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Notre grand bilan des Vieilles Charrues

Aux Vieilles Charrues, les belles rencontres ne se font pas qu’au camping. En espace presse aussi, on s’est fait des amis. On a voulu réunir nos chroniqueurs du podcast quotidien une dernière fois cette année, pour qu’ils vous livrent leur bilan, à froid, sur leur festival.

Meilleurs et pires concerts, rencontres insolites, mauvais moments et conseils pour l’an prochain, Morgan, Paola, Thomas, Naïko, Romain et Étienne nous livrent leurs anecdotes. Cécile, Klervi et Sylvain en font de même. Ultime tour de table. Cliquez sur leurs prénoms pour aller directement à leurs commentaires.

Morgan – Tous les Festivals

Mon plus beau concert

Féfé aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Suzy Colin
Féfé a conquis tous les chroniqueurs qui se sont rendus à son concert, le samedi 20 juillet. Crédits Suzy Colin

Féfé. Il s’est donné à fond sur scène. Le gars était déchaîné, alors qu’il était parmi les premiers concerts du samedi, avec un public toujours difficile à lancer. Il s’est jeté comme un athlète du triple saut sur les festivaliers. Au moment où il chante “Je veux du soleil” la pluie se met à tomber, un soulagement pour tous sous cette grande chaleur. Sinon, M aurait mérité le prix.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Benjamin Biolay, à peine arrivé au concert. Je ne suis pas du tout rentré dans son monde.

Mon plus grand regret

La fin des concerts à seulement 3 h. On reste un peu sur notre faim, envie de kiffer le son jusqu’à au moins 5 h.

Ma rencontre inattendue

Dans les rues de Carhaix, un mec déguisé en centurion marche tranquille, et tombe sur quatre filles en légionnaire. Ils ne se connaissaient pas et se sautent dans les bras. Symbole de l’ambiance des Charrues.

Mon pire souvenir

Le moment où tu passes à côté d’un stand de tartiflettes. Vraiment pas le bon moment pour en manger une.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Pensez à amener des lingettes pour bébés pour le camping, car pas le temps de faire la queue pour les douches !

À lire chez notre partenaire :Des vieilles recettes aux jeunes pousses, la potion magique des Charrues“, le reportage de Morgan Canda et Céline Martel

Tous les festivals - Le nouveau site consacré aux festivals de musique

Paola Scemama – Sound Cultur’All

Mon plus beau concert

The Roots aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Sylvain Ernault
Les cuivres étaient de sortie sur la scène Glenmor, le samedi soir, lors du passage très apprécié des Américains de The Roots. Crédits Sylvain Ernault

The Roots sans aucune hésitation. Ces gars me donnent envie de faire de la musique rien qu’en les écoutant.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Paul K ! Déception totale du set de ce DJ à haute notoriété. De la basse mal placée, et pourtant Dieu sait que j’aime quand les basses hurlent !

Mon plus grand regret

On va sûrement tous se rejoindre sur ce point là. Est-il nécessaire de parler encore et encore d’Elton John ?

Ma rencontre inattendue

Simon, Nantais, prof de sport le jour et spartiate la nuit !

Mon pire souvenir

Samedi, 7 h du matin. Ce petit c** de festivalier qui a décidé que c’était l’heure pour mettre du System of a Down juste à côté de notre tente. Ça a bien grogné !

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Amenez des bouchons pour les oreilles, c’est avec ça qu’on dort le mieux… Mais surtout, ne manquez pas la prochaine édition si elle est aussi bonne que celle-là !

À lire chez Sound Cultur’All : Un dossier très complet avec des interviews de Féfé et de Jeunes Charrues, des photos et un “live report” quotidien, rédigé par Paola et Louis.

Sound Cultur'ALL - Le site musical éclectique

Thomas Manchette – Kickzik

Mon meilleur concert

J’en retiendrai deux. Tout d’abord le concert de Cashmere Cat. En des termes simples, c’était génial. Il a su mélanger les styles électro de ces quinze dernières années, les mettre dans un shaker et pondre un excellent résultat.

Quelle surprise de se faire accueillir par « Hi Barbie, Hi Ken, Do you wanna go for a ride ? Sure Ken ». La couleur était annoncée dès le départ. Les techniciens avaient également à cœur de nous montrer que leur matériel avait des super basses ! C’est d’autant mieux et ça collait parfaitement aux styles du norvégien, qui en passant par des phases DnB, Trap music, nous envoyait ses propres versions de titre RnB (All of the lights de Kanye West, par exemple), ainsi que ses titres phares Mirror Marru et Kiss Kiss, avant de terminer par le délicat Limit to your Love de James Blake (reprise de Feist au passage).

La seconde découverte/coup de cœur était Marie-Pierre Arthur, chanteuse québécoise de rock-indé, folk pop. Néanmoins il est vrai qu’il y avait Carlos Santana, sur l’autre scène, mais prière, messieurs les techniciens, le son quand ça sature, c’est moche.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Celui de Paul Kalkbrenner, eh oui ! Aussi étonnant que cela puisse paraître, son set ne m’a pas du tout emballé : une scène trop grande, un style peut-être pas adapté aux Vieilles Charrues.

Mon plus grand regret

Tout simplement avoir loupé The Roots. En effet, si mon meilleur concert fut Cashmere Cat, j’ai dû manquer The Roots et je pense que cette opportunité ne se représentera pas de sitôt.

Ma rencontre inattendue

Je dirais l’interview avec Dead Sailors, avec un gros clin d’œil à « Merci qui ? » (les fins connaisseurs comprendront), mais c’est également la session acoustique avec Jodie Banks et la terrible animation fournie par le bénévole Asiatix, de la super team de Quimper, postée au bar 8 !

Mon pire souvenir

Lorsque la batterie de mon appareil photo m’a lâchée, puis celle de mon portable, puis le vol de mon portable dans la dernière minute du festival. D’ailleurs au passage si la personne qui a retrouvé mon super Blackberry de première génération avec une bulle d’air au milieu pouvait me joindre à kickzik@gmail.com, ça serait hyper gentil, j’aimerais récupérer mes contacts !

Festivalier des Vieilles Charrues - Crédits Suzy CoinC’était encore génial cette année. Merci aux stands des marques alimentaires. Finalement, une très bonne idée dans un camping de proposer des jeux de société ! Merci aux agriculteurs bénévoles ! Quoi de mieux à 10h du matin, entre deux bières, qu’un bon verre de lait !

Super bonne idée de ramener une bâche pour faire du ventriglisse (action de se jeter, dans une position aérodynamique, sur une bâche savonnée afin de pouvoir parcourir la plus grande distance et si possible arriver à bouffer le gazon à l’arrivée). On aura remarqué ainsi le manque d’humour ou d’appréciation de jugement de certains membres du staff de la sécurité.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Un conseil pour les amateurs de pétanque, ramenez vos boules en plastique, les amateurs d’Obut seront déçus, mais ça vous permettra d’avoir au moins une chance d’y jouer. Quand une foule vous incite fortement à lâcher votre Bob l’Éponge, faites-le, c’est drôle, vous passez pour un champion, et ça vous fera une chose de moins à traîner inutilement dans votre chambre au bout de cinq jours !

À lire chez notre partenaire : Un “live report” quotidien écrit par Thomas Manchette.

Kickzik - L'actualité musicale en Bretagne du moment

Naïko – Hard Force Magazine

Mon meilleur concert

Santana, pour les good vibes, pour l’énergie positive, pour le sourire, pour l’envie irrépressible de danser, pour la classe gigantesque de tous les musiciens présents sur scène. Du très, très haut niveau !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Aucun, mais je n’ai pas vu trente concerts non plus. Une petite dizaine, mais de A à Z. Et j’ai regretté de ne pouvoir jeter un œil sur les prestations de Bruel, Asaf Avidan, Lavoine, Lou Doillon ou Oxmo Puccino. Mais on ne peut pas être partout et j’étais à moitié en vacances.

Ma rencontre inattendue

Patrick Bruel aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Suzy Colin
Patrick Bruel, décrié avant, apprécié pendant et respecté après. Crédits Suzy Colin

Patrick Bruel. En conférence de presse, j’ai pu lui poser une question sortie de nulle part, il m’a répondu très gentiment, en immense professionnel. On a fait une photo ensemble ensuite. Très pro, très sympa.

Mon plus grand regret

Ma déception : Neil Young, beaucoup trop froid, impersonnel et long, malgré deux ou trois très bons moments.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

L’accessoire indispensables : le(s) foulard(s) (chèches, keffiehs, etc.). Plus on en a, mieux c’est. Sert à tout essuyer, à tenir chaud, à protéger du soleil, de la poussière… Et puis ça donne une touche exotique. Venez les quatre jours et ouvrez vous à tout ce qui (se) passe. Vous en ressortirez fatigués et enrichis. Très.

À lire chez Hard Force : Rammstein aux Vieilles Charrues, le reportage côté public, écrit par Naiko.

Naïjo - Hard Force blog

Romain Mancel – Hag’ FM

Mon plus beau concert

The Roots, une vraie présence scénique. Malgré l’heure tardive et la fatigue (je suppose) des festivaliers, ils ont su mettre une ambiance de dingue. Musicalement c’est super propre et professionnel, d’une grande qualité et variété musicale, ils passent en revu le hip-hop, le jazz et même le rock.

