma peau, seule au milieu de ces festivaliers. Mon ami le plus proche était à 50m, ce qui était vraiment loin, pour le coup.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Ne pas hésiter à s’attarder sur le stand “Fraises de Plougastel”, pas loin de la billetterie. Les fraises y sont excellentes et pas très chères, parfaites pour casser le rythme kébab/sandwich-frite/kébab imposé pour ceux qui restent surtout dans le champ du site.

À visionner chez notre partenaire : Une session live de The Red Goes Black et un autre de Jodie Banks, dans un bus anglais. Et bien d’autres vidéos à venir, que nous publierons aussi sur La Déviation.

Talents Frais - Cultivateur de nouveaux talents

Sylvain Ernault – La Déviation

Mon plus beau concert

Neil Young & Crazy Horse, l’un des seuls que j’ai pu voir en entier et plutôt bien placé. Être avec les fanas du Loner était d’ailleurs déterminant pour saisir l’émotion qui se dégageait de ce concert. Après les ratés de Lou Reed et Bob Dylan, voici enfin un papy du rock à la hauteur de sa légende.

Neil Young & Crazy Horse aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Sylvain Ernault
Neil Young, presque 70 ans, assure toujours sur scène. Crédits Sylvain Ernault

D’aucuns lui reprochent sa nonchalance, mais qui a décrété que tous les artistes devaient s’adresser autrement qu’en musique au public ?

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Si je suis parti précipitamment de plusieurs concerts, c’était toujours dans l’impérieuse nécessité de vider une quelconque carte mémoire ou d’autres contenants moins avouables. Sauf peut-être pour Paul Kalkbrenner, que j’ai préféré apprécier… depuis le campement.

Mon plus grand regret

Que la connexion Wifi de l’espace presse ait été si lente et m’ait empêchée d’aller écouter Rangleklods, Wild Belle, Mermonte (alors qu’on les a interviewé sur le toit d’un bus anglais, en plein cagnard, en levant des coupes de champagne et de glace), La Femme, Féfé, etc. Bref tous ceux dont mes camarades tressent des lauriers.

Ma rencontre inattendue

Allez, je me la raconte. C’est arrivé plusieurs fois que des festivaliers viennent à notre rencontre, nous reconnaissant grâce à notre panneau La Déviation brandi comme un étandard guerrier, pour nous saluer. C’était super sympa, mais pas autant que de se faire offrir un coup de Coreff par Michel, berger résistant du Méné Bré, qui n’en a sans doute guère que foutre de notre webzine.

Mon pire souvenir

“Merde, j’ai paumé l’interview des Red Goes Black sur un Mac du village presse !”

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Déjà, allez-y et ne vous arrêtez pas à l’affiche, même si vous ne connaissez qu’un nom par journée (ce qui dénote quand même une culture musicale encore plus piteuse que la mienne).

Ensuite, entrez tôt sur le site et faites tout pour ne pas ressembler au portrait robot du festivalier tiré par Ouest-France.

La Déviation - Webzine axé culture et politique

Klervi Le Cozic – La Déviation

Mon plus beau concert

Neil Young & Crazy Horse, malgré les multiples péripéties qui m’ont éloignée de la scène à plusieurs reprises. Le festival voulait l’épingler en tête d’affiche depuis dix ans, et moi je pensais qu’il m’en aurait encore fallu quinze, pour l’entendre “en vrai” un jour. Car c’était ça le plus beau, sentir le frémissement de trois générations de fans, qui ont écouté en boucle leurs vinyles, cassettes, CD ou playlist en rêvant d’aventures et de voyages, murmurer les paroles par cœur.

À ceux qui ont (osé) trouver ça long et mou, les papis Frank Sampedro (guitare), Billy Talbot (basse) et Ralph Molina (batterie), presque tous septuagénaires, n’avaient pas besoin de slamer, pogoter ou de s’épuiser en pétards et feu d’artifices. À regarder le loner et sa “band” jouer leurs riffes interminables, comme d’éternels adolescents au fond d’un garage, le plaisir d’écouter était pur, simple et bien là.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Paul Kalkbrenner. Au début c’était sympa, ça faisait gigoter tout le monde, même au loin, le long des tavernes. Mais au bout de dix minutes j’ai compris le concept de techno “minimale. “Une structure et un champ spectral plus minimaliste“, nous dira t-on. Ben moi j’ai juste trouvé ça long.

