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Call Me Señor, gentlemen de la pop-electro

“On préfère que le live soit un truc où on envoie, où les gens s’amusent, puissent danser”. Interview vidéo des Call Me Señor.

Le mélange entre la pop et les sons électro/claviers marche à merveille. Et ça, les Call Me Señor l’ont bien compris. À l’origine en duo, actuellement en quatuor, ces Parisiens pondent des titres à refrains très catchy. De quoi bouger tout l’été.

Call Me Señor - Sex With You - La Déviation
Réviser l’anatomie avec la pochette de l’EP Sex With You.

Et pourtant… pourtant, officiellement, ils n’en sont qu’à leur premier EP, sorti tout juste le 1er Juillet. Et déjà, les Solidays se sont ouverts à eux cette année. Ce petit succès est compréhensible, notamment au vu du travail fourni par le duo Alex-JB en amont de la formation définitive. À eux seuls, ils composent  deux EP, qui cernent déjà l’identité du groupe.

Plus tard, à quatre, l’idée reste, le duo avance, se charge toujours de la composition des titres qui arrivent même jusqu’aux oreilles délicates des spectateurs de Canal +, via la “Short List” de Damien Cabrespines. Et ce, avec un clip où les trois-quarts du groupe essayent de se suicider. Chapeau bas les gars.

Loin du Call Me Maybe/Baby, Alex, JB, Julien et JB sont frais et entraînants. Cela grâce au chant, toujours avec cet accent mi-anglais mi-je parle-avec-mon-nez, à leurs arrangements electro-pop et leurs rythmiques atypiques.

On retient, des compositions précédentes, – outre la naissance d’une formation déjà pleine d’idées – l’aspect un peu honteux/porno de la pochette de l’EP (I’m Not Saying This) Just To Have Sex With You. Rigolo de faire de l’anatomie tout en écoutant un groupe sur internet.

Call Me Señor, en session live, interprête Chilling In Chile. Enregistré le 9 juin, à Paris.

Découvrez Sandstorm en session live sur Talents Frais.

Par rapport à l’EP qui vient de sortir, on a clairement deux titres qui sortent du lot : Begging for Trouble – single-phare du groupe, avec un clip énorme derrière – et Graduation, très electro, beaucoup de synthé et de rythmiques, pour un refrain hyper entêtant. Allez, tous en cœur “Last night, you talked too much…” Avec un petit coup de vocaliser à la Daft Punk à la fin.Ça passe crème.

Du côté des autres morceaux, on a We Get By. La chanson en soi tire son originalité par le mini-passage pendant lequel c’est une autre personne que JB qui chante. Sinon on reste dans ces sonorités très “Pony Pony Run Run et cie”.

Enfin, pour finir le petit tour de cette création à quatre, on a Brand. Le titre le moins représentatif de la créativité du groupe, un peu trop répétitif à mon goût, même si l’on retrouve ce même schéma couplet-refrain.

Cependant, les créations du quatuor ne s’arrêtent pas là. À la base, pas fan de tout ce qui est reprises, tremplins et compagnie, le groupe a réussi à créer sa propre version de  Take Me Out de Franz Ferdinand (écouter plus bas). Une reprise extra par son originalité, qui complète et redonne du dynamisme à ce classique rock, avec l’ajout de cet electro si particulière qui entoure la musique de Call Me Señor. Pas étonnant qu’ils se soient retrouvés finalistes du tremplin organisé par Virgin Radio.

Bref, avec leur allure d’hipsters-gentlemen de la pop, ces mecs vont aller loin, comme des boss. Call them Señor.

«On s’appelle Call Me Señor car on aimait bien l’idée de brouiller les pistes.»

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Une semaine sur les ondes #6 – 23 juin

Dans mon bloc-notes cette semaine, il y a du bruit sur les ondes. Glitch se fait remarquer sur Le Mouv’. Faites corps avec votre machine pour une fête de la musique toute électronique. Les Sales gueules hurlent dans le poste pour la meilleure libre antenne du moment, certifié par les amateurs du putois sur Nanterre. L’est parisien et la Grèce ont un point commun, découvrez lequel.

À la une

Glitch, je souhaitais vous en parler depuis un moment. L’émission radicale du Mouv’, diffusée le vendredi soir à minuit, est un objet radiophonique non identifié. Difficile de la décrire, mais je vais m’y employer. Pendant une heure, une succession de séquences électroniques, tantôt mélodiques, tantôt dissonantes, prennent possession de l’antenne. Nos repères sont troublés, nos sens en éveil, l’heure est propice à la divagation.

Son animateur, Adrien Landivier, intervient parfois avec une voix robotisée pour présenter les artistes indépendants qui composent la playlist, quand ce ne sont pas des extraits de micro-trottoirs qui servent de transitions.

Glitch d'affichage sur la Joconde - La Déviation
Un glitch d’affichage.

Glitch représente en radio le basculement de notre monde vers le numérique. Bien plus que certains programmes qui pensent porter le drapeau d’une nouvelle ère à coup de réseaux sociaux.

J’écoute Glitch sur mon vieil Acer Aspire 9420, attendant le moment où ma machine va percuter la bande son et créer son propre glitch par-dessus Glitch. Oui, car rapide point lexical, le “glitch” est d’abord une sorte de bug en langage informatique, le résultat inattendu d’un dysfonctionnement. Il peut-être auditif ou visuel, en témoigne les bugs d’affichage délibérément provoqués sur les pages internet de l’émission. Esthétisé, le glitch est devenu un art.

Je souhaitais vous en parler depuis un moment, puis ce fut la fête de la musique. La belle affaire, puisque l’émission s’est intégrée au programme spécial de Radio France, en version gonflée aux hormones. Surtout, il était temps. Glitch vient d’être récompensé au festival de la radio de New-York, dans la catégorie “meilleure émission musicale régulière du monde”. L’expérience deviendra peut-être bientôt un phénomène de mode. Certains adeptes de la première heure craignent qu’elle se “démocratise”. Ils ne seront pas rassurés en apprenant que l’émission sera diffusée à 22 h, les samedis et dimanches, pendant tout l’été.

Le Glitch de la Fête de la musique

Le trou noir des ondes

C’était en mai dernier. Avec Vivien, nous rentrons de Cannes. Pendant les 1.000 km de route, nous slalomons entre les fréquences de maintes radios locales et nationales, de Radio Azur à France Inter en passant furtivement par RCF Lyon Fourvière et tant d’autres.

Tours Mercuriales à Bagnolet - La Déviation
En noir sur la ligne d’horizon, les Tours Mercuriales. Crédits Gasdub sur Flickr

Sauf qu’à quelques mètres de l’arrivée, en plein cœur d’une des principales métropoles européennes, sur le périphérique parisien, Vivien me prévient “tu vas voir, ça va bientôt couper”. En cause, deux tours jumelles, les Mercuriales, plantées à Bagnolet, surmontées d’immenses antennes qui brouillent les communication à 2 km à la ronde.

