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Une semaine sur les ondes #3 – 2 juin

Passé, présent, futur. C’est ainsi qu’il faut comprendre cette chronique de fin de saison. Le passé et le présent, c’est Le Jeu des 1000 €, qui fonctionne depuis plus de 55 ans, malgré le passage des générations. Le présent, c’est aussi La Radio cousue main, émission en direct sinon rien. L’avenir, ce sont les bouleversements de grille à Europe 1, les rachats de stations et un projet de docu sur une radio de brousse africaine très alléchant.

À la une

Je fais très attention à ne pas transformer ma chronique en communiqué de presse au service des Nouveaux médias de Radio France. Pourtant, je dois bien reconnaître que je parle beaucoup de leurs productions. Elles le méritent et je risque de ne pas m’arrêter là, vu le planning prévisionnel  de l’équipe de Joël Ronez.

Cette semaine, Le Jeu des 1000 € a eu le droit à son webdoc. “Le Jeu des 1000 histoires” n’est pas qu’un hommage au programme historique de la chaîne, qui existait déjà à l’époque de Paris Inter, en 1958. L’émission, présentée depuis 2008 par Nicolas Stoufflet, est un prétexte pour plonger dans la France rurale. Ces petits patelins qui s’animent au passage du Tour de France, du cirque Pinder et donc de la Caravane de France Inter. C’est un road-movie des salles des fêtes et des théâtres municipaux, qui passe par les Ardennes et les Alpes, avant de faire étape avenue du Général Mangin, à Paris.

Le docu est composé d’une trentaine de séquences de trois minutes chacune, qui s’emboîtent au hasard d’un clic. Il permet, entre autres, de découvrir l’humour de Yann Pailleret, producteur et métalophoniste de l’émission, qui exerçait déjà avec Lucien Jeunesse. Le film met en valeur beaucoup d’images fixes. Normal, puisqu’il est réalisé par le photographe Philippe Brault.

Je vous propose ci-dessous de découvrir trois séquences.

J’aime à me souvenir qu’une des banderoles du jeu trône toujours, trois ans après le passage de l’émission, dans un “haut lieu” de Lannion.

Mercato show

La constance du Jeu des 1000 € n’est pas une généralité dans le monde de la radio. Il est donc temps de faire un rapide point mercato. Rapide, car je ne voudrais pas consterner longtemps certains lecteurs, mais nécessaire, car les transferts disent beaucoup des évolutions des chaînes.

La rédaction d’Europe 1 est particulièrement tourmentée. Le pari de Fabien Namias et de Denis Olivennes est de s’appuyer sur des têtes connues pour remonter la courbe de Médiamétrie. La radio n’avait pas connu d’écoute aussi faible depuis 2002. Un homme de télé, Thomas Sotto remplacera Bruce Toussaint, qui n’a pas été reconduit à la présentation de la matinale, faute d’audience. Le rendez-vous n’a pas eu le temps de s’installer. Toussaint est resté deux ans à la matinale. On sait pourtant que la radio est le média de la fidélité.

Wendy Bouchard, qui présente Zone Interdite sur M6, arrive à la midinale, actuellement dirigée par Patrick Roger.

Samuel Étienne remplacera pour l’été Natacha Polony, dans l’exercice de la revue de presse. Il officiera également dans Des cliques et des claques, en début de soirée. Avant de se voir confier une émission à la rentrée ?

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Thomas Sotto et Wendy Bouchard arriveront à la rentrée sur Europe 1. Deux nouvelles têtes d’M6 recrutées par Fabien Namias.

Cyril Hanouna, qui a le vent en poupe grâce à son arrivée réussie sur D8, prendra la case de Michel Drucker en fin de matinée. Il quitte donc Virgin Radio, du même groupe Lagardère, sur laquelle il assure la matinale jusqu’à la fin de la saison. Il produira l’an prochain sa comparse Énora Malagré, propulsée sur la libre antenne nocturne de Virgin. Elle aura pour concurrents Cauet, sur NRJ et l’immuable Difool, sur Skyrock.

Pour avoir une idée de la direction que veut prendre Europe 1, il faut savoir que Nicolas Escoulan, rédacteur en chef du Grand Journal, va devenir l’adjoint de Fabien Namias. Un choix qui lui évitera de voir l’émission de Michel Denisot faire sa saison de trop ?

Jean-Marc Morandini, lui, sera toujours là.

Sur France Inter, la matinale devrait être un peu remaniée. Non seulement, Pascale Clark ne conduira plus l’interview de 7h50, (elle devrait toutefois poursuivre la présentation de Comme on nous parle), mais en plus, Colin et Mauduit arrêtent leur pastille humoristique de 7h57. Leur concept est finalement arrivé “au bout du rouleau“, comme l’écrivait Télérama en mars.

Jacques Legros, connu pour être le joker de Jean-Pierre Pernault au 13 H de TF1, ainsi que pour ses émissions trash, arrive cet été sur France Info, pour parler de… faits divers.

Enfin, Michael Youn est pressenti sur Fun Radio, de septembre à décembre, pour animer la nocturne. Lui qui a commencé sa carrière sur Skyrock à la fin des années 1990, juste avant d’être révélé par le Morning Live d’M6, reviendrait donc pour une pige de luxe.

Hot News

Une autre voix va changer d’habitudes. Fabienne Sintes quitte Washington, où elle réalisait la correspondance aux Etats-Unis pour France Info. Elle s’adresse dans une lettre pleine d’humour à son successeur, tout en peignant le tableau d’un pays de “zozos dont on croit qu’ils nous ressemblent parce que nous sommes pétris de leur culture, mais qui n’ont souvent rien de commun avec nous”. Fabienne Sintes sera dès la rentrée aux commandes du 8-10 de France Info.

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La radio Tendance Ouest s’est infiltrée dans la base navale de Cherbourg, pour réaliser un dossier sur les professions de la marine. Crédits Tendance Ouest

La base navale de Cherbourg ouvre ses portes au public ce dimanche. L’événement était relayée par Tendance Ouest, la station privée normande en pleine croissance. Au-delà de l’opération de communication, les journalistes ont pu rencontrer les militaires en amont, pour réaliser des portraits de ces hommes et femmes, d’ordinaire discrets dans les médias. Le dossier sonore et visuel est à consulter sur le site de la radio.

Alouette est la petite station qui monte. La radio vendéenne, créée par Philippe de Villiers en 1981, vient de racheter Tempo la radio (Finistère) et Magic la Radio (Creuse). Elles devraient dans un premier temps garder leurs noms, produire un programme d’actualités locale, mais diffuser le programme musical d’Alouette. Alouette dépasse régulièrement le point d’audience au niveau national, ce qui lui permet d’apparaître dans les résultats de Mediamétrie.

Au chapitre des rachats, Radio Bonheur s’est emparée de Canal Centre, à Carhaix. La radio a pris vendredi le nom de Radio Douceur, puisque le CSA lui a interdit de devenir Radio Bonheur. Radio Chaleur, Radio Sueur, Radio Serveur… on imagine les déclinaisons possibles des prochains rachats.

Le CSA a distribué ses cartons jaunes et rouges de fin de saison. Ouï FM, Contact, Hot Radio, Littoral FM, Nice Radio et Toulouse FM reçoivent une mise en garde pour un taux de diffusion des chansons françaises trop faible. Skyrock est mis en demeure pour avoir diffusé des propos pornographiques avant 22 heures. La routine. RTL est également mise en demeure pour avoir accordée trop de temps à l’opposition parlementaire.