Mon plus grand regret

Keny Arkana aux Vieilles Charrues 2013 - La Déviation
Keny Arkana fait lever les poings sur la scène Kerouac. Jusqu’ici tout va bien. Crédits Sylvain Ernault

Que Keny Arkana ait été aussi mauvaise joueuse. Quand une contestataire fait du rappe et chante avec autant de ferveur et de rage son envie de changer le monde, de dire merde à la société, au libéralisme, à l’occupation des territoires palestiniens, aux caméras dans la rue ou aux politiciens, on pensait qu’elle nous aurait accueilli sans ambages, pour parler de son engagement. Quelle déception quand on a appris que la militante était “fatiguée” et n’avait “plus trop envie de nous parler”.

Un Doliprane et ça repart… Non ? ah bon. La pasionaria des indignados, déjà vue au FestiZad, qui se la joue diva, ça m’a laissé un goût amer. Disons que ce soir-là (comme tant d’autres, notamment au Printemps de Bourges, cette année), Keny Arkana avait “besoin d’air“.

Ma rencontre inattendue

C’est la même que Sylvain, avec qui j’ai assisté au concert de Neil Young : Michel, berger à Sizun, sosie de José Bové et fan absolu du loner. Pendant le concert, on s’est reconnus, on s’est perdus de vue, on s’est r’perdus d’vue, on a laissé échapper une petite larme pendant “The Heart of gold” et puis finalement on a trinqué autour d’une bolée.

Lui, trop heureux de trouver des jeunes fan de Young, et nous, ravis d’avoir partagé le même frisson pendant deux heures avec un fidèle des Vieilles Charrues qui, en vingt ans, a eu beau voir les plus grosses têtes d’affiches, reste émerveillé à chaque nouveau concert.

Mon pire souvenir

T-shirt Santana tenu par Valentin aux Vieilles Charrues 2013 - La Déviation
Valentin, lecteur rencontré le dimanche soir, a réussi à acheter un T-shirt de Santana avant que le tour bus du chanteur ne reparte avec le stock. Crédits Klervi Le Cozic

Ma rencontre récurrente avec les vigiles des devants de scènes. Ouverts à la discussion et doux comme des agneaux (sic), ils n’ont eu de cesse de nous virer de la foule car nous prenions des photos et du son pour La Déviation… exactement comme nos 30.000 autres voisins de foule qui s’en donnaient à cœur joie avec leurs smartphones.

Nous, en plus d’être accrédités nous avions simplement l’honnêteté de le faire ostensiblement. RIP, les photos du concert de The Roots, supprimées par le zèle d’un vigile.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Habillez-vous comme un oignon, multipliez les couches de vêtements pour résister au frimas comme à la canicule ! Et pour les groupies de groupes d’Outre-Atlantique ou d’Outre-Manche, dont les services commerciaux ne sont pas toujours philanthropes, pensez à faire un tour à la boutique artistes, AVANT la dernière chanson. Ils retirent les T-shirts et autres goodies une heure avant la fin du concert de votre idole. D’ailleurs, si vous avez un T-shirt de Santana en rab’… faites-moi signe :)

Toujours à consulter chez nous : les podcasts quotidiens des Charrues du Commerce. Vous y retrouverez tous ceux qui se sont prêtés de bonne grâce à ce jeu de questions-réponses.

Catégories
Écouter

Podcast – Charrues du Commerce #4, le dimanche

C’est l’ultime podcast des Vieilles Charrues 2013, enregistré au milieu du public, au cœur de la prairie, entre un set de Busy P et un excellent concert de clôture de Phoenix. Notre club de la presse revient notamment sur les prestations de Santana, The Vaccines, Alt-J, Marc Lavoine et La Gale.

Apparaissent au micro : Louis pour Sound Cultur’All, Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Étienne pour Radio VL, ainsi que Valentin, festivalier et membre du forum non officiel du festival Présenté par Sylvain Ernault.

Un merci tout particulier à Klervi, qui bien qu’absente sur la bande son, était membre de notre team sur le festival des Vieilles Charrues. Merci également à Suzy Colin pour ses jolies photos des artistes et du public, qui illustrent certains de nos articles. À l’année prochaine les Charrues !