Après plus de 25 ans d’existence, ils n’ont pas pris une ride, à voir absolument. Au bûcher ceux qui ratent l’occasion !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Dead Sailors. Ok, j’aime pas dire du mal des jeunes groupes d’habitude, mais là… le plus gros bémol c’est la voix. Après on aime ou on aime pas, mais les voix “post-hardcore” me débectent, et même musicalement j’ai pas trouvé ça super intéressant.

Je me suis emmerdé dès le premier morceau. J’espère quand même pour eux que ça marche, qu’ils trouvent un public à leur musique.

Mon plus grand regret

Oxmo Puccino aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Thomas Manchette
Oxmo Puccino jouait en même temps que Neil Young. Un choix cornélien qui a poussé bon nombre de festivaliers à faire la navette entre les scènes Glenmor et Xavier Grall. Crédits Thomas Manchette

Avoir raté Oxmo Puccino. Franchement, Oxmo et Neil Young en même temps… abusé. Je suis un grand fan d’Oxmo, c’est, de loin, un des meilleurs rappeurs français. Moi qui ne suis pas du tout rap français, j’ai un immense respect pour cet artiste aux paroles magnifiques et au langage d’une grande finesse. Donc oui, j’ai les boules.

Mes rencontres inattendues

Je n’ai pas eu le droit à des rencontres particulièrement hors du commun, de belles rencontres oui (Stef de chez Virgin, Romain de Radio Prun’, toute l’équipe de La Déviation et la belle tablée du dimanche après-midi), mais peu d’insolite.

A part trois filles qui m’ont à la base pris la tête, car on était pénards avec mon collègue Foulques devant Neil Young et elles sont arrivées devant nous bourrées et bruyantes. On a fini pas sympathiser et passer la soirée ensemble, avant qu’elles ne rentrent, car une de leur copine était trop dans le mal (c’est ça de trop boire à 18 ans… Ahah !).

Mon pire moment

L’arrivée, quand on s’est rendu compte que le camping était à l’opposé des parkings presse, on a donc décidé de camper à côté de la voiture en demandant l’autorisation au propriétaire du Netto pour squatter sa pelouse. Le problème est que, malgré sa réponse positive, l’info n’a pas été très relayée du côté de la sécu et de l’orga, qui ont essayé de nous virer à maintes reprises, avant qu’on arrive à les faire entrer en contact avec la responsable du magasin.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Venir bien en avance (mercredi midi) pour avoir un bon spot sur le camping, pas à 50 km de l’entrée, et ne pas prévoir d’alcool en bouteilles en verre, car la sécu est parfois assez bornée.

À écouter chez Hag’ Fm : des interviews des Red Goes Black, des Superets, des Heartbreak Hotel, Goldwave et des 1969 Club, réalisées par Romain et Foulques.

Hag' FM - Gardez le cap sur 96.6

Étienne Richard

Mon plus beau concert

C’était sans doute Hanni el Khatib, du bon rock west coast bien comme il faut, avec des accents ultra-festifs et sauvages, qui ont su faire danser même les moins fan de garage rock d’entre-nous !

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Outre ceux auxquels il ne valait mieux pas prêter attention, c’est bien Lou Doillon qui a réussi à me faire fuir le plus vite. Une voix formidable ne rattrape pas toujours un manque profond de poésie dans les paroles. Un dialogue plat pour bourgeoises de 16 ans.

Mon plus grand regret

Avoir loupé Rammstein, qui était sûrement le groupe travaillant le plus l’aspect visuel de ces Vieilles Charrues…

Ma rencontre inattendue

La Femme aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits La Femme
La Femme a proposé un concert déjanté sur la scène Xavier Grall. Il faut dire que le groupe de rock a de l’ADN breton.

Croiser à plusieurs reprises la chanteuse de La Femme, qui titube en permanence derrière ses lunettes noires, en backstage.

Mon pire moment

Pendant le début du concert de Phoenix, mal balancées, les basses vrillaient les oreilles de toute l’assistance.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Des bonnes chaussures, des capotes et surtout l’envie de découvrir et pas seulement de reconnaitre !

Le clip des Vieilles Charrues par Étienne

Radio VL - Premier média jeune de France

Vous l’avez compris, aux Vieilles Charrues, on s’est bien entourés pour en faire nous-mêmes le moins possible. Mais pour une fois, la rédaction aussi se mouille !

Cécile Nougier – La Déviation et Talents Frais

Mon plus beau concert

Mon plus beau concert, ou du moins celui où je me suis le plus amusée fut, étonnamment, un live donné par un groupe présent dans le cadre des Jeunes Charrues. C’était le groupe MmMmM et j’ai vraiment été surprise par toute cette énergie positive qu’ils transmettaient au public. Et en plus leur musique est au top !

Cécile Nougier et MmMmM aux Vieilles Charrues 2013 - Credits Sylvain Ernault
Cécile et les MmMmM, une relation déjà fusionnelle avant que le groupe ne monte sur scène. Crédits Sylvain Ernault

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Alors, théoriquement, je ne me suis enfuie devant aucun concert. Mais si j’avais pu, ça aurait été devant celui de Rammstein. Limite, je fermais les yeux pour ne pas voir le chanteur plein de sang évoluer au milieu de son groupe, tout aussi terrifiant. C’est la première fois que j’ai failli vomir pendant un concert. Littéralement.

Mon plus grand regret

Ne pas avoir vu le concert de Superpoze. Voici un petit bout de temps que je le suis à travers ses compositions et j’attendais vraiment son concert avec impatience. Tout cela à cause d’une interview qui as pris beaucoup de retard, ou quand le travail de journaliste prend le dessus sur le côté “fan en délire”.

Ma rencontre inattendue

Ma rencontre la plus insolite fut avec ce mec, festivalier qui avait des étiquettes de bons de réduction sur le slip. En train de scander “- 50 % sur les kiwis ! Mesdames, c’est le moment d’en profiter !”

Mon pire souvenir

Sans doute quand, après une escapade du côté du camping festivalier, je me suis fait aborder par des mecs bourrés qui voulaient me serrer (si on veut rester dans le politiquement correct). J’ai eu vraiment peur pour ma peau, seule au milieu de ces festivaliers. Mon ami le plus proche était à 50m, ce qui était vraiment loin, pour le coup.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Ne pas hésiter à s’attarder sur le stand “Fraises de Plougastel”, pas loin de la billetterie. Les fraises y sont excellentes et pas très chères, parfaites pour casser le rythme kébab/sandwich-frite/kébab imposé pour ceux qui restent surtout dans le champ du site.

À visionner chez notre partenaire : Une session live de The Red Goes Black et un autre de Jodie Banks, dans un bus anglais. Et bien d’autres vidéos à venir, que nous publierons aussi sur La Déviation.

Talents Frais - Cultivateur de nouveaux talents

Sylvain Ernault – La Déviation

Mon plus beau concert

Neil Young & Crazy Horse, l’un des seuls que j’ai pu voir en entier et plutôt bien placé. Être avec les fanas du Loner était d’ailleurs déterminant pour saisir l’émotion qui se dégageait de ce concert. Après les ratés de Lou Reed et Bob Dylan, voici enfin un papy du rock à la hauteur de sa légende.

Neil Young & Crazy Horse aux Vieilles Charrues 2013 - Crédits Sylvain Ernault
Neil Young, presque 70 ans, assure toujours sur scène. Crédits Sylvain Ernault

D’aucuns lui reprochent sa nonchalance, mais qui a décrété que tous les artistes devaient s’adresser autrement qu’en musique au public ?

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Si je suis parti précipitamment de plusieurs concerts, c’était toujours dans l’impérieuse nécessité de vider une quelconque carte mémoire ou d’autres contenants moins avouables. Sauf peut-être pour Paul Kalkbrenner, que j’ai préféré apprécier… depuis le campement.

Mon plus grand regret

Que la connexion Wifi de l’espace presse ait été si lente et m’ait empêchée d’aller écouter Rangleklods, Wild Belle, Mermonte (alors qu’on les a interviewé sur le toit d’un bus anglais, en plein cagnard, en levant des coupes de champagne et de glace), La Femme, Féfé, etc. Bref tous ceux dont mes camarades tressent des lauriers.

Ma rencontre inattendue

Allez, je me la raconte. C’est arrivé plusieurs fois que des festivaliers viennent à notre rencontre, nous reconnaissant grâce à notre panneau La Déviation brandi comme un étandard guerrier, pour nous saluer. C’était super sympa, mais pas autant que de se faire offrir un coup de Coreff par Michel, berger résistant du Méné Bré, qui n’en a sans doute guère que foutre de notre webzine.

Mon pire souvenir

“Merde, j’ai paumé l’interview des Red Goes Black sur un Mac du village presse !”

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Déjà, allez-y et ne vous arrêtez pas à l’affiche, même si vous ne connaissez qu’un nom par journée (ce qui dénote quand même une culture musicale encore plus piteuse que la mienne).

Ensuite, entrez tôt sur le site et faites tout pour ne pas ressembler au portrait robot du festivalier tiré par Ouest-France.