Il semble que la tension soit vive dans les Hautes-Alpes, entre Alpes 1 et D!ci Radio, deux catégories B très semblables par leur contenu et leur couverture. La création de D!ci TV, dont le lancement est prévu pour septembre sur la TNT, ne semble pas du goût d’Alpes 1, qui laisse entendre qu’il y aurait un scandale autour des subventions attribuées par les collectivités locales, dans un article publié sur son site.

Radio Classique s’essaye à un type de communication original et underground : le concert dans le métro. C’était mardi, station Auber.

Soutien

Vous vous souvenez peut-être du webdocumentaire Kinshasa FM, qui racontait le travail difficile de deux journalistes en République Démocratique du Congo. Et bien, un autre projet de documentaire, dans ce même pays d’Afrique centrale, a vu le jour. Il s’agit de Radio Congo.

Le réalisateur Philippe Ayme veut raconter l’histoire de Radio Nsemo, une radio communautaire de brousse, qui émet depuis le village d’Idiofa, dans la province du Bandundu. Un moteur fonctionnant avec l’huile de palme produite dans le village doit être prochainement installé. Il permettra à la radio de ne plus être dépendante en énergie de l’extérieur et donc d’informer bien plus longuement ses auditeurs. Ce qui, dans un pays en guerre, est d’une importance encore plus cruciale que sous nos latitudes.

Je vois, dans ce projet documentaire, un film politique, humain et poétique, une fenêtre à la taille d’un village, au champ transversal qui me permet de poser un regard attentif sur une initiative originale, participative et citoyenne en République Démocratique du Congo. En filmant l’histoire d’une radio, de sa difficulté de fonctionner jusqu’aux solutions apportées, je filme des hommes en train de rebâtir leur société. Philippe Ayme

Philippe Ayme compte sur la solidarité des internautes pour financer en partie ce documentaire. Il a déjà reçu l’appui d’associations et de diffuseurs potentiels.

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Cliquez sur l’image pour accéder au Kiss Kiss Bank Bank du projet.

Temps long

Il est temps d’éteindre votre écran. Pas votre ordinateur, simplement l’écran, une fois que vous aurez fini de lire ces lignes. La Radio cousue main est une émission diffusée régulièrement sur Radio Campus Paris, dans la tranche de Récréation sonore. Découverte pour ma part, de visu, lors du festival Longueurs d’Ondes à Brest, elle a été présentée dans l’Atelier du son de Thomas Baumgartner, le 24 mai.

L’idée, née l’été dernier, au cours d’un atelier Phonurgia Nova à Arles, est de “revenir à la radio essentielle des origines”, sans montage, en mono et avec un seul micro. Et si je m’exprime mal, je me repose sur l’équipe de La Radio cousue main, qui écrit que si “vous ne comprenez rien à ce programme ? C’est normal nous non-plus.”

Bonne écoute et à dimanche prochain !

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Une semaine en musique #4 – 29 mai

Stromae semblait avoir abusé d’un peu de champagne la semaine dernière, mais il n’en était rien, tout cela entrait dans le plan d’une parfaite mascarade. Formidables ? Edward Sharpe, Dan Black ou encore Boards of Canada et les autres le sont également. Des morceaux planants, entrainants, rythmés avec la promesse de jours meilleurs. Voici une semaine en musique, quatrième du nom.

Stromae – Formidable

Ivre, Stromae réalise un coup de maître pour la promotion de son nouveau titre Formidable. La semaine dernière, plusieurs internautes postaient des vidéos de l’artiste belge, visiblement bien imbibé, aux abords d’une station de tram bruxelloise. Même attitude sur le plateau de Ce soir ou jamais de Frédéric Taddeï, vendredi dernier : Stromae hagard chantait son nouveau titre sous les yeux d’un Francis Huster médusé. Les rumeurs vont alors bon train, mais que nenni ! Tout s’écroule lorsque le clip de Formidable apparaît sur la toile, tout n’était que mascarade depuis le début, tourné en caméra cachée. Le buzz du moment, voyez plutôt.

Sans Sebastien – Champagne

Sans Sebastien est un duo composé de Cyril Briere et Nicolas Magenham et pour évoquer leur production, tous deux revendiquent l’influence de chanteurs comme Lio, Jacno ou Étienne Daho. Et à la première écoute de leur EP Pop Love, on peut affirmer sans hésitation qu’ils ne nous ont pas menti. Avec ce tout jeune groupe parisien, retour immédiat dans les années 80, vers une pop pétillante et des claviers en veux-tu, en voilà ! Pour Champagne, direction la rase campagne pour se perdre en forêt ou improviser des chorégraphies un brin décalées à la pompe à essence. Ils seront en concerts aux Trois Baudets à Paris les 30 mai et 11 juin prochains.

Caveman – In The City

Caveman, c’est un groupe new-yorkais d’indie pop qui en est à son deuxième album intitulé sobrement Caveman. Ces derniers jours, la vidéo d’un des titres de cet opus, In The City, est arrivé sur Internet. En guest stars, on retrouve l’actrice Julia Stiles que l’on a vu récemment dans Happiness Therapy. Présent également, l’acteur Fran Kranz que vous avez peut-être croisé dans la série télé Dollhouse. Dans le clip, Julia et Fran interprètent un couple d’amoureux qui visite paisiblement la ville de New-York. Juste avant qu’ils ne rentrent dans leur chambre d’hôtel, un employé de l’établissement se glisse dans la pièce, caché derrière les rideaux. Que va-t-il se passer ? Suspense…

Dan Black feat. Kelis – Heart

Dan Black a toujours apporté une attention particulière pour transposer ses chansons en images. Pour Heart, premier extrait de son nouvel album Do Not Revenge, c’est la technique du timelapse qui a été retenue. Explications : pendant 24 heures, une photographie a été prise toutes les 16 secondes sur un toit parisien sur lequel l’artiste britannique évolue aux côtés de Kelis. Mis bout à bout, les clichés défilent pour offrir une vidéo au rendu très réussi. La vidéo a été réalisée par le studio parisien Chic & Artistic. Lors du tournage, l’équipe a eu une chance immense : avoir deux jours de suite une météo favorable. C’est tellement rare ces temps-ci…

Beady Eye – Second Bite of the Apple

Le groupe anglais Beady Eye nous offre cette semaine le clip de Second Bite of the Apple issu de leur nouvel album BE, dont la sortie est programmée au 10 juin prochain. Après un premier teasing avec le titre Flick of the Finger, Liam Gallagher et sa troupe ont révélé un deuxième single. Le rock british est bien là, accompagné de percussions et de cuivres. Le groupe sera en tournée cet été avec des dates françaises à son agenda comme Solidays à Paris ou Le Cabaret Vert à Charleville-Mézières.

Boards of Canada -Reach For The Dead

Certains artistes semblent ne jamais quitter les feux de l’actualité, toujours avec un album en promotion, mais pour Boards of Canada, il en est tout autrement. Voilà sept ans que le duo écossais n’avait pas sorti d’album ! Le nouvel opus Tomorrow’s Harvest viendra mettre fin à cette longue attente à la mi-juin. Pour le moment, voici Reach For The Dead, une excellente manière de patienter jusqu’à cette date événement. Ce morceau électronique et expérimental est un nouveau plongeon dans l’univers de Boards of Canada. Inimitable et planant.