Le Parisien a récemment publié un article sur ce petit scandale. “Les Sans-radio de l’Est parisien repartent au combat“, rappelle que la situation dure depuis dix ans. 40.000 foyers ne disposent que d’une bande FM amputée des fréquences allant de 87,5 à 100 Mhz. Comme le souligne le président de l’association des Sans-radio, Michel Léon, “on ferait ça à Neuilly, ça ne tiendrait pas cinq minutes.” Le CSA et TDF renvoient les habitants au lancement de la RNT, autant dire, aux calendes…

Grecs et toujours maltraités

La semaine dernière, j’ai longuement donné mon point de vue sur le sens de la coupure des émetteurs des télés et radios publiques en Grèce, par le gouvernement Samaras. La question a été rapidement éclipsée des média français. Pourtant, si le conseil d’Etat a bien retoqué cette fermeture unilatérale, lundi 17 juin, les émetteurs n’ont toujours pas été rallumés.

Au passage, ce serait se voiler la face que d’ignorer les sarcasmes de très nombreux internautes commentateurs. Si la fermeture de l’ERT suscite autant de moqueries, malgré l’atteinte franche à la liberté de la presse, c’est bien parce que le journalisme et les médias subissent une défiance généralisée. Nous devons absolument nous en soucier, car ce combat n’est pas corporatiste, loin de là.

France Culture, 50 ans

Heureusement, pour l’heure, dans l’hexagone, notre service public fonctionne toujours. Jeudi, France Culture a publié un beau livre anniversaire pour ses 50 ans, édité par Flammarion. De quoi faire le bonheur de Fanch Langoët, qui a interviewé les deux auteurs de l’ouvrage, Emmanuel Laurentin, producteur de La Fabrique de l’histoire et Anne-Marie Autissier, docteur en sociologie.

France Culture 50 ans - Flammarion - La Déviation

Fanch, fidèle parmi les fidèles, a livré son premier avis sur ce “bouc”. Quant à moi, néophyte parmi les néophytes, je viens de recevoir la somme et je vous en parlerai la semaine prochaine.

Plongeon dans le temps

D’un monde à l’autre, je ne peux pas faire l’impasse sur l’éternel retour de Max, l’animateur qui a bercé les nuits de millions de collégiens et lycéens, entre le milieu des années 1990 et le milieu des années 2000. Francki reprend les reines d’une quotidienne, non pas sur Fun Radio, pas plus sur Radio Néo, mais sur la webradio Prysm.

Manu dans Les Sales Gueules - La Déviation

Amusant de noter que ses anciens compères du Starsystem, Manu et Reego, animent eux aussi une émission de radio (vraiment) libre, chaque jeudi après 22 h, sur leur propre webradio, nommée Les Sales Gueules. Les fans de Gérard de Suresnes préférons cette expérience trash à la libre antenne adolescente du boss déchu.

Hard news

En bref, on retiendra de la semaine passée qu’à Mayotte, la radio reste un marché oligopolistique très nettement dominé par… la télévision publique. Mayotte 1ère appartient en effet au groupe France TV et apparaît en tête de la dernière enquête de Médiamétrie.

L’association Radio Calvi Citadelle était sur la sellette, du fait d’un refus du Fonds de soutien à l’expression radiophonique, le Fser, de lui attribuer ses subventions vitales. Finalement, le tribunal administratif de Paris a tranché et donné gain de cause à la station, membre de la Fédération des radios associatives du Sud-est.

Le patron d’Europe 1, Denis Olivennes, n’y va pas par quatre chemins pour justifier la campagne de com’ autour du nom de Thomas Sotto, futur présentateur de la matinale. “C’est à cause du système déclaratif de la mesure d’audience par Médiamétrie. Pour que les sondés puissent cocher la bonne case, toutes les radios ont intérêt à communiquer sur un horaire et un nom, point barre“, dit-il à Aude Dassonville, pour Télérama. Quand Olivennes qualifie Europe 1 d'”insolente”, là par contre, on se pince.

Europe 1, en perte de vitesse, peut toujours se targuer d’être leader sur la balladodiffusion. France Inter et RTL sont au coude à coude, devant France Culture. Les quatre stations se détachent très nettement de la concurrence.

Un feuilleton qui devrait nous occuper cet été, c’est celui de la reprise de Sud Radio. Le groupe Fiducial, de Christian Latouche, est sur les rangs. Or, le Comité d’entreprise de la station a donné un avis négatif et surtout, le CSA, dont l’avis peut bloquer le rachat, est ouvertement brocardé par Fiducial, vexé par le refus d’un dossier sur la TNT. C’est à lire dans Les Echos.

Le flux radio

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« Les Ogres de Barback nous ont directement contacté »

Le Pont du Rock détient l’une des plus belles programmations du grand Ouest. Chaque scène a sa pointure. Tenez plutôt : Kavinsky pour l’électro, Wax Tailor pour le hip-hop, Arno côté rock, Les Ogres de Barback pour la chanson française et The Bellrays pour le soul-punk.

C’est injustement que le festival, qui se déroulera les 26 et 27 juillet à Malestroit dans le Morbihan, reste dans l’ombre des plus grands, malgré son ancienneté. Tout ça pourrait bientôt changer. Interview de son programmateur, Tony Brulé.

Pourrais-tu nous raconter rapidement l’histoire du plus ancien festival breton de l’été, le Pont du Rock ?

Tout commence par un pont. Celui du 15 août 1989. Une bande de potes décident de secouer la torpeur de leur village, le Roc-Saint-André (à environ 10 km de Malestroit) en organisant un festival. Ils fondent une association, Les enfants du Roc’k en hommage à l’émission du même nom, diffusée sur Antenne 2 dans les années 1980.

Le festival se déroule au Roc-Saint-André jusqu’en 1992. Après deux années sans, il réapparaît en 1995 à Malestroit, avec la fusion de deux associations : Les Enfants du Roc’k et Malestroit Arts et Culture pour créer Aux Arts Etc., qui organise le festival jusqu’à aujourd’hui.

Le Pont du Rock au Grand Journal de Michel Denisot (détournement) - La Déviation
Mais non ! Le Pont du Rock n’a pas besoin de reconnaissance parisienne pour exister. (détournement chopé sur Facebook)

Comment le Pont du Rock a-t-il réussi à tenir aussi longtemps ?

Si le festival continue à exister, c’est par la motivation de nos membres et de nos bénévoles. On est des passionnés de musique et on continue à prendre énormément de plaisir à organiser notre festival.

Peux-tu nous présenter la programmation ?

Cette année, on a voulu mélanger des artistes confirmés comme Olivia Ruiz, Arno ou Wax Tailor à des groupes moins médiatisés. On a également voulu équilibrer la soirée du vendredi avec celle du samedi.

Le vendredi avec Wax Tailor, Kavinsky, Stupeflip et Breton entre autres, on n’avait jamais réussi jusque-là à caler une telle soirée et le samedi on a également une très belle prog’ avec Olivia Ruiz, Les Ogres de Barback, Arno et Féfé par exemple. On est très fiers de tous les groupes calés et pour nous, chaque groupe a été pleinement choisi. Il n’y a pas eu de choix par défaut.

Le visuel de cette année nous annonce une affiche rugissante. Qui, pour toi, est digne d’un tigre sur l’affiche ?