La Déviation - Webzine axé culture et politique

Klervi Le Cozic – La Déviation

Mon plus beau concert

Neil Young & Crazy Horse, malgré les multiples péripéties qui m’ont éloignée de la scène à plusieurs reprises. Le festival voulait l’épingler en tête d’affiche depuis dix ans, et moi je pensais qu’il m’en aurait encore fallu quinze, pour l’entendre “en vrai” un jour. Car c’était ça le plus beau, sentir le frémissement de trois générations de fans, qui ont écouté en boucle leurs vinyles, cassettes, CD ou playlist en rêvant d’aventures et de voyages, murmurer les paroles par cœur.

À ceux qui ont (osé) trouver ça long et mou, les papis Frank Sampedro (guitare), Billy Talbot (basse) et Ralph Molina (batterie), presque tous septuagénaires, n’avaient pas besoin de slamer, pogoter ou de s’épuiser en pétards et feu d’artifices. À regarder le loner et sa “band” jouer leurs riffes interminables, comme d’éternels adolescents au fond d’un garage, le plaisir d’écouter était pur, simple et bien là.

Celui où j’ai pris mes jambes à mon cou

Paul Kalkbrenner. Au début c’était sympa, ça faisait gigoter tout le monde, même au loin, le long des tavernes. Mais au bout de dix minutes j’ai compris le concept de techno “minimale. “Une structure et un champ spectral plus minimaliste“, nous dira t-on. Ben moi j’ai juste trouvé ça long.

Mon plus grand regret

Keny Arkana aux Vieilles Charrues 2013 - La Déviation
Keny Arkana fait lever les poings sur la scène Kerouac. Jusqu’ici tout va bien. Crédits Sylvain Ernault

Que Keny Arkana ait été aussi mauvaise joueuse. Quand une contestataire fait du rappe et chante avec autant de ferveur et de rage son envie de changer le monde, de dire merde à la société, au libéralisme, à l’occupation des territoires palestiniens, aux caméras dans la rue ou aux politiciens, on pensait qu’elle nous aurait accueilli sans ambages, pour parler de son engagement. Quelle déception quand on a appris que la militante était “fatiguée” et n’avait “plus trop envie de nous parler”.

Un Doliprane et ça repart… Non ? ah bon. La pasionaria des indignados, déjà vue au FestiZad, qui se la joue diva, ça m’a laissé un goût amer. Disons que ce soir-là (comme tant d’autres, notamment au Printemps de Bourges, cette année), Keny Arkana avait “besoin d’air“.

Ma rencontre inattendue

C’est la même que Sylvain, avec qui j’ai assisté au concert de Neil Young : Michel, berger à Sizun, sosie de José Bové et fan absolu du loner. Pendant le concert, on s’est reconnus, on s’est perdus de vue, on s’est r’perdus d’vue, on a laissé échapper une petite larme pendant “The Heart of gold” et puis finalement on a trinqué autour d’une bolée.

Lui, trop heureux de trouver des jeunes fan de Young, et nous, ravis d’avoir partagé le même frisson pendant deux heures avec un fidèle des Vieilles Charrues qui, en vingt ans, a eu beau voir les plus grosses têtes d’affiches, reste émerveillé à chaque nouveau concert.

Mon pire souvenir

T-shirt Santana tenu par Valentin aux Vieilles Charrues 2013 - La Déviation
Valentin, lecteur rencontré le dimanche soir, a réussi à acheter un T-shirt de Santana avant que le tour bus du chanteur ne reparte avec le stock. Crédits Klervi Le Cozic

Ma rencontre récurrente avec les vigiles des devants de scènes. Ouverts à la discussion et doux comme des agneaux (sic), ils n’ont eu de cesse de nous virer de la foule car nous prenions des photos et du son pour La Déviation… exactement comme nos 30.000 autres voisins de foule qui s’en donnaient à cœur joie avec leurs smartphones.

Nous, en plus d’être accrédités nous avions simplement l’honnêteté de le faire ostensiblement. RIP, les photos du concert de The Roots, supprimées par le zèle d’un vigile.

Mon conseil pour les futurs festivaliers

Habillez-vous comme un oignon, multipliez les couches de vêtements pour résister au frimas comme à la canicule ! Et pour les groupies de groupes d’Outre-Atlantique ou d’Outre-Manche, dont les services commerciaux ne sont pas toujours philanthropes, pensez à faire un tour à la boutique artistes, AVANT la dernière chanson. Ils retirent les T-shirts et autres goodies une heure avant la fin du concert de votre idole. D’ailleurs, si vous avez un T-shirt de Santana en rab’… faites-moi signe :)

Toujours à consulter chez nous : les podcasts quotidiens des Charrues du Commerce. Vous y retrouverez tous ceux qui se sont prêtés de bonne grâce à ce jeu de questions-réponses.

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Podcast – Charrues du Commerce #4, le dimanche

C’est l’ultime podcast des Vieilles Charrues 2013, enregistré au milieu du public, au cœur de la prairie, entre un set de Busy P et un excellent concert de clôture de Phoenix. Notre club de la presse revient notamment sur les prestations de Santana, The Vaccines, Alt-J, Marc Lavoine et La Gale.

Apparaissent au micro : Louis pour Sound Cultur’All, Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Étienne pour Radio VL, ainsi que Valentin, festivalier et membre du forum non officiel du festival Présenté par Sylvain Ernault.

Un merci tout particulier à Klervi, qui bien qu’absente sur la bande son, était membre de notre team sur le festival des Vieilles Charrues. Merci également à Suzy Colin pour ses jolies photos des artistes et du public, qui illustrent certains de nos articles. À l’année prochaine les Charrues !

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Podcast – Charrues du Commerce #3, le samedi

Nos camarades de la presse musicale reviennent sur les concerts du samedi 20 juillet, autour de notre table. Au menu, Neil Young, Féfé, Asaf Avidan, Gentleman, Benjamin Biolay, Hanni El Khatib, The Roots, Oxmo Puccino, Superpoze, Cashmere Cat et le jeune groupe des Superets.

Sans oublier un petit mot sur l’ambiance, les priorités pour dimanche et les conditions de travail des journalistes.


Podcast dimanche 21 juillet - Vieilles Charrues 2013
Avec de gauche à droite : Sylvain, Foulques, Romain, Étienne, Nicolas, Cécile et Louis. Photo de Paola

Autour de la table, Louis et Paola pour Sound Culture’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais, Etienne pour Radio VL, Nicolas de RMN FM, Romain et Foulques de Hag Fm. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.

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Podcast – Charrues du Commerce #2, le vendredi

On a écouté Rokia Traoré, Patriiick, M, Paul Kalkbrenner, mais aussi Lilly Wood & The Prick, Keny Arkana, Lescop, les Naïve New Beaters et MmMmM, le vendredi 19 juillet aux Vieilles Charrues. Nos humeurs sont à écouter dans notre café de la presse musicale.

Autour de la table, Morgan pour Tous les Festivals, Thomas pour Kickzic, Louis pour Sound Cultur’All et Cécile pour La Déviation et Talents Frais. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, depuis le village presse des Vieilles Charrues.

Nos photos au jour le jour sont à découvrir sur Facebook.

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Podcast – Charrues du Commerce #1, retour sur le jeudi

Coups de gueule et coups de cœur, on fait le point sur la journée du jeudi 18 juillet aux Vieilles Charrues, avec les concerts de Rammstein, The Hives, Vitalic VTLZR et Raphaël ; on parle de l’ambiance et on se prépare à la journée du vendredi.

Les amis chroniqueurs autour de la table, Naiko de Hard Force, qui décortique la prestation de Rammstein, Cécile de Talents Frais, Thomas de Kickzic et Louis de Sound Cultur’All. L’émission est présentée par Sylvain Ernault, au village presse des Vieilles Charrues.

Notre album photo du jeudi 18 se trouve ici (Facebook)

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Festival d’été de Québec, plein les jambes et les oreilles

Les festivals français, on connaît. Les européens, un peu, si on a la chance d’y aller. Mais on parie que vous n’êtes pas des habitués des festivals américains. Ça tombe bien, on était au Festival d’été de Québec, du 4 au 14 juillet.

Le Festival d’été de Québec s’est achevé dimanche sur la prestation de Stevie Wonder (à laquelle on a eu la flemme d’assister), après pas moins de onze jours de concerts, en plein cœur de la ville éponyme. Le FEQ, de son petit surnom, prend place sur les plaines d’Abraham, parc historique de plus de 100 hectares, à côté du parlement québécois (voir sur Google Map).

Le bracelet à puce du festival, et le macaron, qui ne sert à rien sinon à te faire clignoter le téton avec une LED rouge.
Le bracelet à puce du festival, et le macaron, qui ne sert à rien sinon à te faire clignoter le téton avec une LED rouge.

Lors de la conférence de presse-bilan qui s’est tenue lundi, les organisateurs ont annoncé une édition déficitaire, pour la toute première fois. Dix-mille laissez-passer n’ont pas été vendus, mais 140 000 personnes en ont quand même pris plein les oreilles entre le 4 et le 14 juillet.

Les onze jours debout, à marcher et sauter, il faut les tenir sur la durée. Mais le FEQ finit tôt, généralement avant minuit, ce qui facilite la tâche. Par contre, pas de camping prévu, les hôtels se frottent les mains. Côté orga, le pass – un bracelet à puce – et la fouille très sommaire, où on ne cherche en gros que la bière, rendent l’entrée très fluide. Le laissez-passer coûtait 80 dollars (soit un peu moins de 60 euros) cette année. Même si ça fait moins de 10$ par jour, les Québécois trouvent que c’est vraiment très cher, mais surtout que le prix a tendance à augmenter énormément d’une année sur l’autre.