Edward Sharpe and the Magnetic Zeros – Better Days

Vous fredonnez certainement l’une de leurs chansons sans le savoir ces derniers temps. Depuis plusieurs semaines, les sifflements d’Edward Sharpe et de ses comparses des Magnetic Zeros font office de fond sonore pour une publicité vantant les qualités d’une voiture tout confort. Ne se préoccupant pas plus que ça de la tenue de route du crossover français, les Californiens continuent leur petit bonhomme de chemin pour le plus grand plaisir de nos oreilles. Toujours avec ces chœurs et cette joie communicative, c’est un nouveau single Better Days qui a éclot sur Internet cette semaine. Leur troisième album sera dans les bacs le 23 juillet prochain. Parfait pour poursuivre l’été.

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Une douzaine sur les ondes #2 – spécial Cannes

Une fois Cannes débarrassée des images de son tapis rouge, du Grand Journal et des yachts plaqués or, on parle enfin de cinéma. Si un média peut mieux que tout autre délaisser les dorures pour traiter vraiment du 7e art, c’est bien celui qui stimule l’imaginaire, c’est bien la radio. Voici ce qu’il ne fallait pas rater de la douzaine cannoise sur les ondes.

La meilleure initiative web touchant au festival n’est pas sonore, mais elle est due à Radio France. Le groupe public a dépêché les dessinateurs Catherine Meurisse (à La Déviation, on l’aime bien) et Erwann Surcouf sur la Croisette pour qu’ils croquent les scènes de la vie médiatique cannoise. Un reportage dessiné dans les coulisses, à l’image du travail réalisé par Mathieu Sapin pendant la campagne présidentielle. Erwan Surcouf avait déjà collaboré avec Boulet pour couvrir le festival 2012 dans les mêmes conditions. Ses anciens dessins sont visibles sur son blog.

Pour avoir parcouru les mêmes chemins cannois que Meurisse et Surcouf, sans y trouver plus qu’eux ma place, je peux vous garantir que leurs dessins touchent juste. Les scènes cocasses décrites ne sont même pas caricaturales, tant ce festival offre à chaque coin de couloir des situations qui sortent de l’ordinaire. Leur travail se savoure sur ce site, par ordre chronologique et complété par des tweets de festivaliers, eux aussi souvent bien sentis. La meilleure trace à garder de ce grand cirque. À moins que vous ne préfériez les billets quotidiens d’Antoine Guillot sur France Culture.

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Le cinéma inspire souvent les réalisateurs… de radio. Ainsi, cette liste d’émissions au noms évoquant des films, proposée par Le Transistor.

Les archives d’Arte Radio nous permettent de faire un bon dans le passé. Encore faut-il savoir que les reportages d’Arte ont une décennie, car les indices sont minces pour le deviner. Les photo-amateurs sur escabeau qui n’ont pas mis les pieds dans une salle obscure depuis trente ans, les professionnels du cinéma qui se plaignent de la piètre qualité du marché, les critiques qui se souviennent, nostalgiques, du temps où Cannes était une fête avant d’être une salle des ventes géante, etc. Tous sont encore présents aujourd’hui. Cannes, serait-ce éternellement mieux avant ?

Depuis 2003, Arte a semble-t-il lâché l’affaire de la radio pendant le festival pour se concentrer sur le nautisme.

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Parmi les émissions qui parlent de cinéma à la radio, on ne peut pas zapper Le Masque et la plume, émission créée neuf ans après le premier festival de Cannes, c’est-à-dire il y a 58 ans !

Le concept des chroniqueurs qui éparpillent les sorties de la semaine façon puzzle a fait des petits chez les cinéphiles. Je citerai en priorité Extérieur nuit, chaque mercredi, à 20 h, sur Radio Campus Paris. L’occasion de faire un clin d’œil à cette radio associative étudiante qui fête cette semaine ses quinze ans.

Ses chroniqueurs iront peut-être un jour sur Télérama Radio pour opérer le même exercice, dans l’émission Séance tenante, dont plusieurs numéros ont été réalisés pendant Cannes 2013.

Petite annonce : cherche le nom d’une émission entièrement consacrée aux sorties cinéma, écoutée par hasard à Bruxelles, un début d’après-midi, en décembre, sur une radio associative aux moyens limités (la diffusion avait été interrompue soudainement, puis le top horaire de 14 h avait été remplacé par celui du 21 h). L’émission, très longue, interminable même, valait autant par la passion de ses chroniqueurs que par leur savoureux accent. S’agissait-il de Radio Alma, Radio Panik, Radio Campus ou d’une autre station ? Merci d’éclairer ma lanterne. #passérieuxsabstenir

Petit détour par les alpages pour finir. Vous aurez le plaisir de découvrir l’émission Chinese Theater sur la RTS. Catherine Fattebert revient sur des films qui ont marqué leur art, chaque samedi et dimanche. Un très bon prétexte pour réviser l’Histoire. Ce dimanche, c’est “The Servant”, de Joseph Losey, qui est à l’honneur.

Cette chronique reprendra son format normal dimanche prochain. En attendant, si vous me lisez de nuit, n’oubliez pas d’allumer France Info pour écouter sa bande son spéciale musique de films !

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Une semaine en musique #3 – 22 mai

Ces derniers temps, c’est une multitude de clips qui ont déferlé sur la toile. La sélection fut rude, mais cette chronique hebdomadaire mise une nouvelle fois sur l’éclectisme. De Petite Noir à She & Him en passant par le dernier titre de Yuksek, voici comment occuper les futures journées pluvieuses.

Petite Noir – Noirse

Petite Noir est Yannick Ilunga dans la vie de tous les jours. Un jeune homme de 22 ans aux origines congolaise et angolaise, né en Belgique et qui vit aujourd’hui en Afrique du Sud. Ces multiples facettes culturelles ont conduit à l’éclosion d’un univers bien à lui. Après son EP Disappear auto produit chez Bad Life, son premier album est prévu dans les semaines à venir. Dans le clip de Noirse, Petite Noir partage le quotidien d’une jeune femme. Ensemble, ils errent dans la nuit, s’amusent, dansent… Pour faire simple, ils profitent de la vie.

Hey Marseilles – Heart Beat

Ah ! Marseille… Son vieux port, son accent chantant, sa Bonne Mère… On ne s’attardera pas plus sur cette carte postale sudiste puisque les gars de Hey Marseilles ne viennent pas du tout de la citée phocéenne, mais de Seattle, aux Etats-Unis. Avec deux albums au compteur, dont le petit dernier Lines We Trace, le groupe de Matt Bishop a dévoilé récemment le clip du single Heart Beat, une chanson qui revient, avec nostalgie, sur les ruptures amoureuses. Cette très belle vidéo met en scène tous les membres de la formation, hantés par le souvenir de femmes dont ils ont partagé des tendres moments à un certain moment.

She & Him – I Could’ve Been Your Girl

Zoey Deschanel et M.Ward ont toujours eu un goût prononcé pour les années 60 avec le ce qu’il faut en matière d’univers rétro. Une fois encore, ce dernier clip proposé par le duo n’échappe pas à la règle. Second degré et kitsch à souhait, on retrouve dans cette vidéo tous les codes du genre : sourires prononcés, des couleurs à faire brûler la rétine des plus sensibles et une chorégraphie à reproduire en soirée (ou non). Il ne manque plus qu’Olivia et John pour compléter ce tableau à la sauce Grease ! I Could’ve Been Your Girl est a retrouvé sur Volume 3, dernier album de She & Him sortit le 7 mai dernier.