Le tigre cette année irait bien aux Jim Jones Revue, étant donné leur sauvagerie sur scène, un pur moment de Rock’n Roll.

La troisième scène c’est une manière pour vous de vous faire un peu plaisir en programmation avec des coups de cœurs ?

Le côté découverte nous a vraiment motivé et c’est pour ça que l’on a ajouté cette troisième scène sous chapiteau, car depuis quelques temps nous étions un peu frustrés de ne pas pouvoir caler certains groupes, faute de place.

Des groupes comme Birth of Joy, The Struts ou Little Trouble Kids n’auraient pas pu être programmés s’il n’y avait pas eu ce chapiteau.

En parlant de coups de cœurs, quel est LE groupe que tu attends de pied ferme cette année à Malestroit ?

Pour l’édition de cette année, j’ai déjà vu presque tous les groupes sur scène à part Carbon Airways, donc je dirais eux, même si tous les autres sont bons sur scène, ce qui est aussi un critère dans nos choix.

Souvent, les têtes d’affiche étrangères arrêtent leur tournée aux Vieilles Charrues.

Quelles sont les difficultés pour mettre en place une programmation comme la vôtre ?

Les difficultés pour notre programmation viennent en partie de notre date (26 et 27 juillet, NDLR), car beaucoup de têtes d’affiche étrangères ne sont pas en tournée fin juillet. Souvent, elles arrêtent leur tournée aux Vieilles Charrues et pour ceux qui y sont encore, ils jouent au Paléo Festival en Suisse le même week-end que nous.

Souffrez-vous de la concurrence des autres festivals et si oui, comment ?

Avec les autres festivals bretons, cela se passe bien, en général on réussit y à s’arranger.

La journée du vendredi était déjà vraiment bien… Et vous nous annoncez Kavinsky et Breton pour enfoncer le clou, pas mal non ?

Oui, on a eu de la chance de pouvoir caler ces deux artistes, même si cela nous à pris un certain temps, on voulait bien clôturer notre programmation et je pense que l’on y est parvenu.

L’association a-t-elle d’autres activités que le Pont du Rock sur l’année ?

Dans l’année, on organise le tremplin pour le festival, car pour nous, il est nécessaire de pouvoir aider un jeune groupe à se faire connaître.

Un scoop pour RockFanch ?

Pour l’édition de cette année, ce sont les Ogres de Barback qui nous ont directement contacté pour venir jouer et depuis le temps que l’on voulait les faire, on était assez flattés qu’ils nous choisissent.

Découvrez toute la programmation du Pont du Rock 2013.

Rock Fanch

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Ben Ellis, au top de la pop

C’est après avoir enchaîné les salles de concerts et festivals avec son ancien groupe, Brooklyn, que l’on retrouve aujourd’hui Ben Ellis dans son projet solo. En solo, oui, mais toujours bien accompagné sur scène par des musiciens tout aussi talentueux. Et cela fonctionne.

Le groupe, formé par Ben, Étienne Loiseau (guitare), Sébastien Richelieu (basse) et Éléonore Tallet- Scheubeck nous offre une musique rythmée, pop, dansante. Bref, tout ce qu’on aime.

Cette formation, de tout juste neuf mois, nous fait découvrir une pop hyper dynamique et super bien rodée. Le fruit d’une musique quasiment complétement enregistrée/produite par Ben lui même. Des morceaux écrits sans prise de tête, selon l’inspiration du moment, les rêves de la nuit, les idées sorties de nulle part. Pour, au final, donner des sons qui te font bouger en même temps que te donner de l’espoir.

De l’espoir , du courage, de la volonté d’aller de l’avant. Oui. Et en particulier (gros coup de cœur) avec le titre « Into the light », disponible en ligne et bientôt sur le prochain EP. Des frissons, beaucoup de joie, beaucoup de plaisir.

Pour écouter quelques morceaux de plus, ça se passe ici et .

En parlant EP, la qualité des sons se ressent aussi par le fait qu’il n’y ait « officiellement » qu’une seule chanson en ligne. Et, déjà, les concerts de la formation se remplissent plutôt très bien ! En plus de profiter de ce bouche à oreille fulgurant, Ben Ellis peut se vanter d’être hyper bien relayé via la presse (les Inrocks, notamment), Radio France ; ainsi que par les médias en ligne.

Côté concert, on retrouve le groupe à l’aise, hyper dynamique, qui nous offre jusqu’à trois percussions en même temps. Toujours très rythmé et hyper mélodique. Des chansons à texte soutenues par des refrains entraînants.

Bref, on aime, on danse dessus seul chez soi , avec des amis, en concert. Partout. Et ça fait du bien.

Côté actu, on attend avec impatience le premier EP, le 2 juillet, la sortie d’un clip tourné à Pékin, et la tournée de septembre à janvier pour soutenir l’EP.

« La musique comme un exercice de psychothérapie. »


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Une semaine en musique #5 – 12 juin

L’actualité musicale est tellement dense à l’approche de l’été et de ses nombreux festivals qu’il en devient difficile d’opérer une sélection de sept vidéos pour cette semaine en musique. Dans ce numéro, vous avez le choix entre la case prison ou filer sur une route désertique. Pour Vampire Weekend et Suede, on a choisi de faire n’importe quoi pendant quelques minutes, histoire de se détendre. Il y a aussi du rêve et de l’amitié, le plus important.

Mon Pote – Flynt ft. Orelsan

Accompagné d’Orelsan, le rappeur parisien Flynt crée la sensation avec le clip de Mon Pote, une chanson tirée de son deuxième album, Itinéraire bis. Pendant plus de trois minutes, les deux hommes revisitent plusieurs scènes cultes du cinéma français et hollywoodien. Le duo évolue alors aux côtés des acteurs et dans les décors de Very Bad Trip, Men in Black, Pulp Fiction, Las Vegas Parano, La Haine, Les Visiteurs, Les Valseuses, et j’en passe. C’est le réalisateur Francis Cutter qui est derrière cette excellente idée. À vous de reconnaître toutes les scènes de la vidéo !

Kveikur – Sigur Rós

Le groupe Sigur Rós a révélé ces derniers jours la vidéo du titre Kveikur de l’album du même nom, qui sortira le mardi. Réalisé par Sarah Hopper, le clip est un avant-goût de l’habillage qui sera présent sur scène aux côtés de Jónsi et sa bande lors de la future tournée. Entre ombres et flou, on devine un cheval, des explosions, des flammes… Un univers bien étrange comme les Islandais savent en proposer depuis 1994. Cet été, ils seront notamment aux Nuits de Fourvière, le 30 juillet, à Lyon, leur seule date française.

Diane Young – Vampire Weekend

Après le clip de Ya Hey et la sortie de leur troisième album Modern Vampires Of The City le 14 mai, le groupe new-yorkais nous propose de découvrir une nouvelle réalisation de leur cru. Dans le clip de Diane Young, nous avons rendez-vous avec Léonard de Vinci et son célèbre tableau, La Cène, qui représente le dernier repas du Christ entouré de ses douze apôtres. Bon, ici, c’est une version très actuelle. Jésus est cagoulé, il joue sur son smartphone pendant que les apôtres font la fête, mâche des chewing-gums et dansent au son des guitares électriques. Où les voir en live ? Au festival Musilac le 14 juillet ou/et au Zénith de Paris le 21 novembre.

