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Yann Guéguen mène la grève à Lannion Trégor Communauté

Environ 150 agents de Lannion Trégor Communauté ont manifesté du siège de l’agglo vers le centre-ville, le jeudi 17 mai 2018. La grève contre la hausse du temps de travail et l’instauration d’une prime au mérite a commencé le mardi 15 mai, à l’appel de l’intersyndicale CGT-CFDT.

Qu’ils travaillent dans les déchetteries, les piscines, les services administratifs, à l’aquarium de Trégastel ou au volant d’un bus, les fonctionnaires territoriaux s’estiment lésés par l’harmonisation du volume de travail annuel à 1.607 heures, soit 35 heures par semaine, par la déduction de jours de congés. Ils jugent que le travail n’est pas récompensé, alors que les fusions rapides et successives entraînent des réorganisations dans les services.

Selon Yann Guéguen, professeur à l’école de musique du Trégor, représentant CGT et candidat LO aux législatives, les salariés de Lannion Trégor Communauté ne comptent par leurs heures. La suppression de congés permettrait surtout selon lui à l’agglo de se passer d’agents contractuels. L’assemblée générale propose de travailler un quartd’heure de plus par jour pour arriver au seuil recommandé par la Cour régionale des comptes.

Autre pierre d’achoppement, l’intégration d’une part variable dans la rémunération, basée sur l’évaluation des agents. Les grévistes dénoncent une mesure budgétaire qui risque de mettre en concurrence les agents et de dégrader l’ambiance de travail. Tout en facilitant le copinage, quand les critères sont difficilement quantifiables.

Après deux réunions de négociations, mardi puis mercredi, la délégation de grévistes ne note pas d’avancée de la part du président de Lannion Trégor Communauté. La direction de LTC renvoie à des négociations le 29 mai. Le mouvement se poursuivra ce vendredi 18 mai et pourrait durer, au moins, jusqu’au 22 mai, journée nationale de grève dans les trois fonctions publiques.

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Mille Lannionnais.es dans la rue contre les ordonnances Macron

Le 12 septembre 2017, environ 1.000 Lannionnais·es ou Trégorrois·es ont participé à la manifestation organisée par l’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires, contre les ordonnances Macron modifiant le code du travail.

Parti de La Poste, le cortège s’est arrêté devant la maison du département, pour protester contre la privatisation du service des soins à la personne par l’exécutif LR-UDI, avant de revenir sur les quais d’Aiguillon en passant par la gare.

Désobéissant à leur secrétaire général Jean-Claude Mailly, des militants de FO sont venus gonfler les rangs. La France Insoumise a défilé derrière sa banderole, après les syndicats. Le groupe local du parti, dont le leader Jean-Luc Mélenchon est arrivé 2e au premier tour de l’élection présidentielle à Lannion, est lui-même membre du Front social, avec la CNT, Solidaires ou Nuit Debout Lannion. Ce collectif milite pour la convergence des luttes contre la politique libérale du gouvernement d’Edouard Philippe.

Des salarié·e·s de Nokia, ex-Alcatel-Lucent, confrontés à un nouveau plan de 91 suppressions d’emplois sur le site de Lannion Pégase, ont fait entendre leur voix.

Présent à titre personnel, le militant CFE-CGC François Schmetz (ex-Alcatel-Lucent, licencié lors du plasn Shift) nous explique pourquoi il s’oppose aux ordonnances, notamment le plafonnement des indemnités prud’homales, étant lui-même juge salarié au tribunal de Guingamp.

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Urgence vitale pour l’hôpital de Paimpol

Paimpol n’avait pas connu telle démonstration citoyenne depuis longtemps. Peut-être doit-on remonter en février 2003, quand 10.000 personnes avaient manifesté pour défendre la maternité. En vain.

Samedi 9 septembre, c’est encore le comité de soutien à l’hôpital de Paimpol (22), mené par Yves Ballini du PCF et Philippe Couleau de l’UDB, qui a fait descendre entre 3.000 et 5.000 Bretons dans les rues de la cité des Islandais, dans les Côtes-d’Armor. Cette fois, ce sont les urgences qui inquiètent.