Yuksek feat. Oh Land – Last of Our Kinds

Le musicien et producteur de musique électronique français Yuksek, ou si vous préférez Pierre-Alexandre Busson à la ville, vient de dévoiler son nouveau clip Last Of Our Kinds. Ce titre est extrait de Partyfine EP #1 et pour la partie vocale, l’artiste rémois a fait appel à la chanteuse danoise Oh Land. La vidéo est dans l’air du temps, colorée comme il faut et très psychédélique. La grande mode du moment. Personnellement, je préfère voir ces déclinaisons de couleurs sur un écran que sur un pull ou un t-shirt over size, c’est toujours ça de gagné. Rendez-vous dans l’espace pour faire des rencontres étonnantes. Jugez plutôt par vous même.

Naïve New Beaters – Shit Happens

Mickey, des fois, il lui arrive de décompresser plus qu’il ne faudrait. En même temps, tu m’étonnes qu’il relâche un peu la pression après de rudes journées sur son char aux côtés de Peter Pan, Dumbo, Baloo et compagnie. La mascotte de Walt Disney offre un tout nouveau pan de sa personnalité dans le clip Shit Happens des Naïve New Beaters. Les trublions français n’en sont pas à leur premier clip loufoque, mais un Mickey bourré et obsédé, il fallait oser. Cet été, ils seront sur les scènes de plusieurs festivals pour défendre les titres de leur deuxième album, La Onda.

VV Brown – Samson

Vous vous souvenez du tube Shark In The Water ? Comme c’était bien… Et dire que ça date déjà de 2009 ! Mais pas de panique, la belle et talentueuse VV Brown revient avec Samson & Delilah, son nouvel album, en septembre prochain. Samson est le premier extrait de ce projet tout neuf et sa vidéo et son nom font référence à un épisode de l’Ancien Testament. Samson tenait sa force prodigieuse de sa longue chevelure mais finit par révéler le secret à Delilah… Vous devinez la suite ? La scène est à revivre ici, en version contemporaine.

Franz Ferdinand – Right Thoughts, Right Words, Right Action

On termine cette chronique par un teaser, et non des moindres, celui des Franz Ferdinand ! Les Ecossais ont confirmé cette semaine leur grand retour pour l’été prochain. Le rendez-vous avec Right Thoughts, Right Words, Right Action, leur nouvel album, est fixé le 26 août. Les plus chanceux pourront découvrir les titres en avant première trois jours plus tôt, à l’occasion du festival Rock en Seine. Allez Alex, Nick, Robert et Paul, on sort du lit et on finit les derniers préparatifs ! L’album est annoncé comme « fougueux », nous verrons ça.

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Random Access Memories, un mashup entre Albator et du disco

rock-fanch-banniere-miniLe nouvel album des Daft Punk Random Access Memories était l’un des albums les plus attendus de l’année. Attendu est un mot faible d’ailleurs, fantasmé serait plus approprié. Huit ans que les fans attendent le successeur de Human After All, huit ans !

L’impatience était d’autant plus énorme que les chroniqueurs des sites web qui ont eu l’occasion d’écouter le CD sont pour la plupart clairs : “C’est l’album de l’année”. Avant de sortir, l’album est déjà un mythe. Un teaser d’une trentaine de secondes au festival Coachella dévoile le premier extrait de l’album : Get Lucky. On y voit Pharrell Williams (NERD), le très chic Nile Rodgers, ainsi que nos deux robots préférés à la section rythmique (c’est un remake de Robot Rock non ?). Alors que vaut-il cet album après ce boucan ?

J’ai envie de dire “tout ça pour ça !”. Attention je ne dis pas que l’album est mauvais, non. Juste qu’il n’est pas si exceptionnel que ça. Certes les invités font rêver : Gonzales, Nile Rodgers, Pharrell Williams, Panda Bear (Animal Collective) ou encore Julian Casablancas. Mais mince, pourquoi sous-utiliser tout ce petit monde ? Le cas-ablancas par tout y est… Sauf la folie des Animal qui fait tout leur charme. C’est dommage, on aurait bien aimé voir les Daft bousiller les oreilles de leurs auditeurs à la Radiohead, genre “on s’en fout, on est les Daft Punk, on a fait nos preuves et maintenant on fait ce qu’on veut en changeant de tempo toutes les deux secondes”.

daftpunk_saintlaurentPour le reste de l’album RAS. On apprend juste que les Daft Punk savent faire dans le slow robotique (Within, The Game of Love et Touch), qu’ils veulent faire revenir le funk et les costumes à paillettes à la mode (Beyond, Lose Yourself to Dance et Get Lucky) Mais non, au lieu de ça on a affaire à une chanson très plan plan. Signalons quand même deux titres épiques Giorgio by Moroder et Contact, où on a réellement le droit à des montées d’adrénaline électro rock digne de ce nom.

Bref, on sort avec une demi molle de ce Random Access Memories, plus basé sur l’organique que l’électronique et où les seules manifestations des Daft Punk sont des voix vocodées immondes. Par pitié les gars, arrêtez ça, ou si l’un d’entre vous a subi une trachéotomie dites-le, je serai sans doute plus compatissant. Les deux furies épiques Contact et Giorgio by Moroder sauvent un album d’un duo qu’on a connu plus inspiré. Cet album est surtout un mashup entre Albator (pour les mélodies futuristes) et du disco, des styles à la mode il y a – au bas mot – trente ans.

Par moment, je n’ai pas eu l’impression de chroniquer le même Random Access Memories que les autres journalistes, sur lequel ils s’astiquent. À croire qu’ils étaient obligés, selon un contrat de treize pages en anglais, de dire du bien de l’album. Ce Random Access Memories est loin de ce que Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo peuvent faire, parce que ce groupe reste (qu’on l’aime ou pas) le duo électro le plus connu du monde, celui qui a réussi à faire naître des vocations dans ce genre musical en France, qui est pour le meilleur ou le pire, l’une des scènes les plus en vue de l’électro mondiale.

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Une semaine en musique #2 – 15 mai

Beaucoup de censure (ou non) cette fois-ci dans Une semaine en musique. C’est la tendance du moment. Le taulier, David Bowie, est toujours autant surprenant, tandis que des jeunots comme Asaf Avidan démontrent toute leur créativité. Attention, du glamour (ou non) et du air guitar (ou non) peuvent également faire leur apparition dans cette sélection.

Lana Del Rey – Young & Beautiful

Devenue une véritable icône de mode, Lana Del Rey ne laisse personne indifférent depuis ses succès de 2012. En ce mois de mai, elle est de nouveau au cœur de l’actualité avec Young & Beautiful. Ce dernier titre fait partie de la bande originale de Gatsby le Magnifique, film événement qui fait aujourd’hui l’ouverture du 66e Festival de Cannes. Univers très Art Déco pour ce clip baigné par cette atmosphère glamour et mystérieuse qui caractérise tant la chanteuse américaine.

The National – Sea of Love

Un plan fixe pour ce nouveau titre des excellents membres de The National. Bon, le cadre de la vidéo ne paye pas de mine, mais on peut déclarer sans retenue que Sea of Love est une nouvelle pépite du rock indépendant américain. Matt Berninger et sa bande livrent une prestation sans filet pendant quatre minutes chrono. Mention spéciale pour ce petit gars au premier plan et son innocent air guitar (Gunther Love, t’es tu trompé de clip cette semaine ?). Le titre sera présent sur l’album Trouble Will Find Me, dans les bacs le 21 mai.