La scène principale « Bell », au bord du fleuve Saint-Laurent, est taillée pour le rock et l’electro de masse. Les programmateurs n’osent clairement pas y inviter des artistes aux répertoires un peu moins fédérateurs.

Les groupes de moins grande envergure doivent se contenter du Parc de la Francophonie, plus intime, mais qui montre vite ses limites de capacité, du fait qu’il soit clôturé pour l’évènement. Il faut sinon s’aventurer en basse-ville de Québec, dans l’intimité des petites salles partenaires.

La typologie du spectateur : ado, les cheveux longs, la casquette à l’envers.

Le public québécois, un peu statique, est prêt à se laisser conquérir si on y met les arguments. Mais il ne faut pas s’attendre à des pogos dans la foule, et le slam se fait au compte-goutte, même avec les groupes les plus rock.

La typologie du spectateur du FEQ : ado, les cheveux longs, la casquette à l’envers et le T-shirt sans manche pour les garçons, les shorts très très courts et pas beaucoup de tissus pour les filles (un peu la norme ici). Le festival est sinon très familial.

 La scène Bell, avec le Saint-Laurent à l'arrière, et la ville voisine de Lévis au fond. Crédits Renaud Philippe.
La scène Bell, avec le Saint-Laurent à l’arrière, et la ville voisine de Lévis au fond. Crédits Renaud Philippe.

On peut souligner quelques faits notoires : on n’a pas vu un drapeau breton (!), les toilettes restent étonnamment hygiéniques après huit jours de festival (et c’est quand même bien sympa).

Le bénévolat est ici particulier, les vendeurs de bière ou de shots de whisky en tenue sexy se déplacent dans la foule pendant les concerts et se font des salaires grâce aux pourboires.

Le cartable-chaise, l'atout senior du FEQ.
Le cartable-chaise, l’atout senior du FEQ.

On peut aussi se procurer du « fort » comme on appelle ça ici (gin, vodka, rhum), ou même acheter des bouteilles de vin au bistro officiel, et pourtant, on croise peu de festivaliers très imbibés.

Enfin, pour parler tendance, on pallie l’interdiction des tabourets sur le site avec une nouvelle arme, le cartable qui devient une assise avec dossier ! Le vieux Québécois adore.

Côté prog : de tout. Et de partout. Alors on a fait une mini mini sélection. Notamment le jeudi 11 juillet, l’une des soirées electro de la dizaine, probablement celle où il y a eu le plus de monde et le plus de décibels.

On a raté le talentueux Madeon à cause de la file d’attente. Dommage.

Martin Solveig : une vraie déception. Martin aime beaucoup ce qu’il fait. Tant mieux pour lui. Il s’adresse à la foule en anglais (au Québec…) ou dans un français teinté d’accent américain ridicule. Il mixe du Daft Punk (pour l’originalité on repassera), le groupe Fun… et tes propres compos à succès mec ?

Tiësto, tête d’affiche du jeudi 11 juillet

Wolfgang Gartner enchaîne, se coulant dans la masse electro-club, faisant « la job » de façon efficace.

Vient Tiësto, le Néerlandais tête d’affiche de la soirée, se contente du minimum d’échanges avec son public, mais personne n’a vraiment l’air de s’en soucier.

Habitué des soirées à Ibiza, le DJ livre un gros show boum-boum, avec de la pyrotechnie tout le long, avant un feu d’artifice final impressionnant, qui explique en partie les 250.000 dollars de sa prestation. Merci pour la cécité temporaire et l’acouphène !

Parmi les artistes français, on comptait Zaz (non merci, on n’a pas quitté la France pour ça), mais aussi -M-. La presse québécoise lui a reproché d’avoir trop peu joué ses dernières chansons et de se reposer sur ses lauriers musicaux.

On pense au contraire qu’il a eu la meilleure stratégie, face à un public pas forcément conquis (comme il peut l’être en France), en se basant sur ses classiques, en se faisant pédagogue et en usant de beaucoup d’instrumentaux et d’improvisations pour faire bouger les plaines.

On dit le public québécois policé, -M- le rend polisson

On dit le public québécois policé, -M- le rend polisson, « hum tu m’excites ! » Et ça marche. Dans la province, pourtant bastion féministe, les filles reprennent en chœur « macho macho j’adore ».

Si tu le pousses un peu, le public québécois se laisse même aller à quelques mouvements de bras.
Si tu le pousses un peu, le public québécois se laisse même aller à quelques mouvements de bras.

Tête d’affiche très attendue, le 8 juillet, Bruno Mars, en bon américain, se déplace avec une équipe de 80 personnes et fait le show.

Chemise léopard et déhanché langoureux, il enchaîne les succès radio, passant du reggae aux influences seventies, avant de dégainer l’atout charme ultime : le piano.

Bruno fait la cour à sa cour. Le public est, sans surprise, majoritairement composé de jeunes filles en fleurs aux cris suraigus. Il gratifie cette foule hormonée de plusieurs « Koubec je t’aime, bisou ».

On a beau avoir dépassé l’adolescence, on se laisse prendre au jeu. On salue les courageux parents accompagnateurs.

On pourra regretter un Bruno Mars un poil trop sûr de son effet. Lorsqu’il entonne When I was your man, chanson sur le thème très très original d’un amour perdu, il explique que « c’est dur de chanter ça ce soir ». Quelque chose nous dit qu’il le raconte tous les soirs…

Parce qu’il y en avait aussi pour un public plus mûr, la chanteuse Emmylou Harris, accompagnée de Rodney Crowell, le charisme tranquille, la voix parfaitement maîtrisée, a apporté une touche country folk au festival.

Les fans, moins nombreux ce mardi soir-là, n’en ont pas moins été en communion avec l’artiste à la tignasse blanche immaculée, qui se fait très rare en Europe. Les petits avantages de l’Amérique.

On a aussi vu Ellie Goulding, géniale, MGMT, ça sentait le joint comme jamais et c’était mou, Cœur de pirate, les Black Keys, les Trois Accords, le meilleur concert décrète la groupie en nous, Karim Ouellet, mouais, Cafeïne, ouais, Weezer, énergique !

Ne reste plus qu’à se reposer un peu avant le prochain festival de Québec. Celui des bières, en août !

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Astropolis, adopolis

Mon Astropolis a commencé dans la navette pour le Manoir de Keroual. Le bus est bondé. Un grand noir avec un chapeau rose s’est assis sur mes genoux. La clope au bec, il provoque une copine à propos de la “MD”. Il est 23 h passé, j’ai d’ores et déjà raté Dope D.O.D, mais la nuit ne fait que commencer.

La pression est montée tout l’après-midi. Les rues de Brest se sont progressivement remplies de grappes de jeunes festivaliers. Les caissières des supérettes ont scanné des bouteilles à vitesse grand V.

Bien que le festival électro et techno, 19e du nom, ait commencé jeudi, avec le concert de Woodkid, dans la salle de la Carène, c’est ce samedi que se déroule son temps fort. Que dis-je ? Son sommet ! La célèbre nuit blanche du Manoir de Keroual. Quatre scènes, près de 30 sets et un parc métamorphosé pour l’occasion.

La queue aux guichets de Bibus à Brest. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Une fois les before finis, une belle foule converge vers la place de la Liberté, lieu névralgique de Brest, bien connu pour ses courses de caddies. Les quelques agents de Bibus en service, réfugiés dans leurs chalets tout droit sortis du marché de Noël, vendent tant bien que mal leurs tickets majorés.

La soirée se déroulant en périphérie de Brest, dans le bois de Keroual, la solution du bus est choisie par une majorité. Le voyage commence ici.

Dans une navette directrion le festival. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Dans le bus, donc, je saisis que la MD, dont mon voisin se vante de consommer en “ayant atteint un stade où il ne sent plus les effets”, ne fait pas référence à un antique enregistreur audio, mais bien au psychotrope connu sous le nom d’ecstasy.

Autour, les passagers sont parfois très jeunes et j’imagine que certains viennent fêter leur bac. Des jeunes filles retouchent leur maquillage, tandis que bouteilles et canettes passent de mains en mains. Peu avant d’arriver, la Marseillaise est reprise en cœur entre deux chansons paillardes. Qui a dit qu’on avait oublié les paroles ?

Autant de monde à l'extérieur qu'à l'intérieur du festival. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Sorti du bus, je retrouve Célia. Nous suivons la procession qui se forme, dans une atmosphère à la fois anxiogène et fascinante.

Certains festivaliers titubent au son des basses, d’autres courent, des filles sont allongées dans le fossé, que d’aucuns utilisent comme urinoir. Tenues classes et bariolées se mélangent.

Passage par le stand médias pour retirer nos accréditations. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Avec Célia, nous bifurquons à mi-parcours pour retirer nos accreds presse. Nous évitons ainsi la longue queue de l’entrée, ainsi que les fouilles. Des bénévoles, ravitaillés par une généreuse palette de boissons énergisantes, nous remettent nos bracelets blancs.