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Écouter

Podcast – Charrues du Commerce #3, le samedi

Nos camarades de la presse musicale reviennent sur les concerts du samedi 20 juillet, autour de notre table. Au menu, Neil Young, Féfé, Asaf Avidan, Gentleman, Benjamin Biolay, Hanni El Khatib, The Roots, Oxmo Puccino, Superpoze, Cashmere Cat et le jeune groupe des Superets.

Sans oublier un petit mot sur l’ambiance, les priorités pour dimanche et les conditions de travail des journalistes.


Podcast dimanche 21 juillet - Vieilles Charrues 2013
Avec de gauche à droite : Sylvain, Foulques, Romain, Étienne, Nicolas, Cécile et Louis. Photo de Paola

Autour de la table, Louis et Paola pour Sound Culture’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Etienne pour Radio VL, Nicolas de RMN FM, Romain et Foulques de Hag Fm. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Écouter

Podcast – Charrues du Commerce #2, le vendredi

On a écouté Rokia Traoré, Patriiick, M, Paul Kalkbrenner, mais aussi Lilly Wood & The Prick, Keny Arkana, Lescop, les Naïve New Beaters et MmMmM, le vendredi 19 juillet aux Vieilles Charrues. Nos humeurs sont à écouter dans notre café de la presse musicale.

Autour de la table, Morgan pour Tous les Festivals, Thomas pour Kickzic, Louis pour Sound Cultur’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.

Nos photos au jour le jour sont à découvrir sur Facebook.

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Écouter

Podcast – Charrues du Commerce #1, retour sur le jeudi

Coups de gueule et coups de cœur, on fait le point sur la journée du jeudi 18 juillet aux Vieilles Charrues, avec les concerts de Rammstein, The Hives, Vitalic VTLZR et Raphaël ; on parle de l’ambiance et on se prépare à la journée du vendredi.

Les amis chroniqueurs autour de la table, Naiko de Hard Force, qui décortique la prestation de Rammstein, Cécile de Talents Frais, Thomas de Kickzic et Louis de Sound Cultur’All. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, au village presse des Vieilles Charrues.

Notre album photo du jeudi 18 se trouve ici (Facebook)

Naviguez dans notre dossier spécial

Catégories
Écouter

Festival d’été de Québec, plein les jambes et les oreilles

Les festivals français, on connaît. Les européens, un peu, si on a la chance d’y aller. Mais on parie que vous n’êtes pas des habitués des festivals américains. Ça tombe bien, on était au Festival d’été de Québec, du 4 au 14 juillet.

Le Festival d’été de Québec s’est achevé dimanche sur la prestation de Stevie Wonder (à laquelle on a eu la flemme d’assister), après pas moins de onze jours de concerts, en plein cœur de la ville éponyme. Le FEQ, de son petit surnom, prend place sur les plaines d’Abraham, parc historique de plus de 100 hectares, à côté du parlement québécois (voir sur Google Map).

Le bracelet à puce du festival, et le macaron, qui ne sert à rien sinon à te faire clignoter le téton avec une LED rouge.
Le bracelet à puce du festival, et le macaron, qui ne sert à rien sinon à te faire clignoter le téton avec une LED rouge.

Lors de la conférence de presse-bilan qui s’est tenue lundi, les organisateurs ont annoncé une édition déficitaire, pour la toute première fois. Dix-mille laissez-passer n’ont pas été vendus, mais 140 000 personnes en ont quand même pris plein les oreilles entre le 4 et le 14 juillet.

Les onze jours debout, à marcher et sauter, il faut les tenir sur la durée. Mais le FEQ finit tôt, généralement avant minuit, ce qui facilite la tâche. Par contre, pas de camping prévu, les hôtels se frottent les mains. Côté orga, le pass – un bracelet à puce – et la fouille très sommaire, où on ne cherche en gros que la bière, rendent l’entrée très fluide. Le laissez-passer coûtait 80 dollars (soit un peu moins de 60 euros) cette année. Même si ça fait moins de 10$ par jour, les Québécois trouvent que c’est vraiment très cher, mais surtout que le prix a tendance à augmenter énormément d’une année sur l’autre.

La scène principale « Bell », au bord du fleuve Saint-Laurent, est taillée pour le rock et l’electro de masse. Les programmateurs n’osent clairement pas y inviter des artistes aux répertoires un peu moins fédérateurs.