David Bowie – The Next Day

Ah ce David, il n’en est plus à sa première polémique ! Retirée de YouTube, quelques heures après sa mise en ligne, la vidéo de The Next Day mêle sang, sexe et religion. Elle a tout de même fini par apparaître de nouveau, avec un accès restreint. Dans un décor lugubre, à mi-chemin entre maison close et église, c’est le grand n’importe quoi autour du gourou Bowie. On y croise, entre autre, un Gary Oldman en prêtre et une prostituée madone interprétée par Marion Cotillard. Si ça ne vous plaît pas, je vous propose une virée dans l’espace.

Sin Fang – What’s wrong with your eyes

Sin Fang, ou pour les LV1 islandais, Sindri Már Sigfússon, a révélé cette semaine le clip de What’s wrong with your eyes, chanson présente sur Flowers, son dernier album sorti au début du printemps. Des arrières plans pris dans les flammes, des pièces sans issue, un groupe étrange vêtu de foulards de la tête aux pieds… Dans cette vidéo, on oscille entre rêve/cauchemar et réalité. Ce grand créatif sera au Café de la Danse le 28 mai prochain avec à ses côtés Pascal Pinon, un groupe nordique à découvrir au plus vite également.

Sarah W_ Papsun – 5″

5 secondes, c’est le temps qu’il vous faudra pour adorer ce nouveau titre des six parisiens de Sarah W_ Papsun. Après un passage remarqué aux Transmusicales de Rennes en décembre dernier, le groupe a dévoilé un nouveau clip tout en noir et blanc avec en guest-star l’excentrique Gunther Love des Airnadettes. Leur album est sortit ce 13 mai. 5, 4, 3, 2, 1 ! Courez vous le procurer !

Sexy Sushi – Je doute

Le duo électro français est en concert ce 15 mai au Trianon de Paris et c’est encore une bien belle vidéo qu’il nous a livré cette semaine. Pour mettre en images Je doute, nouvel extrait de Vous n’allez pas partir les mains vides, Sexy Sushi nous a tout simplement compilé ce que la toile nous offre de meilleur en photos très, très étranges ou très, très moches. Je n’ai aucun doute sur l’effet que ce clip produira sur vous.

Asaf Avidan – Love it or Leave it

Asaf Avidan, qui sera de tous les festivals dans les semaines à venir, a bénéficié d’un buzz médiatique non négligeable avec la mise en ligne du clip Love it or Leave it. Censure ou non, c’est sans aucune pudeur, vulgarité et sexualité que des femmes et des hommes se déhanchent tour à tour sur les rythmes entraînants de ce dernier single. Un seul visage en commun, celui de l’artiste israélien, pour une chorégraphie endiablée.

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Une semaine sur les ondes #1 – 12 mai

La radio a pris le temps de souffler cette semaine. Le mercato attendra bien que l’on traverse le pont. Et lorsqu’on parle de reprendre sa respiration, c’est vers France Culture qu’on se tourne. Le retour au pouvoir des socialistes était à l’honneur cette semaine. L’occasion d’ouvrir le placard aux archives. Ce temps retrouvé permet de s’ouvrir vers des écoutes inattendues. Vous ferez bien un voyage dans la soucoupe d’Archeotronics.

À la une

Avec le printemps revient le temps des festivals. Nous en parlons abondamment sur ce site et je n’en remettrais pas une couche si la série d’émissions proposées par CulturesMonde de France Culture n’en valait pas la peine. En quatre tables rondes de 50 minutes, Florian Delorme et ses invités, souvent des chercheurs, ont tenté de comprendre quelles étaient les particularités de ces événements. Comment se différencient-ils des agendas culturels ? Quelles sont leurs origines ? Véhiculent-ils toujours des protestations, des revendications ?

Je vous invite particulièrement à écouter cette émission consacrée aux festivaliers. D’aucuns se reconnaîtront. Pour écouter l’ensemble de la série, rendez-vous sur le site de l’émission.

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Avec ce “plus long pont de l’année”, que certains grincheux voudraient sabrer, la semaine médiatique a été bien calme. Heureusement, il y avait un anniversaire, celui de l’élection de François Hollande. Les généralistes n’ont pas laissé passer cette chance de se remettre dans le bain si grisant de la présidentielle. Europe 1 a ainsi consacré une journée spéciale, le 6 mai, à la première année d’exercice du pouvoir par le socialiste.

Le Secret des Sources de France Culture a pris l’angle de la communication et du rapport du chef de l’Etat aux journalistes pour analyser cette année de présidence. Le bilan est aussi sévère que sur le plan économique et social. Possible que ça aille de pair, d’ailleurs.

Il y a deux ans, France Culture s’intéresait à une autre présidentielle. Celle conclue le10 mai 1981. La station a permis de revivre l’élection du premier socialiste président de la République grâce à un tout sonore sur cette soirée électorale, précieuse pièce d’histoire. Emmanuel Laurentin partait du postulat que malgré les 32 petites années qui nous séparent du 10 mai 1981, tant l’arrivée des chars russes sur les Champs-Elysée en que l’espoir des ouvriers nous paraissent étrangers.

La série d’émissions est à écouter sur Radio Fanch, qui y consacre un billet.

Et puis tiens, comme on parle d’histoire sur le service public, je partage avec vous ce portrait de Jean Lebrun (accès abonnés), également lisible dans le supplément Télévision du Monde. Où l’on apprend que celui qui s’amusa beaucoup sur France Culture, présente en parallèle de la Marche de l’Histoire, Les Frères Jean, une émission de discussion avec les Français, sur la télévision costarmoricaines (on y retourne toujours) Armor TV.

C’est aussi cette semaine que la radio des Hauts de Rouen, connue sous l’acronyme HDR, s’est retrouvée contrainte de lancer une souscription publique sur Ulule. “HDR doit aujourd’hui régler une dette de 30.000 euros par an, sur 6 ans, dans le cadre d’un redressement, en partie provoqué par le retard de versement de fonds européens en 2008”, explique la station associative.

En quelques jours, près de la moitié des 5.000 € recherchés ont été apportés par des auditeurs, tandis qu’une pétition a déjà recueilli 1.763 signatures (au 11 mai). Deux concerts de soutien auront lieu les 31 mai et 14 juin.

radio-hdr-rouen

Temps long

Et maintenant, parlons d’un métier en voie de disparation. Cela se passe dans le charmant village de Saint-Ouen. Anita était vendeuse des postes de radio et de pièces détachés pour transistors depuis trente ans. Sa boutique a fermé fin mars. Un reportage de Charlène Nouyoux.

Un bien beau métier.

Pour les amoureux du son qui grésille, voici une pépite. Archeotronics est une émission mensuelle “dédiée à l’archéologie des médias sonores et à leurs manipulations”. Une présentation qui a le mérite d’être très floue, pour vous laisser le plaisir de découvrir un montage sonore… stupéfiant.

archeotronics

Dans le rétro

L’Ina a eu l’excellente idée de créer une chaîne de vidéos d’archives consacrées à la naissance des radios libres. Les radios pirates, telles qu’on les appelait à la fin des années 1970, se sont imposées dans le paysage médiatique par la force.