Hit Me – Suede

Les musées c’est pas trop votre tasse de thé ? Pour les deux protagonistes du dernier clip de Suede c’est également le cas. Alors pourquoi ne pas en faire qu’à sa tête ? Ajouter deux ou trois détails sur une peinture d’un siècle révolu, prendre un malin plaisir à détruire une installation contemporaine et le tour est joué ! Hit Me est le deuxième single de ce groupe de rock anglais et est extrait du nouvel album Bloodsports sorti en mars dernier. Prévenez les musées, j’arrive avec mes bombes pour faire de jolis graffitis.

Penny – Hanni El Khatib

Alors oui, l’Américain Hanni El Khatib assurera bien la première partie de Johnny Hallyday pour ses trois dates à Bercy le 14, 15 et 16 juin prochains, avant de se produire aux Vieilles Charrues en juillet. Bientôt des sosies d’Hanni et des reprises ratées de Penny par centaines ? Je n’espère pas. Dans cette dernière vidéo parue sur la toile, c’est ambiance gros bras et taulards, mais avec cet air entraînant, ils ont l’air presque sympathiques. Le morceau est présent sur le second album de l’artiste Head In The Dirt sortit le 22 avril dernier. You’re my perfect, my perfect, my perfect, my perfect little penny…

Fiction – The XX

Fiction de The XX est un nouvel extrait de leur deuxième album Coexist, sorti en septembre 2012. Pour ce clip, le chanteuse Romy Madley Croft et sa bande ont de nouveau eu recours aux services de Young Replicant, qui avait déjà planché sur la mise en images de Chained. Dans un univers sombre, tout en noir et blanc, le deuxième chanteur du groupe Oliver Sim est victime d’insomnies dans une maison des plus cossues tandis que ses acolytes Romy Madley Croft et Jamie Smith rêvent pour lui…. Planant, mais toujours aussi réussi. Cet été, rendez-vous pour Le Rock dans tous ses états pour avoir la chance d’apprécier leur travail en live.

I’m Waiting Here – David Lynch & Lykke Li

Une semaine après avoir annoncé l’arrivée dans les bacs, le 15 juillet prochain, de son deuxième album The Big Dream, David Lynch a mis en ligne le clip qui illustre son premier single I’m Waiting Here, sur lequel on trouve également la chanteuse suédoise Lykke Li et sa voix à tomber. Imaginée par cette dernière avec l’artiste Daniel Desure, la vidéo consiste en une longue promenade de six minutes dans le désert, le long d’une route sans un chat, jusqu’au crépuscule, puis la nuit. Allez, venez on prend la route avec eux pour découvrir où elle nous mène… À la semaine prochaine !

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“Quand on s’ennuie, on remixe des titres qu’on aime”

La France n’a pas que Mireille Mathieu et les Daft Punk qui s’exportent à l’étranger. Colt Silvers, dont l’album Red Penda est sorti en mars, commence à se faire un nom en outre-Rhin, où son indie rock à tendance électro est salué. Colt Silvers voyage comme ils nous font voyager. Le groupe revenait de la Grande Muraille de Chine quand Nicolas, alias Liet, le bassiste, nous a répondu. Y étaient-ils allés caresser les pandas ?

Pourquoi ce nom de Colt Silvers ?

Je ne sais plus… haha. Évidemment, c’est une référence à l’homme qui tombe à pic. On est fans. On préfère cette orthographe différente pour le côté cinéma, l’argent ajoute du danger. Le “Colt”, c’est le revolver certes, mais aussi le poulain. On est fascinés par les chevaux. On aime bien faire revenir ces thèmes, en clin d’œil.  Silver Horses, c’est notre pamphlet sur l’album, le titre qui nous définit en opposition. Dans le clip d’As We Walk, Tristan met fin à ses jours avec un Colt argenté. Mais il n’y avait pas de balles dedans, hein.

Comment s’est formé le groupe ?

On s’est rencontrés au Festival du film fantastique de Strasbourg il y a cinq ans. Les premières discussions tournaient autour des zombies et de l’électro. On avait eu d’autres projets avant, chacun de son côté. Mais celui-là est passionnel, on s’aime vraiment.

Quelles sont vos influences ?

Notre influence majeure est le cinéma. On est très sensibles à l’image et l’imaginaire. Les films de Spielberg, Aronofsky, Gondry… L’année dernière on a créé un ciné-concert sur Blade Runner, c’était comme s’attaquer à un monstre pour nous. On aime les mélodies grandioses, qui te transportent. Sur Red Panda, on a eu recours à des orchestrations et des arrangements classiques pour certains titres. Après, tout ça est mêlé à notre background rock. On a grandi avec les sons de The Cure, Depeche Mode, Bowie, Peter Gabriel… puis on a écouté Daft Punk, The Faint, TV On The Radio…

Je ne sais pas si la France est exclusive, mais en tout cas, nous, on ne l’est pas.

Vous venez de Strasbourg, c’est rare de voir un groupe éclore là-bas. De la scène alsacienne on ne connaissait que Matt Pokora nous ?

Tu oublies Cookie Dingler là ! Ecoute, on espère que ça va se généraliser, et on fait tout pour au sein de notre label Deaf Rock Records, qui est plutôt un collectif quand on y pense. On essaye de faire les choses bien, entre potes, mais de manière professionnelle. Ça fait 3 ans maintenant qu’on en vit. Il se passe vraiment des trucs cool à Strasbourg, il y a énormément de bons groupes qui ne demandent qu’à exploser.

Le truc aussi ici, c’est qu’on joue sur les deux tableaux, il y a l’Allemagne juste à côté et on y tourne beaucoup, notre musique marche à fond là-bas. Alors je sais pas si la France est exclusive, mais en tout cas, nous, on ne l’est pas. Ça commence à bien prendre et ce n’est que le début on espère.

Vous aimez les pandas ?

Red Panda Network - La Déviation
On en profite pour faire un signe de la patte à tous nos lecteurs pandas. Ne lâchez rien !

On a un peu bloqué sur le panda roux, qui est une espèce vraiment à part. Plus proche du raton-laveur que du panda en fait. On aimerait en avoir un, mais c’est impossible. On est en contact avec le Red Panda Network, et on a fait apparaître une femelle du zoo d’Amnéville dans As We Walk. C’était super long à tourner, elle était super timide. Le soigneur l’attirait près du crâne, lentement, avec des grains de raisin. On était fascinés.

De quels groupes français (ou étrangers) vous sentez-vous les plus proches musicalement parlant ?

On se sent très proches de 1984, on se retrouve sur beaucoup de points dans notre façon d’écrire. On a d’ailleurs écrit le titre Youth avec Étienne, le chanteur. De manière plus générale, on aime l’approche des Shoes, très esthétique. Woodkid aussi, même si on n’a toujours pas écouté l’album. Et plus simplement, on a toujours aimé Daft Punk, Phoenix, Air…

Les Inrocks ont dit de vous que vous étiez la “Réponse française à Alt-J”, que pensez vous de cette comparaison ?