Les groupes de moins grande envergure doivent se contenter du Parc de la Francophonie, plus intime, mais qui montre vite ses limites de capacité, du fait qu’il soit clôturé pour l’évènement. Il faut sinon s’aventurer en basse-ville de Québec, dans l’intimité des petites salles partenaires.

La typologie du spectateur : ado, les cheveux longs, la casquette à l’envers.

Le public québécois, un peu statique, est prêt à se laisser conquérir si on y met les arguments. Mais il ne faut pas s’attendre à des pogos dans la foule, et le slam se fait au compte-goutte, même avec les groupes les plus rock.

La typologie du spectateur du FEQ : ado, les cheveux longs, la casquette à l’envers et le T-shirt sans manche pour les garçons, les shorts très très courts et pas beaucoup de tissus pour les filles (un peu la norme ici). Le festival est sinon très familial.

 La scène Bell, avec le Saint-Laurent à l'arrière, et la ville voisine de Lévis au fond. Crédits Renaud Philippe.
La scène Bell, avec le Saint-Laurent à l’arrière, et la ville voisine de Lévis au fond. Crédits Renaud Philippe.

On peut souligner quelques faits notoires : on n’a pas vu un drapeau breton (!), les toilettes restent étonnamment hygiéniques après huit jours de festival (et c’est quand même bien sympa).

Le bénévolat est ici particulier, les vendeurs de bière ou de shots de whisky en tenue sexy se déplacent dans la foule pendant les concerts et se font des salaires grâce aux pourboires.

Le cartable-chaise, l'atout senior du FEQ.
Le cartable-chaise, l’atout senior du FEQ.

On peut aussi se procurer du « fort » comme on appelle ça ici (gin, vodka, rhum), ou même acheter des bouteilles de vin au bistro officiel, et pourtant, on croise peu de festivaliers très imbibés.

Enfin, pour parler tendance, on pallie l’interdiction des tabourets sur le site avec une nouvelle arme, le cartable qui devient une assise avec dossier ! Le vieux Québécois adore.

Côté prog : de tout. Et de partout. Alors on a fait une mini mini sélection. Notamment le jeudi 11 juillet, l’une des soirées electro de la dizaine, probablement celle où il y a eu le plus de monde et le plus de décibels.

On a raté le talentueux Madeon à cause de la file d’attente. Dommage.

Martin Solveig : une vraie déception. Martin aime beaucoup ce qu’il fait. Tant mieux pour lui. Il s’adresse à la foule en anglais (au Québec…) ou dans un français teinté d’accent américain ridicule. Il mixe du Daft Punk (pour l’originalité on repassera), le groupe Fun… et tes propres compos à succès mec ?

Tiësto, tête d’affiche du jeudi 11 juillet

Wolfgang Gartner enchaîne, se coulant dans la masse electro-club, faisant « la job » de façon efficace.

Vient Tiësto, le Néerlandais tête d’affiche de la soirée, se contente du minimum d’échanges avec son public, mais personne n’a vraiment l’air de s’en soucier.

Habitué des soirées à Ibiza, le DJ livre un gros show boum-boum, avec de la pyrotechnie tout le long, avant un feu d’artifice final impressionnant, qui explique en partie les 250.000 dollars de sa prestation. Merci pour la cécité temporaire et l’acouphène !

Parmi les artistes français, on comptait Zaz (non merci, on n’a pas quitté la France pour ça), mais aussi -M-. La presse québécoise lui a reproché d’avoir trop peu joué ses dernières chansons et de se reposer sur ses lauriers musicaux.

On pense au contraire qu’il a eu la meilleure stratégie, face à un public pas forcément conquis (comme il peut l’être en France), en se basant sur ses classiques, en se faisant pédagogue et en usant de beaucoup d’instrumentaux et d’improvisations pour faire bouger les plaines.

On dit le public québécois policé, -M- le rend polisson

On dit le public québécois policé, -M- le rend polisson, « hum tu m’excites ! » Et ça marche. Dans la province, pourtant bastion féministe, les filles reprennent en chœur « macho macho j’adore ».

Si tu le pousses un peu, le public québécois se laisse même aller à quelques mouvements de bras.
Si tu le pousses un peu, le public québécois se laisse même aller à quelques mouvements de bras.