L’Institut national de l’audiovisuel n’offre malheureusement pas la liberté d’intégrer ces vidéos en dehors de Youtube. Il vous faudra vous résoudre à les regarder de ce côté.

Décalage

Un clin d’œil amusant.

On termine cette semaine sur les ondes par une note d’humour, qui fait aussi réfléchir quant au formatage des radios. Le Transistor consacre un billet aux parodies. Bien qu’Hervé semble nostalgique de l’époque de Nuls, il a trouvé sur la radio Couleur 3 une case qui mérite de tendre l’oreille. Voici l’un des “décrochages” proposés par la chaîne suisse. Je vous laisse chercher quelle émission est ici parodiée. Rendez-vous dans les commentaires. Un indice, elle est diffusée des deux côtés des Alpes. Pour en écouter d’autres, filez sur Le Transistor. On se retrouve dans une semaine pour une chronique spéciale cinéma en direct de Cannes. En attendant, voici un avant-goût. C’est une question à laquelle j’essayerai de répondre qui était posée sur Europe 1 hier : le festival de Cannes a-t-il pris un coup de vieux ?

Le flux radio

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Une semaine en musique #1 – 8 mai

Sélection éclectique pour cette nouvelle semaine faite de nouveautés musicales. Un sortilège, du champagne, un zombie, des grues cendrées, de la danse, un violon, un accent anglais plus que charmant sont cachés dans les vidéos suivantes, saurez-vous les retrouver ? Bonnes découvertes !

Bibio – À tout à l’heure

Du folk, des percussions tropicales et quelques touches électroniques… Quel plaisir d’entendre ce nouveau titre de Bibio ! Le morceau vaut la peine d’être écouté, juste pour avoir le plaisir d’entendre ce charmant accent anglais chanter “À tout à l’heure ! À tout à l’heure !” à chaque refrain. Son nouveau CD, baptisé Silver Wilkinson, sort le 14 mai prochain.

Retro Stefson – Qween

Cap vers l’Islande avec Retro Stefson ! Au milieu de paysages somptueux, Uni, le chanteur et leader du jeune groupe scandinave chasse, tranquille, sur son quad. Sauf que rien ne va se passer comme prévu et il va être victime d’un étrange sortilège… Voilà en quelques mots l’intrigue du clip Qween. Un tube très dansant qui s’inscrit dans la lignée des autres productions du groupe.

Sarah Neufeld – Hero Brother

Voilà, Sarah Neufeld, la jolie violoniste d’Arcade Fire a révélé quelques facettes de son projet solo. L’arrivée du bébé est programmé pour le 20 août prochain, mais la musicienne ne compte pas chômer d’ici là avec une tournée mondiale débutée la semaine dernière. Seule date française, le 27 mai au point Éphémère à Paris. Voici le morceau Hero Brother pour patienter gentiment.

Local Natives – Bowery

Local Natives propose une nouvelle vidéo pour accompagner son titre Bowery, en collaboration avec City of Music. Le groupe d’indie rock américain joue sur scène accompagné de sept danseuses. Un clip élégant, tout en grâce et en finesse. Le titre provient d’Hummingbird, sorti en janvier 2013. Leurs prochaines scènes françaises sont programmées pour novembre. Répétez les pas de danse en attendant.

Queens of the Stone Age – I Appear Missing

Voilà six ans que la bande de Josh Homme n’avait pas produit de nouvel album, se contentant d’effectuer des dates ici et là avec son répertoire bien rodé. Le 4 juin sera finalement la date du grand retour de Queens of the Stone Age avec… Like Clockwork. Dans la vidéo réalisée pour I Appear Missing, vous ferez la connaissance avec un charmant zombie tout en bandelettes et tâches de sang.

Vampire Weekend – Ya Hey

Nous aussi on va sabrer le champagne à la rédaction tellement on attendait le retour des gars de Vampire Weekend. Le groupe américain dévoile à nouveau un titre de son troisième album Modern Vampires Of The City qui sortira dans les bacs (lui aussi !), le 14 mai prochain. Allez, chantez tous avec Ezra Koenig ! Vous verrez, c’est plus simple à suivre que Cousins ou A-Punk

Grimes – Venus in Fleurs

La chanteuse canadienne Claire Boucher, plus connue sous son nom de scène Grimes a fait un petit ménage de printemps ce week-end, c’est sûr ! Et devinez ce qu’elle a trouvé dans un carton ? Une vidéo pour une de ses chansons, Venus in Fleurs, datée de 2011. C’est sympa de partager Claire, merci ! Avec ce clip, les grues cendrées n’ont maintenant plus aucun secret pour nous.

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Irrésistible Breton

Inséré dans l’autoradio, un disque égraine ses pistes au fur et à mesure du voyage. Un mélange parfait entre rap, électro, rock et d’autres styles.  « Tu connais ? Ça vient de sortir… » Réponse négative. Ni une, ni deux je saute vers la boîte à gants pour en sortir une mince pochette cartonnée sur laquelle se dressent, derrière de la verdure, des barres d’immeubles. Ce CD de onze pistes intitulé Other People’s Problems est donc réalisé par Breton. Mais qui sont-ils donc ?

Non, le groupe Breton n’a aucun rapport avec le pays des galettes et du cidre, n’en déplaise aux bretons pur beurre. Si les cinq membres du collectif ont choisi ce patronyme, c’est avant tout parce qu’ils sont passionnés d’art et de surréalisme. Et  si vous remuez un peu vos méninges, qui est le père de ce mouvement et a écrit les différents Manifestes du surréalisme ? Le français André Breton. CQFD.

Ces “Bretons” non français sont en réalité originaires de la banlieue nord de Londres et sont menés par Roman Kappak, homme aux multiples talents, qui accumule les rôles d’auteur, de compositeur, de multi instrumentiste, de chanteur et de réalisateur.

Breton-groupe

Other People’s Problems est sorti le 26 mars sous le label FatCap. Le disque a été enregistré entre Londres et l’Islande, dans les studios des nordiques Sigur Ros. Auparavant, nos jeunes anglais avaient déjà sorti plusieurs maxis, dont Blanket Rule EP  (janvier), salué par les tout jeunes fans et les critiques.

Pour ces derniers, le premier disque de Breton est déjà « la révélation du printemps ». Ils n’ont en même temps pas tort, car l’éclectisme du disque offre un métissage musical, où l’on glisse de piste en piste avec délice.

Hypnotiques ou bien dansants, tous les morceaux sont efficaces et font penser à certains instants à des soupçons de Bloc Party, Foals ou The Streets. Coup de cœur cependant pour les titres Pacemaker (rap, rock et électro sont sublimés par des cordes), Jostle (très dynamique) et le terrible Wood and Plastic.

Faites vous une idée du potentiel créatif (musiques et images) de Breton en écoutant InterferenceEdward The Confessor (ci-dessus) et The Commission. Alors, séduits ?

Breton se produit à Paris, vendredi 10 mai, lors du nouveau festival électro Mervellous Island, dans le Bois de Vincennes.

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Bright Moments, un instant lumineux

Dans la famille talentueux mais discret, je demande Kelly Pratt. En février dernier, cet américain sortait son premier album Natives accompagné de son tout jeune groupe Bright Moments. Il n’en est pourtant pas à ces premières gammes.