Alt-J, c’est très, très différent quand même. Mais on aime beaucoup leur album, alors tant mieux. Je trouve ça plus justifié pour Foals à la limite.

Vous avez même remixé leur titre Breezeblocks. Comment vous est venu l’idée ? Vous êtes fans du groupe ?

Quand on s’ennuie, on aime remixer des titres qu’on aime. Breezeblocks est super catchy, avec cette vibe hip-hop, mais ce chant qui reste très mélancolique. On voulait creuser.

Un scoop pour Rockfanch ?

As We Walk n’est pas le seul clip qu’on a tourné ce mois-ci !

Rock Fanch

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Une semaine en musique #4 – 29 mai

Stromae semblait avoir abusé d’un peu de champagne la semaine dernière, mais il n’en était rien, tout cela entrait dans le plan d’une parfaite mascarade. Formidables ? Edward Sharpe, Dan Black ou encore Boards of Canada et les autres le sont également. Des morceaux planants, entrainants, rythmés avec la promesse de jours meilleurs. Voici une semaine en musique, quatrième du nom.

Stromae – Formidable

Ivre, Stromae réalise un coup de maître pour la promotion de son nouveau titre Formidable. La semaine dernière, plusieurs internautes postaient des vidéos de l’artiste belge, visiblement bien imbibé, aux abords d’une station de tram bruxelloise. Même attitude sur le plateau de Ce soir ou jamais de Frédéric Taddeï, vendredi dernier : Stromae hagard chantait son nouveau titre sous les yeux d’un Francis Huster médusé. Les rumeurs vont alors bon train, mais que nenni ! Tout s’écroule lorsque le clip de Formidable apparaît sur la toile, tout n’était que mascarade depuis le début, tourné en caméra cachée. Le buzz du moment, voyez plutôt.

Sans Sebastien – Champagne

Sans Sebastien est un duo composé de Cyril Briere et Nicolas Magenham et pour évoquer leur production, tous deux revendiquent l’influence de chanteurs comme Lio, Jacno ou Étienne Daho. Et à la première écoute de leur EP Pop Love, on peut affirmer sans hésitation qu’ils ne nous ont pas menti. Avec ce tout jeune groupe parisien, retour immédiat dans les années 80, vers une pop pétillante et des claviers en veux-tu, en voilà ! Pour Champagne, direction la rase campagne pour se perdre en forêt ou improviser des chorégraphies un brin décalées à la pompe à essence. Ils seront en concerts aux Trois Baudets à Paris les 30 mai et 11 juin prochains.

Caveman – In The City

Caveman, c’est un groupe new-yorkais d’indie pop qui en est à son deuxième album intitulé sobrement Caveman. Ces derniers jours, la vidéo d’un des titres de cet opus, In The City, est arrivé sur Internet. En guest stars, on retrouve l’actrice Julia Stiles que l’on a vu récemment dans Happiness Therapy. Présent également, l’acteur Fran Kranz que vous avez peut-être croisé dans la série télé Dollhouse. Dans le clip, Julia et Fran interprètent un couple d’amoureux qui visite paisiblement la ville de New-York. Juste avant qu’ils ne rentrent dans leur chambre d’hôtel, un employé de l’établissement se glisse dans la pièce, caché derrière les rideaux. Que va-t-il se passer ? Suspense…

Dan Black feat. Kelis – Heart

Dan Black a toujours apporté une attention particulière pour transposer ses chansons en images. Pour Heart, premier extrait de son nouvel album Do Not Revenge, c’est la technique du timelapse qui a été retenue. Explications : pendant 24 heures, une photographie a été prise toutes les 16 secondes sur un toit parisien sur lequel l’artiste britannique évolue aux côtés de Kelis. Mis bout à bout, les clichés défilent pour offrir une vidéo au rendu très réussi. La vidéo a été réalisée par le studio parisien Chic & Artistic. Lors du tournage, l’équipe a eu une chance immense : avoir deux jours de suite une météo favorable. C’est tellement rare ces temps-ci…

Beady Eye – Second Bite of the Apple

Le groupe anglais Beady Eye nous offre cette semaine le clip de Second Bite of the Apple issu de leur nouvel album BE, dont la sortie est programmée au 10 juin prochain. Après un premier teasing avec le titre Flick of the Finger, Liam Gallagher et sa troupe ont révélé un deuxième single. Le rock british est bien là, accompagné de percussions et de cuivres. Le groupe sera en tournée cet été avec des dates françaises à son agenda comme Solidays à Paris ou Le Cabaret Vert à Charleville-Mézières.

Boards of Canada -Reach For The Dead

Certains artistes semblent ne jamais quitter les feux de l’actualité, toujours avec un album en promotion, mais pour Boards of Canada, il en est tout autrement. Voilà sept ans que le duo écossais n’avait pas sorti d’album ! Le nouvel opus Tomorrow’s Harvest viendra mettre fin à cette longue attente à la mi-juin. Pour le moment, voici Reach For The Dead, une excellente manière de patienter jusqu’à cette date événement. Ce morceau électronique et expérimental est un nouveau plongeon dans l’univers de Boards of Canada. Inimitable et planant.

Edward Sharpe and the Magnetic Zeros – Better Days

Vous fredonnez certainement l’une de leurs chansons sans le savoir ces derniers temps. Depuis plusieurs semaines, les sifflements d’Edward Sharpe et de ses comparses des Magnetic Zeros font office de fond sonore pour une publicité vantant les qualités d’une voiture tout confort. Ne se préoccupant pas plus que ça de la tenue de route du crossover français, les Californiens continuent leur petit bonhomme de chemin pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Toujours avec ces chœurs et cette joie communicative, c’est un nouveau single Better Days qui a éclot sur Internet cette semaine. Leur troisième album sera dans les bacs le 23 juillet prochain. Parfait pour poursuivre l’été.

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Une semaine en musique #3 – 22 mai

Ces derniers temps, c’est une multitude de clips qui ont déferlé sur la toile. La sélection fut rude, mais cette chronique hebdomadaire mise une nouvelle fois sur l’éclectisme. De Petite Noir à She & Him en passant par le dernier titre de Yuksek, voici comment occuper les futures journées pluvieuses.

Petite Noir – Noirse

Petite Noir est Yannick Ilunga dans la vie de tous les jours. Un jeune homme de 22 ans aux origines congolaise et angolaise, né en Belgique et qui vit aujourd’hui en Afrique du Sud. Ces multiples facettes culturelles ont conduit à l’éclosion d’un univers bien à lui. Après son EP Disappear auto produit chez Bad Life, son premier album est prévu dans les semaines à venir. Dans le clip de Noirse, Petite Noir partage le quotidien d’une jeune femme. Ensemble, ils errent dans la nuit, s’amusent, dansent… Pour faire simple, ils profitent de la vie.