Après un tour de reconnaissance, mauvaise surprise, ceux-ci ne nous permettent pas d’accéder aux fosses. Adieu rêves de belles photos des DJ. “Il y a déjà trop de monde”, nous dit-on à l’accueil presse, alors que non, mais passons.

Les décorations sont un peu moins impressionnantes qu'il y a trois ans. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Parce que tout n’est pas perdu, nous cachons deux grandes et belles affiches du festival au milieu d’un buisson, en plein milieu du site. Depuis notre dernière visite il y a trois ans, le Manoir n’a guère changé. La décoration, qui joue pour beaucoup dans l’ambiance cosmique du festival me semble toutefois moins impressionnante.

Des boules enflammées, telles d’immenses flambeaux, éclairent un espace que nous avons connu surmonté d’un grand dôme métallique. Heureusement, les boules à facettes parsèment toujours le site, à commencer par le pigeonnier situé tout à l’entrée.

Notre nouvel ami avec son aligator en plastique. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Le public est quant à lui beaucoup plus dense qu’il y a trois ans. La météo a fait son œuvre et 10.000 teufeurs ont pénétré dans le jardin du Manoir ce samedi, alors qu’il fait sans doute toujours plus de 20°c.

Le revers de la médaille étant qu’il est très difficile d’approcher des scènes sans se séparer. C’est donc d’assez loin que nous assistons aux sets de Dirtyphonics, Kink et autre Gesaffelstein. Les jeux de lumière, sous les chapiteaux ou sur la façade du manoir, n’en rendent pas moins l’expérience planante et immersive.

Dans ce chaos sonore et visuel, je croise subrepticement deux potes du collège, perdus de vue depuis cinq ans. Encore cette fameuse faille temporelle dont on parle tant.

Célia s’accorde une pause entre deux sets. On s’assoie à côté d’un groupe de quatre raveurs qui sniffent leur coke pépère, avant de retourner danser. La scène est récurrente, nous en verrons d’autres. Ce qui n’empêche pas le festival de se dérouler, d’année en année, sans heurt ni accident.

Dirtyphonics sous le chapiteau Mekanik. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Nous nous remettons bientôt sur nos deux jambes. Après la cohue du chapiteau Mekanik, la scène la plus extrême, nous découvrons l’orgie dans la Cour, véritable goulot d’étranglement.

Il est 2 heures passées, Kink pousse les potards et ça envoie.

Disons-le, avec Célia, nous ne sommes pas du tout familier du genre. L’électro nous est presque étrangère le reste de l’année, mais nous remuons nos petits corps. Surtout, la programmation d’Astropolis, reconnue comme étant l’une des plus pointues de France et même d’Europe, nous laisse quelque peu dans la remorque.

La cour du Manoir de Keroual et son jeu de lumière. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

C’est un peu comme aller au festival de Cannes sans aller au cinéma de l’année. Remarquez, je le fais aussi.

Ce n’est d’ailleurs que le lendemain que nous apprenons la double annulation de Sebastian et Digitalism, annoncée dans la nuit, et mal vécue par bon nombre de férus d’électro. Une sombre affaire d’avions que les organisateurs n’ont pas dû apprécier.

Quelques jeunes filles dansent dans l'encadrement d'une fenêtre du Manoir de Keroual. Astropolis 2013. Crédits La Déviation

Petits joueurs, nous quittons le site à 5 heures. Pas de nuit blanche, on a beau être dimanche, aujourd’hui c’est boulot. La rosée matinale n’a pas dégradé nos affiches. Les rouleaux sous le bras, on laisse Manu le Malin derrière nous. Les côtes Elisa do Brasil nous resteront inaccessibles cette fois.

La navette est bien plus calme qu’à l’aller. À pieds, dans Brest, nous voyons les astres, et au loin, un faisceau lumineux pointé depuis un bois, qui continue de danser.

Photos et vidéos Célia Caradec

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« Les Ogres de Barback nous ont directement contacté »

Le Pont du Rock détient l’une des plus belles programmations du grand Ouest. Chaque scène a sa pointure. Tenez plutôt : Kavinsky pour l’électro, Wax Tailor pour le hip-hop, Arno côté rock, Les Ogres de Barback pour la chanson française et The Bellrays pour le soul-punk.

C’est injustement que le festival, qui se déroulera les 26 et 27 juillet à Malestroit dans le Morbihan, reste dans l’ombre des plus grands, malgré son ancienneté. Tout ça pourrait bientôt changer. Interview de son programmateur, Tony Brulé.

Pourrais-tu nous raconter rapidement l’histoire du plus ancien festival breton de l’été, le Pont du Rock ?

Tout commence par un pont. Celui du 15 août 1989. Une bande de potes décident de secouer la torpeur de leur village, le Roc-Saint-André (à environ 10 km de Malestroit) en organisant un festival. Ils fondent une association, Les enfants du Roc’k en hommage à l’émission du même nom, diffusée sur Antenne 2 dans les années 1980.

Le festival se déroule au Roc-Saint-André jusqu’en 1992. Après deux années sans, il réapparaît en 1995 à Malestroit, avec la fusion de deux associations : Les Enfants du Roc’k et Malestroit Arts et Culture pour créer Aux Arts Etc., qui organise le festival jusqu’à aujourd’hui.

Le Pont du Rock au Grand Journal de Michel Denisot (détournement) - La Déviation
Mais non ! Le Pont du Rock n’a pas besoin de reconnaissance parisienne pour exister. (détournement chopé sur Facebook)

Comment le Pont du Rock a-t-il réussi à tenir aussi longtemps ?

Si le festival continue à exister, c’est par la motivation de nos membres et de nos bénévoles. On est des passionnés de musique et on continue à prendre énormément de plaisir à organiser notre festival.

Peux-tu nous présenter la programmation ?

Cette année, on a voulu mélanger des artistes confirmés comme Olivia Ruiz, Arno ou Wax Tailor à des groupes moins médiatisés. On a également voulu équilibrer la soirée du vendredi avec celle du samedi.

Le vendredi avec Wax Tailor, Kavinsky, Stupeflip et Breton entre autres, on n’avait jamais réussi jusque-là à caler une telle soirée et le samedi on a également une très belle prog’ avec Olivia Ruiz, Les Ogres de Barback, Arno et Féfé par exemple. On est très fiers de tous les groupes calés et pour nous, chaque groupe a été pleinement choisi. Il n’y a pas eu de choix par défaut.

Le visuel de cette année nous annonce une affiche rugissante. Qui, pour toi, est digne d’un tigre sur l’affiche ?

Le tigre cette année irait bien aux Jim Jones Revue, étant donné leur sauvagerie sur scène, un pur moment de Rock’n Roll.

La troisième scène c’est une manière pour vous de vous faire un peu plaisir en programmation avec des coups de cœurs ?

Le côté découverte nous a vraiment motivé et c’est pour ça que l’on a ajouté cette troisième scène sous chapiteau, car depuis quelques temps nous étions un peu frustrés de ne pas pouvoir caler certains groupes, faute de place.

Des groupes comme Birth of Joy, The Struts ou Little Trouble Kids n’auraient pas pu être programmés s’il n’y avait pas eu ce chapiteau.

En parlant de coups de cœurs, quel est LE groupe que tu attends de pied ferme cette année à Malestroit ?

Pour l’édition de cette année, j’ai déjà vu presque tous les groupes sur scène à part Carbon Airways, donc je dirais eux, même si tous les autres sont bons sur scène, ce qui est aussi un critère dans nos choix.

Souvent, les têtes d’affiche étrangères arrêtent leur tournée aux Vieilles Charrues.

Quelles sont les difficultés pour mettre en place une programmation comme la vôtre ?

Les difficultés pour notre programmation viennent en partie de notre date (26 et 27 juillet, NDLR), car beaucoup de têtes d’affiche étrangères ne sont pas en tournée fin juillet. Souvent, elles arrêtent leur tournée aux Vieilles Charrues et pour ceux qui y sont encore, ils jouent au Paléo Festival en Suisse le même week-end que nous.

Souffrez-vous de la concurrence des autres festivals et si oui, comment ?

Avec les autres festivals bretons, cela se passe bien, en général on réussit y à s’arranger.

La journée du vendredi était déjà vraiment bien… Et vous nous annoncez Kavinsky et Breton pour enfoncer le clou, pas mal non ?

Oui, on a eu de la chance de pouvoir caler ces deux artistes, même si cela nous à pris un certain temps, on voulait bien clôturer notre programmation et je pense que l’on y est parvenu.

L’association a-t-elle d’autres activités que le Pont du Rock sur l’année ?

Dans l’année, on organise le tremplin pour le festival, car pour nous, il est nécessaire de pouvoir aider un jeune groupe à se faire connaître.

Un scoop pour RockFanch ?

Pour l’édition de cette année, ce sont les Ogres de Barback qui nous ont directement contacté pour venir jouer et depuis le temps que l’on voulait les faire, on était assez flattés qu’ils nous choisissent.

Découvrez toute la programmation du Pont du Rock 2013.

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Tous les livres mènent à Saint-Malo

Du 18 au 20 mai, la cité malouine s’est une nouvelle fois faite l’hôte du festival des Étonnants Voyageurs, un incontournable des salons littéraires pour tous les mordus d’aventures et de découvertes. Aux côtés des livres, films, expositions et débats ont rythmés cette 24e édition, placée sous la thématique du « monde est un roman » et faisant honneur au continent africain. Instants choisis.