Multi-instrumentiste, Kelly Pratt peut vous jouer de la trompette, de la flûte, du bugle, du tuba ou encore du cor d’harmonie, histoire de mettre de l’ambiance durant une soirée entre potes, ou plus, c’est à voir. Ainsi en 2007 et 2008, il a collaboré avec Arcade Fire lors de leur tournée mondiale pour promouvoir Neon Bible, le second opus des Canadiens.

Pour compléter son carnet d’adresses, on peut également citer Émilie Simon, Coldplay, Harlem Shakes ou encore Herman Düne. Des noms sympathiques sur les lignes d’un CV.

Bright-Moments

Depuis 2006, il fait également régulièrement équipe avec Zach Condon, le leader du groupe folk américain Beirut. À la première écoute de Natives, on ne peut d’ailleurs s’empêcher de faire un rapprochement en terme de son avec ces derniers : des sonorités d’Europe de l’est sont présentes sur certaines pistes.

bright-moments-nativesCependant, Bright Moments ne peut être réduit à une simple copie de Beirut. Là où Zach teinte ses chansons de mélancolie et de paroles graves, Kelly et son groupe de Brooklyn mettent le cap vers l’optimisme et des lendemains heureux. En voiture, en vélo, en bateau à moteur ou à voile ou en avion, le voyage est au bout de ces dix pistes au noms évocateurs (Travelling Light, Tourists, The Sailor, Travelers…).

Une invitation au voyage

L’album s’ouvre sur les applaudissements de Tourists, un son entraînant, morceau idéal pour sillonner les routes de campagne, tout comme Travelling lights, un peu plus tard sur l’album. Milwaukee Protocol et Travelers, véritables hymnes à l’été, nous transportent en terres slaves entre fanfares et cuivres. Avec ses tonalités électro, le titre Behind the Gun, très accrocheur, est l’ovni réussi du disque.

Mention pour les deux interludes, Ghost Dance I et II, doux, poétiques et rêveurs. Drifters, la piste numéro cinq au tempo plus lent est d’une élégance rare. Lightning se veut régressif avec l’utilisation d’instruments jouets avant d’atteindre The Sailor, titre profond à l’image de l’ensemble de l’album : éclectique.

Paru sous le label Luaka Bop durant l’hiver dernier, il n’est pas trop tard pour faire l’acquisition de Natives. Le beau temps tarde, alors autant le faire venir dans nos têtes par ce mélange de pop, de folk et d’influences balkaniques. Une envie de liberté, de grands espaces à l’approche de l’été ? Bonne pioche !

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Une semaine en musique #0 – 1er mai

Programme chargé pour l’inauguration de cette chronique. Alors que les festivals estivaux révèlent un à un leur programmation, je vous invite à découvrir sept projets musicaux qui ont éclôt sur la toile cette semaine. Des grands bols d’air, des morts, des bars et la rencontre avec une certaine Fanny sont au programme. À votre mobylette, prêts ? Partez !

Aline – Je bois et puis je danse

Après une version bricolée avec de vieux extraits vidéo, les Marseillais d’Aline livrent un tout nouveau clip pour leur single Je bois et puis je danse. Bye, bye le combat de boxe, on alterne ici entre dessin animé, ombres et film pour ce morceau très dansant. Pour info, ils seront à L’Alhambra le 28 mai prochain. Bon, vous reprendrez bien un verre en les attendant ?

Fauve – Blizzard

Fauve, c’est un peu le phénomène du moment et leur premier Ep sortira le 20 mai prochain. Ces jeunes Parisiens n’ont pas encore signé dans une maison de disque, mais rien ne semble pouvoir les arrêter et l’été promet d’être fort rempli pour la formation avec de nombreux festivals au programme. Avec Blizzard, à vous l’aventure, la découverte de la France en compagnie de textes torturés et incisifs.

Vitalic – Fade Away

C’est l’histoire d’un mec, qui tue un autre mec, qui lui même se fait tuer par un autre mec qui…” Bref, une nouvelle histoire sans fin. Après la récente sortie de son album Rave Age, Vitalic révèle le clip de Fade Away. Des meurtres en cascade pour récupérer une mallette au contenu mystérieux, admirez plutôt ses images signées du réalisateur Romain Chassaing.

Sigur Rós – Isjaki

Isjaki en islandais signifie iceberg. Et les icebergs on peut dire que les islandais de Sigur Rós ont eu le temps de les côtoyer sur leur île natale. Pas encore de clip pour cette piste mais le ton de l’album Kveikur, qui sera dans les bacs le 18 juin prochain, se précise tout doucement. Petite indiscrétion, le groupe aurait composé une chanson pour un prochain épisode des Simpsons.

Empire of the Sun – Alive

De la glace, il en sera également question avec le nouvel album d’Empire of the Sun intitulé Ice on the DuneAlive signe le grand retour des plumes et des fourrures si prisées du groupe australien. Tout aussi dépaysant que le fameux Walking on a Dream, le clip d’Alive nous propulse dans un univers imaginaire où les montagnes sont reines. Très certainement un titre matraqué sur les ondes cet été.

Mermonte – Fanny Giroud

Dis, tu connais Fanny Giroud ?” En tous cas, Mermonte lui signe une très belle chanson à son nom cette semaine. Les Rennais signent là un très joli titre, léger et poétique. Leur pop orchestrale ne cesse de faire des adeptes, surtout depuis la victoire au tremplin des Jeunes Charrues en 2012. Prenez rendez-vous avec Fanny, le single sort le 20 mai.

Miles Kane – Don’t Forget Who You Are

Liverpool regorge de pépites, ça ne fait aucun doute. Parmi elles, Miles Kane ancien leader des excellents The Rascals. Don’t Forget Who You Are sent la pop à plein nez et est mis en images par un clip “so british” tout en noir et blanc. Il ne manque plus que quatre garçons dans le vent et le tableau serait complet. Le gamin sera à l’affiche des Papillons de Nuit 2013.

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« Des noms un peu fou, comme DJ Serpent Noir Sarkozy »

Une plage, du bon son et (parfois) du beau temps, en pleine Franche-Comté ? Aux Eurockéennes de Belfort bien sûr. Pour ses 25 bougies, le festival s’étend sur quatre jours, du 4 au 7 juillet. 100.000 festivaliers sont attendus pour réitérer le record de l’an dernier. Les grands noms des nineteens seront accompagnés par une solide scène française, même si les Eurocks jouent face à plus forts qu’eux, comme nous l’explique sans langue de bois son programmateur Kem Tatot.

Comment as-tu réussi à monter la programmation des 25 ans des Eurockéennes ?
Pour monter une affiche de festival, ça prend une année, voire un peu plus, notamment pour les têtes d’affiches, où là on commence les tractations avant d’avoir fini la programmation de l’édition en cours. Donc oui, c’est quasiment le travail d’une année complète.

On a aussi un travail de recherche que l’on fait pour les programmations. Des artistes qu’on préfère attendre de programmer l’année suivante parce qu’on pense qu’ils sont trop jeunes, on attend de les voir évoluer, ou simplement parce qu’on a d’autres priorités à ce moment-là.

kem-lalotAvez-vous souffert de la concurrence des festivals en face de vous ?
La concurrence vient principalement de deux gros festivals : le Rock Werchter (Belgique) et le Roskilde Festival (Danemark) ce week-end-là, qui sont deux énormes poids lourds européens. Ce sont eux qui choisissent les dates des artistes et aussi ceux qui les intéressent. Après, tous les autres festivals comme le Beauregard, les Eurockéennes ou le Hove en Norvège prennent un peu ce qu’il reste.