Hey Marseilles – Heart Beat

Ah ! Marseille… Son vieux port, son accent chantant, sa Bonne Mère… On ne s’attardera pas plus sur cette carte postale sudiste puisque les gars de Hey Marseilles ne viennent pas du tout de la citée phocéenne, mais de Seattle, aux Etats-Unis. Avec deux albums au compteur, dont le petit dernier Lines We Trace, le groupe de Matt Bishop a dévoilé récemment le clip du single Heart Beat, une chanson qui revient, avec nostalgie, sur les ruptures amoureuses. Cette très belle vidéo met en scène tous les membres de la formation, hantés par le souvenir de femmes dont ils ont partagé des tendres moments à un certain moment.

She & Him – I Could’ve Been Your Girl

Zoey Deschanel et M.Ward ont toujours eu un goût prononcé pour les années 60 avec le ce qu’il faut en matière d’univers rétro. Une fois encore, ce dernier clip proposé par le duo n’échappe pas à la règle. Second degré et kitsch à souhait, on retrouve dans cette vidéo tous les codes du genre : sourires prononcés, des couleurs à faire brûler la rétine des plus sensibles et une chorégraphie à reproduire en soirée (ou non). Il ne manque plus qu’Olivia et John pour compléter ce tableau à la sauce Grease ! I Could’ve Been Your Girl est a retrouvé sur Volume 3, dernier album de She & Him sortit le 7 mai dernier.

Yuksek feat. Oh Land – Last of Our Kinds

Le musicien et producteur de musique électronique français Yuksek, ou si vous préférez Pierre-Alexandre Busson à la ville, vient de dévoiler son nouveau clip Last Of Our Kinds. Ce titre est extrait de Partyfine EP #1 et pour la partie vocale, l’artiste rémois a fait appel à la chanteuse danoise Oh Land. La vidéo est dans l’air du temps, colorée comme il faut et très psychédélique. La grande mode du moment. Personnellement, je préfère voir ces déclinaisons de couleurs sur un écran que sur un pull ou un t-shirt over size, c’est toujours ça de gagné. Rendez-vous dans l’espace pour faire des rencontres étonnantes. Jugez plutôt par vous même.

Naïve New Beaters – Shit Happens

Mickey, des fois, il lui arrive de décompresser plus qu’il ne faudrait. En même temps, tu m’étonnes qu’il relâche un peu la pression après de rudes journées sur son char aux côtés de Peter Pan, Dumbo, Baloo et compagnie. La mascotte de Walt Disney offre un tout nouveau pan de sa personnalité dans le clip Shit Happens des Naïve New Beaters. Les trublions français n’en sont pas à leur premier clip loufoque, mais un Mickey bourré et obsédé, il fallait oser. Cet été, ils seront sur les scènes de plusieurs festivals pour défendre les titres de leur deuxième album, La Onda.

VV Brown – Samson

Vous vous souvenez du tube Shark In The Water ? Comme c’était bien… Et dire que ça date déjà de 2009 ! Mais pas de panique, la belle et talentueuse VV Brown revient avec Samson & Delilah, son nouvel album, en septembre prochain. Samson est le premier extrait de ce projet tout neuf et sa vidéo et son nom font référence à un épisode de l’Ancien Testament. Samson tenait sa force prodigieuse de sa longue chevelure mais finit par révéler le secret à Delilah… Vous devinez la suite ? La scène est à revivre ici, en version contemporaine.

Franz Ferdinand – Right Thoughts, Right Words, Right Action

On termine cette chronique par un teaser, et non des moindres, celui des Franz Ferdinand ! Les Ecossais ont confirmé cette semaine leur grand retour pour l’été prochain. Le rendez-vous avec Right Thoughts, Right Words, Right Action, leur nouvel album, est fixé le 26 août. Les plus chanceux pourront découvrir les titres en avant première trois jours plus tôt, à l’occasion du festival Rock en Seine. Allez Alex, Nick, Robert et Paul, on sort du lit et on finit les derniers préparatifs ! L’album est annoncé comme « fougueux », nous verrons ça.

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Random Access Memories, un mashup entre Albator et du disco

rock-fanch-banniere-miniLe nouvel album des Daft Punk Random Access Memories était l’un des albums les plus attendus de l’année. Attendu est un mot faible d’ailleurs, fantasmé serait plus approprié. Huit ans que les fans attendent le successeur de Human After All, huit ans !

L’impatience était d’autant plus énorme que les chroniqueurs des sites web qui ont eu l’occasion d’écouter le CD sont pour la plupart clairs : “C’est l’album de l’année”. Avant de sortir, l’album est déjà un mythe. Un teaser d’une trentaine de secondes au festival Coachella dévoile le premier extrait de l’album : Get Lucky. On y voit Pharrell Williams (NERD), le très chic Nile Rodgers, ainsi que nos deux robots préférés à la section rythmique (c’est un remake de Robot Rock non ?). Alors que vaut-il cet album après ce boucan ?

J’ai envie de dire “tout ça pour ça !”. Attention je ne dis pas que l’album est mauvais, non. Juste qu’il n’est pas si exceptionnel que ça. Certes les invités font rêver : Gonzales, Nile Rodgers, Pharrell Williams, Panda Bear (Animal Collective) ou encore Julian Casablancas. Mais mince, pourquoi sous-utiliser tout ce petit monde ? Le cas-ablancas par tout y est… Sauf la folie des Animal qui fait tout leur charme. C’est dommage, on aurait bien aimé voir les Daft bousiller les oreilles de leurs auditeurs à la Radiohead, genre “on s’en fout, on est les Daft Punk, on a fait nos preuves et maintenant on fait ce qu’on veut en changeant de tempo toutes les deux secondes”.

daftpunk_saintlaurentPour le reste de l’album RAS. On apprend juste que les Daft Punk savent faire dans le slow robotique (Within, The Game of Love et Touch), qu’ils veulent faire revenir le funk et les costumes à paillettes à la mode (Beyond, Lose Yourself to Dance et Get Lucky) Mais non, au lieu de ça on a affaire à une chanson très plan plan. Signalons quand même deux titres épiques Giorgio by Moroder et Contact, où on a réellement le droit à des montées d’adrénaline électro rock digne de ce nom.

Bref, on sort avec une demi molle de ce Random Access Memories, plus basé sur l’organique que l’électronique et où les seules manifestations des Daft Punk sont des voix vocodées immondes. Par pitié les gars, arrêtez ça, ou si l’un d’entre vous a subi une trachéotomie dites-le, je serai sans doute plus compatissant. Les deux furies épiques Contact et Giorgio by Moroder sauvent un album d’un duo qu’on a connu plus inspiré. Cet album est surtout un mashup entre Albator (pour les mélodies futuristes) et du disco, des styles à la mode il y a – au bas mot – trente ans.

Par moment, je n’ai pas eu l’impression de chroniquer le même Random Access Memories que les autres journalistes, sur lequel ils s’astiquent. À croire qu’ils étaient obligés, selon un contrat de treize pages en anglais, de dire du bien de l’album. Ce Random Access Memories est loin de ce que Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo peuvent faire, parce que ce groupe reste (qu’on l’aime ou pas) le duo électro le plus connu du monde, celui qui a réussi à faire naître des vocations dans ce genre musical en France, qui est pour le meilleur ou le pire, l’une des scènes les plus en vue de l’électro mondiale.