Les œuvres des Chats Pelés ont séduit bon nombre de visiteurs de l'exposition jeunesse.
Les œuvres des Chats Pelés ont séduit bon nombre de visiteurs de l’exposition jeunesse.

Tout avait pourtant si bien commencé niveau temps : le soleil réchauffe de ses rayons l’atmosphère matinale de ce samedi 18 mai. Hélas, ce plaisir n’est que d’une courte durée, ce qui donne l’opportunité aux Parisiens d’affirmer de curieuses théories climatiques concernant cette bonne vieille Bretagne. Je n’ai rien contre les habitants de la capitale, mais si ils pouvaient laisser leurs remarques désagréables et sourire un peu plus, ça ne ferait du mal à personne. D’ailleurs sur le quai Duguay Trouin, des bretonnes quinquagénaires se moquent gentiment d’une jeune, le téléphone vissé à l’oreille : « J’ai eu un mal fou à sortir par Porte d’Auteuil, effroyable j’te raconte pas ! ».

Les allées du salon littéraire sont bien calmes, chez les différents éditeurs, on prend soin d’aligner les livres et de bien organiser les rayons, les nouveautés bien en avant. Ça sent le papier neuf, une odeur rassurante. Les pages terminent de dormir les unes contre les autres avant d’opérer des ballets consultatifs avant l’acte d’achat. Les festivaliers les plus pressés se renseignent sur les horaires des dédicaces. Il ne faudrait pas rater son auteur favori ou décevoir le petit dernier venu avec son livre d’aventures enfantines pour « avoir un nouveau dessin dessus ».

Dans le palais du Grand Large, tout est prêt. Les équipes de France Inter sont déjà en direct pour l’émission On va déguster, comme chaque samedi à 11 heures. « On pensait qu’au Canada on vivait dans un igloo », confie Kim Thuy au micro. L’auteure d’origine vietnamienne a depuis ses dix ans découvert mille et une choses au sujet du Québec. Cette citation pourrait illustrer parfaitement la philosophie du festival Étonnants Voyageurs, pendant lequel les rencontres de cultures et d’horizons différents sont de mise.

Je serais certainement venu à Saint-Malo avant, si j’avais su que c’était aussi beau. Arnaldur Indridason

L’après-midi se déroule au cinéma Le Vauban, avec un cap pointé vers l’extrême nord du monde. Une occasion de revenir sur le travail de Jean Malaurie et de visionner les Derniers rois de Thulé, un montage de films tournés par Malaurie entre 1969 et 1976, retraçant l’évolution de la condition du peuple inuit. Puis, ce fut LA rencontre de ces trois jours avec Jørn Riel, l’auteur taquin danois venu nous conter un ou deux racontars supplémentaires dont il a le secret. Rires et sourires garantis.

« Vous ne le connaissiez pas encore ? », s’étonne ma voisine, véritable connaisseuse de son travail. Lundi, ce seront de nouveaux lecteurs qui découvriront ce personnage, lors de deux lectures faites avec passion par l’acteur Dominique Pinon. Cette séance du café littéraire est bondée comme toutes les autres. Les places assises sont rares dans le Palais du Grand Large, surtout le dimanche et le lundi, la faute à un temps bien gris et venteux, ambiance machine à laver grandeur nature.

L'auteur danois Jørn Riel est venu à la rencontre de ses lecteurs sans oublier de conter un ou deux racontars.
L’auteur danois Jørn Riel est venu à la rencontre de ses lecteurs sans oublier de conter un ou deux racontars.

« Je serais certainement venu à Saint-Malo avant si j’avais su que c’était aussi beau », confie Arnaldur Indridason. Le maître du polar islandais (en tee-shirt durant les trois jours, alors que tout le monde frissonne avec un pull) est aussi présent pour cette édition 2013, et c’est aux côtés du souriant Deon Meyer et de Percival Everett que l’îlien a confié quelques secrets vis à vis de son héros, le policier Erlendur. « Ce n’est pas vraiment le genre de type qui vous amuse beaucoup, il est dépressif, pour ne pas dire chiant, traduit Éric Boury, le traducteur de tous les romans d’Indridason parus en français et présent à ses côtés durant tout le festival, mais il y a quand même des moments bien sympas avec lui. »

Lundi, juste avant de reprendre un train direction Londres, le volubile Joann Sfar embarque tout le monde dans son imaginaire au cours d’une conférence qui se tient dans la bien nommée Maison de l’imaginaire, dans l’intra-muros. « Avant d’être un auteur, je suis un lecteur, un spectateur, un observateur », explique l’auteur français qui ne cesse de multiplier les projets et dont le premier roman, L’Éternel, aborde le quotidien d’un vampire. « Je ne suis pas un touche à tout, je raconte simplement des histoires », continue ce passionné qui aura bientôt 42 ans.

Difficile de faire court pour un week-end chargé en rencontres et en coup de cœurs divers et variés. J’aurai certainement l’occasion de présenter des travaux d’invités plus en détails dans les semaines à suivre. Mais, incontestablement, je prendrai à nouveau mon billet pour une prochaine édition des Étonnants Voyageurs. Cette première immersion fut plus que concluante.

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« Des noms un peu fou, comme DJ Serpent Noir Sarkozy »

Une plage, du bon son et (parfois) du beau temps, en pleine Franche-Comté ? Aux Eurockéennes de Belfort bien sûr. Pour ses 25 bougies, le festival s’étend sur quatre jours, du 4 au 7 juillet. 100.000 festivaliers sont attendus pour réitérer le record de l’an dernier. Les grands noms des nineteens seront accompagnés par une solide scène française, même si les Eurocks jouent face à plus forts qu’eux, comme nous l’explique sans langue de bois son programmateur Kem Tatot.

Comment as-tu réussi à monter la programmation des 25 ans des Eurockéennes ?
Pour monter une affiche de festival, ça prend une année, voire un peu plus, notamment pour les têtes d’affiches, où là on commence les tractations avant d’avoir fini la programmation de l’édition en cours. Donc oui, c’est quasiment le travail d’une année complète.

On a aussi un travail de recherche que l’on fait pour les programmations. Des artistes qu’on préfère attendre de programmer l’année suivante parce qu’on pense qu’ils sont trop jeunes, on attend de les voir évoluer, ou simplement parce qu’on a d’autres priorités à ce moment-là.

kem-lalotAvez-vous souffert de la concurrence des festivals en face de vous ?
La concurrence vient principalement de deux gros festivals : le Rock Werchter (Belgique) et le Roskilde Festival (Danemark) ce week-end-là, qui sont deux énormes poids lourds européens. Ce sont eux qui choisissent les dates des artistes et aussi ceux qui les intéressent. Après, tous les autres festivals comme le Beauregard, les Eurockéennes ou le Hove en Norvège prennent un peu ce qu’il reste.

La notoriété des Eurockéennes est établie désormais depuis 25 ans, on existe dans la tête des agents, des groupes, qui du coup viennent facilement chez nous. Ça vient plutôt d’histoire de routing ou de gros sous lorsque certains groupes ne viennent pas. L’affiche peut aussi faire la différence et décider certains groupes à venir au final en voyant les groupes programmés à leurs côtés. Blur, on a le fait qu’ils soient déjà venus, donc ils nous connaissent. Mais l’affiche leur plaisait également.

L’ajout d’un quatrième jour c’est juste pour cette année ou ça va être durable ?
Pour le moment, ce serait juste pour les 25 ans. Un cadeau qu’on fait aux festivaliers avec un forfait au prix abordable (129 € le pass quatre jours, NDLR). A priori on est parti juste pour cette année, mais si ça se passe bien pourquoi ne pas adopter la formule par la suite.

Pourquoi le choix du Mexicain sur l’affiche ?
inrocks-mexicainC’était pour clôturer un triptyque qu’on avait commencé avec des personnages rebelles ou révolutionnaires sur l’affiche. On a eu Mohamed Ali l’an passé, c’était d’ailleurs une photo assez particulière,  prise pendant un combat au Nigeria. Et là pour finir le triptyque on a choisi Zapata. De plus, la photo nous plaisait bien parce qu’on a l’impression qu’il est habillé de manière très actuelle.

Tu pourrais nous présenter la programmation dans ces grandes lignes ?
C’est très difficile ! J’ai du mal à en parler comme ça juste en sortant des groupes. L’idée c’était vraiment d’avoir une affiche éclectique ce qui est de mise sur chacune de nos éditions. Cette année, pour les 25 ans, on a une tendance à programmer des groupes qui ont marqué les années 1980–1990 comme Blur, Jamiroquai ou les Smashing Pumpkins.

On essaye toujours d’un autre côté d’être moderne dans les choix des groupes et peu importe leur style. On a tout de même une tendance en ce moment à revenir dans le old school, comme un groupe qu’on a programmé The Strypes, un groupe anglais qui sonne très seventies malgré leurs seize ans de moyenne d’âge. À les écouter on se croit avec les Yardbirds ou les Stones d’il y a quarante ans. C’est incroyable de voir les jeunes repartir comme ça.