En mai, les personnels ont prévenu le comité que l’Agence régionale de santé (ARS) comptait supprimer un poste de médecin de nuit. Plusieurs rassemblements et quelques milliers de signatures plus tard, l’Etat est revenu sur sa décision, inspiré par une lettre des médecins. La partie n’est toutefois pas gagné car rien n’est signé et un poste de médecin urgentiste est désormais menacé en journée. L’ARS s’appuie sur une pénurie de médecins en Bretagne.

Malmenée par la désertification médicale qui touche aussi la côte nord de la Bretagne, la population craint au final la fermeture des urgences, comme l’a déjà connu Tréguier. Environ 42.000 habitants permanents se situent dans la zone de rayonnement du centre hospitalier paimpolais, à 45 minutes minimum du premier hôpital (Saint-Brieuc, Lannion ou Guingamp).

Des délégations d’autres hôpitaux de proximité avaient fait le déplacement, dont la coordination nationale elle-même. Celle-ci dénonce plus largement la loi du marché qui pèse sur les services publics, contraints à des coupes dans les effectifs et les moyens, jusqu’à des fermetures d’hôpitaux. La santé des patients est parfois atteinte et de nombreux agents font des dépressions.

Reportage : Avec Yves Ballini, président du comité de soutien à l’hôpital de Paimpol, Ghislaine Fichou, infirmière aux urgences et Céline Le Doré, aide soignante et représentante CGT.

Ressources

Pétition pour l’hôpital de Paimpol

Coordination nationale des hôpitaux de proximité

Enquête d’Envoyé spécial, diffusée le 7 septembre 2017, “L’hôpital en état d’urgence”

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Vers un Front social anti-Macron à Lannion

La séquence électorale passée, Nuit Debout Lannion revient. Le lundi 19 juin 2017, au lendemain de législatives remportées par La République en Marche, mais largement boudées y compris dans le Trégor, une poignée d’opposants à la loi Travail se retrouvent devant les marches de la mairie pour constituer un Front social.

Après les 21 avril et 8 mai, des syndicalistes, militants politiques et membres de divers groupes impliqués dans les récents mouvements sociaux manifestent de nouveau à Paris. Ils entendent installer un rapport de force avec le gouvernement pour lui faire abandonner son projet de réforme du droit du travail, prévue dès cet été au moyen d’ordonnances, qui accorderont plus de pouvoir aux patrons, notamment pour licencier.

En plus de l’action organisée devant l’Assemblée nationale, le collectif a fait des petits dans toute la France. L’appel a été entendu à Lannion, Guingamp et Saint-Brieuc.

Dans les Côtes-d’Armor, Solidaires, la Confédération nationale du travail (CNT) et le Comité de vigilance antifascistes (CVA 22) sont les promoteurs du Front social, rejoints par l’Union locale CGT de Guingamp, le NPA, des groupes de La France insoumise, la Gauche indépendantiste et donc Nuit Debout Lannion. Des manifestants s’étaient déjà rassemblés le midi devant la sous-préfecture à l’appel de l’intersyndicale du Trégor.

Intervenants : Korentin Le Davay et Maëlle Demoy pour Nuit Debout Lannion ; Pascal Franchet, CGT et Comité pour l’abolition des dettes illégitimes.

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Macron, début d’une lutte prolongée

Ils partirent quarante… Lundi 19 juin 2017 à midi, militants syndicalistes et politiques de gauche ont relevé leurs drapeaux contre les ordonnances Macron sur le droit du travail, en se rassemblant devant la sous-préfecture de Lannion.

Premier pas vers l’organisation des forces sociales, ce rassemblement appelé par CGT-FO et Solidaires était le premier depuis 15 septembre.

Nous suivrons pas à pas la mobilisation sociale qui tente de se (re)-construire en France, à partir de l’exemple lannionnais, ville connue pour son engagement.

Le soir-même, des représentants de syndicats et mouvements politiques se sont retrouvés devant les marches de la mairie de Lannion pour constituer un Front social contre la politique d’Emmanuel Macron.