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Irrésistible Breton

Inséré dans l’autoradio, un disque égraine ses pistes au fur et à mesure du voyage. Un mélange parfait entre rap, électro, rock et d’autres styles.  « Tu connais ? Ça vient de sortir… » Réponse négative. Ni une, ni deux je saute vers la boîte à gants pour en sortir une mince pochette cartonnée sur laquelle se dressent, derrière de la verdure, des barres d’immeubles. Ce CD de onze pistes intitulé Other People’s Problems est donc réalisé par Breton. Mais qui sont-ils donc ?

Non, le groupe Breton n’a aucun rapport avec le pays des galettes et du cidre, n’en déplaise aux bretons pur beurre. Si les cinq membres du collectif ont choisi ce patronyme, c’est avant tout parce qu’ils sont passionnés d’art et de surréalisme. Et  si vous remuez un peu vos méninges, qui est le père de ce mouvement et a écrit les différents Manifestes du surréalisme ? Le français André Breton. CQFD.

Ces “Bretons” non français sont en réalité originaires de la banlieue nord de Londres et sont menés par Roman Kappak, homme aux multiples talents, qui accumule les rôles d’auteur, de compositeur, de multi instrumentiste, de chanteur et de réalisateur.

Breton-groupe

Other People’s Problems est sorti le 26 mars sous le label FatCap. Le disque a été enregistré entre Londres et l’Islande, dans les studios des nordiques Sigur Ros. Auparavant, nos jeunes anglais avaient déjà sorti plusieurs maxis, dont Blanket Rule EP  (janvier), salué par les tout jeunes fans et les critiques.

Pour ces derniers, le premier disque de Breton est déjà « la révélation du printemps ». Ils n’ont en même temps pas tort, car l’éclectisme du disque offre un métissage musical, où l’on glisse de piste en piste avec délice.

Hypnotiques ou bien dansants, tous les morceaux sont efficaces et font penser à certains instants à des soupçons de Bloc Party, Foals ou The Streets. Coup de cœur cependant pour les titres Pacemaker (rap, rock et électro sont sublimés par des cordes), Jostle (très dynamique) et le terrible Wood and Plastic.

Faites vous une idée du potentiel créatif (musiques et images) de Breton en écoutant InterferenceEdward The Confessor (ci-dessus) et The Commission. Alors, séduits ?

Breton se produit à Paris, vendredi 10 mai, lors du nouveau festival électro Mervellous Island, dans le Bois de Vincennes.

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Bright Moments, un instant lumineux

Dans la famille talentueux mais discret, je demande Kelly Pratt. En février dernier, cet américain sortait son premier album Natives accompagné de son tout jeune groupe Bright Moments. Il n’en est pourtant pas à ces premières gammes.

Multi-instrumentiste, Kelly Pratt peut vous jouer de la trompette, de la flûte, du bugle, du tuba ou encore du cor d’harmonie, histoire de mettre de l’ambiance durant une soirée entre potes, ou plus, c’est à voir. Ainsi en 2007 et 2008, il a collaboré avec Arcade Fire lors de leur tournée mondiale pour promouvoir Neon Bible, le second opus des Canadiens.

Pour compléter son carnet d’adresses, on peut également citer Émilie Simon, Coldplay, Harlem Shakes ou encore Herman Düne. Des noms sympathiques sur les lignes d’un CV.

Bright-Moments

Depuis 2006, il fait également régulièrement équipe avec Zach Condon, le leader du groupe folk américain Beirut. À la première écoute de Natives, on ne peut d’ailleurs s’empêcher de faire un rapprochement en terme de son avec ces derniers : des sonorités d’Europe de l’est sont présentes sur certaines pistes.

bright-moments-nativesCependant, Bright Moments ne peut être réduit à une simple copie de Beirut. Là où Zach teinte ses chansons de mélancolie et de paroles graves, Kelly et son groupe de Brooklyn mettent le cap vers l’optimisme et des lendemains heureux. En voiture, en vélo, en bateau à moteur ou à voile ou en avion, le voyage est au bout de ces dix pistes au noms évocateurs (Travelling Light, Tourists, The Sailor, Travelers…).

Une invitation au voyage

L’album s’ouvre sur les applaudissements de Tourists, un son entraînant, morceau idéal pour sillonner les routes de campagne, tout comme Travelling lights, un peu plus tard sur l’album. Milwaukee Protocol et Travelers, véritables hymnes à l’été, nous transportent en terres slaves entre fanfares et cuivres. Avec ses tonalités électro, le titre Behind the Gun, très accrocheur, est l’ovni réussi du disque.

Mention pour les deux interludes, Ghost Dance I et II, doux, poétiques et rêveurs. Drifters, la piste numéro cinq au tempo plus lent est d’une élégance rare. Lightning se veut régressif avec l’utilisation d’instruments jouets avant d’atteindre The Sailor, titre profond à l’image de l’ensemble de l’album : éclectique.

Paru sous le label Luaka Bop durant l’hiver dernier, il n’est pas trop tard pour faire l’acquisition de Natives. Le beau temps tarde, alors autant le faire venir dans nos têtes par ce mélange de pop, de folk et d’influences balkaniques. Une envie de liberté, de grands espaces à l’approche de l’été ? Bonne pioche !

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« Des noms un peu fou, comme DJ Serpent Noir Sarkozy »

Une plage, du bon son et (parfois) du beau temps, en pleine Franche-Comté ? Aux Eurockéennes de Belfort bien sûr. Pour ses 25 bougies, le festival s’étend sur quatre jours, du 4 au 7 juillet. 100.000 festivaliers sont attendus pour réitérer le record de l’an dernier. Les grands noms des nineteens seront accompagnés par une solide scène française, même si les Eurocks jouent face à plus forts qu’eux, comme nous l’explique sans langue de bois son programmateur Kem Tatot.

Comment as-tu réussi à monter la programmation des 25 ans des Eurockéennes ?
Pour monter une affiche de festival, ça prend une année, voire un peu plus, notamment pour les têtes d’affiches, où là on commence les tractations avant d’avoir fini la programmation de l’édition en cours. Donc oui, c’est quasiment le travail d’une année complète.

On a aussi un travail de recherche que l’on fait pour les programmations. Des artistes qu’on préfère attendre de programmer l’année suivante parce qu’on pense qu’ils sont trop jeunes, on attend de les voir évoluer, ou simplement parce qu’on a d’autres priorités à ce moment-là.

kem-lalotAvez-vous souffert de la concurrence des festivals en face de vous ?
La concurrence vient principalement de deux gros festivals : le Rock Werchter (Belgique) et le Roskilde Festival (Danemark) ce week-end-là, qui sont deux énormes poids lourds européens. Ce sont eux qui choisissent les dates des artistes et aussi ceux qui les intéressent. Après, tous les autres festivals comme le Beauregard, les Eurockéennes ou le Hove en Norvège prennent un peu ce qu’il reste.