Un coup de cœur dans la programmation ?
Impossible d’en dire un seul… Je peux en citer un par jour si tu veux. Le jeudi ce serait Gary Clark Jr, un bluesman d’Austin qu’on a découvert au South by Southwest et qu’on a pas pu faire venir l’an dernier parce que c’était un peu compliqué. Du coup on est vraiment ravis de l’accueillir cette année, certains le voient comme le nouveau Hendrix, ce qui est selon moi un peu exagéré mais sur scène c’est incroyable et il envoie du gros son !

Le vendredi ce serait plutôt Trash Talk, un groupe de hardcore de San Francisco, qui a la particularité d’être signé sur un label hip-hop avec Odd Future, qui sont des amis à eux. Selon moi, c’est inratable pour les fans du genre, parce que ça va être une des grosses sensations de l’année.

Le samedi on a Valérie June une américaine qui fait un mélange de country et de soul dans la veine du  groupe Alabama Shakes, qu’on avait programmé l’an passé à Belfort.

Enfin, le dimanche on aura le groupe Neurosis qui me tient beaucoup à cœur parce que ça fait depuis 2001 et mon arrivée aux Eurockéennes que j’essaye de les programmer. Ce groupe a vraiment révolutionné la scène metal dans les années 1990, ils ont débarqués avec un son nouveau avec des riffs très lourds et lancinants. On ne sort jamais indemne leur concert. Ils clôtureront la scène de la Plage le dimanche et j’en suis ravi.

Des projets spéciaux de prévus pour les 25 ans ?
Non, ce sera plutôt le quatrième jour où on aura certainement des guest qui viendront pour jouer avec des artistes mais là on travaille dessus actuellement. On a aussi un projet assez fun qui s’appelle le Club des Justiciers Milliardaires d’Abidjan, c’est une réunion d’artistes de la scène ivoirienne. Ils ont pris des noms assez fous pour réaliser ce projet comme DJ Serpent Noir Sarkozy par exemple. Ils ont bien délirés pour faire ça, ce sera vraiment fun. Mais autrement on a pas de projet spécial 25 ans à part entière.

La Plage à Pedro c’est un projet qui s’est monté suite à la tempête de l’an dernier ?
Oui, tout à fait. On avait monté ce projet l’an passé avec Pedro Winter. Il y avait un line up bien précis avec des groupes électro mais pas que… On est plutôt sur une soirée avec les coups de cœurs de Pedro Winter. On a vu toute la programmation avec lui et ça aura lieu de 18h30 à 3 heures du matin avec Dinosaur Jr, un groupe de grunge, mais aussi de l’électro comme Kavinsky et Cassius.

On fait aussi ainsi un gros clin d’œil aux dix ans du label Ed Banger de Pedro. C’est quelqu’un qu’on apprécie beaucoup, un musicien français qui est un passeur de sons hors pair avec une grosse culture musicale.

Comment est venue l’idée du retour des anciens gagnants du tremplin ?
En ce moment on bosse sur une nouvelle formule de notre opération tremplin appelée Repérages. On a dû le mettre en stand-by cette année pour préparer ce projet qui est ambitieux. On a eu besoin de bien voir les choses avant de le lancer en septembre 2013.

Après on s’est dit que c’était dommage de n’avoir aucun groupe régional sur les 25 ans avec l’absence de tremplin. Du coup on a eu l’idée de regarder dans le rétroviseur des tremplins depuis dix ans et de prendre quatre groupes (Electric Electric, Chapelier Fou, Oy et Yules) qui sont passés chez nous avant. Voir ce qu’ils ont pu faire comme bonhomme de chemin, soit en trouvant un tourneur, en signant un album ou en jouant à l’étranger.

Justement en parlant d’Electric Electric vous avez déjà essayé de programmer leur projet en quadriphonie « La Colonie de vacances » avec aussi Pneu, Marvin et Papier Tigre ?
C’est trop compliqué pour nous de faire ça aux Eurockéennes, ça demande une installation complexe. On aurait pu le faire à un moment donné, mais ça aurait voulu dire leur laisser une scène pendant trop de temps de préparation pour monter la Quadriphonie pour leur montage… et on ne peut malheureusement pas se le permettre.

Les Eurockéennes font partie de l’association « De Concerts ». Est-ce qu’il y a une  sélection de groupes faites au sein de l’association ?
Chaque année tous les festivals se réunissent et on propose tous deux groupes qui nous paraissent essentiels mais ce n’est pas forcément des groupes français. On va plutôt au coup de cœur. Après on met ça sur une base de données et chaque festival peut aller puiser s’il le souhaite des infos sur ces groupes… et ensuite on sélectionne entre un, deux… voir sept ou huit projets pour certains ! C”est une bonne manière de faire circuler des infos et découvrir des groupes.

Quels sont les groupes proposés par les Eurockéennes cette année ?
On a proposé Art District (présent aux Répérages l’an dernier) et JC Satan.

Un scoop pour Rockfanch ?
Je pense que ce sera lors du concert de la Plage à Pedro qu’on aura le plus de surprise, mais pour le moment rien n’est défini, c’est surtout dans sa tête en fait !

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This is not a Love Song festival, la Route du Rock comme modèle

On connaissait de Nîmes son festival au cœur d’arènes. Voici qu’il faut maintenant compter avec un nouvel rendez-vous très alléchant. This is not a Love Song, festival indé, investira la nouvelle salle Paloma du 22 au 25 mai. Son directeur Fred Jumel nous dessine l’affiche.

D’où est venue l’idée de créer ce festival ?
L’idée est née de la rencontre entre les membres de Paloma et l’association Come On People, nous étions fans des mêmes groupes et nous sommes très vite projetés sur ce que nous pourrions monter ensemble avec l’arrivée d’une nouvelle salle sur Nîmes.

Fred Jumel, directeur de Paloma, la nouvelle salle de concerts de Nîmes métropole dédié aux musiques actuelles.
Fred Jumel, directeur de Paloma, la nouvelle salle de concerts de Nîmes métropole dédié aux musiques actuelles.

Au niveau de la programmation, nous sommes séduits depuis de nombreuses années par des festivals comme le Primavera à Barcelone, La Route du Rock à Saint-Malo et aussi plus récemment par des événement comme le Pitchfork à Paris.

Nous étions cependant convaincus qu’un festival « à taille humaine » restait le meilleur moyen d’apprécier des groupes exceptionnels : pas trop loin de la scène, avec une bonne qualité acoustique, dans un environnement ludique, entre amis avec une ambiance « bon enfant ». Un festival qui ne se prend pas au sérieux, qui ne se revendique pas comme LE nouveau défricheur de « talents », mais capable de présenter autant nos nouveaux coups de cœur, curieux et insolites, que les références attendues mais néanmoins exceptionnelles de la musique Indie.

Pourquoi ce nom de This is not a Love Song ? Un hommage au groupe Public Image Limited (PiL) ?

C’est une blague, nous ne savions pas quoi mettre, nous avons établi des listes de noms tout aussi décalés les uns que les autres. Nous cherchions des titres d’albums qui nous avaient marqué, des morceaux qui font référence sans être convaincu de ce que nous listions. Puis This Is Not A Love Song est sorti, comme ça tout seul, en référence à PiL évidemment, mais aussi pour le sens que cela évoque. On a trouvé ça drôle et l’avons gardé.

Peux-tu nous présenter la programmation de ces quatre jours de festival ?

Quatre jours présentés comme une année test mais déjà ambitieuse, une programmation de rêve, originale et explosive avec du lourd et du très lourd, des groupes indé de la scène électro, hip hop, pop, rock et folk. Une touche de fraîcheur dans les festivals qui mise sur la nouvelle scène indé, avec des groupes émergents ou confirmés.

Une grande salle, un club, un patio à ciel ouvert, de la bière fraîche, un rosé pamplemousse, quelques grillades et des artistes comme Égyptian Hip Hop, Connan Mockasin, Death Grips, Animal Collective, The Intelligence, Nick Waterhouse, Amon Tobin, Birth of Joy, Miles Kane, Dinosaur Jr, Jesse Boykins III, Guards, TNGHT, Daniel Johnston, The Breeders, Fauve, La Femme et bien d’autres encore !

Un coup de cœur dans les artistes ?

Pas facile, nous sommes un collectif et chacun aura ses propres coups de cœur, ils seront tous différents, mais pour ma part ce sera Hanni El Khatib, TNGHT, Death Grips, Nick Waterhouse, The Intelligence…

Pour la construction de la programmation avoir la Villette Sonique et le Primavera le même weekend ça été un avantage ou un inconvénient ?

Nous n’avons pas choisi cette période par hasard, beaucoup de groupes sont présent en Europe fin mai et permettaient de proposer un choix affiné de ce que nous avions envie de porter. Ce n’est donc pas un inconvénient, charge à nous d’articuler la programmation artistique, la manière de la poser, de la présenter différemment, pour avoir notre propre identité et de ne pas ressembler aux autres propositions.

Des souhaits de programmation pour les années qui viennent ?

My bloody Valentine, The Cure, et … non je blague ;-)

Un scoop pour Rockfanch ?

Nous sommes en train de travailler sur un contest skate qui pourrait se dérouler sur le parvis devant Paloma en journée, ça va rouler !