Tête d’affiche très attendue, le 8 juillet, Bruno Mars, en bon américain, se déplace avec une équipe de 80 personnes et fait le show.

Chemise léopard et déhanché langoureux, il enchaîne les succès radio, passant du reggae aux influences seventies, avant de dégainer l’atout charme ultime : le piano.

Bruno fait la cour à sa cour. Le public est, sans surprise, majoritairement composé de jeunes filles en fleurs aux cris suraigus. Il gratifie cette foule hormonée de plusieurs « Koubec je t’aime, bisou ».

On a beau avoir dépassé l’adolescence, on se laisse prendre au jeu. On salue les courageux parents accompagnateurs.

On pourra regretter un Bruno Mars un poil trop sûr de son effet. Lorsqu’il entonne When I was your man, chanson sur le thème très très original d’un amour perdu, il explique que « c’est dur de chanter ça ce soir ». Quelque chose nous dit qu’il le raconte tous les soirs…

Parce qu’il y en avait aussi pour un public plus mûr, la chanteuse Emmylou Harris, accompagnée de Rodney Crowell, le charisme tranquille, la voix parfaitement maîtrisée, a apporté une touche country folk au festival.

Les fans, moins nombreux ce mardi soir-là, n’en ont pas moins été en communion avec l’artiste à la tignasse blanche immaculée, qui se fait très rare en Europe. Les petits avantages de l’Amérique.

On a aussi vu Ellie Goulding, géniale, MGMT, ça sentait le joint comme jamais et c’était mou, Cœur de pirate, les Black Keys, les Trois Accords, le meilleur concert décrète la groupie en nous, Karim Ouellet, mouais, Cafeïne, ouais, Weezer, énergique !

Ne reste plus qu’à se reposer un peu avant le prochain festival de Québec. Celui des bières, en août !

Catégories
Écouter

Astropolis, adopolis

Mon Astropolis a commencé dans la navette pour le Manoir de Keroual. Le bus est bondé. Un grand noir avec un chapeau rose s’est assis sur mes genoux. La clope au bec, il provoque une copine à propos de la “MD”. Il est 23 h passé, j’ai d’ores et déjà raté Dope D.O.D, mais la nuit ne fait que commencer.

La pression est montée tout l’après-midi. Les rues de Brest se sont progressivement remplies de grappes de jeunes festivaliers. Les caissières des supérettes ont scanné des bouteilles à vitesse grand V.

Bien que le festival électro et techno, 19e du nom, ait commencé jeudi, avec le concert de Woodkid, dans la salle de la Carène, c’est ce samedi que se déroule son temps fort. Que dis-je ? Son sommet ! La célèbre nuit blanche du Manoir de Keroual. Quatre scènes, près de 30 sets et un parc métamorphosé pour l’occasion.

La queue aux guichets de Bibus à Brest. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Une fois les before finis, une belle foule converge vers la place de la Liberté, lieu névralgique de Brest, bien connu pour ses courses de caddies. Les quelques agents de Bibus en service, réfugiés dans leurs chalets tout droit sortis du marché de Noël, vendent tant bien que mal leurs tickets majorés.

La soirée se déroulant en périphérie de Brest, dans le bois de Keroual, la solution du bus est choisie par une majorité. Le voyage commence ici.

Dans une navette directrion le festival. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Dans le bus, donc, je saisis que la MD, dont mon voisin se vante de consommer en “ayant atteint un stade où il ne sent plus les effets”, ne fait pas référence à un antique enregistreur audio, mais bien au psychotrope connu sous le nom d’ecstasy.

Autour, les passagers sont parfois très jeunes et j’imagine que certains viennent fêter leur bac. Des jeunes filles retouchent leur maquillage, tandis que bouteilles et canettes passent de mains en mains. Peu avant d’arriver, la Marseillaise est reprise en cœur entre deux chansons paillardes. Qui a dit qu’on avait oublié les paroles ?

Autant de monde à l'extérieur qu'à l'intérieur du festival. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Sorti du bus, je retrouve Célia. Nous suivons la procession qui se forme, dans une atmosphère à la fois anxiogène et fascinante.

Certains festivaliers titubent au son des basses, d’autres courent, des filles sont allongées dans le fossé, que d’aucuns utilisent comme urinoir. Tenues classes et bariolées se mélangent.