La notoriété des Eurockéennes est établie désormais depuis 25 ans, on existe dans la tête des agents, des groupes, qui du coup viennent facilement chez nous. Ça vient plutôt d’histoire de routing ou de gros sous lorsque certains groupes ne viennent pas. L’affiche peut aussi faire la différence et décider certains groupes à venir au final en voyant les groupes programmés à leurs côtés. Blur, on a le fait qu’ils soient déjà venus, donc ils nous connaissent. Mais l’affiche leur plaisait également.

L’ajout d’un quatrième jour c’est juste pour cette année ou ça va être durable ?
Pour le moment, ce serait juste pour les 25 ans. Un cadeau qu’on fait aux festivaliers avec un forfait au prix abordable (129 € le pass quatre jours, NDLR). A priori on est parti juste pour cette année, mais si ça se passe bien pourquoi ne pas adopter la formule par la suite.

Pourquoi le choix du Mexicain sur l’affiche ?
inrocks-mexicainC’était pour clôturer un triptyque qu’on avait commencé avec des personnages rebelles ou révolutionnaires sur l’affiche. On a eu Mohamed Ali l’an passé, c’était d’ailleurs une photo assez particulière,  prise pendant un combat au Nigeria. Et là pour finir le triptyque on a choisi Zapata. De plus, la photo nous plaisait bien parce qu’on a l’impression qu’il est habillé de manière très actuelle.

Tu pourrais nous présenter la programmation dans ces grandes lignes ?
C’est très difficile ! J’ai du mal à en parler comme ça juste en sortant des groupes. L’idée c’était vraiment d’avoir une affiche éclectique ce qui est de mise sur chacune de nos éditions. Cette année, pour les 25 ans, on a une tendance à programmer des groupes qui ont marqué les années 1980–1990 comme Blur, Jamiroquai ou les Smashing Pumpkins.

On essaye toujours d’un autre côté d’être moderne dans les choix des groupes et peu importe leur style. On a tout de même une tendance en ce moment à revenir dans le old school, comme un groupe qu’on a programmé The Strypes, un groupe anglais qui sonne très seventies malgré leurs seize ans de moyenne d’âge. À les écouter on se croit avec les Yardbirds ou les Stones d’il y a quarante ans. C’est incroyable de voir les jeunes repartir comme ça.

Un coup de cœur dans la programmation ?
Impossible d’en dire un seul… Je peux en citer un par jour si tu veux. Le jeudi ce serait Gary Clark Jr, un bluesman d’Austin qu’on a découvert au South by Southwest et qu’on a pas pu faire venir l’an dernier parce que c’était un peu compliqué. Du coup on est vraiment ravis de l’accueillir cette année, certains le voient comme le nouveau Hendrix, ce qui est selon moi un peu exagéré mais sur scène c’est incroyable et il envoie du gros son !

Le vendredi ce serait plutôt Trash Talk, un groupe de hardcore de San Francisco, qui a la particularité d’être signé sur un label hip-hop avec Odd Future, qui sont des amis à eux. Selon moi, c’est inratable pour les fans du genre, parce que ça va être une des grosses sensations de l’année.

Le samedi on a Valérie June une américaine qui fait un mélange de country et de soul dans la veine du  groupe Alabama Shakes, qu’on avait programmé l’an passé à Belfort.

Enfin, le dimanche on aura le groupe Neurosis qui me tient beaucoup à cœur parce que ça fait depuis 2001 et mon arrivée aux Eurockéennes que j’essaye de les programmer. Ce groupe a vraiment révolutionné la scène metal dans les années 1990, ils ont débarqués avec un son nouveau avec des riffs très lourds et lancinants. On ne sort jamais indemne leur concert. Ils clôtureront la scène de la Plage le dimanche et j’en suis ravi.

Des projets spéciaux de prévus pour les 25 ans ?
Non, ce sera plutôt le quatrième jour où on aura certainement des guest qui viendront pour jouer avec des artistes mais là on travaille dessus actuellement. On a aussi un projet assez fun qui s’appelle le Club des Justiciers Milliardaires d’Abidjan, c’est une réunion d’artistes de la scène ivoirienne. Ils ont pris des noms assez fous pour réaliser ce projet comme DJ Serpent Noir Sarkozy par exemple. Ils ont bien délirés pour faire ça, ce sera vraiment fun. Mais autrement on a pas de projet spécial 25 ans à part entière.

La Plage à Pedro c’est un projet qui s’est monté suite à la tempête de l’an dernier ?
Oui, tout à fait. On avait monté ce projet l’an passé avec Pedro Winter. Il y avait un line up bien précis avec des groupes électro mais pas que… On est plutôt sur une soirée avec les coups de cœurs de Pedro Winter. On a vu toute la programmation avec lui et ça aura lieu de 18h30 à 3 heures du matin avec Dinosaur Jr, un groupe de grunge, mais aussi de l’électro comme Kavinsky et Cassius.

On fait aussi ainsi un gros clin d’œil aux dix ans du label Ed Banger de Pedro. C’est quelqu’un qu’on apprécie beaucoup, un musicien français qui est un passeur de sons hors pair avec une grosse culture musicale.

Comment est venue l’idée du retour des anciens gagnants du tremplin ?
En ce moment on bosse sur une nouvelle formule de notre opération tremplin appelée Repérages. On a dû le mettre en stand-by cette année pour préparer ce projet qui est ambitieux. On a eu besoin de bien voir les choses avant de le lancer en septembre 2013.

Après on s’est dit que c’était dommage de n’avoir aucun groupe régional sur les 25 ans avec l’absence de tremplin. Du coup on a eu l’idée de regarder dans le rétroviseur des tremplins depuis dix ans et de prendre quatre groupes (Electric Electric, Chapelier Fou, Oy et Yules) qui sont passés chez nous avant. Voir ce qu’ils ont pu faire comme bonhomme de chemin, soit en trouvant un tourneur, en signant un album ou en jouant à l’étranger.

Justement en parlant d’Electric Electric vous avez déjà essayé de programmer leur projet en quadriphonie « La Colonie de vacances » avec aussi Pneu, Marvin et Papier Tigre ?
C’est trop compliqué pour nous de faire ça aux Eurockéennes, ça demande une installation complexe. On aurait pu le faire à un moment donné, mais ça aurait voulu dire leur laisser une scène pendant trop de temps de préparation pour monter la Quadriphonie pour leur montage… et on ne peut malheureusement pas se le permettre.

Les Eurockéennes font partie de l’association « De Concerts ». Est-ce qu’il y a une  sélection de groupes faites au sein de l’association ?
Chaque année tous les festivals se réunissent et on propose tous deux groupes qui nous paraissent essentiels mais ce n’est pas forcément des groupes français. On va plutôt au coup de cœur. Après on met ça sur une base de données et chaque festival peut aller puiser s’il le souhaite des infos sur ces groupes… et ensuite on sélectionne entre un, deux… voir sept ou huit projets pour certains ! C”est une bonne manière de faire circuler des infos et découvrir des groupes.

Quels sont les groupes proposés par les Eurockéennes cette année ?
On a proposé Art District (présent aux Répérages l’an dernier) et JC Satan.

Un scoop pour Rockfanch ?
Je pense que ce sera lors du concert de la Plage à Pedro qu’on aura le plus de surprise, mais pour le moment rien n’est défini, c’est surtout dans sa tête en fait !

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