Intervenants : Benoît Dumont, secrétaire de l’Union locale CGT de Lannion ; Michel Blin, de Solidiares Trégor ; Christian Kervoelen, co-secrétaire de la FSU Trégor; et Max Trousse, coordinateur du groupe La France insoumise du Trégor.

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Confidences avec le petit-fils de Marcel Cachin à Paimpol

Une centaine de personnes ont défilé le 1er mai 2017 à Paimpol, six jours avant le second tour de l’élection présidentielle. Bien moins qu’en 2002, quand Le Pen père affrontait Chirac, et moins aussi qu’en 2012, avant le duel Sarkozy-Hollande.

Toujours présent, Daniel Hertzog, petit-fils du cofondateur du Parti communiste français (PCF) et directeur de l’Humanité, Marcel Cachin, appelait à battre Le Pen fille.

Daniel Hertzog a fait éditer « Science & Religion » (éditions Le Temps des Cerises) l’essai écrit par Marcel Cachin en 1943, sous l’occupation nazie. Dans le village côtier de Kermouster, à Lézradrieux, il possède toujours la maison du successeur de Jean Jaurès à la tête de L’Humanité, où séjournèrent Matisse ou Signac.

Philosophe et journaliste, Marcel Cachin entretenait des relations avec les artistes comme Picasso, mais aussi les savants tels que Marie Curie, Jean-Perrin, Irène et Frédéric Juliot Curie, dont les vacances à L’Arcouest valurent au village le surnom de Sorbonne Plage.

Marcel Cachin n’a jamais renié le mouvement breton et créa même l’Association des Bretons émancipés de la région parisienne, qui possédait pour organe de presse War Sao et critiquait les dérives nationalistes de l’Emsav. Sa proposition de loi aboutit en 1951 à la loi Deixonne qui autorise l’enseignement du breton à l’école.

L’extrait chanté de L’Internationale en breton, qui conclut cette vidéo, a été captée par Marcel Cachin lui-même le dimanche 7 août 1938, à Pont-L’Abbé, lors de la fête du PCF et du Front populaire.

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L’hôpital de Bégard bat le pavé pour la santé

À dire vrai, les manifestants ne croisent pas grand monde, en ce mardi matin, dans les rues de Bégard. L’hôpital psychiatrique géré par la fondation du Bon Sauveur est le premier employeur de la commune. Cette ville dans la ville emploie près de 800 professionnels aux métiers divers, tandis que le chef lieu de canton des Côtes-d’Armor n’a plus dépassé les 5.000 habitants depuis la fin des 1980.

La nuée de drapeaux rouges se dirige tout naturellement vers la mairie, où les attendent le maire communiste Gérard Le Caër et son adjointe Cindirella Bernard, cheffe du groupe PCF au conseil départemental et candidate aux législatives. Des militants mélenchonistes distribuent des tracts et les soutiens des uns et des autres à la gauche du PS se taquinent gentiment. Le co-secrétaire de l’union locale CGT de Guingamp Thierry Pérennès est présent. Le 16 février, il discourait aux côtés de Philippe Poutou, en meeting à Bégard.

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Nuit Debout Lannion déborde les syndicats

Près de 300 personnes ont manifesté dans les rues de Lannion (22), le 17 mai 2016 contre le projet de loi Travail du gouvernement Valls. Une partie du cortège a organisé une marche funèbre et musicale pour enterrer le code du travail, à l’initiative du mouvement Nuit Debout Lannion.

Certains manifestants chantaient des slogans contre la députée PS de Lannion-Paimpol Corinne Erhel, sur la musique de Merci Patron, des Charlots, bande originale du film éponyme produit par le journal militant de gauche Fakir et réalisé par le journaliste François Ruffin.

Sur la vidéo, le défilé passe sur le quai du Maréchal-Foch, près du centre Sainte-Anne. Les manifestants se trouvent ensuite devant la sous-préfecture. Le faux-cercueil sera plus tard balancé dans le jardin de Sophie Yannou-Gillet, sous-préfète. Enfin, les derniers manifestants réalisent une opération escargot sur le rond-point de Saint-Marc, avant de rallier les ronds-points Coppens et de Boutil, qui se trouvent sur l’axe Lannion-Guingamp.

Mis à jour le 6 janvier 2018.

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