Passage par le stand médias pour retirer nos accréditations. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Avec Célia, nous bifurquons à mi-parcours pour retirer nos accreds presse. Nous évitons ainsi la longue queue de l’entrée, ainsi que les fouilles. Des bénévoles, ravitaillés par une généreuse palette de boissons énergisantes, nous remettent nos bracelets blancs.

Après un tour de reconnaissance, mauvaise surprise, ceux-ci ne nous permettent pas d’accéder aux fosses. Adieu rêves de belles photos des DJ. “Il y a déjà trop de monde”, nous dit-on à l’accueil presse, alors que non, mais passons.

Les décorations sont un peu moins impressionnantes qu'il y a trois ans. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Parce que tout n’est pas perdu, nous cachons deux grandes et belles affiches du festival au milieu d’un buisson, en plein milieu du site. Depuis notre dernière visite il y a trois ans, le Manoir n’a guère changé. La décoration, qui joue pour beaucoup dans l’ambiance cosmique du festival me semble toutefois moins impressionnante.

Des boules enflammées, telles d’immenses flambeaux, éclairent un espace que nous avons connu surmonté d’un grand dôme métallique. Heureusement, les boules à facettes parsèment toujours le site, à commencer par le pigeonnier situé tout à l’entrée.

Notre nouvel ami avec son aligator en plastique. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Le public est quant à lui beaucoup plus dense qu’il y a trois ans. La météo a fait son œuvre et 10.000 teufeurs ont pénétré dans le jardin du Manoir ce samedi, alors qu’il fait sans doute toujours plus de 20°c.

Le revers de la médaille étant qu’il est très difficile d’approcher des scènes sans se séparer. C’est donc d’assez loin que nous assistons aux sets de Dirtyphonics, Kink et autre Gesaffelstein. Les jeux de lumière, sous les chapiteaux ou sur la façade du manoir, n’en rendent pas moins l’expérience planante et immersive.

Dans ce chaos sonore et visuel, je croise subrepticement deux potes du collège, perdus de vue depuis cinq ans. Encore cette fameuse faille temporelle dont on parle tant.

Célia s’accorde une pause entre deux sets. On s’assoie à côté d’un groupe de quatre raveurs qui sniffent leur coke pépère, avant de retourner danser. La scène est récurrente, nous en verrons d’autres. Ce qui n’empêche pas le festival de se dérouler, d’année en année, sans heurt ni accident.

Dirtyphonics sous le chapiteau Mekanik. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Nous nous remettons bientôt sur nos deux jambes. Après la cohue du chapiteau Mekanik, la scène la plus extrême, nous découvrons l’orgie dans la Cour, véritable goulot d’étranglement.

Il est 2 heures passées, Kink pousse les potards et ça envoie.

Disons-le, avec Célia, nous ne sommes pas du tout familier du genre. L’électro nous est presque étrangère le reste de l’année, mais nous remuons nos petits corps. Surtout, la programmation d’Astropolis, reconnue comme étant l’une des plus pointues de France et même d’Europe, nous laisse quelque peu dans la remorque.

La cour du Manoir de Keroual et son jeu de lumière. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

C’est un peu comme aller au festival de Cannes sans aller au cinéma de l’année. Remarquez, je le fais aussi.

Ce n’est d’ailleurs que le lendemain que nous apprenons la double annulation de Sebastian et Digitalism, annoncée dans la nuit, et mal vécue par bon nombre de férus d’électro. Une sombre affaire d’avions que les organisateurs n’ont pas dû apprécier.

Quelques jeunes filles dansent dans l'encadrement d'une fenêtre du Manoir de Keroual. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Petits joueurs, nous quittons le site à 5 heures. Pas de nuit blanche, on a beau être dimanche, aujourd’hui c’est boulot. La rosée matinale n’a pas dégradé nos affiches. Les rouleaux sous le bras, on laisse Manu le Malin derrière nous. Les côtes Elisa do Brasil nous resteront inaccessibles cette fois.

La navette est bien plus calme qu’à l’aller. À pieds, dans Brest, nous voyons les astres, et au loin, un faisceau lumineux pointé depuis un bois, qui continue de danser.

Photos et vidéos Célia Caradec

Quitter la version mobile