La notoriété des Eurockéennes est établie désormais depuis 25 ans, on existe dans la tête des agents, des groupes, qui du coup viennent facilement chez nous. Ça vient plutôt d’histoire de routing ou de gros sous lorsque certains groupes ne viennent pas. L’affiche peut aussi faire la différence et décider certains groupes à venir au final en voyant les groupes programmés à leurs côtés. Blur, on a le fait qu’ils soient déjà venus, donc ils nous connaissent. Mais l’affiche leur plaisait également.

L’ajout d’un quatrième jour c’est juste pour cette année ou ça va être durable ?
Pour le moment, ce serait juste pour les 25 ans. Un cadeau qu’on fait aux festivaliers avec un forfait au prix abordable (129 € le pass quatre jours, NDLR). A priori on est parti juste pour cette année, mais si ça se passe bien pourquoi ne pas adopter la formule par la suite.

Pourquoi le choix du Mexicain sur l’affiche ?
inrocks-mexicainC’était pour clôturer un triptyque qu’on avait commencé avec des personnages rebelles ou révolutionnaires sur l’affiche. On a eu Mohamed Ali l’an passé, c’était d’ailleurs une photo assez particulière,  prise pendant un combat au Nigeria. Et là pour finir le triptyque on a choisi Zapata. De plus, la photo nous plaisait bien parce qu’on a l’impression qu’il est habillé de manière très actuelle.

Tu pourrais nous présenter la programmation dans ces grandes lignes ?
C’est très difficile ! J’ai du mal à en parler comme ça juste en sortant des groupes. L’idée c’était vraiment d’avoir une affiche éclectique ce qui est de mise sur chacune de nos éditions. Cette année, pour les 25 ans, on a une tendance à programmer des groupes qui ont marqué les années 1980–1990 comme Blur, Jamiroquai ou les Smashing Pumpkins.

On essaye toujours d’un autre côté d’être moderne dans les choix des groupes et peu importe leur style. On a tout de même une tendance en ce moment à revenir dans le old school, comme un groupe qu’on a programmé The Strypes, un groupe anglais qui sonne très seventies malgré leurs seize ans de moyenne d’âge. À les écouter on se croit avec les Yardbirds ou les Stones d’il y a quarante ans. C’est incroyable de voir les jeunes repartir comme ça.

Un coup de cœur dans la programmation ?
Impossible d’en dire un seul… Je peux en citer un par jour si tu veux. Le jeudi ce serait Gary Clark Jr, un bluesman d’Austin qu’on a découvert au South by Southwest et qu’on a pas pu faire venir l’an dernier parce que c’était un peu compliqué. Du coup on est vraiment ravis de l’accueillir cette année, certains le voient comme le nouveau Hendrix, ce qui est selon moi un peu exagéré mais sur scène c’est incroyable et il envoie du gros son !

Le vendredi ce serait plutôt Trash Talk, un groupe de hardcore de San Francisco, qui a la particularité d’être signé sur un label hip-hop avec Odd Future, qui sont des amis à eux. Selon moi, c’est inratable pour les fans du genre, parce que ça va être une des grosses sensations de l’année.

Le samedi on a Valérie June une américaine qui fait un mélange de country et de soul dans la veine du  groupe Alabama Shakes, qu’on avait programmé l’an passé à Belfort.

Enfin, le dimanche on aura le groupe Neurosis qui me tient beaucoup à cœur parce que ça fait depuis 2001 et mon arrivée aux Eurockéennes que j’essaye de les programmer. Ce groupe a vraiment révolutionné la scène metal dans les années 1990, ils ont débarqués avec un son nouveau avec des riffs très lourds et lancinants. On ne sort jamais indemne leur concert. Ils clôtureront la scène de la Plage le dimanche et j’en suis ravi.

Des projets spéciaux de prévus pour les 25 ans ?
Non, ce sera plutôt le quatrième jour où on aura certainement des guest qui viendront pour jouer avec des artistes mais là on travaille dessus actuellement. On a aussi un projet assez fun qui s’appelle le Club des Justiciers Milliardaires d’Abidjan, c’est une réunion d’artistes de la scène ivoirienne. Ils ont pris des noms assez fous pour réaliser ce projet comme DJ Serpent Noir Sarkozy par exemple. Ils ont bien délirés pour faire ça, ce sera vraiment fun. Mais autrement on a pas de projet spécial 25 ans à part entière.

La Plage à Pedro c’est un projet qui s’est monté suite à la tempête de l’an dernier ?
Oui, tout à fait. On avait monté ce projet l’an passé avec Pedro Winter. Il y avait un line up bien précis avec des groupes électro mais pas que… On est plutôt sur une soirée avec les coups de cœurs de Pedro Winter. On a vu toute la programmation avec lui et ça aura lieu de 18h30 à 3 heures du matin avec Dinosaur Jr, un groupe de grunge, mais aussi de l’électro comme Kavinsky et Cassius.

On fait aussi ainsi un gros clin d’œil aux dix ans du label Ed Banger de Pedro. C’est quelqu’un qu’on apprécie beaucoup, un musicien français qui est un passeur de sons hors pair avec une grosse culture musicale.

Comment est venue l’idée du retour des anciens gagnants du tremplin ?
En ce moment on bosse sur une nouvelle formule de notre opération tremplin appelée Repérages. On a dû le mettre en stand-by cette année pour préparer ce projet qui est ambitieux. On a eu besoin de bien voir les choses avant de le lancer en septembre 2013.

Après on s’est dit que c’était dommage de n’avoir aucun groupe régional sur les 25 ans avec l’absence de tremplin. Du coup on a eu l’idée de regarder dans le rétroviseur des tremplins depuis dix ans et de prendre quatre groupes (Electric Electric, Chapelier Fou, Oy et Yules) qui sont passés chez nous avant. Voir ce qu’ils ont pu faire comme bonhomme de chemin, soit en trouvant un tourneur, en signant un album ou en jouant à l’étranger.

Justement en parlant d’Electric Electric vous avez déjà essayé de programmer leur projet en quadriphonie « La Colonie de vacances » avec aussi Pneu, Marvin et Papier Tigre ?
C’est trop compliqué pour nous de faire ça aux Eurockéennes, ça demande une installation complexe. On aurait pu le faire à un moment donné, mais ça aurait voulu dire leur laisser une scène pendant trop de temps de préparation pour monter la Quadriphonie pour leur montage… et on ne peut malheureusement pas se le permettre.

Les Eurockéennes font partie de l’association « De Concerts ». Est-ce qu’il y a une  sélection de groupes faites au sein de l’association ?
Chaque année tous les festivals se réunissent et on propose tous deux groupes qui nous paraissent essentiels mais ce n’est pas forcément des groupes français. On va plutôt au coup de cœur. Après on met ça sur une base de données et chaque festival peut aller puiser s’il le souhaite des infos sur ces groupes… et ensuite on sélectionne entre un, deux… voir sept ou huit projets pour certains ! C”est une bonne manière de faire circuler des infos et découvrir des groupes.

Quels sont les groupes proposés par les Eurockéennes cette année ?
On a proposé Art District (présent aux Répérages l’an dernier) et JC Satan.

Un scoop pour Rockfanch ?
Je pense que ce sera lors du concert de la Plage à Pedro qu’on aura le plus de surprise, mais pour le moment rien n’est défini, c’est surtout dans sa tête en fait !

Rock Fanch

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