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« On va de plus en plus entendre parler de Gaël Faye »

La programmatrice du Bout du Monde, Marie Clavier, nous commente l’affiche du festival, version 2013, qui se tiendra les 2, 3 et 4 août. Entre jolies prises, telles que Ska-P, Jacques Higelin ou Kool & The Gang, belles promesses comme Watcha Clan ou Gaël Faye et projets avortés, à l’image de Tracy Chapman, Dionysos et Damon Albarn. Où l’on apprend, entre les lignes, que Rokia Traoré, “l’une des plus belles voix de l’Afrique de l’Ouest”, présente le 19 juillet aux Vieilles Charrues, sera du voyage. Mais chut… Interview.

Pouvez-vous nous présenter l’affiche 2013 du festival du Bout du Monde ?

Cette année, pour sa quatorzième édition, le Bout du Monde reste fidèle à ce qu’il a toujours été : un lieu de métissage et de rencontres, un festival où se côtoient les grands noms de la scène internationale et de belles découvertes des quatre coins du monde.

Ainsi, on pourra retrouver des géants de la scène française : Jacques Higelin ou Cali, également un grand nom du blues de Chicago, le groupe Taj Mahal, les papes disco-funk de Kool & The Gang, les espagnols de Ska-P, qui reviennent à la charge suite au mouvement des Indignés, les papis du reggae d’Israël Vibration, etc.

Autant de grosses pointures qui côtoieront des pépites telles que les Marseillais de Watcha Clan qui symbolisent la fusion alternative entre cultures du monde et électro, jungle, des voix féminines aussi envoûtantes que marquées comme Sandra Nkaké, digne descendante de Nina Simone ou Myriam Makeba, Amparo Sanchez, ancienne chanteuse d’Amparanoïa, amie de Manu Chao, qui redonne ses lettres de noblesse à la chanson espagnole, Yasmin Levy, israélienne émouvante et charmeuse…

Côté projet spécial, Manu Dibango et Cheick Tidiane Seck présenteront un programme spécial « Hommage au Mali », projet qui fera sens au regard de la situation actuelle de ce pays d’Afrique de l’Ouest. Enfin, et la liste n’est pas exhaustive, bien au contraire, il y aura une création entre le franco-congolais Ray Lema et l’Orchestre symphonique universitaire de Brest, projet jusque là inédit, qui rassemblera pour l’occasion plus de 80 musiciens sur scène !

Il y a t-il des changements par rapport à l’édition 2012 ?

Nous restons sur les mêmes bases que les années précédentes : la capacité d’accueil ne change pas, on reste à 20.000 personnes par jour, soit 60.000 en trois jours, afin de garder une taille humaine et conserver la convivialité qui caractérise l’événement ! Chacun doit être accueilli dans les meilleures conditions, les améliorations sont donc de l’ordre de l’offre faite aux festivaliers !

Cette année, on agrandit les structures de repos couvertes avec tables et bancs, on reconduit la proposition de mise à disposition de casques de protection auditive pour les enfants, on proposera aussi un bar à yaourts (avec Malo). On a noté que l’offre d’une restauration alternative a beaucoup de succès auprès de nos festivaliers (bar à soupes lancé en 2011, bar à fruits en 2009…).

Des coups de cœur dans cette programmation ?

Oui, une formation canadienne qui oscille entre afrobeat, soul, funk et jazz, The Souljazz Orchestra, un groupe qu’on voit peu en Europe et qui est le fer de lance d’un mouvement musical particulièrement brillant et inventif, basé sur une section de cuivres ravageuse, des claviers et basses vintage… ça risque d’être un grand moment. Il y a aussi le brésilien Criolo, adoubé par Caetono Veloso, ce chanteur est un ancien éducateur des rues de Sao Paolo, qui s’est mis au hip-hop pour arriver peu à peu à un slam chaloupé, inspiré des rythmiques et musiques brésiliennes (bossa, samba…). C’est très très bien produit et l’instrumentation est inventive et vraiment très belle et très variée. Le concert est donc très prometteur !

A vrai dire, nous programmons vraiment au coup de cœur, donc tous les artistes invités cette année ont fait l’objet d’un choix tout particulier et nous sommes vraiment ravis de les accueillir… c’est donc difficile de n’en retenir que quelques uns !

A la sortie du festival 2012 on avait parlé de Tracy Chapman, Dionysos ou de Damon Albarn. Était-ce seulement des rumeurs ou il y a eu des contacts ?

C’étaient des envies des organisateurs, mais cela n’a pas pu se concrétiser. Damon Albarn est un musicien qui connait très bien la scène musiques du monde, particulièrement les musiciens africains et c’était ça qui nous intéressait… mais cette année, il ne tournera qu’avec Blur ! Pour Tracy Chapman, la prise de contact était très avancée, mais elle a dû annuler toute sa tournée en Europe ! Dommage ! Nous n’abandonnerons pas et réessayerons à l’avenir ! Nous sommes assez tenaces de ce côté-là !

L’an dernier vous avez sorti Asaf Avidan avant tout le monde. Un coup de cœur à nous faire découvrir dans la programmation ?

Je pense qu’on va de plus en plus entendre parler de Gaël Faye, le MC franco-burundais, membre du groupe Milk Coffee and Sugar, il a un parcours très intéressant… déraciné du Burundi dans sa jeunesse, il a outrepassé le choc de l’exil pour en faire sa force et sa marque de fabrique. Sa musique est énergique, percutante, marquée par plusieurs cultures et les arrangements sont très réussis. En effet, il sait particulièrement bien s’entourer : Guillaume Poncelet a signé ses arrangements (Ben L’Oncle Soul, Electro Deluxe, Beat Assailant), il a collaboré avec Oxmo Puccino ou Hocus Pocus, etc.

Comment s’organise le festival pour trouver des têtes d’affiche. Vous voyagez beaucoup ?

Nous nous rendons à beaucoup festivals : Printemps de Bourges, Transmusicales, Babel Med, et surtout, nous écoutons énormément d’albums et suivons de très près l’actualité discographique. Nous sommes aussi sensibles aux conseils, ou recommandations diverses et variées qu’on peut recevoir, cela va du mail de festivalier à la discussion autour d’un café avec des amis. A vrai dire, nous ne nous limitons pas du tout et ne nous interdisons rien !

Pouvez vous nous parler des créations de cette année avec Ray Lema et Lyannaj notamment. Comment se sont mises en place ces rencontres ?

En ce qui concerne le projet avec Ray Lema, il a été présenté en 2009 au Brésil, à l’occasion de l’année de la France au Brésil. Son répertoire a été arrangé pour l’Orchestre de Sao Paolo. Plusieurs années après, nous avons rencontré sa manageuse qui nous a parlé du projet incidemment… Ray Lema, installé en France, souhaitait vraiment monter ce programme avec un orchestre français. En parallèle, nous sommes très sensibles aux initiatives locales et à ceux qui font bouger la Bretagne… c’est le cas de l’Orchestre Universitaire de Brest, dirigé par Jean-Philippe Brun, que nous connaissons bien et qui est très actif par chez nous. Nous avions aussi l’envie de faire jouer un symphonique sur la scène du festival depuis très longtemps ! Toutes les conditions étaient donc rassemblées pour prendre ce pari un peu fou !

La création Lyannaj-Névé est née de la rencontre entre des musiciens bretons, dont Hervé Le Lu et des musiciens Guadeloupéens. Ils ont décidé de fusionner les cultures du fest-noz et du lewoz pour une album.

Vous connaissez des festivals découvertes de world music à l’instar des festivals rock et électro qui ont les Transmusicales par exemple ?

Babel Med à Marseille !

J’avoue que j’ai pas tout compris au niveau de l’artiste “fantôme” du vendredi, c’est une affaire d’exclu par un gros festival, c’est ça ?

Oui, en fait, ce qu’on peut dire, c’est que c’est une des plus belles voix de l’Afrique de l’ouest ; elle sort un nouvel album et a beaucoup d’actu. Effectivement, un festival voisin ne souhaite pas que nous communiquions dessus avant le 20 juillet. Il souhaitait une exclusivité, nous avons réussi à la faire sauter à la condition de ne pas dévoiler le nom avant fin juillet. Nous déplorons ce genre de procédé, mais il était important pour nous de présenter cette artiste cet été, nous avons du nous incliner. No comment !

Est ce qu’un tremplin pourrait voir le jour à Crozon pour le Bout du Monde ?

Par forcément, cela implique une logistique particulière… Par contre, dans le cadre du soutien de la Fondation Orange, un vote va être mis en place autour de la thématique « voix du monde ». Plusieurs artistes seront en compétition et seront soumis au vote en ligne par les festivaliers. L’artiste retenu se verra offrir 5.000 € de soutien pour la création et la diffusion de sa musique.

Concernant les trois derniers noms de l’affiche. Ils seront annoncés quand ?

Quand nous aurons finalisé la programmation ! Nous souhaitions attendre un peu pour annoncer et valider certains artistes, car nous avions des envies et des projets mais souhaitions les voir en live avant de les programmer… ça ne tardera pas !

Des souhaits de programmation pour les années à venir ?

En 2012, le groupe américain Pink Martini avait dû annuler sa venue… on aimerait beaucoup les voir revenir pour une tournée européenne, qui pourquoi pas, passerait par la presqu’île de Crozon ? Et puis, Tracy Chapman, qui représente vraiment l’artiste qui plairait à tous nos festivaliers, sans exception… mais nous sommes tenaces et patients ! L’espoir est permis !

Découvrez la programmation du festival du Bout du Monde en un seul coup d’œil ici.

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